Honte à Sarkozy!
Philippe Val continue son combat contre l'amendement ADN, désormais adopté par le Parlement, malgré les protestations les plus vives, les plus autorisées et les plus diverses, y compris des personnalités éminentes de la droite. Ce rejet pouvait faire consensus, le président se serait grandi et honoré de le faire retirer. Mais Sarkozy se fout de l'honneur, même du sien. Sa préoccupation, c'est de rester longtemps au pouvoir et de faire un gros clin d'oeil à l'extrême droite, avec cette histoire d'ADN, car il est plus redevable, en matière électorale, à l'extrême droite qu'au centre droit.
Certains amis me disent parfois que l'ADN est l'arbre qui cache la forêt, que c'est toute la loi sur l'immigration qu'il faut contester. Je suis bien d'accord, mais l'ADN, c'est la saloperie absolue, "le viol de la vie privée", un "monstre législatif", comme l'écrit Val, donc c'est la mesure qu'il faut mettre en avant et dénoncer par dessus tout. Je rappelle l'argument, tel que le présente cette semaine dans son éditorial le rédacteur en chef de Charlie-Hebdo:
"Cet amendement permet de banaliser l'effraction suprême, qui consiste à exercer un biopouvoir, celui-là même que rêvent d'exercer les banques et les assurances, pouvoir non plus conféré par un vote démocratique, mais par la puissance financière".
Sur le rôle des compagnies d'assurances, j'y reviendrai demain ou dans la semaine (j'ai le temps, je suis en vacances et je ne suis plus candidat aux municipales...). L'espoir de tous ceux qui n'ont pas renoncé à lutter contre cette mesure, c'est désormais le Conseil constitutionnel, qui est censé dire le droit suprême, le droit qui régit le droit, la justice de la justice, comme il y a une police des polices. Nous comptons sur lui pour rappeler que le vivre ensemble dans une République ne relève pas des lois de la génétique.
Charlie donne un extrait d'un éditorial d'un journal qui n'est pourtant pas d'extrême gauche et qui va à l'essentiel:
"Les tests ADN peuvent être un instrument utile pour déterminer la culpabilité ou l'innocence dans une affaire criminelle. Mais ils n'ont pas de place légitime dans une loi sur l'immigration. Les familles modernes françaises, comme les familles modernes américaines, ne reposent pas uniquement sur les liens du sang et de la génétique. C'est une chose dont la plupart des politiciens et des votants français devraient être conscients".
C'est clair, concis, lumineux, rationnel, convaincant, définitif, c'est l'éditorial du New-York Time du 21 octobre. Honte à Sarkozy!
Bonne nuit.
Certains amis me disent parfois que l'ADN est l'arbre qui cache la forêt, que c'est toute la loi sur l'immigration qu'il faut contester. Je suis bien d'accord, mais l'ADN, c'est la saloperie absolue, "le viol de la vie privée", un "monstre législatif", comme l'écrit Val, donc c'est la mesure qu'il faut mettre en avant et dénoncer par dessus tout. Je rappelle l'argument, tel que le présente cette semaine dans son éditorial le rédacteur en chef de Charlie-Hebdo:
"Cet amendement permet de banaliser l'effraction suprême, qui consiste à exercer un biopouvoir, celui-là même que rêvent d'exercer les banques et les assurances, pouvoir non plus conféré par un vote démocratique, mais par la puissance financière".
Sur le rôle des compagnies d'assurances, j'y reviendrai demain ou dans la semaine (j'ai le temps, je suis en vacances et je ne suis plus candidat aux municipales...). L'espoir de tous ceux qui n'ont pas renoncé à lutter contre cette mesure, c'est désormais le Conseil constitutionnel, qui est censé dire le droit suprême, le droit qui régit le droit, la justice de la justice, comme il y a une police des polices. Nous comptons sur lui pour rappeler que le vivre ensemble dans une République ne relève pas des lois de la génétique.
Charlie donne un extrait d'un éditorial d'un journal qui n'est pourtant pas d'extrême gauche et qui va à l'essentiel:
"Les tests ADN peuvent être un instrument utile pour déterminer la culpabilité ou l'innocence dans une affaire criminelle. Mais ils n'ont pas de place légitime dans une loi sur l'immigration. Les familles modernes françaises, comme les familles modernes américaines, ne reposent pas uniquement sur les liens du sang et de la génétique. C'est une chose dont la plupart des politiciens et des votants français devraient être conscients".
C'est clair, concis, lumineux, rationnel, convaincant, définitif, c'est l'éditorial du New-York Time du 21 octobre. Honte à Sarkozy!
Bonne nuit.
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