Les 7 clés de l'avenir.
Bonjour à toutes et à tous.
Si je ne partage pas les présupposés idéologiques du lambertisme, j'adhère cependant à certains de ses principes et méthodes, qu'il me semble utile d'appliquer à la gauche saint-quentinoise, principalement à sa section socialiste, afin qu'elle sorte de la crise qu'elle traverse et préparer l'avenir. Pierre Lambert avait le mérite d'enseigner quelques vertus politiques qui me paraissent indispensables par les temps qui courent. J'en dénombre sept:
1- Savoir analyser ses échecs comme préalable aux prochaines victoires. Quelle a été mon erreur ces derniers mois? J'ai péché par idéalisme alors que j'aurais dû rester strictement réaliste. Croire que les poperénistes accepteraient une candidature de rassemblement (la mienne ou celle de Stéphane), qu'ils renonceraient aux rapports de forces, qu'ils prendraient en considération l'hyper-puissance de la droite au lieu de leur intérêt de courant, qu'ils se départiraient d'une approche exclusivement procédurière, tout cela était d'une impardonnable naïveté. En théorie, j'étais dans le vrai, mais en pratique, j'avais tout faux. Ai-je eu raison de défendre une vérité idéale? Oui, mais j'ai eu tort de penser qu'elle était réalisable.
2- Se prémunir ou se débarrasser de toute tendance psycho-affective. On ne fait pas de bonne politique avec des sentiments, bons ou mauvais. Par conséquent, il faut écarter toute personnalisation des débats. Les individus comptent peu, ce sont les convictions qui décident du cours des choses. Ferreira, Lançon, Mousset, André ou d'autres, peu importe, ce sont les mouvements de l'opinion qui sont les maîtres du jeu, pas les individualités.
3- Pour affronter et battre la droite, il faut au préalable être au clair à gauche, "cliver" sur quelques points politiques précis, par exemple: pour ou contre le traité de Lisbonne, pour ou contre l'alliance avec l'extrême gauche. Pas d'hésitation, pas de demi-mesure: c'est oui ou non.
4- Nous devons imposer et défendre une ligne politique, un tracé idéologique lisible, s'y tenir fermement, n'en dévier à aucun prix, faire preuve quasiment de dogmatisme (au sens d'une vérité sur laquelle on ne transige pas). Ma ligne politique, ma vérité, c'est le socialisme démocratique, le réformisme, la social-démocratie.
5- Les questions d'organisation sont primordiales. Les événements passent, les hommes s'en vont, il n'y a que l'organisation qui reste. Les socialistes authentiques doivent "s'organiser", c'est ce qui leur a fait défaut jusqu'à maintenant. Une vraie organisation, efficace, capable de préparer l'avenir, exige la création d'une seconde section.
6- L'organisation ne vit que par ses militants, de vrais militants, c'est-à-dire des politiques. A droite et à gauche, à Saint-Quentin, il y en a très peu. C'est normal, c'est la vie. Les socialistes réformistes ne se feront entendre, ne pèseront sur le cours des choses qu'entraînés par des militants politiques, pas des suiveurs (même s'il en faut aussi!).
7- Il ne faut pas se laisser fasciner par les événements. Les élections municipales, considérez qu'elles sont déjà passées. Les résultats, je vous les donne, en me faisant un devoir d'être optimiste et bienveillant: 65% pour la droite, 35% pour la gauche. Vous connaissez la loi en politique: un bon score, c'est quand on gagne. Le reste, c'est de la consolation. La droite va l'emporter, la gauche au conseil municipal sera dominée par l'extrême gauche. Dépassons cela, situons-nous dans l'après: reconstruire une section socialiste réformiste, constituer une nouvelle majorité pour le congrès, préparer les futures échéances locales. Bref, ne jamais dépendre de l'événement, ne pas s'exciter à son approche, mais l'anticiper, avoir prise sur lui, et encore mieux: le créer.
Je ne suis ni trotskyste, ni léniniste, mais il y a une formule de l'un des deux, je ne sais plus lequel, Trotsky je crois, que j'aime beaucoup et à laquelle j'adhère pleinement: "Seule la vérité est révolutionnaire." Le problème, c'est que chacun défend ce qu'il croit être sa vérité. En tout cas, je ne cesserais pas de défendre la mienne.
Bon après-midi.
Si je ne partage pas les présupposés idéologiques du lambertisme, j'adhère cependant à certains de ses principes et méthodes, qu'il me semble utile d'appliquer à la gauche saint-quentinoise, principalement à sa section socialiste, afin qu'elle sorte de la crise qu'elle traverse et préparer l'avenir. Pierre Lambert avait le mérite d'enseigner quelques vertus politiques qui me paraissent indispensables par les temps qui courent. J'en dénombre sept:
1- Savoir analyser ses échecs comme préalable aux prochaines victoires. Quelle a été mon erreur ces derniers mois? J'ai péché par idéalisme alors que j'aurais dû rester strictement réaliste. Croire que les poperénistes accepteraient une candidature de rassemblement (la mienne ou celle de Stéphane), qu'ils renonceraient aux rapports de forces, qu'ils prendraient en considération l'hyper-puissance de la droite au lieu de leur intérêt de courant, qu'ils se départiraient d'une approche exclusivement procédurière, tout cela était d'une impardonnable naïveté. En théorie, j'étais dans le vrai, mais en pratique, j'avais tout faux. Ai-je eu raison de défendre une vérité idéale? Oui, mais j'ai eu tort de penser qu'elle était réalisable.
2- Se prémunir ou se débarrasser de toute tendance psycho-affective. On ne fait pas de bonne politique avec des sentiments, bons ou mauvais. Par conséquent, il faut écarter toute personnalisation des débats. Les individus comptent peu, ce sont les convictions qui décident du cours des choses. Ferreira, Lançon, Mousset, André ou d'autres, peu importe, ce sont les mouvements de l'opinion qui sont les maîtres du jeu, pas les individualités.
3- Pour affronter et battre la droite, il faut au préalable être au clair à gauche, "cliver" sur quelques points politiques précis, par exemple: pour ou contre le traité de Lisbonne, pour ou contre l'alliance avec l'extrême gauche. Pas d'hésitation, pas de demi-mesure: c'est oui ou non.
4- Nous devons imposer et défendre une ligne politique, un tracé idéologique lisible, s'y tenir fermement, n'en dévier à aucun prix, faire preuve quasiment de dogmatisme (au sens d'une vérité sur laquelle on ne transige pas). Ma ligne politique, ma vérité, c'est le socialisme démocratique, le réformisme, la social-démocratie.
5- Les questions d'organisation sont primordiales. Les événements passent, les hommes s'en vont, il n'y a que l'organisation qui reste. Les socialistes authentiques doivent "s'organiser", c'est ce qui leur a fait défaut jusqu'à maintenant. Une vraie organisation, efficace, capable de préparer l'avenir, exige la création d'une seconde section.
6- L'organisation ne vit que par ses militants, de vrais militants, c'est-à-dire des politiques. A droite et à gauche, à Saint-Quentin, il y en a très peu. C'est normal, c'est la vie. Les socialistes réformistes ne se feront entendre, ne pèseront sur le cours des choses qu'entraînés par des militants politiques, pas des suiveurs (même s'il en faut aussi!).
7- Il ne faut pas se laisser fasciner par les événements. Les élections municipales, considérez qu'elles sont déjà passées. Les résultats, je vous les donne, en me faisant un devoir d'être optimiste et bienveillant: 65% pour la droite, 35% pour la gauche. Vous connaissez la loi en politique: un bon score, c'est quand on gagne. Le reste, c'est de la consolation. La droite va l'emporter, la gauche au conseil municipal sera dominée par l'extrême gauche. Dépassons cela, situons-nous dans l'après: reconstruire une section socialiste réformiste, constituer une nouvelle majorité pour le congrès, préparer les futures échéances locales. Bref, ne jamais dépendre de l'événement, ne pas s'exciter à son approche, mais l'anticiper, avoir prise sur lui, et encore mieux: le créer.
Je ne suis ni trotskyste, ni léniniste, mais il y a une formule de l'un des deux, je ne sais plus lequel, Trotsky je crois, que j'aime beaucoup et à laquelle j'adhère pleinement: "Seule la vérité est révolutionnaire." Le problème, c'est que chacun défend ce qu'il croit être sa vérité. En tout cas, je ne cesserais pas de défendre la mienne.
Bon après-midi.
6 Comments:
si j'osais une remarque
j'ai cru remarquer qu'il y avait un probleme de génération entre vous et les membres de la liste super plurielle
vous écrivez vous meme votre bloc
si les post sont vrai, eux envoient leur enfants vous critiquer ....
peut etre que le fait de ne pas etre élu permettra à certains retraités de se convertir aux nouvelles technologies du 21e siecle
ça changera des idées et des discours du 19e
By grandourscharmant, at 7:01 PM
quand on parle de préparer l'avenir
avez vous lu l'article annonçant l'ouverture d'un cultura dans notre bonne ville de st quentin ?
http://www.lunion.presse.fr/index.php/cms/13/article/96250/Cultura___une_implantation_aux_accents_regionaux
plutot une bonne nouvelle quand on connait l'état de l'emploi dans le st quentinois
tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes
par contre, quand on jette un oeil sur distrijob
http://www.distrijob.fr/candidat/offre_recap.asp?page=2&tri=1&ordre=0
on constate que le poste de chef de dep livre est toujours en recrutement au 11/01
sur le site de l'apec, c'est le poste de directeur qui est en recrutement au 08/01
on peut aussi constater sur le site de distrijob que des postes sont vacants à creil, à compiegne, à barentin
certains de ces magasins ayant été ouvert l'année derniere, on peut se demander si ces postes ont jamais été pourvu depuis l'ouverture de ces magasins
Y a t il plus que des effets d'annonces ?
quand on sait que dans cette enseigne le livre represente la moitié de la surface de vente comment une entreprise peut elle etre efficace sans ce poste important ?
Un chef des ventes, c'est celui qui doit décider de ce qui sera mis en rayon
si on peut s'en passer on doit etre bien loin du poste de libraire
car à quoi sert d'accumuler les références si ces références n'intéressent pas la clientele ?
Y aurait il en France et dans la région si peu de gens pres à travailler dur ?
les cadres ne servent ils plus à rien puisqu'on peut s'en passer ?
demande t on aux employés d'exercer les responsabilités des cadres sans leur apporter la considération notament financiere à laquelle il pourrait prétendre ?
comment les drh sélectionnent elles les candidatures ?
fait on réellement appel aux personnes du bassin d'emploi du st quentinois ?
quand on voit le nombre d'enseignes qui ont ouverte,de celles qui se sont étendus
on aurait pu etre en droit de s'attendre à une baisse significative du chomage.
à moins bien sur qu'à compétence égal on cherche plutot à employer le salarié qui vit le plus loin de son lieu de travail.
combien d'employés doivent faire 30,40,50km tous les jours pour rejoindre leur lieu de travail
la culture n'est elle plus devenue qu'un commerce...
By grandourscharmant, at 11:42 PM
Quand on se perd dans les individus perdus à gauche, il convient de revenir à l'essentiel:
Le peuple veut des sous. Du vin et de la brioche. Nous sommes l'esprit du peuple, car nous en sommes issus et nous sommes sa voi(e)x. Il ne veut pas la révolution, concept futile, il veut le bien-être, péter dans la soie. Il veut être riche.
La gauche de merde, la basse donc, se contente de vouloir pomper les ronds pour les redistribuer. Version moderne de Robin des Bois dans la forêt de Clamart. Nous, sociaux démocrates, merveilleux artistes, prétendons que le capitalisme bien managé peut produire la richesse suffisante et nécessaire. Nous sommes bien évidement critiqués par la droite qui se contente de pomper les prolétaires, et la gauche de la gauche qui se contente de nous pomper l'air. Pas facile dans ces conditions d'innover entre deux bandes d'aveugles.
By jpbb, at 1:09 AM
A Grandours:
Vous posez de nombreuses questions pertinentes à propos de l'ouverture d'un "Cultura" (drôle de nom!) à Saint-Quentin. Je me pose à peu près les mêmes. Il se trouve que je connais le jeune homme recruté (dans l'article de "L'Union"), Stéphane Monnoyer. J'aimerais lui en parler.
A JPB:
"Nous sommes l'esprit du peuple"? Hegel, en voyant passer Napoléon sur son cheval à Iena affirmait avoir vu passer "l'esprit du monde"!
By Emmanuel Mousset, at 3:28 PM
ayant pris quelques renseignements,
il semblerait qu'il ne soit pas totalement inexacte que le recrutement soit terminé.
Je ne vous connais pas forcément tres bien mais j'imagine que pour vous, un recrutement terminé à le meme sens que pour moi.
C'est à dire qu'il comprend le recrutement de l'encadrement et le recrutement des employés.
d'apres ce qu'on a pu m'en dire,
chez eux, un recrutement terminé est un recrutement d'employés.
les cadres auraient un autre statut et une autre perception dans la société que celle d'employés.
je ne sais quel comparaison utiliser
avec le président qui revient d'inde et son systeme de caste
ou alors le principe des courants au ps qui ne discutent pas entre eux et ne travaillent pas ensemble
mais l'un à coté de l'autre.
d'un autre coté, n'est il pas normal qu'il y ait ces différences entre individus
comme me l'ont souvent expliqué bcp de vos camarades qui ont pu faire des études supérieures
entre quelqu'un qui aura arreté ses études à 16a ou à 18a
et eux qui ont fait des études supérieures pendant 3a, 5a...
forcément le niveau d'intelligence et de culture n'est pas le meme
et sans remuer le couteau dans la plaie
ces gens savent ce qu'ils disent
puisqu'entre Royal et DSK, il n'y a aucun doute sur lequel des deux est le plus compétent.
Royal a suffisament répété pendant sa campagne que les gens intelligents votaient pour elle.
Une autre question me vient quand meme
quand on doit choisir un candidat
doit on prendre celui qui est le plus populaire au sein du parti meme s'il est moins apprécié par le reste de la population
ou doit on choisir le candidat le plus à meme de fédérer les énergies au sein de la société
meme s'il n'est pas le plus populaire dans son parti.
enfin si ces choix avaient été fait
nous aurions peut etre un autre président et vous seriez moins disponible pour animer ce blog préparant tres sérieusement la conquete de la mairie.
By grandourscharmant, at 6:49 PM
Un petit commentaire sur votre dernière remarque: ce blog est pour moi un petit travail de discipline personnelle, où je m'oblige à écrire, ce qui me procure aussi, bien sûr, du plaisir. Quelle que soit la situation politique, j'aurais rédigé ce blog, parce que j'ai toujours aimé écrire.
La disponibilité est une question d'organisation. Regardez Xavier Bertrand: il est ministre et on le voit partout dans le Saint-Quentinois. Il a tout simplement une discipline de vie et une bonne organisation personnelle. Tenir un blog, c'est la même chose, en tout de même plus facile! Mais les règles sont identiques: bien s'organiser!
Si j'avais été candidat aux municipales, j'aurais arrêté ce blog pour en ouvrir un autre, tout était prêt, et croyez-moi, on ne se serait pas ennuyé! L'Histoire en a décidé autrement. C'est ainsi ...
By Emmanuel Mousset, at 7:35 PM
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