S et D.

J'ai beau être à Saint-Quentin, à quelques 500 kms de La Rochelle, les nouvelles me parviennent, et comme souvent, sous forme de rumeurs qu'il faut immédiatement remettre à leur juste place. Les strauss-kahniens seraient orphelins après le départ de leur "chef", ils seraient partagés entre Royal et Delanoë, Moscovici et Cambadélis se battraient pour le leadership du courant, etc. Rappelons quelques saines évidences, et il n'est pas besoin d'aller à La Rochelle pour cela:

1- Le courant "Socialisme et Démocratie", autour de DSK, qui représentait au dernier vote 20% des adhérents, n'a aucune raison de se dissoudre ou de se rallier à une personnalité, aussi éminente, rénovatrice ou réformiste soit-elle. Non pas parce que nous tenons jalousement et bêtement à notre identité, mais parce que notre objectif, la social-démocratisation du PS, est loin d'être terminée. A-t-elle d'ailleurs vraiment, sciemment, commencé? Notre maintien en tant que courant est donc plus que jamais nécessaire.

2- Le départ de DSK pour la direction du FMI est-elle un problème? Non. S et D a été créé en 2000 pour faire la synthèse entre rocardiens et jospinistes. L'éloignement de Rocard, la retraite de Jospin n'ont pas fait disparaitre le courant. DSK ne part pas, il va au FMI et peut parfaitement en revenir aguerri et plus fort pour affronter la prochaine présidentielle.

3- S et D est avant tout un courant d'idées, même s'il est aussi un regroupement autour d'un homme, DSK. Est-ce au moment où le PS a tant besoin d'idées que nous devrions disparaitre? Ce serait paradoxal.

4- La richesse de notre courant, c'est la diversité de ses talents, de ses compétences. Vous connaissez beaucoup de sensibilités qui peuvent étaler les noms de Trautmann, Richard, Evin, Rocard, Cambadélis, Moscovici, Baumel, Touraine, Bergougnioux, Touraine, Sabban, Borgel et bien d'autres qui m'excuseront de ne pas les citer? S et D, c'est une équipe qui doit demeurer une équipe.


Bonne nuit.