Cette obscure clarté.
Bonjour à toutes et à tous.
L'Express de la semaine dernière consacrait un article à Xavier Bertrand. On n'y apprend rien de très nouveau: l'homme est férocement ambitieux, apparemment aimable, en réalité brutal, son image de ministre "social" n'est qu'une posture, c'est un authentique homme de droite, au sens le plus négatif, ses dernières mesures prises le démontrent amplement, même s'il a pu faire illusion un certain temps, dans les débuts de son ministère, drapé dans sa compétence, ses performances et son peu de sommeil.
Rien de très nouveau? Si, un peu quand même. Nous apprenons, en tout cas moi qui ne suis pas dans le secret des dieux municipaux j'ai appris que Pierre André n'avait pas toujours été au mieux avec Xavier Bertrand, celui-ci ayant au début de sa carrière soutenu l'adversaire de celui-là, Jacques Braconnier. Vrai ou faux? Je laisse mes lecteurs plus anciens saint-quentinois que moi en juger. Toujours est-il que Bertrand n'a jamais cessé, hier comme aujourd'hui, de se positionner en faveur des plus puissants dans son propre camp. Mais comment le lui reprocher? N'est-ce pas la terrible loi de la politique, aller au pouvoir par le pouvoir? Si la réponse est oui comme je le crains, je suis personnellement très mal barré...
Hier, chez Jean-Michel Apathie, notre Xavier local a réexpliqué laborieusement qu'il n'était pas le "menteur" que Bernard Thibault a de nouveau dénoncé dans le dernier Journal du Dimanche, à propos du rejet de l'accord social sur la représentativité syndicale. Le ministre a répété ce que nul ne comprend très bien (d'où la nécessité de le répéter):
D'un côté, il se présente comme le "ministre du dialogue social", de l'autre, il ne respecte pas un texte issu du dialogue social. Ca veut dire quoi? Sa seule justification consiste à souligner que la sortie des 35 heures a été promise par Nicolas Sarkozy, voulue majoritairement par les Français, qu'il faut donc la réaliser. Ok, mais pourquoi ne pas avoir clairement légiféré là-dessus dès le début? Pourquoi avoir suscité le dialogue social entre les partenaires pour ensuite en nier le résultat? Tout cela est absolument incohérent.
La seule explication que j'entrevois, c'est que Bertrand et Sarkozy ont voulu amuser la galerie pendant quelques mois, et maintenant, ils reprennent leurs billes, imposent leur choix en laissant croire que le dialogue social a eu lieu. Bien sûr qu'il a eu lieu! Et même mieux que ça: il a abouti à un accord, ce qui n'est pas si fréquent. Mais patatras, Bertrand et Sarkozy ont rejeté l'accord en question!
Je ne sais plus quel illustre poète parlait de cette "obscure clarté" qui n'était, si je me souviens bien, que la lumière des étoiles dans la pénombre de l'espace. Eh bien, Xavier Bertrand me semble l'adepte de l'obscure clarté. Il dit en même temps, sourire carnassier aux lèvres, une chose et son contraire. Très fort, trop facile. Et c'est un multirécidiviste en la matière. Charlie-Hebdo de cette semaine, sous la plume de l'urgentiste Patrick Pelloux, dénonce "les mauvais coups de Bertrand". Qu'a-t-il encore fait?
Il a encore défait un peu plus la règlementation du temps de travail (le temps et le travail, ce sont ses deux obsessions: dormir peu, travailler beaucoup) en laissant adopter l'application d'une directive européenne... tout en affirmant que ça ne changerait rien à la situation française. C'est comme les 35 heures: on change tout en prétendant qu'on ne change rien! Cette directive, la Belgique, l'Espagne, la Grèce, Chypre et la Hongrie ont voté contre, et les syndicats européens l'ont dénoncée. C'est qu'il doit bien y avoir un problème, tout de même? L'obscure clarté, encore et toujours...
Bonne matinée.
L'Express de la semaine dernière consacrait un article à Xavier Bertrand. On n'y apprend rien de très nouveau: l'homme est férocement ambitieux, apparemment aimable, en réalité brutal, son image de ministre "social" n'est qu'une posture, c'est un authentique homme de droite, au sens le plus négatif, ses dernières mesures prises le démontrent amplement, même s'il a pu faire illusion un certain temps, dans les débuts de son ministère, drapé dans sa compétence, ses performances et son peu de sommeil.
Rien de très nouveau? Si, un peu quand même. Nous apprenons, en tout cas moi qui ne suis pas dans le secret des dieux municipaux j'ai appris que Pierre André n'avait pas toujours été au mieux avec Xavier Bertrand, celui-ci ayant au début de sa carrière soutenu l'adversaire de celui-là, Jacques Braconnier. Vrai ou faux? Je laisse mes lecteurs plus anciens saint-quentinois que moi en juger. Toujours est-il que Bertrand n'a jamais cessé, hier comme aujourd'hui, de se positionner en faveur des plus puissants dans son propre camp. Mais comment le lui reprocher? N'est-ce pas la terrible loi de la politique, aller au pouvoir par le pouvoir? Si la réponse est oui comme je le crains, je suis personnellement très mal barré...
Hier, chez Jean-Michel Apathie, notre Xavier local a réexpliqué laborieusement qu'il n'était pas le "menteur" que Bernard Thibault a de nouveau dénoncé dans le dernier Journal du Dimanche, à propos du rejet de l'accord social sur la représentativité syndicale. Le ministre a répété ce que nul ne comprend très bien (d'où la nécessité de le répéter):
D'un côté, il se présente comme le "ministre du dialogue social", de l'autre, il ne respecte pas un texte issu du dialogue social. Ca veut dire quoi? Sa seule justification consiste à souligner que la sortie des 35 heures a été promise par Nicolas Sarkozy, voulue majoritairement par les Français, qu'il faut donc la réaliser. Ok, mais pourquoi ne pas avoir clairement légiféré là-dessus dès le début? Pourquoi avoir suscité le dialogue social entre les partenaires pour ensuite en nier le résultat? Tout cela est absolument incohérent.
La seule explication que j'entrevois, c'est que Bertrand et Sarkozy ont voulu amuser la galerie pendant quelques mois, et maintenant, ils reprennent leurs billes, imposent leur choix en laissant croire que le dialogue social a eu lieu. Bien sûr qu'il a eu lieu! Et même mieux que ça: il a abouti à un accord, ce qui n'est pas si fréquent. Mais patatras, Bertrand et Sarkozy ont rejeté l'accord en question!
Je ne sais plus quel illustre poète parlait de cette "obscure clarté" qui n'était, si je me souviens bien, que la lumière des étoiles dans la pénombre de l'espace. Eh bien, Xavier Bertrand me semble l'adepte de l'obscure clarté. Il dit en même temps, sourire carnassier aux lèvres, une chose et son contraire. Très fort, trop facile. Et c'est un multirécidiviste en la matière. Charlie-Hebdo de cette semaine, sous la plume de l'urgentiste Patrick Pelloux, dénonce "les mauvais coups de Bertrand". Qu'a-t-il encore fait?
Il a encore défait un peu plus la règlementation du temps de travail (le temps et le travail, ce sont ses deux obsessions: dormir peu, travailler beaucoup) en laissant adopter l'application d'une directive européenne... tout en affirmant que ça ne changerait rien à la situation française. C'est comme les 35 heures: on change tout en prétendant qu'on ne change rien! Cette directive, la Belgique, l'Espagne, la Grèce, Chypre et la Hongrie ont voté contre, et les syndicats européens l'ont dénoncée. C'est qu'il doit bien y avoir un problème, tout de même? L'obscure clarté, encore et toujours...
Bonne matinée.
2 Comments:
tout cela, ce n'est que de la médisance et du commérage, finalement, vous n'etes qu'une commere.
c'est votre jalousie de voir les responsables de droite travailler main dans la main, en bonne intelligence et en bonne harmonie qui vous enleve tout sens commun.
By grandourscharmant, at 12:06 PM
A l'ours psychologue et moraliste:
C'est tout de même bizarre, mes propos n'ont rien d'originaux, beaucoup d'autres que moi disent la même chose. "Xavier et les commères", ça pourrait faire un titre de film. Bon ou mauvais?
By Emmanuel Mousset, at 12:37 PM
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