Haro sur la grève.
L'un des premiers projets de loi du gouvernement sera l'instauration d'un service minimum dans les transports en cas de grève. Pourquoi pas. Cela d'ailleurs existe déjà, dans la mesure du possible. Des cars acheminent les voyageurs des trains. Pendant les grandes grèves de 1995, c'est ce qui s'est passé. De toute façon, une grève des transports entraînera toujours, quoi qu'on fasse, des désagréments pour les passagers. C'est inévitable. A moins de dissuader les personnels de faire grève. C'est exactement ce que compte faire le gouvernement avec son projet de loi, et c'est là où ça ne va plus.
Encore une fois, qu'on veuille réduire les jours de grève dans les transports, et même partout ailleurs, ça ne me choque pas. Car voyez-vous, on ne fait pas grève par plaisir ou pour ne pas travailler mais parce qu'on a des sujets de mécontentement et des revendications à exprimer. La grève est un symptôme dont il serait en effet bon de traiter le mal, c'est à dire l'absence de dialogue social, le refus de négocier et de satisfaire ce qui est demandé. Mais au lieu de s'en prendre au mal, le gouvernement veut effacer le symptôme, c'est à dire la possibilité de faire grève!
Dans cet objectif, le Ministre du Travail propose deux mesures, en amont et en aval. D'abord, pour être gréviste, il faudra individuellement le déclarer deux jours avant. Rien de mieux pour dissuader les velléités de grève! Jusqu'à maintenant, tout était pourtant simple. Les syndicats déposaient un préavis et chacun décidait en son âme et conscience de suivre ou pas le jour même, librement. Pourquoi ne pas en rester là?
Ensuite, le Ministre demande aux salariés, après huit jours de grève, de voter pour la reconduite ou la cessation. Là encore, notre droit est suffisant et satisfaisant. Chacun décide ou non de poursuivre la grève, en son âme et conscience, et n'a pas à se soumettre à une majorité, qu'elle appelle à prolonger ou à interrompre le mouvement.
Bref, l'intention gouvernementale est claire: réduire les capacités à faire grève, quels que soient les motifs de la grève, aussi légitimes soient-ils. En quoi ce gouvernement est foncièrement de droite, et l'un des plus à droite que nous ayons connu ces dernières années. Son objectif, c'est d'empêcher, autant que faire se peut, les salariés de faire grève. Je ne sais pas si c'est une "atteinte" au droit de grève, les spécialistes du droit en jugeront. Mais je n'ai pas besoin de leur réponse pour savoir que c'est politiquement une tentative de dissuader les salariés de faire grève.
Bonne soirée.
Encore une fois, qu'on veuille réduire les jours de grève dans les transports, et même partout ailleurs, ça ne me choque pas. Car voyez-vous, on ne fait pas grève par plaisir ou pour ne pas travailler mais parce qu'on a des sujets de mécontentement et des revendications à exprimer. La grève est un symptôme dont il serait en effet bon de traiter le mal, c'est à dire l'absence de dialogue social, le refus de négocier et de satisfaire ce qui est demandé. Mais au lieu de s'en prendre au mal, le gouvernement veut effacer le symptôme, c'est à dire la possibilité de faire grève!
Dans cet objectif, le Ministre du Travail propose deux mesures, en amont et en aval. D'abord, pour être gréviste, il faudra individuellement le déclarer deux jours avant. Rien de mieux pour dissuader les velléités de grève! Jusqu'à maintenant, tout était pourtant simple. Les syndicats déposaient un préavis et chacun décidait en son âme et conscience de suivre ou pas le jour même, librement. Pourquoi ne pas en rester là?
Ensuite, le Ministre demande aux salariés, après huit jours de grève, de voter pour la reconduite ou la cessation. Là encore, notre droit est suffisant et satisfaisant. Chacun décide ou non de poursuivre la grève, en son âme et conscience, et n'a pas à se soumettre à une majorité, qu'elle appelle à prolonger ou à interrompre le mouvement.
Bref, l'intention gouvernementale est claire: réduire les capacités à faire grève, quels que soient les motifs de la grève, aussi légitimes soient-ils. En quoi ce gouvernement est foncièrement de droite, et l'un des plus à droite que nous ayons connu ces dernières années. Son objectif, c'est d'empêcher, autant que faire se peut, les salariés de faire grève. Je ne sais pas si c'est une "atteinte" au droit de grève, les spécialistes du droit en jugeront. Mais je n'ai pas besoin de leur réponse pour savoir que c'est politiquement une tentative de dissuader les salariés de faire grève.
Bonne soirée.
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