Niveaux de vie.
Bonsoir à toutes et à tous.
Journée bien remplie. Je rentre à l'instant de Soissons, où la Mission locale m'a demandé d'animer un débat sur la "valeur travail". Nous étions un petit groupe, mais très tonique. Auparavant, j'ai eu juste le temps de passer par le Havana Café, où Jean-Hugues animait pour le compte de Rencontre Citoy'Aisne, mais à la demande de plusieurs associations, un débat sur "les jeunes enfants face au diabète". Bref, les activités de notre association sont très diversifiées. Et j'ai rencontré un cadre infirmier de l'IFSI de Soissons qui m'a proposé une intervention devant l'école d'infirmières. Encore des projets en perspective! Sans compter, sur Saint-Quentin, la campagne des municipales que nous allons mettre en place dès samedi (et retour à Soissons ce même jour pour animer le café philo sur "Qu'est ce qu'une vie réussie?").
Mais je veux vous parler d'autre chose avant de me coucher, un article des Echos d'il y a quelques jours qui a retenu mon attention. Vous comprendrez pourquoi au titre: "Pouvoir d'achat: les inégalités ne se réduisent plus en France". Et c'est un journal patronal et financier qui le dit, pas L'Huma! C'est une étude de l'INSEE qui confirme cette tendance. De 1996 à 2001, le niveau de vie moyen augmentait de 1,7% par an., surtout favorable aux catégories modestes (3,3% par an pour les 10% les plus modestes). Les 5% les plus aisés bénéficiaient alors d'une progression de 2,4%. Les perdantes étaient les classes moyennes.
Dans les 4 dernières années, tout change. La hausse du niveau de vie n'est que de 1% pour les plus modestes (les plus défavorisés stagnent). En 2005, il y a 7,1 millions de personnes en France qui vivent avec 817 euros par mois et 3,7 millions avec 681 euros. Le niveau de vie moyen s'établit à 1550 euros. Pour plus de la moitié de la population, il est inférieur à 1360 euros. Rappelons que le SMIC est à 1218 euros bruts par mois en 2005.
Ce sont des chiffres, je n'aime pas trop ça, je sais qu'on peut leur faire dire beaucoup de choses, qu'ils cernent mal les réalités humaines. Mais ils contribuent utilement au débat sur le pouvoir d'achat.
Bonne nuit.
Journée bien remplie. Je rentre à l'instant de Soissons, où la Mission locale m'a demandé d'animer un débat sur la "valeur travail". Nous étions un petit groupe, mais très tonique. Auparavant, j'ai eu juste le temps de passer par le Havana Café, où Jean-Hugues animait pour le compte de Rencontre Citoy'Aisne, mais à la demande de plusieurs associations, un débat sur "les jeunes enfants face au diabète". Bref, les activités de notre association sont très diversifiées. Et j'ai rencontré un cadre infirmier de l'IFSI de Soissons qui m'a proposé une intervention devant l'école d'infirmières. Encore des projets en perspective! Sans compter, sur Saint-Quentin, la campagne des municipales que nous allons mettre en place dès samedi (et retour à Soissons ce même jour pour animer le café philo sur "Qu'est ce qu'une vie réussie?").
Mais je veux vous parler d'autre chose avant de me coucher, un article des Echos d'il y a quelques jours qui a retenu mon attention. Vous comprendrez pourquoi au titre: "Pouvoir d'achat: les inégalités ne se réduisent plus en France". Et c'est un journal patronal et financier qui le dit, pas L'Huma! C'est une étude de l'INSEE qui confirme cette tendance. De 1996 à 2001, le niveau de vie moyen augmentait de 1,7% par an., surtout favorable aux catégories modestes (3,3% par an pour les 10% les plus modestes). Les 5% les plus aisés bénéficiaient alors d'une progression de 2,4%. Les perdantes étaient les classes moyennes.
Dans les 4 dernières années, tout change. La hausse du niveau de vie n'est que de 1% pour les plus modestes (les plus défavorisés stagnent). En 2005, il y a 7,1 millions de personnes en France qui vivent avec 817 euros par mois et 3,7 millions avec 681 euros. Le niveau de vie moyen s'établit à 1550 euros. Pour plus de la moitié de la population, il est inférieur à 1360 euros. Rappelons que le SMIC est à 1218 euros bruts par mois en 2005.
Ce sont des chiffres, je n'aime pas trop ça, je sais qu'on peut leur faire dire beaucoup de choses, qu'ils cernent mal les réalités humaines. Mais ils contribuent utilement au débat sur le pouvoir d'achat.
Bonne nuit.
2 Comments:
C'est vrai que le niveau est bas, et qu'il faut faire attention à ses dépenses. Le très gros problème c'est le logement, qui ampute une grosse part pour les locataires. Quand on n'a pas d'argent, on achète de la nourriture à pas cher, des saucisses pleine de graisse, du sucre, de pâtes et des patates. Les protéines de poisson coûtent cher. On finit diabétique et obèse, avec des problèmes cardiaques quand ce n'est pas la dépression et l'alcoolisme. Elle est là la misère, avec le temps qui passe et avec l'âge, les maladies de dégénérescence qui apparaissent. Ce n'est pas TF1 avec jeune, riche, beau et célèbre. C'est bien Brel qui disait que dans le Nord, un canal s'est pendu. Il ne devait pas passer loin de Saint-Quentin.
By jpbb, at 12:11 AM
Il y a en effet un canal qui passe à Saint-Quentin. Et ces trois derniers mois, on a trouvé trois corps à la surface, trois suicides (j'avais évoqué ça dans un billet il y a quelques semaines). Oui, une misère psychologique et sociale dont notre société bronzée et survitaminée ne parle pas parce que cette réalité gêne, elle ne s'accorde pas avec les clichés qu'on se fait sur la pauvreté. Mais cette misère n'est pas réservée aux contrées grises et pluvieuses de la Picardie. Elle existe aussi dans les régions de soleil.
By Emmanuel Mousset, at 12:34 PM
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