La droite dure attaque.
Bonjour à toutes et à tous.
La semaine écoulée, Nicolas Sarkozy a rencontré quelques difficultés avec ses propres troupes, tout président hyperactif qu'il est. Tout n'est pas possible avec les siens! Il y a eu d'abord la révolte des militants de Neuilly, dans le saint des saints, la ville du chef de l'Etat, où il a quelque peine à imposer son porte parole comme successeur. Nul n'est prophète dans son pays, pas même Sarkozy à Neuilly! J'approuve d'ailleurs la réaction des militants UMP. Une succession se prépare, elle ne s'impose pas. Quand on veut être tête de liste (j'en sais quelque chose, c'est mon cas), on ne se réfugie pas derrière un grand frère. Oh, je sais aussi que cette pratique est fréquente (et détestable). Une anecdote à ce sujet: lors des régionales de 2005, j'ai vu un candidat se faire imposer sur la liste par un puissant élu sans avoir besoin d'ouvrir la bouche pour s'expliquer. La politique raffole des muets de service. Pour ma part, je n'attends rien de personne. Je discute avec tout le monde, j'avance une analyse et des propositions, j'essaie de convaincre, et mes camarades décideront s'ils veulent de moi ou d'un autre. C'est de la politique saine et digne.
Mais je m'écarte un peu du sujet de ce matin, donc j'y reviens: après Neuilly, la fronde a soufflé sur les journées parlementaires de l'UMP. Sa frange la plus droitière rue dans les brancards. Elle conteste la stratégie de l'ouverture, un homme de gauche au gouvernement reste pour elle un homme de gauche avant tout, c'est-à-dire quelqu'un à combattre. Elle s'impatiente d'une rupture qui, selon elle, ne va pas assez loin! A nouveau, Sarkozy est la proie des critiques de son propre camp, qui cette fois s'en prend au coeur de sa politique, ouverture et rupture. Pour calmer les ardeurs contestatrices, François Fillon a eu cette phrase grotesque digne de son personnage et indigne d'un véritable responsable politique: "à travers moi, c'est lui, Nicolas, que vous applaudissez, c'est lui qui est devant vous". Le président avait raison: son premier ministre n'est qu'un "collaborateur", pas même un chef de cabinet. Certain, à droite mais aussi à gauche, ne considère la politique que comme un exercice d'aplatissement devant celui qui a fait ce que vous êtes. Là encore, très peu pour moi.
Le conseil national de l'UMP, en fin de semaine, a remis de l'ordre dans ce désordre. Car ne vous y trompez pas: la droite sait se rassembler quand il s'agit finalement de préserver ses intérêts. La gauche est beaucoup moins forte à ce jeu-là, et je le regrette vivement. Fillon a encore fait des siennes, à moins que la bourde n'ait été politiquement préméditée: il a qualifié de "détail" l'amendement sur les test ADN, au moment ou la droite modérée, Villepin, Pasqua sont choqués par cette mesure. D'autant que le mot de "détail" est labellisé "extrême droite" depuis que Le Pen en fait, il y a 20 ans, l'usage que l'on sait.
A propos de la loi sur l'immigration, la droite dure en a rajouté, comme si le scandale autour de l'ADN ne suffisait pas. Elle a réclamé que les sans-papiers soient interdits de centre d'hébergement. Que ne proposerait-on pas pour faire plaisir à l'électorat lepeniste qui vous a fait élire! Colère de Martin Hirsch, évidemment, et recul de Sarkozy sur ce point. N'oublions pas que sa politique d'ouverture a aussi pour objectif de dissimuler que ses troupes sont souvent plus à droite que lui, ce qui n'est pas peu dire!
Bonne matinée.
La semaine écoulée, Nicolas Sarkozy a rencontré quelques difficultés avec ses propres troupes, tout président hyperactif qu'il est. Tout n'est pas possible avec les siens! Il y a eu d'abord la révolte des militants de Neuilly, dans le saint des saints, la ville du chef de l'Etat, où il a quelque peine à imposer son porte parole comme successeur. Nul n'est prophète dans son pays, pas même Sarkozy à Neuilly! J'approuve d'ailleurs la réaction des militants UMP. Une succession se prépare, elle ne s'impose pas. Quand on veut être tête de liste (j'en sais quelque chose, c'est mon cas), on ne se réfugie pas derrière un grand frère. Oh, je sais aussi que cette pratique est fréquente (et détestable). Une anecdote à ce sujet: lors des régionales de 2005, j'ai vu un candidat se faire imposer sur la liste par un puissant élu sans avoir besoin d'ouvrir la bouche pour s'expliquer. La politique raffole des muets de service. Pour ma part, je n'attends rien de personne. Je discute avec tout le monde, j'avance une analyse et des propositions, j'essaie de convaincre, et mes camarades décideront s'ils veulent de moi ou d'un autre. C'est de la politique saine et digne.
Mais je m'écarte un peu du sujet de ce matin, donc j'y reviens: après Neuilly, la fronde a soufflé sur les journées parlementaires de l'UMP. Sa frange la plus droitière rue dans les brancards. Elle conteste la stratégie de l'ouverture, un homme de gauche au gouvernement reste pour elle un homme de gauche avant tout, c'est-à-dire quelqu'un à combattre. Elle s'impatiente d'une rupture qui, selon elle, ne va pas assez loin! A nouveau, Sarkozy est la proie des critiques de son propre camp, qui cette fois s'en prend au coeur de sa politique, ouverture et rupture. Pour calmer les ardeurs contestatrices, François Fillon a eu cette phrase grotesque digne de son personnage et indigne d'un véritable responsable politique: "à travers moi, c'est lui, Nicolas, que vous applaudissez, c'est lui qui est devant vous". Le président avait raison: son premier ministre n'est qu'un "collaborateur", pas même un chef de cabinet. Certain, à droite mais aussi à gauche, ne considère la politique que comme un exercice d'aplatissement devant celui qui a fait ce que vous êtes. Là encore, très peu pour moi.
Le conseil national de l'UMP, en fin de semaine, a remis de l'ordre dans ce désordre. Car ne vous y trompez pas: la droite sait se rassembler quand il s'agit finalement de préserver ses intérêts. La gauche est beaucoup moins forte à ce jeu-là, et je le regrette vivement. Fillon a encore fait des siennes, à moins que la bourde n'ait été politiquement préméditée: il a qualifié de "détail" l'amendement sur les test ADN, au moment ou la droite modérée, Villepin, Pasqua sont choqués par cette mesure. D'autant que le mot de "détail" est labellisé "extrême droite" depuis que Le Pen en fait, il y a 20 ans, l'usage que l'on sait.
A propos de la loi sur l'immigration, la droite dure en a rajouté, comme si le scandale autour de l'ADN ne suffisait pas. Elle a réclamé que les sans-papiers soient interdits de centre d'hébergement. Que ne proposerait-on pas pour faire plaisir à l'électorat lepeniste qui vous a fait élire! Colère de Martin Hirsch, évidemment, et recul de Sarkozy sur ce point. N'oublions pas que sa politique d'ouverture a aussi pour objectif de dissimuler que ses troupes sont souvent plus à droite que lui, ce qui n'est pas peu dire!
Bonne matinée.
1 Comments:
eh bien moi la droite dure je l'emm.... ce qui m'agace le plus est votre naïveté sur ce sujet. tout le monde a focalisé sur ADN , tout le monde a dit " pu.... les sénateurs ne sont pas si naz". mais en réalité, on a focusé votre réactionsur 1 point alors que la loi parle : expulsion des sans papiers dans centre d'urgence, pb de mariage pour français qui épouse 1 étranger. finalement , bande de crédules vous avez suivi le chemin que l'on vous traçait. d'où mon côté proélitiste de dire: the right man at the right place. les tests adn , suite à la demande du sénat seront homéopathiques par contre vous avez laissé passER l'essentiel, l'essence de cette loi scélérate. bonjour les intellos dogmatisés!!!!! les autres articles de la loi sont les pires... tristesse et décadence.....
au fait demain , c'est l'anniv de la mort du ché. je ne comméMore pas car je n'aime pas mais demain je fais la fête. VAL
By Anonyme, at 11:53 AM
Enregistrer un commentaire
<< Home