Elie Cohen.
Bonjour à toutes et à tous.
Dans L'Hebdo des Socialistes du 15 septembre, lisez cet entretien avec Elie Cohen, économiste et directeur de recherche au CNRS. Ses propos dans une publication lue par les militants socialistes (quoique j'en connais qui la jettent sans même l'ouvrir, ce qui en dit long sur la conscience politique de certains camarades!) devraient les amener à réfléchir et à ne plus réciter le catéchisme. Par exemple sur l'horrible mondialisation responsable de tous nos maux:
"La mondialisation, c'est d'abord la moitié de la planète qui accède au développement; c'est une croissance mondiale exceptionnelle qui enrichit les détenteurs de matières premières; c'est une formidable accélération du commerce mondial dont profite chaque consommateur (...) Le problème ne réside donc pas tant dans la mondialisation que dans les politiques menées depuis 30 ans qui n'ont pas permis d'équiper la France pour faire face à ce choc".
Ce choc, comment Cohen propose-t-il maintenant d'y faire face? Au niveau de l'Europe, sous trois aspects:
"Il peut y avoir une réponse européenne fondée sur trois principes:
1- La compensation des perdants de la mondialisation.
2- La compétition équitable qui interdit les relations asymétriques entre pays développés et pays fermés, par exemple pour le rachat d'entreprises.
3- La régulation des échanges et des flux financiers pour prévenir les crises et faire reculer les risques sysmiques".
Quant à la réponse française, Elie Cohen la résume ainsi: "l'excellence scientifique, le transfert rapide de connaissance, la valorisation industrielle constituent les trois points d'une économie de la connaissance performante".
A partir de là, Cohen se livre à une critique en règle du PS (dans le journal du PS, ce qui ne manque pas de piquant!). Ecoutez bien:
"Parti des travailleurs, comment les socialistes ont-ils pu accepter de devenir le parti de la RTT, des départs anticipés à la retraite et du non-travail des jeunes, si bien que la France bat des records de sous-activité? (...) Les socialistes auraient dû être au premier rang des réformateurs des systèmes de protection sociale. Comment ont-il pu au cours des cinq dernières années affirmer avec raison qu'il fallait avancer l'âge de la retraite pour ceux qui avaient les tâches les plus pénibles et soutenir les régimes spéciaux fondés sur des tâches pénibles du siècle dernier?"
Quelle politique devraient mener des socialistes? Là encore Elie Cohen répond en trois points (!):
"Trois faits bornent aujourd'hui l'horizon de la réforme: le vieillissement, l'envolée des dépenses de santé, la peur du chômage. Pour faire face:
1- Il faut d'abord adopter un principe simple: tout gain d'espérance de vie allonge la durée d'activité.
2- Des paniers de soins remboursables doivent être définis par la Haute Autorité de santé.
3- Ce qui nous guette, ce n'est pas le chômage mais la pénurie de compétences, il faut donc assurer l'adéquation offre/demande et pour cela accompagner le chômeur par des formations adaptées, un suivi individualisé et une indemnisation incitative".
Je ne dis pas que je suis d'accord avec tout ce que dit Elie Cohen (quoique...) mais je suis certains que ses remarques nous donnent à réfléchir, et c'est ce que les socialistes ont de mieux à faire par les temps qui courent, au lieu par exemple de se disputer.
Bonne matinée.
Dans L'Hebdo des Socialistes du 15 septembre, lisez cet entretien avec Elie Cohen, économiste et directeur de recherche au CNRS. Ses propos dans une publication lue par les militants socialistes (quoique j'en connais qui la jettent sans même l'ouvrir, ce qui en dit long sur la conscience politique de certains camarades!) devraient les amener à réfléchir et à ne plus réciter le catéchisme. Par exemple sur l'horrible mondialisation responsable de tous nos maux:
"La mondialisation, c'est d'abord la moitié de la planète qui accède au développement; c'est une croissance mondiale exceptionnelle qui enrichit les détenteurs de matières premières; c'est une formidable accélération du commerce mondial dont profite chaque consommateur (...) Le problème ne réside donc pas tant dans la mondialisation que dans les politiques menées depuis 30 ans qui n'ont pas permis d'équiper la France pour faire face à ce choc".
Ce choc, comment Cohen propose-t-il maintenant d'y faire face? Au niveau de l'Europe, sous trois aspects:
"Il peut y avoir une réponse européenne fondée sur trois principes:
1- La compensation des perdants de la mondialisation.
2- La compétition équitable qui interdit les relations asymétriques entre pays développés et pays fermés, par exemple pour le rachat d'entreprises.
3- La régulation des échanges et des flux financiers pour prévenir les crises et faire reculer les risques sysmiques".
Quant à la réponse française, Elie Cohen la résume ainsi: "l'excellence scientifique, le transfert rapide de connaissance, la valorisation industrielle constituent les trois points d'une économie de la connaissance performante".
A partir de là, Cohen se livre à une critique en règle du PS (dans le journal du PS, ce qui ne manque pas de piquant!). Ecoutez bien:
"Parti des travailleurs, comment les socialistes ont-ils pu accepter de devenir le parti de la RTT, des départs anticipés à la retraite et du non-travail des jeunes, si bien que la France bat des records de sous-activité? (...) Les socialistes auraient dû être au premier rang des réformateurs des systèmes de protection sociale. Comment ont-il pu au cours des cinq dernières années affirmer avec raison qu'il fallait avancer l'âge de la retraite pour ceux qui avaient les tâches les plus pénibles et soutenir les régimes spéciaux fondés sur des tâches pénibles du siècle dernier?"
Quelle politique devraient mener des socialistes? Là encore Elie Cohen répond en trois points (!):
"Trois faits bornent aujourd'hui l'horizon de la réforme: le vieillissement, l'envolée des dépenses de santé, la peur du chômage. Pour faire face:
1- Il faut d'abord adopter un principe simple: tout gain d'espérance de vie allonge la durée d'activité.
2- Des paniers de soins remboursables doivent être définis par la Haute Autorité de santé.
3- Ce qui nous guette, ce n'est pas le chômage mais la pénurie de compétences, il faut donc assurer l'adéquation offre/demande et pour cela accompagner le chômeur par des formations adaptées, un suivi individualisé et une indemnisation incitative".
Je ne dis pas que je suis d'accord avec tout ce que dit Elie Cohen (quoique...) mais je suis certains que ses remarques nous donnent à réfléchir, et c'est ce que les socialistes ont de mieux à faire par les temps qui courent, au lieu par exemple de se disputer.
Bonne matinée.
1 Comments:
C'est vrai que ce n'est pas terrible.
By jpbb, at 10:46 AM
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