Chez les strauss-kahniens.
Bonjour à toutes et à tous.
Ca bouge chez les strauss-kahniens. Dans le bon sens? Je ne sais pas, je m'interroge. 13 responsables de notre courant, dont Alain Bergougnioux, Catherine Tasca, Claude Evin, Charles Josselin, viennent de publier un texte de 10 propositions (que je n'ai pas encore lu) pour notre débat interne et appellent à soutenir... Bertrand Delanoë. Déjà, il y a quelques semaines, Alain Richard et Michel Destot avaient ouvert la voie. Mais ils me semblaient assez isolés dans le courant. Là, c'est autre chose. La particularité des signataires: ce sont historiquement des rocardiens, à la différence de Moscovici et Cambadélis. Comment ne pas faire le rapprochement avec le soutien public de Michel Rocard à Bertrand Delanoë la semaine dernière?
Pour Socialisme et Démocratie, le courant strauss-kahnien, c'est tout de même embêtant. Strauss a voulu que le courant conserve son unité tout en s'ouvrant aux autres. Il semble bien que l'ouverture soit en train de primer sur l'unité. Embêtant que Bergougnioux et ses amis ne signent pas la contribution du courant, dont le premier signataire sera Pierre Moscovici, lui-même pas complètement en phase avec la ligne "reconstructrice" de Cambadélis.
Et moi dans tout ça, je me situe comment? Par esprit de discipline, j'ai tendance à suivre les décisions prises majoritairement après débats. Mon premier élan, c'est de me ranger derrière les Reconstructeurs, d'autant que Moscovici m'apparait comme un possible bon premier secrétaire. Et puis, engager le dialogue avec d'autres courants, c'est excellent. Et surtout, il serait irresponsable de se choisir dès maintenant un candidat à la présidentielle, 4 ans avant l'échéance, surtout lorsqu'on sait que cette perspective déclenchera la guerre des chefs.
Où sont alors mes réticences? Dans l'assemblage politiquement un peu bancal, à usage trop exclusivement tactique, que représentent les Reconstructeurs. Ce fameux dimanche où nous nous sommes retrouvés à Paris, je ne me suis pas reconnu complètement dans certains propos tenus par Aubry et Fabius. Parallèlement, la candidature qui s'annonce de Bertrand Delanoë retient depuis quelques temps mon intérêt, alors que j'étais auparavant plutôt sceptique (j'ai son bouquin, à lire bientôt). Les explications de Rocard entraînent une partie de ma conviction, lorsqu'il souligne que la société médiatique étant ce qu'elle, l'opinion attend que le congrès de Reims accouche d'un leader à vocation présidentiable qui fasse contrepoids à Sarkozy. Rocard le regrette, estimant qu'il serait plus sage de choisir plus tard le candidat. Mais notre société est-elle sage?
Ségolène Royal conserve mon estime: elle a commencé, à sa façon, le travail de rénovation et aggloméré autour d'elle 17 millions de voix. Mais je reste distant à l'égard de sa démarche politique, pour des raisons que j'ai amplement exposées sur ce blog, de septembre à décembre 2006. Je n'y reviens pas.
Rocard lui aussi est sceptique sur l'avenir des Reconstructeurs, pointant notamment leurs divergences à propos de l'Europe. Et pour moi qui suis encore sous le choc du référendum irlandais, c'est évident. Dernière remarque à propos de Rocard: pour lui, la nouvelle déclaration de principes du PS est le texte qui soit le plus clair sur le capitalisme et l'Europe que nous ayons eu depuis un siècle! Tout à fait d'accord.
Bon après-midi.
Ca bouge chez les strauss-kahniens. Dans le bon sens? Je ne sais pas, je m'interroge. 13 responsables de notre courant, dont Alain Bergougnioux, Catherine Tasca, Claude Evin, Charles Josselin, viennent de publier un texte de 10 propositions (que je n'ai pas encore lu) pour notre débat interne et appellent à soutenir... Bertrand Delanoë. Déjà, il y a quelques semaines, Alain Richard et Michel Destot avaient ouvert la voie. Mais ils me semblaient assez isolés dans le courant. Là, c'est autre chose. La particularité des signataires: ce sont historiquement des rocardiens, à la différence de Moscovici et Cambadélis. Comment ne pas faire le rapprochement avec le soutien public de Michel Rocard à Bertrand Delanoë la semaine dernière?
Pour Socialisme et Démocratie, le courant strauss-kahnien, c'est tout de même embêtant. Strauss a voulu que le courant conserve son unité tout en s'ouvrant aux autres. Il semble bien que l'ouverture soit en train de primer sur l'unité. Embêtant que Bergougnioux et ses amis ne signent pas la contribution du courant, dont le premier signataire sera Pierre Moscovici, lui-même pas complètement en phase avec la ligne "reconstructrice" de Cambadélis.
Et moi dans tout ça, je me situe comment? Par esprit de discipline, j'ai tendance à suivre les décisions prises majoritairement après débats. Mon premier élan, c'est de me ranger derrière les Reconstructeurs, d'autant que Moscovici m'apparait comme un possible bon premier secrétaire. Et puis, engager le dialogue avec d'autres courants, c'est excellent. Et surtout, il serait irresponsable de se choisir dès maintenant un candidat à la présidentielle, 4 ans avant l'échéance, surtout lorsqu'on sait que cette perspective déclenchera la guerre des chefs.
Où sont alors mes réticences? Dans l'assemblage politiquement un peu bancal, à usage trop exclusivement tactique, que représentent les Reconstructeurs. Ce fameux dimanche où nous nous sommes retrouvés à Paris, je ne me suis pas reconnu complètement dans certains propos tenus par Aubry et Fabius. Parallèlement, la candidature qui s'annonce de Bertrand Delanoë retient depuis quelques temps mon intérêt, alors que j'étais auparavant plutôt sceptique (j'ai son bouquin, à lire bientôt). Les explications de Rocard entraînent une partie de ma conviction, lorsqu'il souligne que la société médiatique étant ce qu'elle, l'opinion attend que le congrès de Reims accouche d'un leader à vocation présidentiable qui fasse contrepoids à Sarkozy. Rocard le regrette, estimant qu'il serait plus sage de choisir plus tard le candidat. Mais notre société est-elle sage?
Ségolène Royal conserve mon estime: elle a commencé, à sa façon, le travail de rénovation et aggloméré autour d'elle 17 millions de voix. Mais je reste distant à l'égard de sa démarche politique, pour des raisons que j'ai amplement exposées sur ce blog, de septembre à décembre 2006. Je n'y reviens pas.
Rocard lui aussi est sceptique sur l'avenir des Reconstructeurs, pointant notamment leurs divergences à propos de l'Europe. Et pour moi qui suis encore sous le choc du référendum irlandais, c'est évident. Dernière remarque à propos de Rocard: pour lui, la nouvelle déclaration de principes du PS est le texte qui soit le plus clair sur le capitalisme et l'Europe que nous ayons eu depuis un siècle! Tout à fait d'accord.
Bon après-midi.
8 Comments:
« il faut un projet avant un homme et ne pas mettre la charrue avant les boeufs ». C'est la seule façon de séduire un électorat volatile en présentant un projet sérieux et un (e) candidat (e) crédible. Sur ce point, il faut reconnaître que Pierre Moscovici n'a pas bougé d'un poil (de sa barbe). C'est à nous de garder la même constance, de faire preuve du même sang froid et d'afficher la même détermination. Dans la tempête, médiatique et précongrès, celui qui tient fermement la barre s'attire tous les suffrages. C'est sur la durée que la stratégie de Pierre Moscovici est payante. On reconnaîtra d'abord son intelligence à avoir bien positionné le problème et posé les jalons permettant de le résoudre. On donnera alors crédit à sa parole. Il sera le premier secrétaire donnant une chance réelle et égale à tous ceux capables d'être présidentiables. C'est sur ce choc de confiance qu'il disposera du temps pour mettre le PS en accord avec sa nouvelle identité. La rénovation du PS pour l'adapter aux circonstances du moment sera alors accomplie. En 2011 nous vivrons un nouveau grand moment démocratique, à côté duquel la précampagne de 2006 avec DSK, Fabius et Ségolène apparaîtra comme une aimable plaisanterie. Du chapeau sortira un candidat blindé contre les attaques venant de droite, qui sera en accord avec l'identité et le programme du PS, et qui sera fin prêt pour attirer le vote du peuple français.
Voilà le scénario, il est clair, loyal, sans chausse-trappe, et loin des méandres habituels de l'appareil auquel on était habitué. ;-)
Il faut être socialiste dans les Temps modernes et donc, créer une alternative politique. La nouvelle majorité au sein du PS doit être réformiste, capable de produire une alternative à la droite. L'Europe doit se construit autour des réponses aux problèmes concrets de nos concitoyens et le problème urgent, aujourd'hui, porte sur l'énergie, la recherche et la question sociale, Les Français ne nous demandent pas quel est notre prochain candidat à l’élection présidentielle, mais nous demandent ce que nous proposons sur l’énergie, les transports, la croissance, le développement, le pouvoir d'achat, les 35 heures, la santé, la Sécurité sociale, l’école, etc.
Avec Pierre Moscovici, nous démontrerons que l'on peut construire un plan de travail pour mettre en place un Parti socialiste moderne et ancré dans son histoire.
Les initiatives de Rocard et autres, destinées à donner du poids à Delanoë pour contrer Ségolène sont donc les bienvenues. Delanoê peut attendre bien sagement 2011 pour se déclarer, sans prendre en charge la rénovation du parti. Ségolène en perte dans les sondages est sur un siège éjectable en Poitou-Charente, telle un météor, son heure est déjà passée...
On ne se définit pas par rapport à la société médiatique, on compose avec, et on la manipule. C'est le politique qui prime, et là est l'erreur dans le raisonnement de Rocard, pour lequel j'ai toute sympathie. On ne peut pas être et avoir été.
By jpbb, at 3:06 PM
"Les Français ne nous demandent pas quel est notre prochain candidat à l’élection présidentielle, mais nous demandent ce que nous proposons sur l’énergie, les transports, la croissance, le développement, le pouvoir d'achat, les 35 heures, la santé, la Sécurité sociale, l’école, etc."
encore hors jeu comme d'hab le jpb:
les gens, comme tu dis, veulent surtout un emploi et un logement....
tu vis sur quelle planète?
By Anonyme, at 4:43 PM
Et que propose tu la cucurbitacée pour résoudre le problème de l'emploi hors polémique stérile ?
By jpbb, at 4:46 PM
Taxer les machines, augmenter les salaires, les retraites et minima sociaux, augmenter isf, supprimer les allégements de charges aux grandes entreprises ,changer de République,régulariser tous les sans papier,augmenter la construction des logrements sociaux, et virer Sarko et sa bande sans oublier les sociaux démocrates... ça me plait bien ces idées;;;
By Anonyme, at 11:00 PM
Et tu fais comment pour virer Sarko ?
By jpbb, at 11:54 PM
A l'anonyme qui veut "virer" tout le monde:
Votre programme est intéressant. Mais qui est aujourd'hui en capacité politique de le faire triompher?
By Emmanuel Mousset, at 11:12 AM
pas vous
By Anonyme, at 11:46 AM
Réfléchissez un peu: ce n'est pas mon programme, donc la question ne se pose pas pour moi. Mais pour ceux à qui elle se pose, que répondez-vous?
By Emmanuel Mousset, at 12:04 PM
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