Ce que je veux vous dire.
Je sais que de nombreux camarades passent des jours difficiles. La campagne des élections municipales a officiellement commencé. De discrète jusqu'à maintenant, elle est devenue enfin plus visible, s'affichant sur les panneaux ou dans nos boîtes aux lettres. La presse en parle, les réunions se multiplient, il en sera ainsi jusqu'au premier tour. Je comprends l'amertume de celles et ceux qui assistent, impuissants, à un combat auquel ils voulaient participer et dont on les a écartés, malgré leurs propositions. Je partage le ressentiment de celles et ceux qui ont l'impression qu'on leur a volé leur vote et cette élection. Je saisis parfaitement qu'ils se sentent victimes d'une posture purement procédurière validée par une décision fédérale purement administrative. A eux tous, je veux dire ce soir, avec beaucoup de force, ceci:
Soyez fiers d'être du côté de la vérité, assumez pleinement la justesse de vos analyses, réjouissez-vous de n'avoir suivi que vos convictions. Vous avez été des socialistes, vous avez pensé et agi en socialistes, ne regrettez pas ce que vous avez dit ni ce que vous avez fait, repoussez la rancoeur, dites-vous que vous avez eu raison même si les événements semblaient vous donner tort. Vous n'avez pas renoncé à être socialistes, vous avez défendu jusqu'au bout, dans l'honneur, l'identité et les intérêts du Parti socialiste, il n'y a que cela qui compte. Et je vous le redis: soyez-en fiers.
Dites-vous bien que dans 11 jours, tout sera fini, que vous pourrez alors relever la tête, que la réalité rejoindra et confirmera tout ce que vous avez pu affirmer. C'est quoi, 11 jours? C'est rien. Alors! La politique, c'est la durée. Ne cédez rien, ne lâchez pas, et un jour, j'en suis sûr, vous gagnerez, nous l'emporterons. Mes propos ne sont pas écrits pour vous consoler. Je déteste la compassion. Mes propos vous rappellent une vérité: on ne fait de la politique qu'avec un calendrier entre les mains. Le maître de la politique, c'est lui, c'est le temps. Que nous dit-il?
Qu'en 2008, le PS organisera un congrès, dont la préparation a déjà commencé. Ce congrès, comme tout congrès, redistribuera le pouvoir entre socialistes, à tous les niveaux de l'appareil, du sommet jusqu'à la section de base. Ce congrès, je vous le dis, donnera le pouvoir à la ligne politique qui est la nôtre, réformiste, social-démocrate, peu importe le nom que vous lui attribuez. A Saint-Quentin, il ne faut pas que cette ligne politique se contente de gagner, il faut qu'elle triomphe. Notre revanche, croyez-moi, nous la prendrons à ce moment, dans l'humble résultat d'un vote, que personne cette fois-ci ne pourra bureaucratiquement contester. Nous l'emporterons en nous donnant non pas un secrétaire de section rassembleur (le rassemblement, nous l'avons voulu, c'est lui qui nous a tués, une bonne intention se transformant en mauvais résultat), mais un secrétaire de section de combat, défendant totalement notre ligne politique et marginalisant ses adversaires.
Poursuivons la lecture du calendrier: après 2008 viendra 2009, les élections régionales et européennes. Là encore, soyons socialistes jusqu'au bout, faisons respecter les règles de notre Parti, qui disent noir sur blanc qu'on ne peut pas être à la fois vice-président de l'exécutif régional et parlementaire, français ou européen. Pour les européennes, battons-nous pour des candidats vraiment européens, qui assument et défendent les choix politiques faits par notre Parti.
En 2011, il y aura des élections cantonales, Saint-Quentin centre et Saint-Quentin nord. Les candidats, nous les avons. C'est à ce moment-là que nous pourrons nous imposer, renouer le fil qui a été coupé. Nous serons alors d'autant plus utiles, d'autant plus précieux que le Conseil général sera en difficulté pour retrouver sa majorité.
Et puis viendront les législatives et présidentielles de 2012. C'est loin? Mais non, c'est demain! Ne raisonnez pas à l'échelle individuelle, où en effet c'est loin, mais à l'échelle politique, où c'est court.
La fin de ce cycle politique, ce sera les élections municipales de 2014, qui n'auront plus rien à voir, je vous l'assure, avec les municipales de 2008. Xavier Bertrand remplacera Pierre André, l'équipe actuelle sera très largement renouvelée, nous serons dans un tout autre contexte. Ce qu'il faut savoir, c'est que la situation d'aujourd'hui est dans le prolongement de 2001, et qu'il en surgira à peu près les mêmes équilibres. Mais en 2014, tout sera vraiment différent, et cette fois, croyez-moi, nous serons là!
Camarades et amis, ne doutez pas, ne craignez rien, la peur de l'avenir n'est pas de votre côté. J'aurais pu renoncer, la rédaction de ce blog m'a coûté les pires ennuis, que vous n'imaginez pas, on s'en est pris à mes proches à défaut de pouvoir s'en prendre directement à moi. Un jour, bientôt, je vous raconterai tout. Je n'ai pas renoncé, parce que je sais que demain ne sera pas la répétition d'aujourd'hui. Voilà pourquoi il faut ce soir dormir serein.
Bonne nuit.
Soyez fiers d'être du côté de la vérité, assumez pleinement la justesse de vos analyses, réjouissez-vous de n'avoir suivi que vos convictions. Vous avez été des socialistes, vous avez pensé et agi en socialistes, ne regrettez pas ce que vous avez dit ni ce que vous avez fait, repoussez la rancoeur, dites-vous que vous avez eu raison même si les événements semblaient vous donner tort. Vous n'avez pas renoncé à être socialistes, vous avez défendu jusqu'au bout, dans l'honneur, l'identité et les intérêts du Parti socialiste, il n'y a que cela qui compte. Et je vous le redis: soyez-en fiers.
Dites-vous bien que dans 11 jours, tout sera fini, que vous pourrez alors relever la tête, que la réalité rejoindra et confirmera tout ce que vous avez pu affirmer. C'est quoi, 11 jours? C'est rien. Alors! La politique, c'est la durée. Ne cédez rien, ne lâchez pas, et un jour, j'en suis sûr, vous gagnerez, nous l'emporterons. Mes propos ne sont pas écrits pour vous consoler. Je déteste la compassion. Mes propos vous rappellent une vérité: on ne fait de la politique qu'avec un calendrier entre les mains. Le maître de la politique, c'est lui, c'est le temps. Que nous dit-il?
Qu'en 2008, le PS organisera un congrès, dont la préparation a déjà commencé. Ce congrès, comme tout congrès, redistribuera le pouvoir entre socialistes, à tous les niveaux de l'appareil, du sommet jusqu'à la section de base. Ce congrès, je vous le dis, donnera le pouvoir à la ligne politique qui est la nôtre, réformiste, social-démocrate, peu importe le nom que vous lui attribuez. A Saint-Quentin, il ne faut pas que cette ligne politique se contente de gagner, il faut qu'elle triomphe. Notre revanche, croyez-moi, nous la prendrons à ce moment, dans l'humble résultat d'un vote, que personne cette fois-ci ne pourra bureaucratiquement contester. Nous l'emporterons en nous donnant non pas un secrétaire de section rassembleur (le rassemblement, nous l'avons voulu, c'est lui qui nous a tués, une bonne intention se transformant en mauvais résultat), mais un secrétaire de section de combat, défendant totalement notre ligne politique et marginalisant ses adversaires.
Poursuivons la lecture du calendrier: après 2008 viendra 2009, les élections régionales et européennes. Là encore, soyons socialistes jusqu'au bout, faisons respecter les règles de notre Parti, qui disent noir sur blanc qu'on ne peut pas être à la fois vice-président de l'exécutif régional et parlementaire, français ou européen. Pour les européennes, battons-nous pour des candidats vraiment européens, qui assument et défendent les choix politiques faits par notre Parti.
En 2011, il y aura des élections cantonales, Saint-Quentin centre et Saint-Quentin nord. Les candidats, nous les avons. C'est à ce moment-là que nous pourrons nous imposer, renouer le fil qui a été coupé. Nous serons alors d'autant plus utiles, d'autant plus précieux que le Conseil général sera en difficulté pour retrouver sa majorité.
Et puis viendront les législatives et présidentielles de 2012. C'est loin? Mais non, c'est demain! Ne raisonnez pas à l'échelle individuelle, où en effet c'est loin, mais à l'échelle politique, où c'est court.
La fin de ce cycle politique, ce sera les élections municipales de 2014, qui n'auront plus rien à voir, je vous l'assure, avec les municipales de 2008. Xavier Bertrand remplacera Pierre André, l'équipe actuelle sera très largement renouvelée, nous serons dans un tout autre contexte. Ce qu'il faut savoir, c'est que la situation d'aujourd'hui est dans le prolongement de 2001, et qu'il en surgira à peu près les mêmes équilibres. Mais en 2014, tout sera vraiment différent, et cette fois, croyez-moi, nous serons là!
Camarades et amis, ne doutez pas, ne craignez rien, la peur de l'avenir n'est pas de votre côté. J'aurais pu renoncer, la rédaction de ce blog m'a coûté les pires ennuis, que vous n'imaginez pas, on s'en est pris à mes proches à défaut de pouvoir s'en prendre directement à moi. Un jour, bientôt, je vous raconterai tout. Je n'ai pas renoncé, parce que je sais que demain ne sera pas la répétition d'aujourd'hui. Voilà pourquoi il faut ce soir dormir serein.
Bonne nuit.
6 Comments:
Si vous me preniez comme consultant, je vous dirais
Depuis 1957 et les débuts de la 5e, il n'y a eu un président socialiste que 14a sur 50a
et en 1981, les rivalités, les dissensions et les ambitions à droite ont fait bcp pour l'élection d'un président de gauche
qui avait un projet, on peut critiquer les 100 propositions etre en désaccord avec elles
mais il y avait semble t il un projet de société clair
Depuis 2001, la gauche a perdu toutes les élections ou presque
elle a gagné paris et lyon en 2001, mais en tres grande partie à cause des dissensions à droite.
Et si elle les garde, c'est parce qu'elle aura bossé pour.
Certains m'objecteront 2004, et ils n'auront pas forcément tort
mais y avait il un projet et surtout que dire de la zizanie qu'aura semé Bayrou au point de déstabiliser l'électorat de droite qui ne savait plus à quel sein se vouer.
Mais que dire de 2005 et du référendum, Mitterand en son temps avait obtenu le soutien de Chirac signataire de l'appel de Stockholm pour Maastricht faisant passer au second plan les rivalités politiciennes.
Le PS parti de l'Europe n'a pas su faire triompher le oui alors qu'il a fait campagne pour.
Il ne faut pas voir dans mes paroles des critiques mais juste un constat et une contribution citoyenne.
Au niveau local, les conclusions devront etre tiré au soir de l'élection
on sait de quel niveau part la municipalité et nous verrons à quel niveau elle arrivera.
Mais tout autre résultat qu'une victoire serait un signe de stagnation, voir de régression.
By grandourscharmant, at 12:21 AM
TROP MARANT,EM attend le "grand soir".
By Anonyme, at 8:41 AM
A Grandours:
Je suis d'accord avec votre conclusion et partiellement d'accord avec le reste de votre commentaire.
En revanche, je ne pense pas qu'on puisse dire que la gauche gagne uniquement lorsque que la droite est divisée. Il existe certes une sociologie de droite assez forte dans notre pays, mais quand la gauche l'emporte, c'est aussi à la suite d'un élan profond et positif.
A l'anonyme:
Si vous n'avez pas compris que je suis hostile à l'idée d'un "grand soir" quel qu'il soit, je désespère de ma pédagogie!
By Emmanuel Mousset, at 9:02 AM
Emmanuel,
Je suis heureux de constater que tu as retrouvé ta pugnacité !
La campagne dans la presse ?
je ne la vois pas, faut dire que je ne lis pas " Rouge " !
By Anonyme, at 10:21 AM
Je me permet de donner un titre à ton billet : "l'appel du 27 février"
OM
By Anonyme, at 10:32 AM
Merci, merci, mais qui pouvait penser que j'étais abattu? Il faut dire aussi que lorsque mes proches, qui n'ont rien à voir avec ce blog, sont gravement mis en cause, j'ai tendance à accélérer. Ceux qui ont décidé de mêler vie politique et vie professionnelle, ceux-là s'en mordront les doigts ... et le reste.
By Emmanuel Mousset, at 1:16 PM
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