La vérité avec soi.

Bonsoir à toutes et à tous.

Quelle journée! J'ai animé à Soissons, devant l'Institut de formation des infirmiers soignants, un débat sur la mort. Ma crainte, dans ce genre de rencontre, c'est le silence des participants, la timidité à intervenir, la difficulté à s'exprimer dans un micro, à parler devant une centaine d'étudiants, etc. Quelle surprise! La parole a fusé sans difficulté, avec des propos très riches. Finalement, moins j'ai besoin d'intervenir, plus la séance est réussie. La philo à l'hôpital, c'est important. Quand on est en contact avec l'humanité, et plus encore avec l'humanité qui souffre, la réflexion devient indispensable.

Après cette animation, j'ai filé vers Laon, un peu fatigué, afin de répondre à la convocation de la commission des conflits. J'ai rencontré des camarades attentifs à mes explications, soucieux de comprendre, sans nulle partialité ou a priori à mon encontre. Ca fait du bien! J'ai si peu l'habitude... Ai-je réussi à les convaincre de ma bonne volonté, du bien fondé de mes positions? Je ne sais pas, ils en jugeront, délibéreront, et comme je l'ai toujours fait parce que je suis respectueux des règles de mon Parti, je me soumettrai à leur décision.

Serai-je exclu? Je n'en crois rien. Dès le début, j'ai pensé qu'il y avait quelque chose de fou et de dérisoire dans tout ça. Mon blog, parce que c'est lui, le pauvre, qui est visé, n'est pas bien méchant. Et puis, c'est la droite qui a toujours été mon adversaire principal! Alors, que peut-on sérieusement me reprocher? Rien, des broutilles, un ton un peu vif, mais franchement pas de quoi fouetter un chat. En tout cas, j'ai redit à la commission quel était mon état d'esprit, depuis longtemps, sans hélas parvenir à convaincre mes camarades saint-quentinois: refus des rapports de forces entre socialistes, unité face à la droite, recherche du consensus entre nous.

Je n'en démordrai pas, je resterai sur cette ligne, que je défends depuis les législatives 2007. Lors de ces dernières, j'ai refusé d'être le suppléant d'Anne Ferreira, parce que je ne voulais pas de division. A l'automne 2007, j'ai refusé de me porter candidat aux municipales, parce qu'à nouveau je ne voulais pas de division. Je continuerai dans cette voie, jusqu'à l'entêtement, jusqu'à ce que le rassemblement de tous les socialistes dans cette ville de Saint-Quentin permette un jour la victoire sur la droite.

Si mes camarades de la commission des conflits ont été sensibles à mon argumentation, ils me laveront de toutes les accusations portées contre moi. Tout au plus aurais-je un avertissement ou un blâme, pour la forme, mais l'affront de la suspension ou de l'exclusion, jamais! J'ai la vérité avec moi, et ce n'est pas rien...


Bonne soirée.