Après hier.
Bonsoir à toutes et à tous.
Le mouvement des Reconstructeurs a au sein du PS une conséquence que personne n'a soulignée: il assèche l'aile gauche du Parti. Celle-ci n'avait de consistance numérique et intellectuelle qu'autour de Laurent Fabius et ses amis. En participant à la dynamique reconstructrice, ils vont être obligés de mettre de l'eau dans leur vin, c'est-à-dire un peu de social-démocratie dans leur socialisme. En tout cas, ils ne pourront plus camper sur des positions radicales. Vont-ils se scinder? Je ne crois pas. Hier, comme je l'ai fait remarquer, toutes les nuances du fabiusisme étaient là. Et j'ai fait l'hypothèse que nous assistions peut-être, pour ce courant, à un retour aux origines, un socialisme qui se voulait moderne.
L'aile gauche, ce n'est même plus tout-à-fait le NPS. Benoît Hamon est un garçon trop intelligent pour se lancer dans une aventure minoritaire. Il y a une semaine, il évoquait son souhait d'un rassemblement "à vocation majoritaire" de la gauche du Parti. C'est bien sûr un souhait, un voeu pieux, une illusion. Cette gauche socialiste a perdu tout espoir de devenir majoritaire. Les thématiques qui émergent aujourd'hui dans les débats internes lui sont étrangères. Seul Mélenchon a la lucidité et la franchise de reconnaitre que c'est fichu, qu'il faut aller voir ailleurs. Et c'est ce que fait Hamon, en observant ce qui se passe du côté des Reconstructeurs. S'intéresser, ce n'est pas adhérer, mais c'est marquer une forme de sympathie ou d'estime. Que fera au bout du compte Benoît? Je ne sais pas. Vois-je Emmanuelli parmi les Reconstructeurs? Pourquoi pas, il y a bien Lienneman!
Le seul qui résiste à la social-démocratisation du Parti, non sans courage, c'est Jean-Luc Mélenchon. S'il n'en reste qu'un, ce sera lui. Cette bravoure me plait, mais elle est sans espoir. Il n'y a plus d'espace politique pour la gauche du Parti. Ses orientations sont aspirées par Besancenot. Celui-là, parait-il, inquiète la direction du PS. Il y a de quoi! Sa popularité augmente et est impressionnante, venant d'une formation qui ne recueille que 4% de voix. Son message s'est adapté. La machine à récupérer les socialistes traditionnels est lancée. Besancenot l'a dit vendredi soir à la Mutualité: "Il n'y a plus de place pour les réformistes". Les socialistes sont renvoyés à droite, et la LCR, qui va prendre prochainement un nom plus présentable, veut occuper la place de la gauche authentique. Il y a grand danger pour les socialistes de se voir manger, pas tout crus ni entièrement, mais suffisamment pour s'en préoccuper.
Revenons au PS et à ses courants: Valls ne rejoindra pas, lui, les Reconstructeurs, auxquels ils ne croient pas, parce qu'on ne construit pas dans le refus des uns et des autres. Au contraire, on détruit. Vu comme ça, je suis d'accord avec Valls. Mais les choses ne se présentent pas exactement comme ça, je n'y reviens pas, j'en ai déjà parlé. Et puis, que peut espérer Valls? Devenir le Mélenchon de l'aile droite? Ce ne serait pas une vie, ni pour lui, ni pour le Parti...
Bonne soirée.
Le mouvement des Reconstructeurs a au sein du PS une conséquence que personne n'a soulignée: il assèche l'aile gauche du Parti. Celle-ci n'avait de consistance numérique et intellectuelle qu'autour de Laurent Fabius et ses amis. En participant à la dynamique reconstructrice, ils vont être obligés de mettre de l'eau dans leur vin, c'est-à-dire un peu de social-démocratie dans leur socialisme. En tout cas, ils ne pourront plus camper sur des positions radicales. Vont-ils se scinder? Je ne crois pas. Hier, comme je l'ai fait remarquer, toutes les nuances du fabiusisme étaient là. Et j'ai fait l'hypothèse que nous assistions peut-être, pour ce courant, à un retour aux origines, un socialisme qui se voulait moderne.
L'aile gauche, ce n'est même plus tout-à-fait le NPS. Benoît Hamon est un garçon trop intelligent pour se lancer dans une aventure minoritaire. Il y a une semaine, il évoquait son souhait d'un rassemblement "à vocation majoritaire" de la gauche du Parti. C'est bien sûr un souhait, un voeu pieux, une illusion. Cette gauche socialiste a perdu tout espoir de devenir majoritaire. Les thématiques qui émergent aujourd'hui dans les débats internes lui sont étrangères. Seul Mélenchon a la lucidité et la franchise de reconnaitre que c'est fichu, qu'il faut aller voir ailleurs. Et c'est ce que fait Hamon, en observant ce qui se passe du côté des Reconstructeurs. S'intéresser, ce n'est pas adhérer, mais c'est marquer une forme de sympathie ou d'estime. Que fera au bout du compte Benoît? Je ne sais pas. Vois-je Emmanuelli parmi les Reconstructeurs? Pourquoi pas, il y a bien Lienneman!
Le seul qui résiste à la social-démocratisation du Parti, non sans courage, c'est Jean-Luc Mélenchon. S'il n'en reste qu'un, ce sera lui. Cette bravoure me plait, mais elle est sans espoir. Il n'y a plus d'espace politique pour la gauche du Parti. Ses orientations sont aspirées par Besancenot. Celui-là, parait-il, inquiète la direction du PS. Il y a de quoi! Sa popularité augmente et est impressionnante, venant d'une formation qui ne recueille que 4% de voix. Son message s'est adapté. La machine à récupérer les socialistes traditionnels est lancée. Besancenot l'a dit vendredi soir à la Mutualité: "Il n'y a plus de place pour les réformistes". Les socialistes sont renvoyés à droite, et la LCR, qui va prendre prochainement un nom plus présentable, veut occuper la place de la gauche authentique. Il y a grand danger pour les socialistes de se voir manger, pas tout crus ni entièrement, mais suffisamment pour s'en préoccuper.
Revenons au PS et à ses courants: Valls ne rejoindra pas, lui, les Reconstructeurs, auxquels ils ne croient pas, parce qu'on ne construit pas dans le refus des uns et des autres. Au contraire, on détruit. Vu comme ça, je suis d'accord avec Valls. Mais les choses ne se présentent pas exactement comme ça, je n'y reviens pas, j'en ai déjà parlé. Et puis, que peut espérer Valls? Devenir le Mélenchon de l'aile droite? Ce ne serait pas une vie, ni pour lui, ni pour le Parti...
Bonne soirée.
7 Comments:
C'est touchant de voir que c'est toujours la meme foi du charbonnier qui vous anime.
Quelqu'un qui ne verrait que votre ferveur pourrait penser que tout cela est sincére.
ce mouvement n'est pas l'expression d'une conviction et d'un volonté politique.
que faire pour la France et le bien-etre des français.
Mais, le cumul d'intérets convergents pour etre sur de conserver tout ou partie de ses postes et de son pouvoir et ne pas se retrouver en situation de les perdre.
Qu'est ce que tout cela va apporter au citoyen lambda pas grand chose, mais sa défense n'a jamais vraiment été l'objectif de votre parti,
le discours de la défense peut etre
mais les intentions réelles
comme vous nous l'avez suffisament expliqué c'est vers les classes moyennes qu'il faut se tourner celle qui ont un peu d'argent, les autres tant pis pour elle, elles n'ont qu'à bosser.
By grandourscharmant, at 7:44 AM
Tout le monde sait que l'ours de ce blog est anti-socialiste. C'est son droit, je ne lui en fais pas reproche. Mais que peut faire un anti-socialiste sinon tenir des propos anti-socialistes? C'est dans l'ordre des choses, comme le soleil se lève le matin et se couche le soir.
By Emmanuel Mousset, at 10:05 AM
Jean Luc Mélanchon et Besancenot constituent l'équipage parfait pour faire dérailler définitivement l'extrême gauche dans le champ du néant.
By jpbb, at 10:34 AM
sous entendriez vous que je ne suis pas objectif et que je suis hostile aux socialistes par principe ?
que la façon qu'ont les socialistes de se comporter n'influe en rien dans ma perception des choses ?
Me connaissez vous suffisament pour affirmer cela, je n'en suis pas sur.
Par contre, vous vous connaissez vous meme.
Seriez vous en train de faire un transfert sur moi de vos façon de faire.
Vous opposez par principe, en refusant tout dialogue, et en ne tenant pas compte de ce qui est fait.
Puisque ce n'est pas fait par vous,
ce qui est fait ne peut pas etre positif et aller dans le bon sens.
Libre à vous de refuser la nuance et la mesure, moi,je me reserve le droit d'etre critique sur les raisons de ce rassemblement.
Qui est meme si je suis en désaccord sur la ligne politique de votre parti
la chose la plus intelligente à faire.
Meme imparfaite, la démarche est plutot intéressante et positive.
Mais comme d'habitude, vous refusez la confrontation, vous n'acceptez pas le débat, vous éludez les faiblesses et vous ne mettez pas en avant les forces.
Je vous parle de votre parti et vous ne faites que me parler de moi, comme si ma petite personne avait une quelconque importance,
comme si la valeur du message délivré ne dépendait que du messager.
Si cet été, un ras de marée menace de submerger La Rochelle pendant le congres vous préférerez périr sous les eaux si c'est moi qui vient vous prevenir, je suis anti-socialiste alors ma démarche aura été de vouloir perturber le congres.
J'ai l'impression qu'il y a des notions que vous n'avez pas intégré,
nous sommes relativement condamnés à vivre ensemble
et ce qui doit etre fait doit l'etre dans l'intéret de la nation pas forcément dans l'intéret d'un clan ou d'un parti.
Mais vous allez encore me taxer d'etre anti-socialiste, une façon comme une autre de reconnaitre que j'ai raison.
Mais mieux vaut l'ignorer, ce serait source de désordre.
Mieux vaut etre dans la ligne et se tromper plutot que s'opposer et en assumer les conséquences.
By grandourscharmant, at 11:45 AM
Vous exagérez. Je repère simplement chez vous, par moments, pas toujours, des réactions que je qualifie d'anti-socialistes primaires, comme on disait autrefois qu'il y avait un anticommunisme primaire, très répandu à droite d'ailleurs. Vous me parlez de transfert, le voilà: de l'anticommunisme à l'antisocialisme d'une partie de la droite.
By Emmanuel Mousset, at 11:56 AM
et maintenant je suis primaire
d'un autre coté forcément je suis critique, je ne peux pas etre objectif, je ne peux pas comprendre, je ne peux pas savoir,
moi, moi, moi
le bien fondé de ce que j'ai pu dire
oublié
la pertinence de mes remarques
annihilé
c'est moi qui suit en cause, c'est moi qui suit le probleme.
si j'avais été socialiste, on aurait alors pu parler de contributions à la rénovation
mais comme je ne le suis pas
je suis un anti-socialiste primaire.
Que doit-on penser des critiques que vous avez pu faire qui étaient encore plus virulentes et primaires que les miennes.
Le bonne réponse à la question posée était peut etre
faute de concensus idéologique, le plus souvent c'est de l'union des intérets convergents que ressort le pire ou le meilleur ou il est plus souvent plus facile de se construire par opposition que par adhésion car s'engager c'est toujours choisir une cause imparfaite.
La réponse d'un socialiste qui se prétend secondaire aura été non à l'anti-socialisme primaire.
Je vous laisse mesurer le travail qu'il reste à accomplir, je croyais qu'il ne fallait pas vous ménager.
By grandourscharmant, at 1:04 PM
Ne jouez pas les persécutés!
By Emmanuel Mousset, at 3:50 PM
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