Histoire de famille.
Bonsoir à toutes et à tous.
Le Courrier Picard a consacré samedi dernier un article sur la situation dans la section saint-quentinoise du PS. Le tumulte d'avant les municipales a été suivi d'un calme presque inquiétant, comme si la section était sonnée par sa troisième défaite dans ce scrutin local. Tout le monde semble d'accord pour se rassembler. Mais est-ce possible? La politique n'est pas faite de bonnes intentions. Il faut que les conditions soient réunies pour que le rassemblement ait lieu. L'occasion ratée, qui pèsera longtemps sur le destin de la section, c'était à l'automne, lorsqu'il fallait tous nous entendre, au-delà des courants, pour présenter un candidat qui fasse l'unanimité.
De telles circonstances, on ne les retrouvera pas de sitôt. Nous aurions pu tourner une page de notre histoire, aborder une étape nouvelle. Résultat, catastrophique: non pas l'évolution mais la régression, non pas la préparation de l'avenir mais le retour du passé. Les promoteurs de cette opération en seront plus tard, vous verrez, les principales victimes. Cyril Raineau, l'auteur de l'article, a saisi en quelques mots, à la fin de son "papier", l'essentiel: "Le PS, blessé après l'échec des municipales, mettra effectivement du temps avant de cicatriser et de recouvrer l'unité".
Jean-Louis Cabanes ne se représentera pas à la tête de la section. Il a joué ces trois dernières années un rôle de modérateur extrêmement utile. Les réformistes devront donc se choisir un candidat, qui deviendra alors leur leader. Et nous en avons besoin! Avec Odette, nous avions le leader mais pas l'unité. Depuis septembre, nous avons l'unité mais pas de leader. Le bon candidat, je l'ai déjà dit, c'est celui qui tracera une ligne politique très claire et très offensive face aux minoritaires, qui doivent bien évidemment le rester.
Jean-Pierre Lançon, lui aussi interrogé, me reproche de l'avoir traité de "miasme". J'ai dû en réalité désigner par ce mot le vieux socialisme qu'il incarne. Ce n'était qu'une image, pas une insulte. Mais si Jean-Pierre n'a que ce mot à me reprocher, ce n'est vraiment pas grand-chose, ni très grave. Sur ce blog, je n'insulte personne, pas même la droite. Il m'arrive de rudoyer quelques anonymes pervers qui l'ont bien mérité, mais ça ne va pas plus loin. Quant au secrétariat de la section, Jean-Pierre attend que ses camarades le lui demandent. Je ne doute pas qu'ils le feront, et ils auront raison: ils l'ont choisi comme tête de liste, pourquoi refuseraient-ils de le choisir comme tête de la section? Politiquement, le choix serait alors clair: d'un côté celui qui a voulu l'alliance avec l'extrême gauche, de l'autre le candidat des réformistes. Et nous verrons bien qui deviendra le porte-parole des socialistes saint-quentinois et quelle ligne sera validée.
A moins que Jean-Pierre Lançon ne suive l'avis d'Anne Ferreira, toujours dans le Courrier Picard: "D'un point de vue éthique, je ne pense pas que cela soit compatible d'être élue et l'animateur des socialistes". Moi aussi, je suis hostile au cumul des mandats. Il devrait y avoir de la place pour tous les talents au PS. Que le prochain secrétaire de section ne soit pas aussi un élu, oui, c'est une bonne idée. Elus et responsables du parti, il serait sain de les distinguer, qu'il n'y ait pas confusion des genres. Mais je sais aussi que c'est plus facile à dire qu'à faire.
En revanche, je ne suis pas d'accord avec Anne quand elle compare le PS à une "famille". Une section d'un parti politique, c'est une assemblée de citoyens qui partagent des convictions communes, ce n'est pas une "famille". Quand j'entends ce mot, j'ai toujours en mémoire sa prononciation dans la bouche de Marlon Brandon jouant Don Corleone dans "Le Parrain", avec cet accent inimitable et inquiétant. Les secrets de famille, ce sont les saloperies qu'on cache parce qu'elles sont honteuses. Ce n'est pas l'idée que je me fais du nouveau parti socialiste que nous devons construire. Et puisque Anne a parlé d' "éthique", celle-ci nous invite à la franchise: un responsable politique ne devrait rien avoir à cacher. A une époque où tout le monde parle de transparence, il faudrait peut-être commencer par les partis politiques. En tout cas, c'est la règle que je m'impose. Je ne tiens pas un double discours, l'un pour le parti, l'autre pour ce blog. Je tiens le même langage à tout le monde. C'est plus simple comme ça. Je crois aussi que c'est plus honnête.
Bonne soirée.
Le Courrier Picard a consacré samedi dernier un article sur la situation dans la section saint-quentinoise du PS. Le tumulte d'avant les municipales a été suivi d'un calme presque inquiétant, comme si la section était sonnée par sa troisième défaite dans ce scrutin local. Tout le monde semble d'accord pour se rassembler. Mais est-ce possible? La politique n'est pas faite de bonnes intentions. Il faut que les conditions soient réunies pour que le rassemblement ait lieu. L'occasion ratée, qui pèsera longtemps sur le destin de la section, c'était à l'automne, lorsqu'il fallait tous nous entendre, au-delà des courants, pour présenter un candidat qui fasse l'unanimité.
De telles circonstances, on ne les retrouvera pas de sitôt. Nous aurions pu tourner une page de notre histoire, aborder une étape nouvelle. Résultat, catastrophique: non pas l'évolution mais la régression, non pas la préparation de l'avenir mais le retour du passé. Les promoteurs de cette opération en seront plus tard, vous verrez, les principales victimes. Cyril Raineau, l'auteur de l'article, a saisi en quelques mots, à la fin de son "papier", l'essentiel: "Le PS, blessé après l'échec des municipales, mettra effectivement du temps avant de cicatriser et de recouvrer l'unité".
Jean-Louis Cabanes ne se représentera pas à la tête de la section. Il a joué ces trois dernières années un rôle de modérateur extrêmement utile. Les réformistes devront donc se choisir un candidat, qui deviendra alors leur leader. Et nous en avons besoin! Avec Odette, nous avions le leader mais pas l'unité. Depuis septembre, nous avons l'unité mais pas de leader. Le bon candidat, je l'ai déjà dit, c'est celui qui tracera une ligne politique très claire et très offensive face aux minoritaires, qui doivent bien évidemment le rester.
Jean-Pierre Lançon, lui aussi interrogé, me reproche de l'avoir traité de "miasme". J'ai dû en réalité désigner par ce mot le vieux socialisme qu'il incarne. Ce n'était qu'une image, pas une insulte. Mais si Jean-Pierre n'a que ce mot à me reprocher, ce n'est vraiment pas grand-chose, ni très grave. Sur ce blog, je n'insulte personne, pas même la droite. Il m'arrive de rudoyer quelques anonymes pervers qui l'ont bien mérité, mais ça ne va pas plus loin. Quant au secrétariat de la section, Jean-Pierre attend que ses camarades le lui demandent. Je ne doute pas qu'ils le feront, et ils auront raison: ils l'ont choisi comme tête de liste, pourquoi refuseraient-ils de le choisir comme tête de la section? Politiquement, le choix serait alors clair: d'un côté celui qui a voulu l'alliance avec l'extrême gauche, de l'autre le candidat des réformistes. Et nous verrons bien qui deviendra le porte-parole des socialistes saint-quentinois et quelle ligne sera validée.
A moins que Jean-Pierre Lançon ne suive l'avis d'Anne Ferreira, toujours dans le Courrier Picard: "D'un point de vue éthique, je ne pense pas que cela soit compatible d'être élue et l'animateur des socialistes". Moi aussi, je suis hostile au cumul des mandats. Il devrait y avoir de la place pour tous les talents au PS. Que le prochain secrétaire de section ne soit pas aussi un élu, oui, c'est une bonne idée. Elus et responsables du parti, il serait sain de les distinguer, qu'il n'y ait pas confusion des genres. Mais je sais aussi que c'est plus facile à dire qu'à faire.
En revanche, je ne suis pas d'accord avec Anne quand elle compare le PS à une "famille". Une section d'un parti politique, c'est une assemblée de citoyens qui partagent des convictions communes, ce n'est pas une "famille". Quand j'entends ce mot, j'ai toujours en mémoire sa prononciation dans la bouche de Marlon Brandon jouant Don Corleone dans "Le Parrain", avec cet accent inimitable et inquiétant. Les secrets de famille, ce sont les saloperies qu'on cache parce qu'elles sont honteuses. Ce n'est pas l'idée que je me fais du nouveau parti socialiste que nous devons construire. Et puisque Anne a parlé d' "éthique", celle-ci nous invite à la franchise: un responsable politique ne devrait rien avoir à cacher. A une époque où tout le monde parle de transparence, il faudrait peut-être commencer par les partis politiques. En tout cas, c'est la règle que je m'impose. Je ne tiens pas un double discours, l'un pour le parti, l'autre pour ce blog. Je tiens le même langage à tout le monde. C'est plus simple comme ça. Je crois aussi que c'est plus honnête.
Bonne soirée.
17 Comments:
La famille est forcément un carcan et une prison car on doit s'accorder avec des gens qui sont différent de nous.
C'est bien pour ça que certains soixante-huitard ont préféré une communauté à leur famille.
L'avantage de la communauté, c'est qu'on est entre soi, c'est tellement plus facile de s'entendre et d'etre tolérant avec des gens qui sont nos semblables, on n'a pas besoin de s'accorder sur les différences des uns et des autres.
Et puis ceux qui ne sont pas de la communauté, on peut toujours les exclure...
c'est plus simple que d'essayer de vivre en bonne harmonie.
By grandourscharmant, at 7:37 AM
Je préfère en effet la notion de communauté à celle de famille. Et tant pis si c'est une facilité. Mais je pense que c'est faux, quand je constate le nombre de personnes qui vivent en famille par rapport à celles qui vivent en communauté.
La communauté peut être ouverte et la famille terriblement exclusive.
By Emmanuel Mousset, at 9:03 AM
souvent on oppose famille et communauté,
communauté émancipatrice
famille castratrice.
alors que ces notions ne devraient pas etre antinomiques
la famille ce serait les lois, la regle, la contrainte,
il fut un temps où on considérait ces choses comme étant civilisé.
la communauté, ce serait la liberté, l'absence de regle, la possibilité d'etre vraiment soi-meme que ne permettrait pas la famille.
Je note juste que dans un cas il y a des regles acceptables qu'on fait mine d'ignorer et qu'on tolere
et de l'autre, des regles qu'on ne veut pas supporter et qu'on trouve insupportable.
Le danger de la communauté c'est de basculer dans la barbarie
car rejeter la famille parce qu'elle serait disfonctielle
ce serait considérer qu'une situation particuliere et inadaptée serait la regle.
ce serait vouloir marquer une rupture dans l'histoire et la tradition humaine
et vouloir contester le fait d'etre le fils de ses parents et le pere de ses enfants,
n'etre plus que l'ami de ses amis et l'ennemi de ses ennemis.
il faut faire attention à ne pas basculer dans une vision de la société totalement horizontale,
une société a besoin de verticalité, de recul et de profondeur.
By grandourscharmant, at 10:07 AM
"Contester le fait d'être le fils de ses parents et le père de ses enfants, n'être plus que l'ami de ses amis et l'ennemi de ses ennemis".
Savez-vous que cette formule me plait beaucoup? Que j'ai envie de la revendiquer? Elle a une tournure évangélique. Jésus était un féroce adversaire de la famille.
Vision verticale et vision horizontale de la société: c'est ce qui sépare un homme de droite et un homme de gauche.
By Emmanuel Mousset, at 11:45 AM
de là à dire que jésus était un socialiste avant l'heure, il y a un pas que vous ne me ferez pas franchir.
Mais si on veut pousser le parallèle
le christianisme comme le socialisme
se pose en rupture avec le judaisme
puisque dans les 2 cas, les penseurs de ces idéologies étaient issus de la tradition juive.
Le socialisme serait il une religion qui ne dit pas son nom et où l'on ne prononce pas le nom de dieu ?
Apres bien sur tout dépend comment on interprete ces doctrines comme un refus de la tradition auquel on s'oppose ou dans le sens de la résilience dont le médecin, neurologue,éthologue et psychiatre Boris Cirulnik se fait le porte-voix.
Il est d'ailleurs assez intéressant d'opposer à tout cela, le travail des chrono généalogistes qui aurait tendance à montrer que les actes du présent pourraient n'etre que l'écho des actes du passé,
se rapprochant ainsi de la tradition judaique où les enfants seraient censés porter les fautes des ascendants sur plusieurs générations.
Ce ne sera pas une suprise si je vous dis que je pense
qu'un individu pour avoir de la profondeur,
doit avoir de la verticalité, de l'horizontalité et de la hauteur.
By grandourscharmant, at 2:01 PM
sinon j'oubliais j'ai une amie ancienne sympathisante de gauche mais qui y a renoncé qui m'a expliqué qu'elle trouvait qu'à droite
on vivait et on assumait ses fantasmes
alors qu'à gauche, les gens ne le faisaient pas et que c'était une belle bande de frustrés qui refusaient de vivre en attendant leur retraite, le grand soir...
résultat, ils n'en profitaient pas et passaient à coté de la vie.
c'est terrible ce que les gens peuvent raconter parfois.
By grandourscharmant, at 3:01 PM
- Je n'ai jamais dit que Jésus était socialiste mais qu'il contestait la famille.
- Votre amie n'a tout simplement pas fait les bonnes rencontres. Parlez-lui discrétement de moi.
By Emmanuel Mousset, at 6:20 PM
la décence m'impose de ne pas vous dire ce qu'elle pense de vous,
elle est parisienne
et elle soutenait l'ump car elle trouvait que le ps ne proposait rien pour son arrondissement et ne pensait qu'à Paris et à faire élire son maire
et pourtant elle avait voté Royal
mais qu'est ce qu'elle le regrette.
Il faut dire aussi qu'au meme moment un de ses amis à pris des responsabilités au ps et elle a trouvé qu'il était devenu sectaire et intolérant du jour au lendemain.
alors qu'au moins avec moi, on peut discuter.
Par contre, sur France 5, ils étaient tres critique sur la vie dans les sections ps et sur la complexité de devenir adhérant.
By grandourscharmant, at 7:14 PM
Les communautés de 68 ont disparues depuis longtemps, avec le temps, des divergences de vues apparaissent entre des individus. Vivre c'est évoluer, certains y arrivent d'autres régressent.
By Anonyme, at 8:25 PM
A l'ours:
Une parisienne ne peut pas se faire une juste idée du saint-quentinois que je suis. Je compte sur votre amabilité pour lui donner de moi une image avenante. Je pense que ce n'est pas trop vous demander.
Si une heureuse coïncidence, toujours possible, fait que son arrondissement est le XIXème, sachez qu'il a été le mien pendant 5 ans, et mes premières années de militantisme socialiste.
Votre amie me semble fonder ses choix politiques sur des considérations trop personnelles. Dites lui.
By Emmanuel Mousset, at 9:16 PM
Au dernier anonyme:
Les communautés, le mouvement hippy, tout cela m'a intéressé. Mais pas jusqu'à vouloir élever des chèvres sur le plateau du Larzac! Comme vous, je constate que tout cela n'a pas duré. Et je m'en désole.
By Emmanuel Mousset, at 9:19 PM
comme vous l'avez dit,
elle n'a pas fait de bonnes rencontres.
pendant son stage dans un ministere elle a surtout croisé des gens de gauche qui pensaient d'abord à se servir avant de servir
et suite à cette expérience,
elle a fait un stage à l'étranger qui lui a montré ce qu'était la vrai misere.
quand on sait, soit on assume, soit on se voile la face et on se cache derriere des choix personnelles qu'on fait passer pour des convictions politiques.
qu'il y ait des gens dans ce pays qui connaissent de grande difficultés c'est une évidence
mais ce qui se plaignent le plus ne sont pas forcément les plus mal-lotis, par contre, ce sont toujours ceux là qui morflent le plus quand il y a des greves,
ceux qui sont les plus vulnérables.
By grandourscharmant, at 9:40 PM
Quelle est la morale de votre histoire? Que les gens de gauche sont des méchants... et les gens de droite des gentils? C'est un peu court...
Quant à la misère des plus misérables, vous me faites penser à cet homme de droite, saint-quentinois, qui sort de sa poche la photo d'un africain famélique quand quelqu'un ose émettre devant lui une quelconque revendication. A raisonner ainsi, il ne faudrait rien dire, ne jamais se plaindre, ne plus protester, parce qu'il y a toujours plus pauvre que soi.
Un peu court... et trop facile.
By Emmanuel Mousset, at 10:30 PM
il n'y a pas de morale à cette histoire, ce n'est pas une fable,
juste une chronique ordinaire de la société ordinaire.
Vous avez avancé le fait que cela n'était qu'une histoire de rencontre.
et comme d'habitude vous etes caricatural et manichéen.
Le but des plaintes dans ce pays devrait etre d'améliorer la situation générale et pas de défendre des intérets particuliers.
c'est vous qui avez expliqué qu'il n'était pas pertinent de baser ses convictions politiques sur des choix trop personnels.
quand il s'agit des votres, ils sont fortement pertinent quand il s'agit de ceux des autres,
ils sont un peu court et trop facile.
vous me permettrez de noter votre incapacité à aborder les problemes de façon transversale et de constater que vous etes toujours obligé de raisonner sous microscope, sous le feu de l'actualité à l'émotion et aux bons sentiments en évitant de prendre le moindre recul, d'essayer la hauteur, la profondeur, la reflexion.
Des gens gentils à droite, vous passez votre temps à le répéter,
des gens méchants à gauche, c'est ce dont vous nous abreuvez à propos de jpl, af,...
Seriez vous ce soir en désaccord avec vous meme,
ou n'avez vous aucune conscience et aucun recul sur ce que vous pouvez écrire.
Si quelqu'un est vraiment un peu court c'est vous.
Moi, je n'ai pas pour habitude de faire de cas particulier des généralités
mais forcément si c'est ainsi que vous pratiquez et que vous soutenez ceux qui se comportent ainsi.
L'histoire de mon amie avait l'air de vous intéresser, c'est pour cela que je l'ai développé
ce n'était qu'un cas particulier,
ce qu'elle a vécu, comment elle l'a ressenti et quelles conclusions elle en a tiré.
il faut choisir entre l'ordre et la vérité, et indubitablement, c'est l'ordre qui a votre préférence.
Puisque que font AF et JPL, ils seraient minoritaires donc l'ordre des choses ne devrait pas etre celui là,
mais la vérité est que les choses sont ce qu'elles sont.
Votre ordre n'est pas celui qu'il devrait etre alors forcément vous etes dérangé et vous voulez étouffer la vérité.
By grandourscharmant, at 11:12 PM
Ordre ou vérité, c'est un bien beau sujet. La vérité, je ne prétends pas la posséder, je ne sais même pas si elle existe. Mais l'ordre, oui, je sais ce que c'est.
Plus précisément, faire de la politique, c'est ordonner sa vie, se construire un chemin, à partir de quelques convictions, en vue d'un certain objectif. De ce point de vue, vous avez raison: je suis du côté de l'ordre, que je préfère appeler "méthode", plus que du côté de la vérité, que seuls revendiquent les fanatiques.
By Emmanuel Mousset, at 2:00 PM
vous voyez c'est pour ça que mon amie trouve ridicule l'appel à la greve de demain placardé dans son entreprise
pour la survie du régime par répartition.
elle a du mal à comprendre les syndicalistes de sa boite,
alors qu'elle sait justement que depuis 25a, sa mutuelle gere les risques en capitalisation car sa mutuelle sait que le systeme de répartition n'a pas de pérennité.
il y a d'un coté les initiés qui connaissent la réalité du terrain et de l'autre, les autres qui se raccrochent à des idéologies dépassées qui ne fonctionnent pas.
Pour que ces idéologies fonctionnent, il faudrait plus de générosité accepter d'avoir moins pour soi et plus pour les autres.
Or c'est justement tout le contraire qui se produit,
on veut toujours plus pour soi tant pis si ça fait moins pour les autres.
Tel est la vérité mais surtout il ne faut pas le dire,
restons dans l'ordre plutot que dans la vérité, forcément le systeme fonctionne tout le monde il est beau tout le monde il est gentil, sauf les tres rares méchants qui veulent tout casser le systeme qui en fait n'existe déjà plus.
c'est comme le titanic on explique aux 3e classes qu'il faut qu'ils soient patient car on sait qu'il n'y aura pas de canots pour tout le monde et pour éviter la panique.
L'ordre prefere maintenir l'ignorance, les gens pourraient se révolter et ne pas accepter leur sort.
Et comme vous venez de brillament l'expliquer, vous etes du coté de l'ordre.
By grandourscharmant, at 2:27 PM
Je suis intellectuellement pour l'ordre, que je préfère nommer la méthode, en bon cartésien que je suis. Mais je conteste l'ordre économique et politique.
By Emmanuel Mousset, at 4:37 PM
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