L'Aisne avec DSK

28 octobre 2007

Perdre ou gagner.

Bonjour à toutes et à tous.

L'avenir de la gauche saint-quentinoise m'inquiéte fort. Les idées que je préconisais, dans les réunions du parti ou sur ce blog, ne prennent manifestement pas:

- La candidature de rassemblement, la recherche de l'unanimité par le dialogue? C'est raté, nous nous retrouvons avec une candidature de dernière minute, unique, minoritaire, d'affrontement et de revanche personnelle, bref le pire des scénarios que je redoutais tant.

- L'unité des socialistes au premier tour de l'élection municipale comme préalable à l'unité de toute la gauche au second tour? Raté là aussi, puisque c'est l'inverse qui est défendu, au détriment des intérêts et des idées du parti socialiste.

- La constitution d'une liste se basant sur les compétences et les influences de chacune et chacun? Encore raté, c'est la représentation des courants, l'usage de la calculette qui semblent l'emporter.

- Une stratégie de propositions et non de contestation face à un bilan municipal plutôt bien perçu par une grande partie de la population? Toujours raté, on va vers une opposition frontale, sans nuances, plus tournée vers le passé (le bilan du maire) que vers l'avenir (notre projet).

Chez les communistes, la situation n'est pas meilleure. Leur ralliement local à la tendance Gremetz n'offre guère de perspectives d'avenir. Les Verts pourraient bénéficier de la présence de leur chef de file départemental et conseiller régional, mais il a choisi Soissons pour les municipales. Reste le MRC, actif mais utilisé avec gourmandise par la droite pour embêter les socialistes. Bref, ce n'est pas la joie!

Bien sûr, je pourrais moi aussi adopter la stratégie de l'évitement: ne pas en parler, dire que tout ne va pas si mal, que ça ira mieux demain, que les choses sont ainsi, qu'on ne peut pas faire autrement, qu'il faut faire avec, etc. Ce discours, je le connais et je le déteste: c'est le discours de l'hypocrisie, de la fatalité, de l'impuissance et de la défaite. Or, la politique n'a que deux raisons d'être: la vérité et la victoire, la vérité en vue de la victoire.

J'ai renoncé à ma candidature parce que mes camarades en ont décidé ainsi, parce que la politique n'est pas une démarche individuelle. Mais ne comptez pas sur moi pour me faire renoncer à mes convictions. Je me battrais jusqu'au bout pour elles, parce qu'elles réunissent les conditions de la victoire et que je ne veux pas m'inscrire dans une perspective de défaite.


Bonne fin de matinée.