1917-1967.
Bonjour à toutes et à tous.
Vous le savez, notre société et notre époque sont très friandes en commémorations et anniversaires en tout genre. J'en avais fait, il y a quelques temps, un objet de réflexion sur ce blog. Mais il y a des anniversaires qu'on ne fête pas et dont l'oubli est aussi significatif que les anniversaires qu'on célèbre. Ainsi, il a beaucoup été question des 40 ans de la mort d'Ernesto Guevara. Besancenot et la LCR en ont profité pour rappeler leur fidélité au Che. Fort bien, mais pourquoi une grande date révolutionnaire, que dis-je, LE grand évènement révolutionnaire, fondateur, historique par excellence du XXème siècle a t-il été passé sous silence? Vous voyez bien sûr à quoi je fais référence: la révolution russe de 1917. 90 ans, ne croyez-vous pas que la date méritait que tous les marxistes-léninistes de France et de Navarre honorent cette référence?
Ils ont préféré Che Guevara. Une révolution peut en cacher une autre. Ou comme on dit chez moi, "à défaut de grives, on mange des merles". Car tout de même, Lénine, c'est un autre personnage, une dimensien incomparable, un souffle puissant, un ébranlement du monde, que n'égale pas Ernesto Guevara. Alors, pourquoi fêter celui-ci et pas celui-là? Nous avons tous la réponse, bien sûr. Lénine, c'est le communisme indéfendable. 1917 a longtemps fait rêver, elle fait maintenant honte. Guevara, c'est un mythe, et tant qu'il restera un mythe, une icône, rien ne pourra l'atteindre. Sauf que le mythe n'abolit pas le réel, même s'il le masque. Rappelez-vous, consultez les ouvrages d'histoire:
Ernesto Guevara est un rebelle sans pitié, exécutant de ses mains les traîtres et les espions. Au départ, ses modèles politiques, c'est l'URSS et la Chine. Arrivé au pouvoir, il est à la tête des "tribunaux révolutionnaires" chargés de liquider les partisans de la dictature. Il joue ce rôle sans faiblesse. Ce n'est pas un modéré de la révolution. Il prône le rapprochement avec Moscou et Pékin, s'enthousiasme à l'installation des fusées soviétiques dans l'ile et proteste à leur retrait. En tant que ministre de l'Industrie, il affiche des résultats économiques désastreux qui vont le conduire à quitter ses fonction. Il rate sa tentative de guérilla au Congo et échoue de même en Bolivie, où il y perdra la vie.
Che Guevara a pu faire oublier Lénine, mais après lui, après l'effondrement du mythe, il ne restera plus rien de l'espérance révolutionnaire. Guevara aura été le dernier révolutionnaire présentable et "défendable". Personne ne songerait à soutenir aujourd'hui le marxiste-léniniste cambodgien et chef révolutionnaire Pol Pot (voir mon billet d'hier).
Bonne matinée.
Vous le savez, notre société et notre époque sont très friandes en commémorations et anniversaires en tout genre. J'en avais fait, il y a quelques temps, un objet de réflexion sur ce blog. Mais il y a des anniversaires qu'on ne fête pas et dont l'oubli est aussi significatif que les anniversaires qu'on célèbre. Ainsi, il a beaucoup été question des 40 ans de la mort d'Ernesto Guevara. Besancenot et la LCR en ont profité pour rappeler leur fidélité au Che. Fort bien, mais pourquoi une grande date révolutionnaire, que dis-je, LE grand évènement révolutionnaire, fondateur, historique par excellence du XXème siècle a t-il été passé sous silence? Vous voyez bien sûr à quoi je fais référence: la révolution russe de 1917. 90 ans, ne croyez-vous pas que la date méritait que tous les marxistes-léninistes de France et de Navarre honorent cette référence?
Ils ont préféré Che Guevara. Une révolution peut en cacher une autre. Ou comme on dit chez moi, "à défaut de grives, on mange des merles". Car tout de même, Lénine, c'est un autre personnage, une dimensien incomparable, un souffle puissant, un ébranlement du monde, que n'égale pas Ernesto Guevara. Alors, pourquoi fêter celui-ci et pas celui-là? Nous avons tous la réponse, bien sûr. Lénine, c'est le communisme indéfendable. 1917 a longtemps fait rêver, elle fait maintenant honte. Guevara, c'est un mythe, et tant qu'il restera un mythe, une icône, rien ne pourra l'atteindre. Sauf que le mythe n'abolit pas le réel, même s'il le masque. Rappelez-vous, consultez les ouvrages d'histoire:
Ernesto Guevara est un rebelle sans pitié, exécutant de ses mains les traîtres et les espions. Au départ, ses modèles politiques, c'est l'URSS et la Chine. Arrivé au pouvoir, il est à la tête des "tribunaux révolutionnaires" chargés de liquider les partisans de la dictature. Il joue ce rôle sans faiblesse. Ce n'est pas un modéré de la révolution. Il prône le rapprochement avec Moscou et Pékin, s'enthousiasme à l'installation des fusées soviétiques dans l'ile et proteste à leur retrait. En tant que ministre de l'Industrie, il affiche des résultats économiques désastreux qui vont le conduire à quitter ses fonction. Il rate sa tentative de guérilla au Congo et échoue de même en Bolivie, où il y perdra la vie.
Che Guevara a pu faire oublier Lénine, mais après lui, après l'effondrement du mythe, il ne restera plus rien de l'espérance révolutionnaire. Guevara aura été le dernier révolutionnaire présentable et "défendable". Personne ne songerait à soutenir aujourd'hui le marxiste-léniniste cambodgien et chef révolutionnaire Pol Pot (voir mon billet d'hier).
Bonne matinée.
3 Comments:
l'homme aime créer des mythes. ernesto en est l'illustration. VAL
By Anonyme, at 9:59 AM
Et l'homme finit toujours, un jour ou l'autre, par renverser les mythes qu'il a créés. On appelle cela la philosophie, la science ou la politique.
By Emmanuel Mousset, at 12:44 PM
Besancenot et la LCR, portes paroles de l'éternelle méprise, croire que l'on peut bâtir sur le sang du crime, et condamnés à errer sans fin jusqu'à la fin de leur vie.
By jpbb, at 2:45 PM
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