La mode hyper.
Bonsoir à toutes et à tous.
L'avez-vous remarqué, notre société est devenu hyper. Tout a commencé avec les grandes surfaces. Elles étaient des supermarchés, mais rien n'est trop beau pour le monde moderne, rien n'est trop grand. Elles sont devenues hypermarchés. Mais la mode hyper n'est pas réservée aux choses, elle atteint les êtres. Un enfant turbulent est appelé hyperactif. C'est beaucoup mieux. Le coeur d'une ville, depuis les années 60, était qualifié centre-ville. Ce n'était manifestement pas assez précis. Le centre-ville est désormais doté d'un hyper-centre, le centre du centre en quelque sorte. Et puis, il y a l'hyper-classe, qui désigne depuis peu les très riches, et l'hyperconsommation, analysée par un sociologue.
Il fallait donc que la mode de l'hyper gagne la politique. C'est fait, avec l'hyperprésidentialisation de Nicolas Sarkozy, qui fait tout, s'occupe de tout, allant jusqu'à effacer le rôle du Premier ministre. La gauche s'en offusque. Elle a sûrement raison mais les français s'en moquent. Pourvu que le président fasse le job, peu leur importe l'excès et sans doute la dénaturation institutionnels. Au contraire, les français sont satisfaits de voir le président prendre à bras le corps sa fonction. De fait, nous entrons dans la VIème République, non pas celle voulue par Montebourg et Peillon, régime parlementaire, mais un régime présidentiel.
Remarquez, cette évolution ne me gêne pas. Les analyses du NPS ne m'ont jamais convaincu. Avec l'élection du président de la République au suffrage universel, un régime strictement parlementaire, type IVème République améliorée, est impossible. En revanche, la logique présidentielle est au coeur de nos institutions. DSK, pendant la campagne interne, a d'ailleurs souhaité un "président actif", acteur, responsable (mais chez Sarkozy, c'est hyperactif!).
Je ne regrette pas que nous évoluions vers un régime présidentiel, je regrette que nous n'allions pas assez loin, que notre régime soit insuffisamment et donc faussement, dangereusement présidentiel. Car le véritable régime présidentiel renforcerait les pouvoirs du Parlement, rendrait le président responsable devant celui-ci, supprimerait le droit de dissolution, remplacerait le Premier ministre par un vice-président (sur ce dernier point, nous n'en sommes pas loin...).
Bonne nuit.
L'avez-vous remarqué, notre société est devenu hyper. Tout a commencé avec les grandes surfaces. Elles étaient des supermarchés, mais rien n'est trop beau pour le monde moderne, rien n'est trop grand. Elles sont devenues hypermarchés. Mais la mode hyper n'est pas réservée aux choses, elle atteint les êtres. Un enfant turbulent est appelé hyperactif. C'est beaucoup mieux. Le coeur d'une ville, depuis les années 60, était qualifié centre-ville. Ce n'était manifestement pas assez précis. Le centre-ville est désormais doté d'un hyper-centre, le centre du centre en quelque sorte. Et puis, il y a l'hyper-classe, qui désigne depuis peu les très riches, et l'hyperconsommation, analysée par un sociologue.
Il fallait donc que la mode de l'hyper gagne la politique. C'est fait, avec l'hyperprésidentialisation de Nicolas Sarkozy, qui fait tout, s'occupe de tout, allant jusqu'à effacer le rôle du Premier ministre. La gauche s'en offusque. Elle a sûrement raison mais les français s'en moquent. Pourvu que le président fasse le job, peu leur importe l'excès et sans doute la dénaturation institutionnels. Au contraire, les français sont satisfaits de voir le président prendre à bras le corps sa fonction. De fait, nous entrons dans la VIème République, non pas celle voulue par Montebourg et Peillon, régime parlementaire, mais un régime présidentiel.
Remarquez, cette évolution ne me gêne pas. Les analyses du NPS ne m'ont jamais convaincu. Avec l'élection du président de la République au suffrage universel, un régime strictement parlementaire, type IVème République améliorée, est impossible. En revanche, la logique présidentielle est au coeur de nos institutions. DSK, pendant la campagne interne, a d'ailleurs souhaité un "président actif", acteur, responsable (mais chez Sarkozy, c'est hyperactif!).
Je ne regrette pas que nous évoluions vers un régime présidentiel, je regrette que nous n'allions pas assez loin, que notre régime soit insuffisamment et donc faussement, dangereusement présidentiel. Car le véritable régime présidentiel renforcerait les pouvoirs du Parlement, rendrait le président responsable devant celui-ci, supprimerait le droit de dissolution, remplacerait le Premier ministre par un vice-président (sur ce dernier point, nous n'en sommes pas loin...).
Bonne nuit.
2 Comments:
D'accord, à une nuance près : le NPS n'a pas d'analyse, juste des prétentions, il suffit d'observer ce qui se passe dans la circonscription de laon et des imbrications avec le conseil général. Pouah !
By Anonyme, at 11:40 AM
Pour comprendre le NPS, il faut se souvenir que ce courant est né de la défaite de 2002 et du traumatisme qu'elle a provoqué dans les rangs socialistes. La création du NPS est le symptome de cette crise. Courant venu de nulle part, ne s'inscrivant dans aucune sensibilité passée (mitterrandiste ou rocardienne, réformiste ou révolutionnaire, marxiste ou social-démocrate), le NPS s'est forgé une identité propre sous l'influence de Montebourg, la revendication d'une VIème République.
C'est pourquoi, lors du dernier congrès, au Mans, Montebourg n'a pas accepté de sacrifier la VIème République sur l'autel de la synthèse, à la différence de Peillon.La Fédération de l'Aisne a rallié le NPS plus par proximité géographique que politique (Peillon est élu dans le département voisin, la Somme).
Ceci dit, l'Aisne est une petite fédération qui n'a jamais connu de grands débats idéologiques, sinon l'affrontement entre poperénistes et rocardiens dans les années 70. D'ailleurs, des camarades continuent encore à se définir comme "poperénistes", ce qui fait un peu bizarre.
By Emmanuel Mousset, at 7:54 PM
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