Front social.
J'ai distribué ce matin, dans les casiers des collègues de mon établissement, l'appel du SE-UNSA à la grève de jeudi et manifestation à Laon (10h00, devant le lycée Paul Claudel). Le mot d'ordre: augmentation du pouvoir d'achat. La stratégie reste la même: prendre Nicolas Sarkozy au mot, porter les revendications sur le terrain qu'il a lui même ouvert pendant sa campagne, même s'il a reculé lors de sa dernière conférence de presse. Les fonctionnaires sont confrontés depuis plusieurs années à une perte conséquente de leur pouvoir d'achat, alors qu'ils ne travaillent pas moins. Donc battons-nous sur le pouvoir d'achat!
Mais il n'y a pas que cela. Quand on est enseignant, on est aussi confronté aux suppressions de postes, à la réduction des places aux concours et puis, dans les écoles, à la mise en place du fameux "service minimum". Tout cela justifie le mouvement de jeudi. A l'approche d'une élection, la mobilisation est plus forte et les pouvoirs publics plus à l'écoute.
Dans L'Hebdo des Socialistes de cette semaine, à propos de l'accord sur la "flexisécurité", je retrouve les doutes et incertitudes que je vous confiais hier. Le gouvernement a fait pression pour que la négociation aboutisse au plus vite, sinon il promettait de s'emparer du dossier et le pire était à craindre. Nous avons tout lieu de nous réjouir que le projet de "contrat unique" ait été repoussé. Maintenant, le texte doit passer devant l'Assemblée Nationale, et l'on peut s'attendre à une offensive des ultra-libéraux de la majorité. Le PS prend acte du texte et appelle à la vigilance quant à son examen parlementaire. C'est à peu près en ces termes que j'avais hier réagi.
Bon après-midi.
Mais il n'y a pas que cela. Quand on est enseignant, on est aussi confronté aux suppressions de postes, à la réduction des places aux concours et puis, dans les écoles, à la mise en place du fameux "service minimum". Tout cela justifie le mouvement de jeudi. A l'approche d'une élection, la mobilisation est plus forte et les pouvoirs publics plus à l'écoute.
Dans L'Hebdo des Socialistes de cette semaine, à propos de l'accord sur la "flexisécurité", je retrouve les doutes et incertitudes que je vous confiais hier. Le gouvernement a fait pression pour que la négociation aboutisse au plus vite, sinon il promettait de s'emparer du dossier et le pire était à craindre. Nous avons tout lieu de nous réjouir que le projet de "contrat unique" ait été repoussé. Maintenant, le texte doit passer devant l'Assemblée Nationale, et l'on peut s'attendre à une offensive des ultra-libéraux de la majorité. Le PS prend acte du texte et appelle à la vigilance quant à son examen parlementaire. C'est à peu près en ces termes que j'avais hier réagi.
Bon après-midi.
posted by Emmanuel Mousset at
12:23 PM
8 Comments:
une revalorisation du salaire des cadres que sont les enseignants sera forcément profitable au reste de la population
peut etre meme serait il possible qu'il y ait des postes en trop dans nos établissements
mais il doit forcément etre indispensable qu'il y ait autant d'administratifs...
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grandourscharmant, at 1:19 PM
Y a-t-il des postes en trop parmi les enseignants, les éducateurs, les infirmières, les policiers, ...? Non, je pense qu'il n'y en a pas assez, c'est pourquoi je manifeste jeudi. Le service public, ce n'est pas un enjeu corporatiste, c'est une question de cohésion sociale. Et nous en avons plus que besoin.
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Emmanuel Mousset, at 2:04 PM
comment faites vous pour passer sous silence l'importance du budget de l'éducation national ?
Le taux d'encadrement est un des plus importants des pays de l'ocde
et si avant de demander toujours plus, ce qui est à mon sens une marque de cupidité, ne serait il pas plus pertinent de réformer le systeme et de rechercher le qualitatif.
Définir quels sont les besoins réels sans aucune récupération politique et syndicale.
Mais cela impliquerait d'accepter de se remettre en cause, plutot que de revendiquer politiquement et syndicalement.
on peut mettre autant d'eau qu'on veut dans un tonneau percé, il n'y en aura jamais assez pour le remplir.
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grandourscharmant, at 2:23 PM
Vous avez raison de rappeler l'argent affecté au système éducatif et de souligner que ce système a besoin d'être réformé. Mais en ce qui me concerne, je n'oppose pas le qualitatif et le quantitatif.
Pour le taux d'encadrement, c'est pareil: ne soyons pas systématique. Dans bien des collèges, l'encadrement mériterait d'être renforcé, mais pas partout, c'est vrai.
La revendication syndicale est un acte légal et normal en démocratie. Les patrons défendent leurs intérêts, les agriculteurs défendent leurs intérêts, les commerçants défendent leurs intérêts. Pourquoi les fonctionnaires n'en auraient pas le droit?
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Emmanuel Mousset, at 12:32 PM
les patrons, les agriculteurs, les commerçants sont en situation de concurrence
les fonctionnaires en situation de monopole
avez vous si peu de moyen pour vous défendre que d'utiliser cette comparaison
je croyais justement que la force du service public c'était d'etre en dehors du marché et que c'est justement pour ça que les fonctionnaires y étaient attachés
et que me répondez vous
mais pourquoi nous qui sommes contre les regles du marché ne pourrions nous pas profiter de ces regles
je trouve cela juste incohérent.
on ne peut pas tout avoir
à une nuance pres tout de meme,
je serais moins hostile à ces mouvements s'ils avaient lieu sur les temps de loisirs plutot que sur le temps de travail
j'ai la faiblesse de penser qu'une corporation qui fait passer ses intérets propres avant celui d'enfants dont elle a la charge n'est pas forcément une corporation responsable.
vous auriez manifesté dimanche, j'aurais surement pu venir vous soutenir
là autant je peux envisager de comprendre sur le fond,
je ne peux qu'etre hostile à la forme.
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grandourscharmant, at 2:23 PM
Votre remarque est juste. Mais je voulais simplement dire que les fonctionnaires avaient eux-aussi le droit de défendre leurs intérêts, qui coïncident d'ailleurs avec les intérêts du public, car tout le monde ne peut que profiter de services publics renforcés et améliorés.
Maintenant, croyez-moi bien, je ne fais pas grève pour embêter les élèves et les parents. Je serai le premier satisfait si nous avions, comme dans les social-démocraties, des mécanismes de concertation et de régulation sociale qui fassent aboutir les négociations, favorisent le compromis social et évitent le recours à la grève. Ce n'est pas le cas, pour des raisons historiques et politiques: l'inexistence d'un courant social-démocrate (qui reste à construire), l'influence conjuguée d'une droite très conservatrice et d'une gauche révolutionnaire. Mais il m'est arrivé de manifester le dimanche (on n'y perd pas d'argent!).
Si je vous ai convaincu, venez manifester demain avec moi à Laon, il reste de la place dans ma voiture!
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Emmanuel Mousset, at 2:59 PM
je vous offre mon dimanche et vous voulez un jeudi.
vous refusez de faire liste commune pour les municipales
avec les gens avec qui vous allez manifester demain
car des lambertistes, je suis sur qu'il y aura dans le défilé.
Je crois que défilé avec l'extreme gauche comme vous le ferez demain, ne les incitera pas vraiment au dialogue.
enfin vous défendez vos intérets ou ce que vous pensez qu'ils sont
intéret général, intéret particulier ...
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grandourscharmant, at 10:34 PM
La présence des lambertistes dans une manifestation ne me dérange absolument pas. Il peut y avoir, entre eux et moi, des convergences syndicales. Mais leur présence sur une liste socialiste me dérange fort, car il peut difficilement y avoir convergence politique entre eux et moi.
Intérêt général: c'est le niveau politique, que je défend en tant que militant socialiste.
Intérêt particulier: celui d'une catégorie professionnelle, que je défend en tant que militant syndical.
Ces deux intérêts ont en commun d'être des intérêts collectifs, et sont à distinguer de l'intérêt personnel, individuel, que je n'ai pas à défendre publiquement, qui ne regarde que moi.
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Emmanuel Mousset, at 11:21 PM
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