Implosion et refondation.
Bonsoir à toutes et à tous.
Des rénovateurs socialistes se sont réunis vendredi à Evry, une centaine, à l'initiative de Gaëtan Gorce, Arnaud Montebourg, Manuel Valls. Beaucoup de partisans de Ségolène Royal, mais aucun de ses plus proches (Julien Dray, Delphine Batho). Bref, des "ségolènistes" critiques, et même, d'après Libération du 22 juillet, "une poignée de proches de Dominique Strauss-Kahn". Très bien, le courant social-démocrate ne doit pas se replier sur lui-même mais semer pour demain récolter. Après le rapprochement avec de jeunes fabiusiens, celui-ci est le bienvenu. Il faut discuter... Certes, je trouve Montebourg un peu volage et la rumeur qui annonce un Valls présidentiable assez ridicule. Mais il faut faire l'effort d'aller les uns vers les autres. Valls prétendait hier sur RMC vouloir faire "imploser" le PS. Je ne sais pas s'il faut aller jusque là, mais la situation doit absolument bouger. En tout cas, je m'y emploierai, à mon modeste niveau, avec mes faibles moyens, dans ma section, à Saint-Quentin.
J'ai un extrait de Jean-Marie Rouart à vous proposer, des propos de Ségolène Royal qui me semblent intéressants à reprendre:
"Il n'y a aucune raison pour que les entreprises qui ne sont pas confrontées à la concurrence internationale précarisent leurs salariés. Regardez le secteur de la grande distribution, qui est le plus féroce en matière sociale (...) et qui, en même temps, réalise de très gros profits. Il n'y a aucune raison de lui accorder des allégements de charges ou de lui permettre une plus grande flexibilité du travail. En revanche, il faut aider les entreprises confrontées à la concurrence internationale, qui ont besoin de s'adapter en permanence (...) Alors oui, on peut leur accorder une certaine souplesse. Mais à condition que ce ne soit pas le seul salarié qui supporte les conséquences de cette souplesse. L'Etat doit alors assurer un filet de sécurité à ces salariés en maintenant leur salaire en cas de besoin, en les aidant dans leur formation ou dans leur recherche d'emploi." (Mes fauves, pages 98 et 99)
Je posais il y a quelques jours le problème du rôle de l'Etat, pour des socialistes, dans une économie libérale. Ségolène Royal apporte ici un début de réponse: aide publique aux entreprises oui, à condition qu'elles affrontent la concurrence mondiale. Il faut que le patronat ait le courage d'être libéral, pas seulement dans les mots, mais dans les actes. Alors l'Etat est en droit de l'aider. Mais si c'est pour réclamer du protectionnisme pour que certaines entreprises puissent faire leurs petites affaires en toute sécurité, non! Flexibilité du travail, comme le réclame le patronat, pourquoi pas. Mais ce sera du donnant-donnant, en bonne logique libérale qui repose sur le contrat et l'harmonie entre les intérêts de chacun. Les patrons s'engagent dans le combat pour la compétitivité internationale, très bien, ils pourront bénéficier de cette flexibilité de l'emploi, l'Etat assurant de son côté la sécurité des salariés.. Sinon, pas question!
Pour finir, je vous recommande vivement l'émission de France-Culture qui a commencé hier et qui diffuse les conférences de Michel Onfray à l'Université Populaire de Caen sur l'eudémonisme social, c'est-à-dire la recherche du bonheur collectif au XIXème siècle. C'est du lundi au vendredi, de 19h00 à 20h00. Onfray revisite les grands courants de philosophie politique de ce siècle: utopisme, socialisme, communisme, libéralisme, anarchisme, ... Quelle meilleure source d'inspiration pour refonder la gauche?
Bonne soirée.
Des rénovateurs socialistes se sont réunis vendredi à Evry, une centaine, à l'initiative de Gaëtan Gorce, Arnaud Montebourg, Manuel Valls. Beaucoup de partisans de Ségolène Royal, mais aucun de ses plus proches (Julien Dray, Delphine Batho). Bref, des "ségolènistes" critiques, et même, d'après Libération du 22 juillet, "une poignée de proches de Dominique Strauss-Kahn". Très bien, le courant social-démocrate ne doit pas se replier sur lui-même mais semer pour demain récolter. Après le rapprochement avec de jeunes fabiusiens, celui-ci est le bienvenu. Il faut discuter... Certes, je trouve Montebourg un peu volage et la rumeur qui annonce un Valls présidentiable assez ridicule. Mais il faut faire l'effort d'aller les uns vers les autres. Valls prétendait hier sur RMC vouloir faire "imploser" le PS. Je ne sais pas s'il faut aller jusque là, mais la situation doit absolument bouger. En tout cas, je m'y emploierai, à mon modeste niveau, avec mes faibles moyens, dans ma section, à Saint-Quentin.
J'ai un extrait de Jean-Marie Rouart à vous proposer, des propos de Ségolène Royal qui me semblent intéressants à reprendre:
"Il n'y a aucune raison pour que les entreprises qui ne sont pas confrontées à la concurrence internationale précarisent leurs salariés. Regardez le secteur de la grande distribution, qui est le plus féroce en matière sociale (...) et qui, en même temps, réalise de très gros profits. Il n'y a aucune raison de lui accorder des allégements de charges ou de lui permettre une plus grande flexibilité du travail. En revanche, il faut aider les entreprises confrontées à la concurrence internationale, qui ont besoin de s'adapter en permanence (...) Alors oui, on peut leur accorder une certaine souplesse. Mais à condition que ce ne soit pas le seul salarié qui supporte les conséquences de cette souplesse. L'Etat doit alors assurer un filet de sécurité à ces salariés en maintenant leur salaire en cas de besoin, en les aidant dans leur formation ou dans leur recherche d'emploi." (Mes fauves, pages 98 et 99)
Je posais il y a quelques jours le problème du rôle de l'Etat, pour des socialistes, dans une économie libérale. Ségolène Royal apporte ici un début de réponse: aide publique aux entreprises oui, à condition qu'elles affrontent la concurrence mondiale. Il faut que le patronat ait le courage d'être libéral, pas seulement dans les mots, mais dans les actes. Alors l'Etat est en droit de l'aider. Mais si c'est pour réclamer du protectionnisme pour que certaines entreprises puissent faire leurs petites affaires en toute sécurité, non! Flexibilité du travail, comme le réclame le patronat, pourquoi pas. Mais ce sera du donnant-donnant, en bonne logique libérale qui repose sur le contrat et l'harmonie entre les intérêts de chacun. Les patrons s'engagent dans le combat pour la compétitivité internationale, très bien, ils pourront bénéficier de cette flexibilité de l'emploi, l'Etat assurant de son côté la sécurité des salariés.. Sinon, pas question!
Pour finir, je vous recommande vivement l'émission de France-Culture qui a commencé hier et qui diffuse les conférences de Michel Onfray à l'Université Populaire de Caen sur l'eudémonisme social, c'est-à-dire la recherche du bonheur collectif au XIXème siècle. C'est du lundi au vendredi, de 19h00 à 20h00. Onfray revisite les grands courants de philosophie politique de ce siècle: utopisme, socialisme, communisme, libéralisme, anarchisme, ... Quelle meilleure source d'inspiration pour refonder la gauche?
Bonne soirée.
1 Comments:
La prose de Ségolène Royal est confuse. Une entreprise saine n'a nul besoin d'aides, elle réalise suffisamment de bénéfices pour s'en passer qu'elle soit locale, nationale ou internationale. Le seul vrai problème est la création d'entreprises nouvelles, mais apparemment elle l'ignore. S'il y a plus d'emplois disponibles par le biais de création de nouvelles entreprises, les salaires montent pour attirer les travailleurs, et les entreprises vieillissantes, incapables d'offrir de bons salaires s'effondrent. Le donnant-donnant n'est alors qu'une formule creuse vide de sens.
By jpbb, at 11:30 AM
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