La fête d'un échec.
Bonjour à toutes et à tous.
Dans son commentaire d'hier, VAL nous dit qu'elle fera aujourd'hui "la fête" à l'occasion des quarante ans de la mort d'Ernesto Guevara, dit "le Che". Guevara, pour moi, c'est l'adolescence et un beau poster rouge et noir dans ma chambre. Aujourd'hui, le nom m'évoque une chanson à la mode il y a quelques années et la référence commune du jeune trotskyste Besancenot et du vieux dictateur Castro. A part le mythe juvénile, qu'est-ce que pourrait m'apporter Che Guevara qui me conduirait à fêter sa mémoire? Une chose et une seule, sa participation à la chute d'une dictature, celle de Batista à Cuba. Ce n'est pas rien. Pour le reste, la vie de Guevara est un immense et tragique échec, et je ne fais pas de la politique pour célébrer les échecs.
D'abord, Ernesto Guevara a participé, en tant que ministre de l'Industrie, à l'installation d'un régime certes populaire, certes social, mais aussi dictatorial. En politique, ce qui compte, ce n'est pas ce qu'on est, c'est ce qu'on fait. Ce régime qui se voulait anti-impérialiste a finalement accepté l'aide de l'empire soviétique et l'installation de fusées russes sur son sol, au risque de déclencher une guerre atomique, pour en fin de compte reculer devant la menace américaine.
Puis Guevara a quitté Cuba pour inaugurer une nouvelle période d'échecs, en croyant pouvoir répandre la révolution dans la jungle, une mitraillette à la main. On a oublié aujourd'hui que Cuba a voulu soulever l'Afrique. Mais Guevara au Congo comme dans tout ce continent a raté sa révolution. De retour en Amérique du Sud, il ne réussira pas mieux, y perdant la vie en Bolivie.
Intellectuellement, Che Guevara n'a produit aucune pensée qui mériterait qu'on la remarque et qu'on s'en inspire. Tout ça fait un peu léger pour en faire une fête! Mais cette journée de commémoration doit au moins nous rappeler qu'un médiocre social-démocrate a apporté mille fois plus pour la promotion de la classe ouvrière qu'un superbe guérillero mourant les armes à la main. Et ne pas oublier non plus que la réussite posthume du Che a été de se transformer paradoxalement en objet marketing du capitalisme!
Bonne matinée.
Dans son commentaire d'hier, VAL nous dit qu'elle fera aujourd'hui "la fête" à l'occasion des quarante ans de la mort d'Ernesto Guevara, dit "le Che". Guevara, pour moi, c'est l'adolescence et un beau poster rouge et noir dans ma chambre. Aujourd'hui, le nom m'évoque une chanson à la mode il y a quelques années et la référence commune du jeune trotskyste Besancenot et du vieux dictateur Castro. A part le mythe juvénile, qu'est-ce que pourrait m'apporter Che Guevara qui me conduirait à fêter sa mémoire? Une chose et une seule, sa participation à la chute d'une dictature, celle de Batista à Cuba. Ce n'est pas rien. Pour le reste, la vie de Guevara est un immense et tragique échec, et je ne fais pas de la politique pour célébrer les échecs.
D'abord, Ernesto Guevara a participé, en tant que ministre de l'Industrie, à l'installation d'un régime certes populaire, certes social, mais aussi dictatorial. En politique, ce qui compte, ce n'est pas ce qu'on est, c'est ce qu'on fait. Ce régime qui se voulait anti-impérialiste a finalement accepté l'aide de l'empire soviétique et l'installation de fusées russes sur son sol, au risque de déclencher une guerre atomique, pour en fin de compte reculer devant la menace américaine.
Puis Guevara a quitté Cuba pour inaugurer une nouvelle période d'échecs, en croyant pouvoir répandre la révolution dans la jungle, une mitraillette à la main. On a oublié aujourd'hui que Cuba a voulu soulever l'Afrique. Mais Guevara au Congo comme dans tout ce continent a raté sa révolution. De retour en Amérique du Sud, il ne réussira pas mieux, y perdant la vie en Bolivie.
Intellectuellement, Che Guevara n'a produit aucune pensée qui mériterait qu'on la remarque et qu'on s'en inspire. Tout ça fait un peu léger pour en faire une fête! Mais cette journée de commémoration doit au moins nous rappeler qu'un médiocre social-démocrate a apporté mille fois plus pour la promotion de la classe ouvrière qu'un superbe guérillero mourant les armes à la main. Et ne pas oublier non plus que la réussite posthume du Che a été de se transformer paradoxalement en objet marketing du capitalisme!
Bonne matinée.
4 Comments:
Vous allez faire de la peine à Bezancenot...
By jpbb, at 2:46 PM
eh bien moi je me fous totalement de ce que les " pseudos bobo", les politiques, les connards qui ont tous connu le che ( et ont décidé de son excécution...), les intellos qui relativisent et analysent. Moi je l'aime ce mec. c'était 1 JUSTE, 1 VRAI, 1 AUTHENTIQUE.Il s'est toujours défini comme 1 soldat de la révolte. qui dit soldat, dit combat et dégat... certes, c'est terrible, mais 1 petit devoir de mémoire: la révolution française, le communisme, les guérillas africaines et sud américaines , le colonialisme français, belge et hollandais voire le capitalisme et le libéralisme débridés: quel est le score? ??? je fête 1 juste, 1 vrai , 1 authentique. et tant mieux si les jeunes décorent leur chambre de poster et revêtent les t shirt. il est parfois triste de vieillir et de devenir " vieux et con à la fois ",dixit l'ami jacques B.VAL
By Anonyme, at 6:53 PM
Franchement on peut pas en vouloir à VAL de penser ça.
By Anonyme, at 10:56 PM
VAL, pourquoi tant de violence?
Il ne faut pas mettre sur le même plan la Révolution française, qui a des aspects tragiques mais qui a marqué positivement l'Histoire, et la révolution cubaine qui n'engendre aujourd'hui que tristesse et désespoir. Che Guevara, c'est un mythe désespérant, stérile, juvénile et peut-être même politiquement infantilisant. Je dis bien: le mythe, je ne vise pas l'homme, qui était courageux mais hélas pas visionnaire du tout.
By Emmanuel Mousset, at 10:57 PM
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