Le cas Valls.
Bonsoir à toutes et à tous.
Le Monde du 27 septembre brosse un portrait de Manuel Valls. Je ne sais pas jusqu'où ira ce "quadra" socialiste, je ne suis pas certain d'être d'accord avec tout ce qu'il dit, mais c'est quelqu'un qu'on remarque et qui dénote, dans la situation de crise que traverse actuellement le PS. Valls était au départ rocardien, mais qui est-il aujourd'hui? Partisan d'un "social-libéralisme à la française", nous dit Le Monde. Va-t-il occuper le créneau politique que s'était attribué, seul, Jean-Marie Bockel? En tout cas, ils n'ont pas, l'un et l'autre, le même profil politique.
Les idées de Manuel Valls surprennent. Sur l'immigration, il veut en finir avec la simple compassion, réclame des quotas et prône le consensus avec la droite. Il est favorable à la construction du réacteur nucléaire EPR et n'est pas franchement hostile aux OGM. En 2005, lors des émeutes de novembre, il ne critique pas le couvre-feu. Dernièrement, lors d'un bureau national du PS, il s'est abstenu sur les régimes spéciaux, dont il souhaite la disparition, alors que le parti a suggéré une prudente "évolution". Mélenchon aussi s'est abstenu, mais pour une raison inverse. Justement, Valls ne deviendrait-il pas le Mélenchon de l'aile droite? En bon blairiste, il approuve "ce qui marche". Ne comptez pas sur lui pour critiquer l'hyperprésidentialisation:
"Malgré tout ce qu'on peut lui reprocher, Sarkozy a su mettre le pays en tension. Nous, socialistes, nous n'intéressons plus, nous ne parvenons plus à créer le débat".
C'est hélas vrai. Sur l'autorité et le travail, il tient là aussi un discours que ne désavouerait pas la droite. Sauf que lorsque Sarkozy lui propose d'entrer dans son gouvernement, il répond sans hésitation non. Le Monde fait l'analyse suivante du cas Valls:
"Il se verrait bien occuper l'espace politique créé par l'émergence de ce que certains socologues appellent les "libéraux autoritaires", ces électeurs issus des couches moyennes et ouvrières, socialement fragilisées, sensibles à des thématiques préemptées par la droite mais disposées à voter pour la gauche".
Continuons à suivre et à lire Valls, et nous verrons bien ce qu'il deviendra.
Bonne nuit.
Le Monde du 27 septembre brosse un portrait de Manuel Valls. Je ne sais pas jusqu'où ira ce "quadra" socialiste, je ne suis pas certain d'être d'accord avec tout ce qu'il dit, mais c'est quelqu'un qu'on remarque et qui dénote, dans la situation de crise que traverse actuellement le PS. Valls était au départ rocardien, mais qui est-il aujourd'hui? Partisan d'un "social-libéralisme à la française", nous dit Le Monde. Va-t-il occuper le créneau politique que s'était attribué, seul, Jean-Marie Bockel? En tout cas, ils n'ont pas, l'un et l'autre, le même profil politique.
Les idées de Manuel Valls surprennent. Sur l'immigration, il veut en finir avec la simple compassion, réclame des quotas et prône le consensus avec la droite. Il est favorable à la construction du réacteur nucléaire EPR et n'est pas franchement hostile aux OGM. En 2005, lors des émeutes de novembre, il ne critique pas le couvre-feu. Dernièrement, lors d'un bureau national du PS, il s'est abstenu sur les régimes spéciaux, dont il souhaite la disparition, alors que le parti a suggéré une prudente "évolution". Mélenchon aussi s'est abstenu, mais pour une raison inverse. Justement, Valls ne deviendrait-il pas le Mélenchon de l'aile droite? En bon blairiste, il approuve "ce qui marche". Ne comptez pas sur lui pour critiquer l'hyperprésidentialisation:
"Malgré tout ce qu'on peut lui reprocher, Sarkozy a su mettre le pays en tension. Nous, socialistes, nous n'intéressons plus, nous ne parvenons plus à créer le débat".
C'est hélas vrai. Sur l'autorité et le travail, il tient là aussi un discours que ne désavouerait pas la droite. Sauf que lorsque Sarkozy lui propose d'entrer dans son gouvernement, il répond sans hésitation non. Le Monde fait l'analyse suivante du cas Valls:
"Il se verrait bien occuper l'espace politique créé par l'émergence de ce que certains socologues appellent les "libéraux autoritaires", ces électeurs issus des couches moyennes et ouvrières, socialement fragilisées, sensibles à des thématiques préemptées par la droite mais disposées à voter pour la gauche".
Continuons à suivre et à lire Valls, et nous verrons bien ce qu'il deviendra.
Bonne nuit.
2 Comments:
Pour ma part, je soutiens Moscovici, je le trouve mesuré, plein de bon sens, didactique et social démocrate tendance lourde DSK. Cela donne un potentiel rassembleur idéal pour succéder en douceur à François Hollande lors de la transition qui suivra le refondation. Non ?
By jpbb, at 11:05 PM
Moi aussi, je soutiens Moscovici, ce qui ne m'empêche pas de suivre avec intérêt ce que dit Manuel Valls.
By Emmanuel Mousset, at 7:37 PM
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