Oui au Traité européen.
Bonsoir à toutes et à tous.
Le Conseil national du PS, réuni samedi, n'a pas trop parlé du traité simplifié européen. François Hollande a attendu aujourd'hui pour faire part de son choix, "personnel": oui au traité, ne rien faire pour bloquer son adoption. C'est prudent, très prudent, mais c'est normal, très normal. Nous nous sommes déchirés en 2005 sur l'Europe, une partie des socialistes ont milité contre l'autre partie, il ne faut pas que cela se reproduise. J'ai bon espoir. Certes, les positions n'ont pas changé, mais la situation a changé, donc les positions vont changer. Elles ont d'ailleurs commencé.
Vincent Peillon et ses amis avaient défendu le non en 2005, sans cependant militer en sa faveur, par respect des règles. Cette fois, Vincent choisit le oui. Laurent Fabius semble dans l'expectative. Le symbole du non socialiste il y a deux ans ne dit plus non catégoriquement. Sa préférence irait plutôt à l'abstention. Benoît Hamon, autre figure historique du non, représentant aujourd'hui du NPS maintenu, prône l'abstention. Pour retrouver un "noniste" à la mode 2005, il faut aller voir du côté de Jean-Luc Mélenchon. Mais je ne vois pas d'autres personnalités socialistes se ranger derrière le refus du traité.
Du côté de l'opinion, un sondage paru ce jour montre qu'un référendum est majoritairement demandé. Normal. Mais le plus surprenant sont les intentions de vote en faveur du oui: 68%! Avec il est vrai 52% d'abstentions... (en 2005, 30,62%).
Bref, chez les socialistes, le non semble hors jeu, l'hésitation ne pourrait se faire qu'entre le oui et l'abstention, hésitation légitime puisque je l'ai vécue, mon coeur allant à l'abstention, pour sanctionner ce "mini traité" qui porte bien son nom, ce texte sans ambition qui recèle même, et c'est un comble, des éléments anti-européens (la suppression des symboles), et le soutien à un traité qui nous fait sortir de l'impasse du traité précédent, celui de Nice. Je vois 3 raisons en défaveur de l'abstention:
1- Sur un sujet aussi important, l'avenir de l'Europe et de la France dans l'Europe, personne ne comprendrait que les socialistes s'abstiennent. Oui ou non, il faut trancher.
2- Prôner l'abstention, c'est prendre le risque d'être, une seconde fois, à l'origine d'un blocage quant à l'évolution de l'Europe. Ce n'est pas concevable.
3- Les partis socio-démocrates sont en faveur du oui. "La social-démocratie reste notre famille", a fait remarquer Benoît Hamon dans Libération du 25 octobre.
Pour la clarté du débat et les arguments décisifs en faveur du oui, je vous recommande la lecture de l'article signé Pierre Moscovici et Bernard Poignant dans Le Monde du 24 octobre. Ce qui est contestable dans ce nouveau traité:
- La Charte des droits fondamentaux ne sera pas appliquée à la Grande-Bretagne et à la Pologne.
- Les statuts de la Banque centrale européenne ne sont pas modifiés.
- Les questions sociales et fiscales ne sont pas concernées par le vote à la majorité qualifiée.
- Il n'y a pas de nouvelles compétences énergétique et environnemental.
En revanche, les points positifs sont les suivants:
- Un président du Conseil européen stable.
- Un rôle des Parlements nationaux affirmé.
- Un président de la Commission issu du vote des élections européennes.
- Un haut représentant pour les affaires étrangères.
- Une référence à la Charte des droits fondamentaux.
Je laisse, pour finir, la parole à nos deux camarades, et ce sera, je crois, l'argument décisif:
"Ce traité exclut ce qui avait provoqué, en 2005, le "non" proeuropéen de gauche- il ne comprend pas de troisième partie. Il inclut au contraire ce que les socialistes réclamaient- un protocole pour les services publics permettant de créer une base juridique pour une directive cadre en la matière. Surtout, il reprend l'essentiel des dispositions institutionnelles qui figuraient dans les parties I et II du Traité constitutionnel européen".
Bonne soirée.
Le Conseil national du PS, réuni samedi, n'a pas trop parlé du traité simplifié européen. François Hollande a attendu aujourd'hui pour faire part de son choix, "personnel": oui au traité, ne rien faire pour bloquer son adoption. C'est prudent, très prudent, mais c'est normal, très normal. Nous nous sommes déchirés en 2005 sur l'Europe, une partie des socialistes ont milité contre l'autre partie, il ne faut pas que cela se reproduise. J'ai bon espoir. Certes, les positions n'ont pas changé, mais la situation a changé, donc les positions vont changer. Elles ont d'ailleurs commencé.
Vincent Peillon et ses amis avaient défendu le non en 2005, sans cependant militer en sa faveur, par respect des règles. Cette fois, Vincent choisit le oui. Laurent Fabius semble dans l'expectative. Le symbole du non socialiste il y a deux ans ne dit plus non catégoriquement. Sa préférence irait plutôt à l'abstention. Benoît Hamon, autre figure historique du non, représentant aujourd'hui du NPS maintenu, prône l'abstention. Pour retrouver un "noniste" à la mode 2005, il faut aller voir du côté de Jean-Luc Mélenchon. Mais je ne vois pas d'autres personnalités socialistes se ranger derrière le refus du traité.
Du côté de l'opinion, un sondage paru ce jour montre qu'un référendum est majoritairement demandé. Normal. Mais le plus surprenant sont les intentions de vote en faveur du oui: 68%! Avec il est vrai 52% d'abstentions... (en 2005, 30,62%).
Bref, chez les socialistes, le non semble hors jeu, l'hésitation ne pourrait se faire qu'entre le oui et l'abstention, hésitation légitime puisque je l'ai vécue, mon coeur allant à l'abstention, pour sanctionner ce "mini traité" qui porte bien son nom, ce texte sans ambition qui recèle même, et c'est un comble, des éléments anti-européens (la suppression des symboles), et le soutien à un traité qui nous fait sortir de l'impasse du traité précédent, celui de Nice. Je vois 3 raisons en défaveur de l'abstention:
1- Sur un sujet aussi important, l'avenir de l'Europe et de la France dans l'Europe, personne ne comprendrait que les socialistes s'abstiennent. Oui ou non, il faut trancher.
2- Prôner l'abstention, c'est prendre le risque d'être, une seconde fois, à l'origine d'un blocage quant à l'évolution de l'Europe. Ce n'est pas concevable.
3- Les partis socio-démocrates sont en faveur du oui. "La social-démocratie reste notre famille", a fait remarquer Benoît Hamon dans Libération du 25 octobre.
Pour la clarté du débat et les arguments décisifs en faveur du oui, je vous recommande la lecture de l'article signé Pierre Moscovici et Bernard Poignant dans Le Monde du 24 octobre. Ce qui est contestable dans ce nouveau traité:
- La Charte des droits fondamentaux ne sera pas appliquée à la Grande-Bretagne et à la Pologne.
- Les statuts de la Banque centrale européenne ne sont pas modifiés.
- Les questions sociales et fiscales ne sont pas concernées par le vote à la majorité qualifiée.
- Il n'y a pas de nouvelles compétences énergétique et environnemental.
En revanche, les points positifs sont les suivants:
- Un président du Conseil européen stable.
- Un rôle des Parlements nationaux affirmé.
- Un président de la Commission issu du vote des élections européennes.
- Un haut représentant pour les affaires étrangères.
- Une référence à la Charte des droits fondamentaux.
Je laisse, pour finir, la parole à nos deux camarades, et ce sera, je crois, l'argument décisif:
"Ce traité exclut ce qui avait provoqué, en 2005, le "non" proeuropéen de gauche- il ne comprend pas de troisième partie. Il inclut au contraire ce que les socialistes réclamaient- un protocole pour les services publics permettant de créer une base juridique pour une directive cadre en la matière. Surtout, il reprend l'essentiel des dispositions institutionnelles qui figuraient dans les parties I et II du Traité constitutionnel européen".
Bonne soirée.
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