Sortie de crise.
La crise que traverse depuis hier soir la section de Saint-Quentin, mais qui était latente depuis plusieurs semaines, doit être surmontée, et je crois que c'est possible. Faire de la politique consiste à surmonter ce genre de crise. Et c'est plus facile que ne le laissent croire les apparences de la situation. Nous avons tout de même des intérêts en commun: redonner force au PS, battre la droite. Nous avons aussi des certitudes communes: dans la division, nous sommes perdus. A la limite, pas la peine d'aller à la bataille. Alors, on fait quoi? Quelques idées me viennent à l'esprit:
1- Une partie de nos problèmes vient de notre absence de méthode. Nous traitons de tout en même temps, choix de la tête de liste, composition de la liste, question des alliances, contenu du projet, stratégie par rapport au bilan municipal. De ce désordre, rien de clair ne peut sortir. Il faut en rester à ce que nous demandent actuellement la fédération et le national, c'est-à-dire choisir celui ou celle parmi nous qui est à même de rassembler les socialistes et d'être, à ce titre, et seulement à ce titre, le premier d'entre eux. La question de la liste, des alliances, du projet et de la stratégie viendront en leur temps, selon le calendrier et les directives fédérale et nationale. Ces questions seront alors débattues et réglées collectivement. Ce n'est pas aujourd'hui à la tête de liste, quelle qu'elle soit, d'imposer ses choix personnels.
2- Après la méthode, il faut se donner les moyens de l'appliquer. Je n'en vois qu'un seul, le dialogue entre tous les protagonistes. Il faut donc dès maintenant reprendre les discussions entre nous et surtout entre tous. Car c'est là où nous avons péché. Il ne faut pas que les discussions et les décisions soient prises en amont dans nos courants respectifs, il faut d'abord discuter entre tous. Nous avons tenté de le faire, nous avons partiellement réussi, il faut reprendre tout ça, d'autant que les résultats d'hier nous y obligent. En politique, quand il y a crise, on se réunit autour d'une table. C'est ce qu'il faut faire.
3- Se réunir dans quel objectif? Trouver un candidat qui rassemble les socialistes. Excusez-moi de me répéter mais je n'en démords pas, tout commence là. Les saint-quentinois nous le disent chaque jour: "Arrêtez de vous disputer!". Quel peut être ce candidat? Pas d'exclusive, tout doit être possible, à partir du moment où le rassemblement est en vue. Et peu importe le courant. Si un néofabiusien fait l'affaire, pourquoi pas. Il faut en discuter, c'est tout. Et si la discussion échoue? On peut espérer qu'elle réussisse, mais admettons. Faire alors appel à une personnalité de gauche, extérieure au PS? C'est une solution, mais il faut trouver la personne, et vite. Solliciter un "parachutage", un camarade venu de Paris ou d'ailleurs? J' y suis hostile. Ce serait un terrible aveu de faiblesse, notre incapacité à trouver parmi ou autour de nous quelqu'un de valable.
Reste une dernière solution: si on n'arrive pas à s'entendre sur un nom, il faut se tourner vers ceux qui, parmi les socialistes, disposent d'un mandat, ceux qui, aux yeux des saint-quentinois, représentent de fait le PS: la députée européenne et le secrétaire de section, qu'il faudrait alors mettre, l'un ou l'autre, en tête de liste, parce que c'est la députée européenne, parce que c'est le secrétaire de section. Encore faut-il qu'ils l'acceptent.
Bref, la situation est difficile, la crise est là, mais on peut et on doit aussi voir les choses positivement: un abcès a été crevé et les adhérents se sont hier soir prononcés. Maintenant, il faut repartir sur de nouvelles bases: une méthode (se concentrer exclusivement sur la tête de liste)), un moyen (le dialogue entre tous, sans exclusive ni préalable), un objectif (la recherche du candidat le plus rassembleur). Qu'en pensez-vous?
Bon après-midi.
1- Une partie de nos problèmes vient de notre absence de méthode. Nous traitons de tout en même temps, choix de la tête de liste, composition de la liste, question des alliances, contenu du projet, stratégie par rapport au bilan municipal. De ce désordre, rien de clair ne peut sortir. Il faut en rester à ce que nous demandent actuellement la fédération et le national, c'est-à-dire choisir celui ou celle parmi nous qui est à même de rassembler les socialistes et d'être, à ce titre, et seulement à ce titre, le premier d'entre eux. La question de la liste, des alliances, du projet et de la stratégie viendront en leur temps, selon le calendrier et les directives fédérale et nationale. Ces questions seront alors débattues et réglées collectivement. Ce n'est pas aujourd'hui à la tête de liste, quelle qu'elle soit, d'imposer ses choix personnels.
2- Après la méthode, il faut se donner les moyens de l'appliquer. Je n'en vois qu'un seul, le dialogue entre tous les protagonistes. Il faut donc dès maintenant reprendre les discussions entre nous et surtout entre tous. Car c'est là où nous avons péché. Il ne faut pas que les discussions et les décisions soient prises en amont dans nos courants respectifs, il faut d'abord discuter entre tous. Nous avons tenté de le faire, nous avons partiellement réussi, il faut reprendre tout ça, d'autant que les résultats d'hier nous y obligent. En politique, quand il y a crise, on se réunit autour d'une table. C'est ce qu'il faut faire.
3- Se réunir dans quel objectif? Trouver un candidat qui rassemble les socialistes. Excusez-moi de me répéter mais je n'en démords pas, tout commence là. Les saint-quentinois nous le disent chaque jour: "Arrêtez de vous disputer!". Quel peut être ce candidat? Pas d'exclusive, tout doit être possible, à partir du moment où le rassemblement est en vue. Et peu importe le courant. Si un néofabiusien fait l'affaire, pourquoi pas. Il faut en discuter, c'est tout. Et si la discussion échoue? On peut espérer qu'elle réussisse, mais admettons. Faire alors appel à une personnalité de gauche, extérieure au PS? C'est une solution, mais il faut trouver la personne, et vite. Solliciter un "parachutage", un camarade venu de Paris ou d'ailleurs? J' y suis hostile. Ce serait un terrible aveu de faiblesse, notre incapacité à trouver parmi ou autour de nous quelqu'un de valable.
Reste une dernière solution: si on n'arrive pas à s'entendre sur un nom, il faut se tourner vers ceux qui, parmi les socialistes, disposent d'un mandat, ceux qui, aux yeux des saint-quentinois, représentent de fait le PS: la députée européenne et le secrétaire de section, qu'il faudrait alors mettre, l'un ou l'autre, en tête de liste, parce que c'est la députée européenne, parce que c'est le secrétaire de section. Encore faut-il qu'ils l'acceptent.
Bref, la situation est difficile, la crise est là, mais on peut et on doit aussi voir les choses positivement: un abcès a été crevé et les adhérents se sont hier soir prononcés. Maintenant, il faut repartir sur de nouvelles bases: une méthode (se concentrer exclusivement sur la tête de liste)), un moyen (le dialogue entre tous, sans exclusive ni préalable), un objectif (la recherche du candidat le plus rassembleur). Qu'en pensez-vous?
Bon après-midi.
4 Comments:
Cher Camarade, Je suis tout fait d accord avec ton analyse succincte de la situation de la section :absence de méthode et de dialogue entre tous les protagonistes ,ce qui peut en partie expliquer la division.Pour aller dans ton sens,j aimerais juste te poser une question:peux tu m indiquer a quel moment lors de nos réunions de bureau ou de section a été évoquée la prochaine élection du canton sud?(date de dépot des candidatures,camarades éventuellement intéressés...).Je suppose que,lorsque tu parles de la meme logique suicidaire pour le canton sud,tu penses aussi à ces deux dysfonctionnements!!!Je suis au p.s. parce que me révoltent toutes les formes d injustice.L absence d egalité devant l information,la confiscation du savoir par une minorité en est une pour moi!!!
By Ta marâtre adorée, at 5:09 PM
Chère Carole,
Tu as raison, nous n'avons pas parlé du canton sud en réunion de section. Mais de quoi parle-t-on sérieusement en réunion de section? De pas grand chose, puisque j'ai l'impression que tout se décide en dehors, dans les réunions de courant. Ce que j'aimerais, c'est que nos réunions de bureau et de section redeviennent de véritables réunions, où l'on prépare l'avenir, où l'on prenne des décisions qui nous engagent tous.
Pour le canton sud, nous avons reçu un courrier de la fédération qui indiquait les modalités de l'élection. Dans notre section, nous avons en ce moment la tête dans les municipales, c'est aussi ce qui explique qu'on en n'ait pas parlé. Et puis, le canton sud, ça concerne surtout nos camarades de Gauchy, pas tellement Saint-Quentin.
Ce que je trouve regrettable, c'est qu'on se retrouve, sans concertation, avec deux candidats. Là aussi, ne vaudrait-il pas mieux préparer l'avenir ensemble et se répartir au préalable les rôles?
Sache aussi que je ne t'en veux pas, à toi personnellement, ni à Jean-Pierre, ni à personne d'autre parmi nos camarades. Je fais de la politique, j'exprime des convictions, je milite pour la gauche, je veux battre la droite. Voilà, rien de perso là dedans.
Au plaisir de te lire,
bon week end à toi.
By Emmanuel Mousset, at 7:51 PM
Bonsoir Carole et bienvenue sur ce blog et chez les commentateurs!
Emmanuel, ton analyse me semble juste : l'absence de methode et de clarte nuit!
Je n'ai pas toutefois le même ordre et je m'explique!
1. Pourquoi aller aux municipales?
- Battre le maire sortant?
- Préparer l'avenir?
- Assurer la représentativité du PS et de la gauche?
- Autre?
2. Pour quoi faire en cas de victoire (elle est toujours possible si on y croit)?
- Y a -t-il un projet? C'est le projet qui détermine la tête de liste la mieux à même de le défendre et non la tête de liste qui impose son projet.
- Avec qui? Le débat est d'importance! Avec le PC, l'extrême gauche, les verts, les écolos, le Modem..... Là encore le choix de la tête de liste dépend de l'ouverture à droite ou à gauche, ce doit être la personne la plus qualifiée pour rassembler!
3. Quand l'objectif est défini et avec qui travailler, les moyens sont à analyser et à mettre en place.
- le dialogue bien sûr est évident mais non suffisant! Comme tu le dis c'est la population qui vote, même si le PS désigne quelqu'un, c'est l'électeur qui le valide. D'où la nécessité d'être en prise directe avec les quartiers... pour la tête de liste!
- l'information bien entendu. Chacun à la base doit pouvoir suivre les débats en toute connaissance et non avaler la resucée des militants actifs des courants.
- la collecte des besoins et des ressentis des électeurs.
Pour moi, désigner la tête de liste (ou le premier des socialistes sur une liste d'union) sans ce travail en amont est une erreur et la droite saint quentinoise a encore de beaux jours devant elle! Un candidat ne s'improvise pas, ce n'est pas une bouée de secours (ou si c'est le cas, c'est qu'on coule!), il doit avoir la volonté, le courage, la diplomatie, le soutien et l'ambition pour sa ville et non pour lui même.
Bon courage, je ne suis pas saint quentinois et ne suis pas concerné par ses soubresauts!
MD
By md, at 8:08 PM
MD décrit une situation idéale, dans laquelle le projet vient d'abord et le leader ensuite. Notre problème, c'est que nous n'avons pas de projet, parce que, depuis des années, nous ne sommes plus en phase avec la population.
Il faut donc parer au plus pressé, se donner un "premier des socialiste". Quant au projet, je vais aller très loin: ce n'est pas en quelques semaines que nous pouvons sérieusement le mettre en place (ou alors, on propose tout et n'importe quoi). Il faudrait plusieurs années d'une opposition constructive pour parvenir à élaborer un véritable projet qui soit autre chose qu'une liste de revendications. C'est pourquoi je pense que la campagne, bien que municipale, doit être à Saint-Quentin fortement nationale, d'autant que nous avons deux parlementaires et un ministre dans l'équipe de droite.
En ce qui concerne les alliances, je suis favorable au 1er tour à une liste socialiste et ouverte, avec rassemblement au second tour des partenaires traditionnels de la gauche.
By Emmanuel Mousset, at 10:54 PM
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