The End.

Bonjour à toutes et à tous.

Quand j'étais enfant, je ne comprenais pas que les westerns se terminent par ce mot: "The End". A quoi bon, puisque tout le monde comprenait que le film était terminé? Depuis hier soir, je comprends mieux. Quand quelque chose s'achève, il faut le dire clairement. Hier soir, nous avons assisté à une double mort politique, celle de l'accord électoral avec l'extrême gauche, celle de la liste municipale qui découle de cet accord. Les socialistes saint-quentinois ont rejeté le premier à la quasi unanimité et la seconde à une très large majorité. Si notre section respecte la démocratie, c'est-à-dire le vote des adhérents, si la fédération valide ce vote et en tire toutes les conséquences politiques (et on ne voit pas comment elle pourrait faire autrement), une étape sera franchie et une page tournée: la folle aventure politique ou le pauvre calcul électoraliste auront pris fin.

Hier soir, j'ai été surpris par la belle mobilisation des socialistes réformistes, très vifs, très offensifs. Bravo à tous pour vos interventions! Par comparaison, les poperénistes faisaient peine à voir, dépassés par les événements, s'exprimant peu et maladroitement, regroupés en clan, autour de leur élue qui attendait de son portable les réponses qu'elle ne trouvait pas en elle-même, et là est son drame. Finalement, celui qui avait le plus d'allure parmi eux, c'était la tête de liste, qui résistait comme il pouvait à la vague, du moins dans la première moitié de la soirée. A la fin, comme les autres, il semblait assommé par des résultats nets et sans bavure, et sans appel possible.

The End? A la différence des westerns, il n'y a pas de fin en politique. Hier a marqué une nouvelle phase dans l'histoire de la section, un nouveau commencement. Il va falloir proposer de nouvelles alliances et constituer une autre liste. L'espoir renaît. Les socialistes saint-quentinois renouent avec leur histoire, leur identité et leurs valeurs, qui sont distinctes de l'extrême gauche, avec laquelle il n'y a pas d'accord politique possible. Et l'extrême gauche elle-même partage mon avis! Sauf qu'à Saint-Quentin, elle s'est tactiquement alliée avec des socialistes divisés et affaiblis afin d'y gagner quelques sièges qu'elle serait bien incapable de remporter par elle-même. Si le rejet du protocole d'accord avec l'extrême gauche a été massif parmi mes camarades (les poperénistes s'abstenant piteusement de participer au vote, n'assumant même pas une alliance politique qu'ils ont voulu et négocié!), c'est parce qu'ils ont senti que notre identité socialiste était en jeu, que notre existence politique était menacée. Le danger a été écarté, tant mieux!

La semaine prochaine sera décisive pour l'avenir des socialistes saint-quentinois. Les réformistes ont repris la main, ils ont fait la démonstration de leur unité, ils ont maintenant la lourde responsabilité de reprendre cette campagne, d'avancer leur projet, de prouver leur crédibilité, pour que le cauchemar se dissipe et que nous allions vers un "Happy End".


Bonne soirée.