Rénover dans l'Aisne.
Bonjour à toutes et à tous.
J'ai reçu ce matin, sur ma messagerie, de mon camarade de Château-Thierry Jean-Pierre Leroy (qui rédige lui aussi un blog... mais qui n'est pas strauss-kahnien) des documents fort intéressants. Je vous résume l'esprit, auquel j'adhére sans réserve: il y a une inertie du PS et de ses sections, il faut se préparer pour les prochaines échéances, notamment en formant nos adhérents. Jean-Pierre propose pour qhaque canton une "université citoyenne" s'inspirant du concept de "l'éducation populaire". J'applaudis.
Nous avons un réel problème de formation de nos troupes, de leur préparation à de futures responsabilités. Nous ressemblons plutôt, pour filer la métaphore militaire, à une "armée mexicaine", faite de bric et de broc. Comment espérer gagner ainsi des cantons, des municipalités, des circonscriptions? Le PS a encore une vision trop administrative là où il faudrait, sur le terrain, un élan politique.
Mais à travers les questions que se pose Jean-Pierre dans son document, je sens en lui, comme en moi, le doute très présent. La force d'inertie, le poids des habitudes, les pratiques routinières, les histoires locales (qui sont souvent des "histoires" au sens de "conflits") ne rendent pas la tâche de rénovation facile. Moi aussi, je me demande souvent s'il ne vaudrait pas mieux militer dans le monde associatif pour faire avancer nos idées de progrès social, et être ainsi beaucoup plus efficace. C'est d'ailleurs ce que j'ai choisi de faire depuis quelques années, me recentrer sur la vie associative, en président la FOL de l'Aisne, en animant des cafés philo, etc.
Je vais même plus loin. Il m'arrive, certains soirs de déprime, de me demander à quoi sert de se battre pour les élections municipales, quand on est certain de figurer dans l'opposition? Ne vous inquiétez pas, ces périodes sont rares et très courtes. Ne dit-on pas que les plus grands mystiques ont connu de telles "nuits noires", où l'on doute de tout, où l'on ne croit plus en rien. Il paraît que l'on sort renforcé de l'épreuve...
Il y a autre chose que n'évoque pas Jean-Pierre et qui contribue à notre actuelle situation: il ne faudrait pas que la Fédération soit animée essentiellement par des élus, en l'occurrence le Conseil général. J'ai pour ces camarades le plus grand respect, que personne ne se méprenne. Mais je crois tout simplement qu'ils n'ont pas le temps de gérer à la fois un parti et un département. Attention, ce n'est qu'un élément parmi d'autres, et je ne dis pas qu'en solutionnant celui-là, tout sera réglé, loin de là. Mais c'est un élément important.
Bonne chance, bon courage à Jean-Pierre et à nous tous, tout courant confondu, pour que la rénovation de nos pratiques avance, dans l'Aisne et ailleurs.
Et bon dimanche.
J'ai reçu ce matin, sur ma messagerie, de mon camarade de Château-Thierry Jean-Pierre Leroy (qui rédige lui aussi un blog... mais qui n'est pas strauss-kahnien) des documents fort intéressants. Je vous résume l'esprit, auquel j'adhére sans réserve: il y a une inertie du PS et de ses sections, il faut se préparer pour les prochaines échéances, notamment en formant nos adhérents. Jean-Pierre propose pour qhaque canton une "université citoyenne" s'inspirant du concept de "l'éducation populaire". J'applaudis.
Nous avons un réel problème de formation de nos troupes, de leur préparation à de futures responsabilités. Nous ressemblons plutôt, pour filer la métaphore militaire, à une "armée mexicaine", faite de bric et de broc. Comment espérer gagner ainsi des cantons, des municipalités, des circonscriptions? Le PS a encore une vision trop administrative là où il faudrait, sur le terrain, un élan politique.
Mais à travers les questions que se pose Jean-Pierre dans son document, je sens en lui, comme en moi, le doute très présent. La force d'inertie, le poids des habitudes, les pratiques routinières, les histoires locales (qui sont souvent des "histoires" au sens de "conflits") ne rendent pas la tâche de rénovation facile. Moi aussi, je me demande souvent s'il ne vaudrait pas mieux militer dans le monde associatif pour faire avancer nos idées de progrès social, et être ainsi beaucoup plus efficace. C'est d'ailleurs ce que j'ai choisi de faire depuis quelques années, me recentrer sur la vie associative, en président la FOL de l'Aisne, en animant des cafés philo, etc.
Je vais même plus loin. Il m'arrive, certains soirs de déprime, de me demander à quoi sert de se battre pour les élections municipales, quand on est certain de figurer dans l'opposition? Ne vous inquiétez pas, ces périodes sont rares et très courtes. Ne dit-on pas que les plus grands mystiques ont connu de telles "nuits noires", où l'on doute de tout, où l'on ne croit plus en rien. Il paraît que l'on sort renforcé de l'épreuve...
Il y a autre chose que n'évoque pas Jean-Pierre et qui contribue à notre actuelle situation: il ne faudrait pas que la Fédération soit animée essentiellement par des élus, en l'occurrence le Conseil général. J'ai pour ces camarades le plus grand respect, que personne ne se méprenne. Mais je crois tout simplement qu'ils n'ont pas le temps de gérer à la fois un parti et un département. Attention, ce n'est qu'un élément parmi d'autres, et je ne dis pas qu'en solutionnant celui-là, tout sera réglé, loin de là. Mais c'est un élément important.
Bonne chance, bon courage à Jean-Pierre et à nous tous, tout courant confondu, pour que la rénovation de nos pratiques avance, dans l'Aisne et ailleurs.
Et bon dimanche.
1 Comments:
J'ai discuté à La Rochelle du même problème plus spécifique de la formation des militants aux outils Internet: comment publier un blog, faire une photo, la travailler sommairement et la mettre en ligne, travaille le son, la vidéo, bref disposer d'une iUniversité, par région ou au moins une pour toute la France avec un militant de mon âge qui a du mal avec l'informatique; il est en photo sur mon blog d'ailleurs. Du temps de la pré-campagne, la Planche avait donné son accord, et en cas de succès de candidature de DSK, c'était sur les rails. Malheureusement Ségolène est sortie du chapeau et tout est tombé à l'eau. Pourtant il est évident que des militants correctement formés constituent une force de frappe obligatoire pour diffuser l'information, le programme, l'idéologie et permettre au final de l'emporter sur le camp adverse. C'est donc au final le parti qui formera au mieux ses militants qui placera son candidat à l'Élysée. Je rejoins donc ton analyse sur la formation à proposer au militant de base et à offrir à prix coûtant, surtout que le PS ne manquent pas de profs. On pourrait proposer des stages tout au long de l'année ou plus spécifiquement pendant les vacances.
By jpbb, at 7:20 PM
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