Au nom de la loi.
Bonsoir à toutes et à tous.
Vous le savez, Nicolas Sarkozy s'est fait élire sur le thème de la "valeur travail". C'est donc sur ce thème qu'il faut le surveiller de très près et le juger. Le reste n'est qu'amusement ou diversion. Ce que le président et son ministre du Travail ont en tête, c'est de détruire les actuelles règles du travail et les remplacer par de nouvelles, dont il faut aller chercher les principes du côté du Medef. Charlie-Hebdo de cette semaine, en pages 2 et 3, résume parfaitement la pensée Xarkozy-Bertrand-Parisot, sous les plumes d'Anne-Sophie Mercier et Oncle Bernard:
" Un marché du travail moderne est un marché où:
1) la contrainte sur la durée du travail n'est plus effective.
2) la rupture du contrat de travail se fait à l'amiable.
3) la négociation ne se fait plus au niveau de la branche ou au niveau national, en présence de l'Etat, mais face à face, entre adultes, dans l'entreprise - c'est la négo du salarié et du patron.
4) l'on redéfinit la représentativité syndicale et le financement syndical. "
Jusqu'à maintenant, le travail était, en gros, une organisation, économique , juridique, sociale. La droite ne veut plus en faire une organisation (trop lourd, trop vaste, trop peu maniable) mais un marché (souple, malléable, adaptable). Avant, on parlait du "marché du travail", mais c'était une image, une métaphore. Désormais, la droite veut en faire une réalité. Je suis pour le marché quand il s'agit des fruits et légumes, des boîtes de conserve ou des automobiles. Pour le gaz et l'électricité, ça se discute, je ne suis pas contre. Mais pour les êtres humains, non. Le patron ne peut pas faire son marché d'employés comme la ménagère va faire son marché d'artichauts. La droite veut pourtant nous amener à ça. Et les sourires du bon Xavier Bertrand n'y pourront rien. A une époque, à l'extrême gauche, c'était la pensée Mao qui dominait. Aujourd'hui, à droite, c'est la pensée Medef. C'est moins meurtrier sans doute, mais aussi peu intelligent.
Il va donc falloir se battre, résister. Sur la durée légale du travail, il faut défendre la loi française qui l'impose. Mais la droite va prendre son inspiration dans certains pays européens où elle n'existe pas. Sur la rupture du contrat de travail à l'amiable, Charlie-Hebdo rappelle que, là aussi, elle "se heurte au droit du travail français, qui stipule qu'un salarié ne peut refuser son droit d'aller devant les tribunaux." L'avantage, c'est que la Convention européenne des droits de l'homme stipule la même chose. Quant à la négociation au niveau de l'entreprise, "la loi actuelle est que le droit des salarié est défini par la loi, mais que des accords de branche peuvent améliorer la situation des travailleurs. Pour l'instant, les accords d'entreprise ne peuvent déroger aux accords de branches, sauf sur la durée du travail, mais pas sur les salaires."
Bref, nous savons ce qu'il nous reste à faire: au nom de la loi, rejeter la pensée Medef. En attendant que le PS propose aux français un nouveau projet politique, car la résistance n'a qu'un temps. Si elle n'est pas relayée par une alternative politique, elle finira par céder. Ne cédons pas, préparons l'alternative politique.
Bonne soirée.
Vous le savez, Nicolas Sarkozy s'est fait élire sur le thème de la "valeur travail". C'est donc sur ce thème qu'il faut le surveiller de très près et le juger. Le reste n'est qu'amusement ou diversion. Ce que le président et son ministre du Travail ont en tête, c'est de détruire les actuelles règles du travail et les remplacer par de nouvelles, dont il faut aller chercher les principes du côté du Medef. Charlie-Hebdo de cette semaine, en pages 2 et 3, résume parfaitement la pensée Xarkozy-Bertrand-Parisot, sous les plumes d'Anne-Sophie Mercier et Oncle Bernard:
" Un marché du travail moderne est un marché où:
1) la contrainte sur la durée du travail n'est plus effective.
2) la rupture du contrat de travail se fait à l'amiable.
3) la négociation ne se fait plus au niveau de la branche ou au niveau national, en présence de l'Etat, mais face à face, entre adultes, dans l'entreprise - c'est la négo du salarié et du patron.
4) l'on redéfinit la représentativité syndicale et le financement syndical. "
Jusqu'à maintenant, le travail était, en gros, une organisation, économique , juridique, sociale. La droite ne veut plus en faire une organisation (trop lourd, trop vaste, trop peu maniable) mais un marché (souple, malléable, adaptable). Avant, on parlait du "marché du travail", mais c'était une image, une métaphore. Désormais, la droite veut en faire une réalité. Je suis pour le marché quand il s'agit des fruits et légumes, des boîtes de conserve ou des automobiles. Pour le gaz et l'électricité, ça se discute, je ne suis pas contre. Mais pour les êtres humains, non. Le patron ne peut pas faire son marché d'employés comme la ménagère va faire son marché d'artichauts. La droite veut pourtant nous amener à ça. Et les sourires du bon Xavier Bertrand n'y pourront rien. A une époque, à l'extrême gauche, c'était la pensée Mao qui dominait. Aujourd'hui, à droite, c'est la pensée Medef. C'est moins meurtrier sans doute, mais aussi peu intelligent.
Il va donc falloir se battre, résister. Sur la durée légale du travail, il faut défendre la loi française qui l'impose. Mais la droite va prendre son inspiration dans certains pays européens où elle n'existe pas. Sur la rupture du contrat de travail à l'amiable, Charlie-Hebdo rappelle que, là aussi, elle "se heurte au droit du travail français, qui stipule qu'un salarié ne peut refuser son droit d'aller devant les tribunaux." L'avantage, c'est que la Convention européenne des droits de l'homme stipule la même chose. Quant à la négociation au niveau de l'entreprise, "la loi actuelle est que le droit des salarié est défini par la loi, mais que des accords de branche peuvent améliorer la situation des travailleurs. Pour l'instant, les accords d'entreprise ne peuvent déroger aux accords de branches, sauf sur la durée du travail, mais pas sur les salaires."
Bref, nous savons ce qu'il nous reste à faire: au nom de la loi, rejeter la pensée Medef. En attendant que le PS propose aux français un nouveau projet politique, car la résistance n'a qu'un temps. Si elle n'est pas relayée par une alternative politique, elle finira par céder. Ne cédons pas, préparons l'alternative politique.
Bonne soirée.
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