Vivement 2018!
Bonjour à toutes et à tous.
Deuxième samedi consécutif sans billet. Mais quel samedi! J'emploie toujours les mots avec précaution: la commémoration de 68 à Guise a été un succès, au milieu d'inévitables petites imperfections. Mon ennemi le plus redoutable hier n'était pas l'indifférence de la population, l'hostilité de la droite ou le dédain d'une certaine gauche, mais le temps, qui a été menaçant jusqu'à la fin, qui a fait sa grosse colère pluvieuse juste après la manif. Les dieux de 68 étaient avec nous! Presque un an de préparation, et une averse pouvait tout gâcher... Tout s'est merveilleusement bien passé.
D'abord la manif dans les rues de Guise, résonnant des slogans anciens et des revendications actuelles, repris par une foule populaire qui faisait plaisir à voir: joyeuse, festive, révoltée, toute une culture s'est exprimée, à travers des sensibilités politiques et personnelles diverses, communiant dans quelques idées fortes: assez d'injustices, plus de liberté, exprimons-nous, écoutez-nous, ... A la fin, devant le Centre social, deux organisations ont répondu à mon appel et se sont adressées aux manifestants, Lutte Ouvrière et la CFDT. Je n'ai pas beaucoup de points communs avec les gars de LO, mais ce sont des militants, des vrais, pas les révolutionnaires à la noix qu'on croise parfois au PS.
Le café philo qui a suivi a réfléchi sur le slogan à la fois le plus emblématique et le plus controversé de Mai 68, "Il est interdit d'interdire". Affluence record, salle passionnée, animation magistrale de mon collègue Jean-Paul Senellart... et grosse chaleur dans une pièce comble. Mon point de vue: Mai ne sape pas toute autorité, mais rejette l'autorité d'en haut, injustifiée, brutale, absolue. Je suis favorable à l'autorité puisque je l'exerce, mais une autorité limitée, légitimée, partagée.
La soirée s'est terminée par une fête, musiques années 60-70. Du monde encore, pour se rappeler que la contestation nécessaire de la société passe aussi par des chansons, que la libération de l'individu entraîne l'émancipation de la société. Il y a parfois plus de subversion dans une danse que dans une proclamation ânonnée. Manif, discussion, fête, Mai 68, c'est la vie qui se soulève et qui emporte le vieux monde.
Je me sens ce matin un peu vide, une sorte de gueule de bois alors que j'ai très peu bu hier. La commémo n'est pourtant pas terminée pour moi, mais l'essentiel est passé. Quoi d'autres après? Ne vous inquiétez pas, j'ai quelques petites idées qui ne demanderont qu'à grandir. Je ne crois pas m'ennuyer d'ici 2018, où le cinquantenaire promet d'être flamboyant!
Bonne fin de matinée.
Deuxième samedi consécutif sans billet. Mais quel samedi! J'emploie toujours les mots avec précaution: la commémoration de 68 à Guise a été un succès, au milieu d'inévitables petites imperfections. Mon ennemi le plus redoutable hier n'était pas l'indifférence de la population, l'hostilité de la droite ou le dédain d'une certaine gauche, mais le temps, qui a été menaçant jusqu'à la fin, qui a fait sa grosse colère pluvieuse juste après la manif. Les dieux de 68 étaient avec nous! Presque un an de préparation, et une averse pouvait tout gâcher... Tout s'est merveilleusement bien passé.
D'abord la manif dans les rues de Guise, résonnant des slogans anciens et des revendications actuelles, repris par une foule populaire qui faisait plaisir à voir: joyeuse, festive, révoltée, toute une culture s'est exprimée, à travers des sensibilités politiques et personnelles diverses, communiant dans quelques idées fortes: assez d'injustices, plus de liberté, exprimons-nous, écoutez-nous, ... A la fin, devant le Centre social, deux organisations ont répondu à mon appel et se sont adressées aux manifestants, Lutte Ouvrière et la CFDT. Je n'ai pas beaucoup de points communs avec les gars de LO, mais ce sont des militants, des vrais, pas les révolutionnaires à la noix qu'on croise parfois au PS.
Le café philo qui a suivi a réfléchi sur le slogan à la fois le plus emblématique et le plus controversé de Mai 68, "Il est interdit d'interdire". Affluence record, salle passionnée, animation magistrale de mon collègue Jean-Paul Senellart... et grosse chaleur dans une pièce comble. Mon point de vue: Mai ne sape pas toute autorité, mais rejette l'autorité d'en haut, injustifiée, brutale, absolue. Je suis favorable à l'autorité puisque je l'exerce, mais une autorité limitée, légitimée, partagée.
La soirée s'est terminée par une fête, musiques années 60-70. Du monde encore, pour se rappeler que la contestation nécessaire de la société passe aussi par des chansons, que la libération de l'individu entraîne l'émancipation de la société. Il y a parfois plus de subversion dans une danse que dans une proclamation ânonnée. Manif, discussion, fête, Mai 68, c'est la vie qui se soulève et qui emporte le vieux monde.
Je me sens ce matin un peu vide, une sorte de gueule de bois alors que j'ai très peu bu hier. La commémo n'est pourtant pas terminée pour moi, mais l'essentiel est passé. Quoi d'autres après? Ne vous inquiétez pas, j'ai quelques petites idées qui ne demanderont qu'à grandir. Je ne crois pas m'ennuyer d'ici 2018, où le cinquantenaire promet d'être flamboyant!
Bonne fin de matinée.
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home