BHL / Finkielkraut.
Je viens de lire le débat entre BHL et Finkielkraut dans le Nouvel Observateur de cette semaine, qui ouvre le dossier: "comment être de gauche aujourd'hui?" Je vous recommande cette lecture, dont je vous livre quelques extraits:
Alain Finkielkraut revendique son "inappartenance" politique, devant une gauche d'où il vient mais en laquelle il ne se reconnaît plus, tandis que Bernard Henri Lévy réaffirme son engagement à gauche, notamment en dénonçant la "désinvolture vibrionnante et cynique" de Sarkozy, que Finkielkraut a soutenu.
Sur les émeutiers de 2005, Finkielkraut ne leur trouve aucune excuse et aimerait "leur faire honte", tandis que BHL, sans éprouver une quelconque tendresse à leur égard, demande à se "faire honte à soi-même" d'avoir laissé se constituer des ghettos. Finkielkraut dénonce "l'alliance des peoples et des capuches" autour d'une culture commune du fric, alors que BHL en reste à l'idée que le pire, c'est le racisme.
Mai 68 oppose les deux philosophes. Pour Finkielkraut, c'est une "attaque généralisée contre la bienséance": "68 a voulu supprimer la honte, qui est la prise de conscience d'autrui. Et son absence, c'est le triomphe de la muflerie". Il en conclut que son 68 est celui de Prague, pas de Paris. BHL veut relier les deux dans un même mouvement antitotalitaire, qui a triomphé en 1976, lorque les deux révolutions les plus radicales, en Chine et au Cambodge, ont pris fin, en enterrant l'idée d'un "homme nouveau". Aujourd'hui, la tentation totalitaire certes revient, mais par l'extrême droite, le nationalisme, l'antiaméricanisme.
Finkielkraut déplore la vogue du "devoir de mémoire", pure et simple haine de soi. BHL défend son utilité, quand il nous rappelle ce que furent le régime de Vichy ou les crimes du colonialisme. Sur l'Europe et le monde, BHL se présente comme "un cosmopolite absolu" très favorable à l'Europe, qu'il qualifie joliment et justement de "machine à refroidir la passion nationale". Finkielkraut bien sûr est partisan des nations et redoute leur effacement.
Voilà un échange qui peut nourrir les réflexions de toutes celles et ceux qui cherchent à refonder la gauche. J'apprécie Alain Finkielkraut, je partage quelques uns de ses points de vue, mais globalement, c'est BHL qui emporte ma conviction, et depuis longtemps.
Bonne nuit.
Alain Finkielkraut revendique son "inappartenance" politique, devant une gauche d'où il vient mais en laquelle il ne se reconnaît plus, tandis que Bernard Henri Lévy réaffirme son engagement à gauche, notamment en dénonçant la "désinvolture vibrionnante et cynique" de Sarkozy, que Finkielkraut a soutenu.
Sur les émeutiers de 2005, Finkielkraut ne leur trouve aucune excuse et aimerait "leur faire honte", tandis que BHL, sans éprouver une quelconque tendresse à leur égard, demande à se "faire honte à soi-même" d'avoir laissé se constituer des ghettos. Finkielkraut dénonce "l'alliance des peoples et des capuches" autour d'une culture commune du fric, alors que BHL en reste à l'idée que le pire, c'est le racisme.
Mai 68 oppose les deux philosophes. Pour Finkielkraut, c'est une "attaque généralisée contre la bienséance": "68 a voulu supprimer la honte, qui est la prise de conscience d'autrui. Et son absence, c'est le triomphe de la muflerie". Il en conclut que son 68 est celui de Prague, pas de Paris. BHL veut relier les deux dans un même mouvement antitotalitaire, qui a triomphé en 1976, lorque les deux révolutions les plus radicales, en Chine et au Cambodge, ont pris fin, en enterrant l'idée d'un "homme nouveau". Aujourd'hui, la tentation totalitaire certes revient, mais par l'extrême droite, le nationalisme, l'antiaméricanisme.
Finkielkraut déplore la vogue du "devoir de mémoire", pure et simple haine de soi. BHL défend son utilité, quand il nous rappelle ce que furent le régime de Vichy ou les crimes du colonialisme. Sur l'Europe et le monde, BHL se présente comme "un cosmopolite absolu" très favorable à l'Europe, qu'il qualifie joliment et justement de "machine à refroidir la passion nationale". Finkielkraut bien sûr est partisan des nations et redoute leur effacement.
Voilà un échange qui peut nourrir les réflexions de toutes celles et ceux qui cherchent à refonder la gauche. J'apprécie Alain Finkielkraut, je partage quelques uns de ses points de vue, mais globalement, c'est BHL qui emporte ma conviction, et depuis longtemps.
Bonne nuit.
2 Comments:
Caïn et Abel ?
By jpbb, at 11:30 PM
moi je pense que DSK, BHL et Finkelkraut non qu'à se pendre et en concert messieurs, sil vous plait...
Un Gars de gauche et encore plus à gauche
Eric La Sorsa
Ps: M. Finkelkraut vos reflexions ne volent pas plus hautes que celles de l'abbé du coin
By Anonyme, at 4:38 PM
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