Les fantômes et les cornichons.
Bonjour à toutes et à tous.
L'idée de Jean-Marc Ayrault de constituer un contre-gouvernement est une bonne idée. Elle prépare les opposants à devenir des dirigeants, elle oblige à faire d'utiles contre-propositions et ne pas se cantonner dans la pure protestation. Pourquoi faut-il alors que sur ce point là aussi, les socialistes se chamaillent? La lutte pour les places, je veux bien, mais pour des places fantômes, c'est ridicule. Bien sûr, le shadow cabinet n'est pas dans nos traditions politiques. Raison de plus, introduisons le.
Il y a quelques jours, vous vous souvenez, je m'étais permis un petit cours de physique politique où j'évoquais le principe d'Archimède: tout corps plongé dans un liquide etc. Ma version politique: tout adhérent plongé dans une section socialiste subit une poussée qui le conduit nécessairement et universellement vers le pouvoir, c'est à dire vers le ou les élus de la dite section.
Eh bien, j'apprends que DSK s'est servi de ce principe pour faire une démonstration assez similaire mais beaucoup plus drôle: "tout corps plongé dans un bocal à cornichons devient un cornichon." Je vous laisse deviner quel est le bocal et quels sont les cornichons. Peut-être Dominique a-t-il puisé son inspiration dans la lecture de ce blog?
Une dernière chose: le "traité" européen dont on parle beaucoup en ce moment n'est pas encore rédigé! Il va falloir attendre octobre. Mobilisons nous pour dénoncer ses faiblesses et ses renoncements, reparlons de l'Europe.
Vous n'aurez pas de mes nouvelles vendredi et samedi. Je serai à Paris, aujourd'hui jusqu'à dimanche, au Congrès national de la Ligue de l'enseignement.
A dimanche, donc.
L'idée de Jean-Marc Ayrault de constituer un contre-gouvernement est une bonne idée. Elle prépare les opposants à devenir des dirigeants, elle oblige à faire d'utiles contre-propositions et ne pas se cantonner dans la pure protestation. Pourquoi faut-il alors que sur ce point là aussi, les socialistes se chamaillent? La lutte pour les places, je veux bien, mais pour des places fantômes, c'est ridicule. Bien sûr, le shadow cabinet n'est pas dans nos traditions politiques. Raison de plus, introduisons le.
Il y a quelques jours, vous vous souvenez, je m'étais permis un petit cours de physique politique où j'évoquais le principe d'Archimède: tout corps plongé dans un liquide etc. Ma version politique: tout adhérent plongé dans une section socialiste subit une poussée qui le conduit nécessairement et universellement vers le pouvoir, c'est à dire vers le ou les élus de la dite section.
Eh bien, j'apprends que DSK s'est servi de ce principe pour faire une démonstration assez similaire mais beaucoup plus drôle: "tout corps plongé dans un bocal à cornichons devient un cornichon." Je vous laisse deviner quel est le bocal et quels sont les cornichons. Peut-être Dominique a-t-il puisé son inspiration dans la lecture de ce blog?
Une dernière chose: le "traité" européen dont on parle beaucoup en ce moment n'est pas encore rédigé! Il va falloir attendre octobre. Mobilisons nous pour dénoncer ses faiblesses et ses renoncements, reparlons de l'Europe.
Vous n'aurez pas de mes nouvelles vendredi et samedi. Je serai à Paris, aujourd'hui jusqu'à dimanche, au Congrès national de la Ligue de l'enseignement.
A dimanche, donc.
3 Comments:
Le groupe parlementaire PS s'organise.
On pourrait s'en réjouir.
Mais quelle caricature !
Un contre gouvernement avec seulement 3 femmes ! Aucun représentant de la diversité ! 3 contre ministres sur les questions internationales et européennes ! Aucun sur la santé !
On croit rêver.
D'autre part tout cela fleure bon la prise de pouvoir sur le parti.
N'oublions pas que la SFIO est morte de ne pas avoir su règler la question du bicéphalisme : groupe parlementaire, comité dirtecteur (actuellement conseil national) !!!
Dernière remarque . On aurait pu saisir cette occasion pour confier chacune de ces tâches de vigilance et d'animation à des jeunes. C'est l'occasion ou jamais de lancer des nouvelles et des nouveaux !
Comme quoi "l'enfer est pavé de bonnes intentions" .
By JPL, at 11:52 AM
Eternel recommencement !
De 1921 à 1936 ! Une refondation de la SFIO brusquement interrompue par la 2de guerre mondiale.
En 1945. Refondation au sortir de la résistance.
1967, refondation avec la FGDS au sortir de l'épreuve algérienne et de la décolonisation.
1969, Nouveau parti Socialiste.
1971. Epinay.
Le Parti d'Epinay a-t-il vécu?
Il semble que oui.
Avant de refonder encore faudrait-il se mettre d'accord sur la anture des déviances, des avaries, des faiblesses de la construction.
Un parti qui manifestement n'a plus d'impact dans l'opinion publique est un parti qui n'a plus le contact avec les populations.
Une question de fonctionnement? Certainement.
Une question de nature? A coup sûr!
Un parti ne doit-il pas être une organisation de défense, sachant organiser les luttes, proche des diférentes catégories de la population?
Il n'est pas difficile de segmenter la population et de se poser vis à vis de chacune de ces catégories comme "défenseur " afin de faire valoir l'utilité d'une tellle organisation tout en donnant une conscience collective.
Avant d'être un parti de gouvernement il faut être un parti de luttes. C'est là que se gagne la légitimité à gouverner.
Un parti socialiste doit aussi fonctionner comme une association d'éducation populaire.
Il faut arrêter de n'être que l'agence de gestion des patrimoines électoraux. Ce n'est pas cela qui est premier. Même s'il faut y venir pour accéder à la fonction gouvernementale.
Il faut rendre le parti aux militants.
Depuis 1971, il a été progressivement accaparé par les élus nationaux.
Il faut interdire le cumul de la fonction de 1er secrétaire avec celle de député. Il faut qu'il y ait suffisamment de cotisations d'élus pour dédommager les camarades qui ont à se consacrer à plein temps aux tâches nationales. Ce serait plus clair et plus sain. Il ne manque pas de talent qui n'ont pas la chance d'être élu national.
A tous les échelons, de la section à la fédération, il faut séparer les mandats électifs des mandats associatifs. Nos concitoyennes et concitoyens ont besoin de cette clarté.
A grand traits voilà pour le PS.
ET POUR LA GAUCHE ?
La situation nous impose de constituer un contre-gouvernement.
Vaste tâche d'animation encore une fois d'éducation populaire.
Dès maintenant, à chaque ministère son contre ministère.
Façon populaire de suivre l'actualité.
Il n'est pas besoin de désigner des contre-ministres mais de créer des groupes de travail nationaux se déclinant dans les régions.
Avec les moyens modernes d'animation, c'est la seule solution pour créer un vaste mouvement populaire qui tout au cours des 5 années ne fera que s'amplifier. Pour effectuer ce travail "d'états généraux permanents" domaine par domaine, il n'est pas besoin de négociation entre les organisations, celles-ci peuvent continuer à avoir leur vie propre mais le rassemblement se construit en allant. Les convergences et les divergences interagissent dialectiquement pour le bénéfice de tous.
Courage!
Jean-Pierre LEROY
Principal de collège honoraire.
Ancien Conseiller général du Nord
Militant depuis 1959.
By JPL, at 11:53 AM
Merci à Jean-Pierre Leroy pour sa contribution. Quelques remarques:
- Le PS doit être à la fois parti de luttes et parti de gouvernement. S'il est d'abord parti de luttes, il prend le risque de n'être que cela, c'est à dire au mieux une démarche syndicale, au pire une attitude protestataire à la mode LCR.
- D'accord pour une réflexion approfondie sur la séparation des mandats au sein du PS. Il faudrait distinguer, comme je l'ai déjà suggéré, les mandats politiques au sein du parti, qui sont donnés par les militants, et les mandats électifs qui sont donnés par les électeurs.
Je vous invite à consulter le blog de Jean-Pierre Leroy, dont je ne partage pas tous les points de vue mais qui a le grand mérite de stimuler la réflexion.
By Emmanuel Mousset, at 8:27 PM
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