Etre candidat.

Bonjour à toutes et à tous.

Je vous ai parlé il y a trois jours de l'article que préparait le Courrier Picard sur les élections municipales à Saint-Quentin. Le journaliste, Nicolas Totet a parfaitement retranscrit mon état d'esprit et le message que je voulais faire passer: unité, réalisme, détermination. Ce n'était pas évident, quand on discute trente minutes avec un journaliste et qu'il en reste deux ou trois phrases.

Hier soir, j'ai eu l'occasion de revenir plus longuement sur le sens de ma candidature devant mes camarades, lors de notre réunion de section de rentrée, en mettant en avant trois points qui sont pour moi fondamentaux:

1- Le rassemblement des socialistes est la condition absolue, je dis bien absolue, de la victoire ou d'un bon score. Les appels à l'unité ne suffisent pas, tout le monde est capable d'en faire. J'ai avancé deux propositions précises:
- S'accorder dès maintenant pour ne présenter qu'une seule candidature à la candidature. Sinon, il y aura inévitablement division et mauvais départ.
- En cas de candidatures multiples (et toutes les ambitions sérieuses et sincères sont légitimes), je propose que les candidats potentiels fassent état de leur intention maintenant pour qu'ils en discutent entre eux, examinent leurs atouts et leurs limites et s'efforcent de trouver un terrain d'entente. Nous sommes tous socialistes, nous avons tous une intelligence, alors, c'est suffisant pour espérer un accord.

2- La question de nos alliances est plus délicate à traiter. Les instances fédérales et surtout nationales auront leur mot à dire. Il faut analyser de près, localement, la situation électorale pour mieux cerner ce que serait la solution gagnante: partir au premier tour sous l'étiquette socialiste ou faire tout de suite une liste d'union de la gauche? Mon intuition et ma réflexion me font pour le moment pencher du côté de la première solution. Et si j'en crois L'Aisne Nouvelle de mardi dernier, le MRC ne serait pas fâché de monter sa propre liste. J'ai envie de dire: que le meilleur gagne au 1er tour, et au second tour, on fait une saine union à partir de la véritable représentation électorale de chaque partenaire. Voilà où me semble être la justice et l'efficacité.

3- Notre stratégie à l'égard de la municipalité doit être de nous déterminer par rapport aux saint-quentinois, à leurs aspirations et à leurs attentes, et pas par rapport à la droite et à son bilan. Je sais que je choque certains camarades quand je dis que Pierre André a un bon bilan qu'il sera très difficile d'attaquer. Mais c'est ainsi que le perçoit une large partie de la population, y compris chez les électeurs de gauche. Il nous faudra donc axer notre campagne sur des propositions plus que sur de la contestation. Ce ne sera pas simple, mais il faudra aller dans cette direction.

Psychologiquement, passé cette semaine, je me sens au clair avec moi-même et mes camarades. Bien sûr, ce n'est qu'un début, nous sommes entrés dans un long processus d'environ deux mois, où beaucoup de choses peuvent se passer. En l'état actuel, je pense être le meilleur candidat, pour une seule et simple raison: je suis celui qui en a le plus envie, qui a la plus forte volonté d'y aller. Mais ai-je toutes les capacités requises? C'est une autre histoire... Certains camarades peuvent avoir des qualités que je n'ai pas, ou pas suffisamment. Dans cette affaire, il faut toujours rester très sérieux, lucide sur soi-même, songer à ses faiblesses avant de penser à ses forces, et se dire jusqu'au bout: n'y a-t-il pas un meilleur candidat que moi? C'est la question qui sera en tout cas présente dans mon esprit les prochaines semaines. Et puis, une candidature sérieuse n'a de sens que si je suis en phase avec ma section. Sinon, pas la peine de se présenter.


Bon samedi.