Redonner du sens.
Bonjour à toutes et à tous.
La presse locale a suivi dans leur campagne les deux candidats têtes de liste aux élections municipales à Saint-Quentin. Le résultat n'est pas très convaincant. Pierre André a choisi des visites ciblées, chez des locataires de l'OPAC, dans le local de l'association L'Appart, à la communauté sénégalaise (Le Courrier Picard du 1er mars) et une réunion d'appartement chez ... Freddy Grzeziczak (L'Aisne Nouvelle du 1er mars). Jean-Pierre Lançon a privilégié le porte-à-porte et les distributions de tracts sur les marchés (Le Courrier Picard du 29 février).
Je dis que le résultat n'est pas très convaincant parce que ces démarches me semblent artificielles. Si c'est une opération de communication, faire parler de soi dans la presse locale, ok, pourquoi pas, et en politique, il faut occuper tout le terrain, y compris médiatique. Mais je m'interroge sur l'impact réel. Quand on lit l'article consacré à la campagne de Pierre André, on sent manifestement qu'il rencontre des personnes déjà acquises, plus ou moins, à sa cause, même chez Freddy. Je peux me tromper, bien sûr, et l'intéressé rectifiera s'il le souhaite, mais c'est ce que je ressens.
Pierre André ne milite pas, il communique, sur la ligne qui est la sienne depuis le début de la campagne: attirer vers lui une partie de l'électorat de gauche, montrer qu'on peut être socialiste et voter pour lui, pour son bilan. Aller dans le quartier Europe, s'adresser aux immigrés, aborder les problèmes de tous les jours, toute son action va dans ce sens-là, peaufiner cette image-là. Logique: l'électorat de droite lui sera fidèle, le centre est à ses côtés, il ne lui reste plus qu'à conserver et prendre des voix à gauche. Pierre André est un homme de droite qui fait campagne à gauche! Les échanges lors de ses visites ne sont pas toujours très politiques ou très revendicatives, entre "un gros bisou" pour son épouse ou une blessure au doigt d'une locataire (rapportés par Le Courrier Picard).
Du côté de Jean-Pierre Lançon, le résultat n'est pas plus convaincant, à mes yeux en tout cas. Le porte-à-porte, je connais, c'est difficile, ingrat, il faut être blindé. Pour tout dire, c'est une épreuve militante. On aime ou on n'aime pas. Il faut de l'énergie, de la répartie, de bonnes jambes et quelques techniques (par exemple, dans un immeuble, on commence par le haut, pas par le bas, pour plus de rapidité). L'article du Courrier Picard ne m'apprend rien que je ne sache: les portes qui restent fermées, les habitants qui ne sont pas intéressés, le sentiment d'inutilité dans ce qu'on fait, l'impression même d'importuner les gens chez eux (je suis le premier à ne pas aimer qu'on sonne à ma porte quand je n'ai pas invité ou que ce n'est pas le facteur!). Il ressort de cet article un goût un peu amer de solitude et de vacuité. Le débat avec les citoyens, que tout homme politique recherche, ne se fait pas là, de cette façon-là. Les arguments n'ont pas de portée sur le pas d'une entrée ou dans un couloir où il fait froid.
Je sais ce que mes camarades vont me répondre: il faut être présent, montrer qu'on existe, même si l'efficacité n'est pas flagrante. Je ne suis pas d'accord: porte-à-porte, distributions sur les marchés, affichages, tracts dans les boîtes aux lettres ou à la sortie des entreprises, réunions de quartier, grand meeting, toutes ces méthodes datent des années 50, à une époque où les citoyens étaient beaucoup moins informés qu'aujourd'hui, où ces activités étaient alors performantes. Le PCF était le maître en la matière, les socialistes tentaient vainement de le copier, avec beaucoup moins de moyens militants.
Aujourd'hui, tout ça est fini: l'influence de la télévision, l'autonomie et la mobilité des citoyens, l'évolution des modes de vie ont rendu caduques les techniques militantes du passé. La gauche les répète par habitude et pour se rassurer, comme certains vont à la messe mais ne croient plus guère en Dieu. Si les communistes n'ont plus prise sur cette ville qu'ils ont pourtant administrée durant plusieurs années, c'est aussi parce que leurs méthodes de contrôle et d'influence de la population sont devenues inopérantes.
Si l'occasion m'était donnée, dans les prochaines années, d'être candidat lors d'une élection, je mettrai fin à ces rituels qui tournent à vide et qui épuisent et désespérent les militants plus qu'ils ne les mobilisent et ne les encouragent. Si nous avons perdu la plupart de nos nouveaux adhérents, c'est que notre vie militante les a fait fuir. Il faut mettre un terme aux tracts que personne ne lit, aux affiches déchirées une fois collées, aux discours que personne n'écoute sauf les convaincus, aux réunions où personne ne va parce qu'on sait d'avance ce qui sera dit.
L'engagement politique n'attire plus parce qu'il ne s'est pas adapté. La gauche reproduit les pratiques traditionnelles alors qu'elle devrait en inventer de nouvelles. Il faut redonner du sens à ce que nous faisons. Combien de militants m'avouent-ils qu'ils distribuent par devoir, parce qu'on leur a demandé, qu'ils n'ont pas osé dire non, tout en sachant que le tract se perdra dans les publicités, que peu le liront et qu'il n'influencera quasiment personne? Les militants devraient apprendre à dire non. Ce serait un début de rénovation. Aujourd'hui, ils préfèrent nous quitter en silence, sur la pointe des pieds, ou faire semblant de suivre.
Une dernière remarque, pour tenter de vous convaincre que lorsqu'on mène une action politique, y compris modeste, il faut toujours se demander quel sens on lui donne, et ne pas faire les choses systématiquement: dimanche prochain, les candidats vont désigner des assesseurs dans les bureaux de vote. Cette présence est très importante, non pas pour le vote en lui-même, les citoyens sachant pour qui ils vont voter en entrant dans la salle, mais pour préparer l'avenir, faire connaitre aujourd'hui un visage qu'on reconnaitra demain. Pour cela, il faut être assesseur dans le quartier où l'on habite, sinon la présence est politiquement inutile, elle est seulement administrative. Voilà un exemple très précis pour lequel il faut donner du sens à ce qu'on fait.
Une dernière chose encore, sur laquelle j'insiste: on ne donne du sens à ce qu'on fait que par rapport à l'avenir. Une action politique au jour le jour, des choix de dernière minute, des décisions dans l'urgence, rien de tout cela ne peut donner du sens à ce que l'on fait. C'est le temps, la durée, qui donnent du sens à ce qu'on fait. Puisse un jour la gauche saint-quentinoise m'entendre, un peu, rien qu'un peu, c'est tout ce que je demande.
Bonne fin de matinée.
La presse locale a suivi dans leur campagne les deux candidats têtes de liste aux élections municipales à Saint-Quentin. Le résultat n'est pas très convaincant. Pierre André a choisi des visites ciblées, chez des locataires de l'OPAC, dans le local de l'association L'Appart, à la communauté sénégalaise (Le Courrier Picard du 1er mars) et une réunion d'appartement chez ... Freddy Grzeziczak (L'Aisne Nouvelle du 1er mars). Jean-Pierre Lançon a privilégié le porte-à-porte et les distributions de tracts sur les marchés (Le Courrier Picard du 29 février).
Je dis que le résultat n'est pas très convaincant parce que ces démarches me semblent artificielles. Si c'est une opération de communication, faire parler de soi dans la presse locale, ok, pourquoi pas, et en politique, il faut occuper tout le terrain, y compris médiatique. Mais je m'interroge sur l'impact réel. Quand on lit l'article consacré à la campagne de Pierre André, on sent manifestement qu'il rencontre des personnes déjà acquises, plus ou moins, à sa cause, même chez Freddy. Je peux me tromper, bien sûr, et l'intéressé rectifiera s'il le souhaite, mais c'est ce que je ressens.
Pierre André ne milite pas, il communique, sur la ligne qui est la sienne depuis le début de la campagne: attirer vers lui une partie de l'électorat de gauche, montrer qu'on peut être socialiste et voter pour lui, pour son bilan. Aller dans le quartier Europe, s'adresser aux immigrés, aborder les problèmes de tous les jours, toute son action va dans ce sens-là, peaufiner cette image-là. Logique: l'électorat de droite lui sera fidèle, le centre est à ses côtés, il ne lui reste plus qu'à conserver et prendre des voix à gauche. Pierre André est un homme de droite qui fait campagne à gauche! Les échanges lors de ses visites ne sont pas toujours très politiques ou très revendicatives, entre "un gros bisou" pour son épouse ou une blessure au doigt d'une locataire (rapportés par Le Courrier Picard).
Du côté de Jean-Pierre Lançon, le résultat n'est pas plus convaincant, à mes yeux en tout cas. Le porte-à-porte, je connais, c'est difficile, ingrat, il faut être blindé. Pour tout dire, c'est une épreuve militante. On aime ou on n'aime pas. Il faut de l'énergie, de la répartie, de bonnes jambes et quelques techniques (par exemple, dans un immeuble, on commence par le haut, pas par le bas, pour plus de rapidité). L'article du Courrier Picard ne m'apprend rien que je ne sache: les portes qui restent fermées, les habitants qui ne sont pas intéressés, le sentiment d'inutilité dans ce qu'on fait, l'impression même d'importuner les gens chez eux (je suis le premier à ne pas aimer qu'on sonne à ma porte quand je n'ai pas invité ou que ce n'est pas le facteur!). Il ressort de cet article un goût un peu amer de solitude et de vacuité. Le débat avec les citoyens, que tout homme politique recherche, ne se fait pas là, de cette façon-là. Les arguments n'ont pas de portée sur le pas d'une entrée ou dans un couloir où il fait froid.
Je sais ce que mes camarades vont me répondre: il faut être présent, montrer qu'on existe, même si l'efficacité n'est pas flagrante. Je ne suis pas d'accord: porte-à-porte, distributions sur les marchés, affichages, tracts dans les boîtes aux lettres ou à la sortie des entreprises, réunions de quartier, grand meeting, toutes ces méthodes datent des années 50, à une époque où les citoyens étaient beaucoup moins informés qu'aujourd'hui, où ces activités étaient alors performantes. Le PCF était le maître en la matière, les socialistes tentaient vainement de le copier, avec beaucoup moins de moyens militants.
Aujourd'hui, tout ça est fini: l'influence de la télévision, l'autonomie et la mobilité des citoyens, l'évolution des modes de vie ont rendu caduques les techniques militantes du passé. La gauche les répète par habitude et pour se rassurer, comme certains vont à la messe mais ne croient plus guère en Dieu. Si les communistes n'ont plus prise sur cette ville qu'ils ont pourtant administrée durant plusieurs années, c'est aussi parce que leurs méthodes de contrôle et d'influence de la population sont devenues inopérantes.
Si l'occasion m'était donnée, dans les prochaines années, d'être candidat lors d'une élection, je mettrai fin à ces rituels qui tournent à vide et qui épuisent et désespérent les militants plus qu'ils ne les mobilisent et ne les encouragent. Si nous avons perdu la plupart de nos nouveaux adhérents, c'est que notre vie militante les a fait fuir. Il faut mettre un terme aux tracts que personne ne lit, aux affiches déchirées une fois collées, aux discours que personne n'écoute sauf les convaincus, aux réunions où personne ne va parce qu'on sait d'avance ce qui sera dit.
L'engagement politique n'attire plus parce qu'il ne s'est pas adapté. La gauche reproduit les pratiques traditionnelles alors qu'elle devrait en inventer de nouvelles. Il faut redonner du sens à ce que nous faisons. Combien de militants m'avouent-ils qu'ils distribuent par devoir, parce qu'on leur a demandé, qu'ils n'ont pas osé dire non, tout en sachant que le tract se perdra dans les publicités, que peu le liront et qu'il n'influencera quasiment personne? Les militants devraient apprendre à dire non. Ce serait un début de rénovation. Aujourd'hui, ils préfèrent nous quitter en silence, sur la pointe des pieds, ou faire semblant de suivre.
Une dernière remarque, pour tenter de vous convaincre que lorsqu'on mène une action politique, y compris modeste, il faut toujours se demander quel sens on lui donne, et ne pas faire les choses systématiquement: dimanche prochain, les candidats vont désigner des assesseurs dans les bureaux de vote. Cette présence est très importante, non pas pour le vote en lui-même, les citoyens sachant pour qui ils vont voter en entrant dans la salle, mais pour préparer l'avenir, faire connaitre aujourd'hui un visage qu'on reconnaitra demain. Pour cela, il faut être assesseur dans le quartier où l'on habite, sinon la présence est politiquement inutile, elle est seulement administrative. Voilà un exemple très précis pour lequel il faut donner du sens à ce qu'on fait.
Une dernière chose encore, sur laquelle j'insiste: on ne donne du sens à ce qu'on fait que par rapport à l'avenir. Une action politique au jour le jour, des choix de dernière minute, des décisions dans l'urgence, rien de tout cela ne peut donner du sens à ce que l'on fait. C'est le temps, la durée, qui donnent du sens à ce qu'on fait. Puisse un jour la gauche saint-quentinoise m'entendre, un peu, rien qu'un peu, c'est tout ce que je demande.
Bonne fin de matinée.
37 Comments:
Faire du porte à porte, c'est très bien pour vendre des aspirateurs. Les choses qui aspirent du vent. C'est marrant que le commercial ait abandonné cette pratique et que le militantisme soit encore en train de la pratiquer. Bien sûr qu'un bon contact humain est nécessaire, mais il faut avant tout une bonne communication.
« Il faut redonner du sens à ce que nous faisons. » tout à fait Emmanuel, sinon c'est le règne du n'importe quoi. On m'a demandé de distribuer des tracts pour Ségolène, alors que mon candidat était DSK. J'ai joué le jeu, mais je n'y ai pas pris plaisir... du coup payer pour se faire entuber, une fois mais pas deux. Et du fait que j'étais devenu un militant, j'ai eu le plaisir de me faire traiter de traître sur le forum de la rénovation du PS.
En me contentant du simple statut de sympathisant, je retrouve ma liberté citoyenne et peut dire tout ce que j'ai à dire, salut les médiocres.
By jpbb, at 2:50 PM
Sympathisant, adhérent, la distinction ne tient plus. Le PS doit s'ouvrir tout simplement à ses électeurs. Qu'est-ce que c'est aujourd'hui qu'un adhérent du PS? Je ne sais pas. Ce sont les électeurs qui sauveront le PS, pas les adhérents.
By Emmanuel Mousset, at 3:18 PM
ce billet me laisse quelque peu dubitatif:
alors, tu dis en résumé de ne plus éditer de tract, plus d'affiches, plus de porte à porte puisque nos concitoyens sont largement informés grace aux médias...tu ajoutes qu'il faut surtout donner du sens, ok.
Bon mais tels tes ennemis de l'extreme gauche, tu constates, t'opposes mais ne proposes rien, ce n'est que de la contestation pure et simple.
Les médias, parlons en, que ce soit dans le sud ou à STQ, ils sont souvent à la solde des toutous du gouvernement,tu sais la petite saucisse avec tous ses fayots autour( merçi anne roumanov) la c'est sur, les gens vont en avoir de l'information.
De plus, un tract est souvent utile pour faire connaitre les propositions d'un candidat, ou alors on s'en fout, t'as raison.
Moi je proposerais plutot d'etre sur le terrain tout au long de l'année, au contact de la population plutot que sur un blog ou sur tf1.
Enfin,explique à ton collegue jpbb le sens du militantisme, dis lui qu'on ne se bat pas pour des hommes mais pour des idées,je comprends mieux pourqoui le maire lit ce blog, il doit se fendre sacrémment la poire...
salut les amis
By Anonyme, at 5:58 PM
Alain,
Je suis partiellement d'accord avec toi, et j'aurais dû apporter une précision dans mon billet: distributions, porte-à-porte, affiches, pourquoi pas, mais toute l'année. Une section qui ne se mobilise qu'au moment des élection, c'est à la fois logique et contestable. On donne l'impression de frapper aux portes quand on a besoin des bulletins de vote. Je ne serais pas aussi sévère si l'action militante avait lieu toute l'année, et si possible autour de problèmes précis que rencontre la population (et pas pour leur dire: votez pour moi!).
Sur la presse, non, je ne suis pas d'accord avec toi. C'est une facilité de s'en prendre aux médias. Les journalistes locaux font leur boulot, plutôt bien, dans des conditions pas toujours faciles, et je n'ai jamais eu à me plaindre d'eux. La gauche ne sait pas communiquer: qu'elle s'en prenne à elle-même!
By Emmanuel Mousset, at 7:05 PM
je ne suis pas d'accord avec vous, le porte à porte c'est important
c'est une bonne méthode meme si elle est ancienne.
Oui les outils de communications ont évolué mais rien ne vaut le contact avec le terrain.
Et ce qui a évolué par rapport à avant, c'est que les militants politiques étaient plus présent.
que dit le citoyen de base aujourd'hui,
ils sont bien gentils les politiques, on les voit au moment des élections et apres une fois qu'ils sont élus, on ne les voit plus jusqu'à la prochaine élection.
Alors le terrain, c'est bien mais si c'est pour le redécouvrir au moment des élections ça ne sert à rien.
Il faut pour que ce soit efficace un maillage militant intermédiaire entre les responsables politique et le citoyen.
Il faut etre dans une démarche proactive aller vers les autres,
créer des liens forts, sincéres et respectueux.
Accepter le débat et la contradiction, connaitre ses forces et ses faibles, savoir reconnaitre ses erreurs et ne pas mettre en avant que ses réussites.
Il faut vivre avec les gens et à leur contact, et pas rester enfermer dans son bunker.
Privilégier le développement durable, plutot que le phénomene de mode.
By grandourscharmant, at 7:11 PM
ok pour une certaine presse st quentinoise, mais bon, tout le monde n'habite pas STQ, d'ou mon désapointement cher ami
By Anonyme, at 7:46 PM
Cher ami,
Toulon serait-elle invivable? Reviens à Saint-Quentin! Le Nord est à la mode, en ce moment ...
A Grandours:
Je suis globalement d'accord avec vous. Le meilleur porte-à-porte se fait en dehors des périodes électorales.
By Emmanuel Mousset, at 8:25 PM
Grandours est charmant, et il touche du doigt la bonne problématique. Le contact humain doit être réel, et pas superficiel. Cela implique de trouver la bonne distance pour que les gens viennent spontanément vers le politique, et il me semble alors que la démarche d'Emmanuel en animant des cafés philo soit dans le vrai. Cela permet un contact humain, parce que taper dans des portes, alors que les gens sont en train de manger, se reposer, s'envoyer en l'air est une intrusion dans la vie privée. C'est en étant disponible dans la vraie vie, en proffitant de chaque circonstance, en acceptant le contact que l'on est crédible. Le porte à porte moderne porte comme nom le spam.
By jpbb, at 9:22 PM
Pour le PS, ce qui compte ce n'est pas le nombre de militants que l'on peut traire pour remplir la caisse. Les partis sont financés selon leurs résultats électoraux. Il vaut mieux alors faire de bons scores suite à de bonnes idées et une bonne image que de se trimbaler une bande l'âne ringards avec affiches et pot de colle sous le bras, l'invective facile à la bouche. Le renouveau du PS se fera alors par le biais d'une idéologie qui aura mis définitivement au rancard les vieilles lune marxistes et les accords qui les accompagnent. Un clinnex ? :-)))
By jpbb, at 9:29 PM
J'en étais sur, tu ne pouvais que rebondir cher camarade, la perche était tendue.
je parlais du journal local, à part ça tout va bien, en revanche, il me semble que tu t'enfermes un peu trop, tu devrais t'aérer et pas seulement dans les cafés philo, viens donc sur les marchés respirer le bon air( surtout en période électorale et de sucroit quand je fais partie de la fete)
bonne nuit
By Anonyme, at 9:32 PM
Pour que la gauche t'entende, faudrait-il avoir à dire non ?
Au delà de la critique et du magnifiquement creux "Il faut redonner du sens à ce que nous faisons." Tu ne proposes qu'une seule chose, déjà en place "depuis les années 50" c'est de tenir les bureaux de vote...
A quand les propositions concrètes ?
Dans le billet de demain ?
By Anonyme, at 9:44 PM
Alain,
J'accepterais volontiers ton invitation sur les marchés et pour le bon air, si j'étais persuadé que c'était ainsi qu'on gagnait une élection. Mais la réponse est non. Alors, permet moi de décliner ta proposition.
Cher anonyme,
Ne caricaturez pas pas ma pensée. Les bureaux de vote, je n'ai jamais dit que c'était l'essentiel, je pense même le contraire.
Les propositions concrètes? N'attendez pas le billet de demain, j'ai horreur de faire attendre les gens. Je vous donne ça tout de suite:
Si j'avais été candidat, j'aurais affecté une partie de mon budget à l'envoi d'un courrier postal, personnalisé, à partir des listes électorales, à chaque saint-quentinois, dans lequel j'aurais exposé et détaillé l'alternative de gauche à la politique de Pierre André. Pas besoin de distribution inutile dans les boîtes aux letres.
Quand on veut gérer efficacement une ville et appliquer un programme de gauche, il faut d'abord prouver qu'on est capable d'utiliser efficacement ses propres comptes de campagne. Un jour, vous verrez, je ferai cette démonstration, et vous serez le premier étonné ... et réjoui du résultat. Si vous êtes encore là ... ce que je vous souhaite.
By Emmanuel Mousset, at 10:13 PM
L'idée est séduisante, faire campagne bien au chaud chez soi.
Je ne doute pas qu'elle vienne de vous en fait, tout ça est très cohérent...
Au delà de la pertinence que je veux bien vous accorder ( les gens sont sans doute plus enclin à lire un pli personnalisé...)
Quoique lire, un support politique... on retombe très vite dans le même schéma que le tract non ?
En toute ingénuité, Vous avez une idée des couts ?
Je doute que dans votre logique, vous sollicitiez les militants pour la mise sous pli.
Impression, mise sous pli, envoi en nombre.. on doit tourner a un cout entre 1.50 € et 2 € le pli...
Je vous laisse multiplier et envisager la faisabilité financière d'une telle opération.
Ca me paraît compliqué...
By Anonyme, at 11:32 PM
et quid de l'acces aux listes electorales ? Il est libre pour le citoyen ? et sur quel support ? Informatisé c'est le minimum... Parce que s il faut creer le fichier...
Commencez dès maintenant vous serez prêt dans 6 ans ;)
By Anonyme, at 11:38 PM
Quelques précisions pour les deux précédents anonymes:
1- Un envoi postal n'a pas pour objectif la facilité ("faire campagne bien au chaud chez soi") mais l'efficacité. Ce n'est pas exclusif d'une présence sur le terrain, évidemment indispensable.
2- L'idée ne vient pas de moi. D'autres candidats la pratiquent. C'est ce qu'a fait Jérôme Lavrilleux en 2004.
3- Une lettre personnalisée n'a rien à voir avec un tract.
4- Les militants sont utiles à définir la ligne politique, participer au débat et convaincre la population. La mise sous pli n'est pas leur fonction première.
5- La faisabilité n'a rien de compliqué. C'est une question de gestion des comptes de campagne. Un dépliant avec des photos et de la couleur partout est également très coûteux. Bien sûr, il faut choisir, on ne peut pas tout faire. Je prône une certaine austérité dans les documents de campagne, qui n'en doivent pas moins être efficaces.
6- Le support informatisé des listes électorales est accessible.
Quand la campagne sera terminée, c'est-à-dire dans quelques jours, je me livrerai à une étude critique de ce qui s'est passé pour vous montrer que les choses, y compris techniquement, auraient pû se passer autrement. Mais ce n'est que partie remise.
By Emmanuel Mousset, at 1:27 PM
Je pense en effet que EM a toujours été faché avec les chiffres et qu'il n'a aucune idée du cout d'un envoi postal par rapport à un budget électoral. Et si il n'y avait que cela....
By Anonyme, at 1:28 PM
Je répète que l'envoi postal est pratiqué dans les élections, et j'ai cité l'exemple de Jérôme Lavrilleux en 2004.
Faire distribuer les documents dans les boîtes aux lettres par une entreprise est une autre option envisageable. Au nom de quoi s'interdirait-on d'étudier ces possibilités? Pour perpétuer les anciens rites? Pour avoir sous la main une petite troupe d'adhérents qui marchent au sifflet et qui sauront le moment venu voter dans le bon sens ... toujours au sifflet? Non merci, ce n'est pas ma conception de la politique.
By Emmanuel Mousset, at 1:42 PM
La politique doit redevenir un art essentiel au cœur de la cité faite par des acteurs compétents. Ensuite il s'agit de gérer un budget. Pour les envois en nombre il y a des remises, et rien n'interdit de faire des invitations personnalisée pour avoir des réunions plus intimes que les classiques meetings qui sont juste là pour exciter le militant de base dans ses instincts sectaires comme le supporter d'une quelconque équipe de foot
By jpbb, at 2:08 PM
Oui mais combien? on veut des chiffres pas des mots.
By Anonyme, at 8:45 PM
Pour les chiffres, cher anonyme, il fallait me soutenir, me choisir comme candidat, et vous auriez eu une autre campagne que celle qui s'étale sous vos yeux. La vérité, il ne faut pas l'exiger, il faut la mériter.
By Emmanuel Mousset, at 9:29 PM
C'est quoi ce délire? Non mais tu te prends pour qui?
By Anonyme, at 9:50 PM
Je me prends pour ce que je suis. Il n'y a aucun délire, vous le savez bien, mais seulement la vérité.
By Emmanuel Mousset, at 10:28 PM
Vous etes donc incapable de citer le moindre chiffre pour illuster vos dires, c'est grave quand meme.
By Anonyme, at 2:09 PM
moi je vais vous les donner les chiffres : 70% pour PA et 30% pour JPL, ça c'est plutot grave pour vous.....
By Anonyme, at 4:17 PM
Je ne comprends rien à ce que vous dites. Que signifient ces deux pourcentages? Vous me réclamez des chiffres: lesquels? Je vous rappelle tout de même que je ne suis pas candidat! Si vous faites à nouveau référence à l'envoi postal, cessez de vous braquer là-dessus: c'est possible, d'autres candidats le pratiquent. En quoi ce constat banal vous gêne-t-il?
By Emmanuel Mousset, at 9:40 PM
C'est en effet assez simple, oui je vous parle de l'envoi postal comme l'a souligné Grandourscharmant. Connaissez vous le cout d'un envoi postal à l'ensemble des électeurs (une simple multiplication suffit) et le budget approximatif moyen d'une campagne électorale.Il faut mieux savoir de quoi l'on parle.
By Anonyme, at 10:00 PM
C'est étrange, vous fuyez mes remarques. Je ne vous en veux pas, vous êtes libres. Je sais un peu de quoi je parle, j'ai fait campagne, j'ai géré un budget, j'ai fait un emprunt, etc. Mais ce sur quoi j'aimerais vous voir parler, ce n'est pas d'un calcul approximatif mais d'un fait, d'un constat, d'une réalité: des candidats utilisent l'envoi postal. Comment font-ils? Leur budget est plafonné comme pour n'importe quel candidat. Alors? Ils doivent bien trouver une solution. Je sais laquelle: ils ont fait un choix. C'est tout de même curieux que cet aspect purement technique semble vous poser un problème politique, peut-être même psychologique ...
By Emmanuel Mousset, at 11:56 PM
C'est en effet très curieux :à une question simple pourrait correspondre une réponse simple.Ne comparons pas une modeste élection cantonale à une élection concernant un ville de 60 000 habitants.Je vous demande donc, comme l'a fait Grandourscharmant de bien vouloir multiplier le cout d'un envoi postal par le nombre d'èlecteurs et de comparer le chiffre obtenu au budget d'une élection municipale.La question est simple et le problème n'est ni politique ni psychologique ,il est mathématique. Merci de prendre votre calculette et de répondre.
By Anonyme, at 9:11 AM
Saint-Quentin Nord n'est pas un modeste canton.
Faites vos calculs vous-même, je ne vais tout de même pas vous prendre la main. Si vous ne présentez pas la démonstration mathématique, c'est que vous ne l'avez pas ou qu'elle est bidon.
Moi, j'en reste à la réalité, pas à des pseudo-calculs que vous gardez pour vous: ce qui se fait ailleurs, à dimension égale bien sûr, peut se faire à Saint-Quentin. Venez me soutenir en 2014 et vous verrez, je vous l'assure.
By Emmanuel Mousset, at 3:09 PM
Lorsque l'on est à ce point incapable d'argumenter c'est que l'on est vraiment très faible en tout cas sur ce terrrain précis. Le cout a été chiffré par grandourscharmant et vous n'avez pas répondu non plus. Donc vous ne savez pas mais il n'y a pas de mal à reconnaitre que l'on ne sait pas.Peut-etre en 2027 vous serez pret.
By Anonyme, at 1:44 AM
Vous demandez à quelqu'un, moi, qui n'est pas candidat de justifier les comptes de campagne d'une hypothétique candidature. Je vous remercie de l'intérêt que vous me portez et du crédit que vous m'accordez, mais votre querelle est déplacée et dérisoire: allez plutôt demander à la liste de gauche comment elle va financer sa "première mesure", la gratuité du parking de l'hôpital. En faisant cela, vous ne perdrez pas votre temps, vous deviendrez utile et vous ferez votre devoir de citoyen.
By Emmanuel Mousset, at 8:47 AM
Je ne vous demande absolument pas de justifier les comptes de campagne d'une éventuelle candidature mais de mesurer l'impact financier d'une mesure (à savoir un envoi postal personnalisé)que vous présentez comme d'une efficacité redoutable.Grandours charmant a posé la meme question et n'a pas eu de réponse non plus. Je prends simplement acte de votre incapacité à répondre sur ce point. C'est tout!
By Anonyme, at 2:09 PM
L'impact financier ne peut se mesurer que par rapport aux choix que l'on fait dans la gestion de son compte de campagne. Il faut disposer de plusieurs paramètres dont je ne dispose pas, n'étant pas actuellement candidat.
Mais ce que je sais, c'est que cela peut se faire. Pierre André l'a fait pour son programme envoyé par la Poste, alors qu'il ne peut pas dépasser un certain plafond de dépenses. A partir de là, j'en conclus, par simple constat, que c'est possible.
Ce que je ne comprends pas, c'est que vous refusez cette possibilité en m'imposant un calcul présentement impossible ou très approximatif. Où voulez-vous en venir? Pourquoi cet acharnement sur un sujet somme toute secondaire?
By Emmanuel Mousset, at 7:08 PM
Pour quelqu'un qui s'était préparé depuis plus d'un an je trouve que c'est un peu faible.Voila c'est tout et ce n'est pas secondaire.
By Anonyme, at 7:42 PM
Je m'étais préparé politiquement, avec les thèmes, la stratégie, les alliances, la campagne. Mais je ne savais pas encore à quel budget j'avais droit. Je vous trouve bien exigeant à l'égard d'un candidat virtuel. Je suppose que vous devez être intraitable avec le candidat réel.
By Emmanuel Mousset, at 9:31 PM
on est exigeant avec les gens que l'on aime.
By Anonyme, at 10:58 PM
Cette déclaration d'amour me conduira à réfléchir à votre question de façon à vous apporter une réponse plus satisfaisante.
By Emmanuel Mousset, at 12:58 PM
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