La nuit porte conseil.
Bonjour à toutes et à tous.
Il y a un exercice que j'apprécie et que je vous recommande: assister à un évènement et constater le lendemain comment la presse a perçu ce même évènement. C'est ce que j'ai fait ce matin en achetant la presse locale, et en comparant ma vision du conseil municipal d'hier à Saint-Quentin et ce que les journaux (sauf L'Union, qui n'en parle pas) en ont retenu.
D'abord les titres: Damien Le-Thanh, dans L'Aisne Nouvelle, met en avant "l'élection des 29 grands électeurs qui voteront aux sénatoriales", mais ne cite pas celui dont Pierre André a pourtant prononcé avec assistance le nom, le socialiste Maurice Vatin. Cyril Raineau, dans le Courrier Picard, préfère se concentrer sur un autre vote, celui du compte administratif, en titrant: "L'heure des comptes pour le maire". Il aborde les délégués des sénatoriales sous forme de brève, soulignant la présence de l'épouse du maire ainsi que sa directrice de cabinet (il aurait pu aussi remarquer l'épouse de l'adjoint à la Culture) et... Maurice Vatin, "qui va faire jaser au parti de la Rose". Au point où nous en sommes... Quant aux délégués de l'opposition, je n'en ai reconnu aucun de ma sensibilité, et aucune concertation, à ma connaissance, n'a précédé ce choix. Mais là aussi, au point où nous en sommes...
Le-Thanh, comme moi hier, a trouvé "hasardeuse" (pour ne pas dire embrouillée) l'explication d'Antonio Ribeiro sur les 13 minutes de gratuité pour le stationnement dans le centre-ville. Ribeiro semblait proposer une heure de gratuité, en prenant modèle sur Cannes et Nice, ce qui a fait sortir le maire de ses gonds. "Jean-Pierre Lançon a rattrapé l'erreur", précise Damien, en coupant la poire en deux: 30 minutes de gratuité. L'impression de cafouillage était forte. Le journaliste l'a bien ressentie: "Malheureusement, c'est encore en ordre dispersé que la gauche a abordé ce sujet délicat". Mais comment pourrait-il en être autrement? Une gauche dispersée, sans cohérence interne, maladroitement soudée par des alliances baroques, ne peut et ne pourra agir et réagir qu'en ordre dispersé.
Sur le fond du dossier, il est évident que tout le monde préfère un heure de gratuité à 13 minutes ou même à 30 minutes. Mais qui va payer? Car ce qui est gratuit pour les uns doit être payé par les autres. Et Pierre André, une fois de plus, renvoie Jean-Pierre Lançon à son passé, en estimant qu'il lui revient d'assumer les conditions que lui impose la convention passée avec le parking, signée il y a près de 15 ans. On n'en sort pas et on n'en sortira hélas pas!
Quant à l'argumentation de Ribeiro, j'avoue ne pas suivre: il dénonce la désertification du centre-ville, les difficultés du petit commerce (très bien) et établit un lien avec la nouvelle carte qui offre les 13 minutes (là, ça ne va plus), la qualifiant de "mesurette" alors que celle-ci a été voulue par 70 commerçants qui n'en attendent que du bien. Je ne vois que la confusion et la maladresse dans l'expression qui puissent expliquer tout ça. Mais le débat ne fait que commencer, puisque des Etats généraux du commerce auront lieu à la rentrée.
Le dernier point à l'ordre du jour, le nouveau plan de signalisation, a donné l'occasion à Pierre André de faire la seule concession à l'opposition, et ce n'est sans doute pas un hasard si c'est Michel Aurigny qui en a reçu le bénéfice. Celui-ci annonçant son abstention faute d'avoir le cahier des charges pour la consultation des entreprises, le maire a ajourné la délibération, en appelant au "respect des élus", ce qui était assez cocasse à l'issue d'une telle séance. Finalement, le pointillisme lambertiste peut avoir du bon!
Cyril Raineau me permet de corriger une inexactitude: je vous ai dit hier que Xavier Bertrand était resté une heure alors que le Courrier Picard annonce 20 minutes. Mais le ministre était non loin, conversant avec son téléphone portable. C'est ainsi qu'on reconnaît les hommes importants!
Bonne fin de matinée.
Il y a un exercice que j'apprécie et que je vous recommande: assister à un évènement et constater le lendemain comment la presse a perçu ce même évènement. C'est ce que j'ai fait ce matin en achetant la presse locale, et en comparant ma vision du conseil municipal d'hier à Saint-Quentin et ce que les journaux (sauf L'Union, qui n'en parle pas) en ont retenu.
D'abord les titres: Damien Le-Thanh, dans L'Aisne Nouvelle, met en avant "l'élection des 29 grands électeurs qui voteront aux sénatoriales", mais ne cite pas celui dont Pierre André a pourtant prononcé avec assistance le nom, le socialiste Maurice Vatin. Cyril Raineau, dans le Courrier Picard, préfère se concentrer sur un autre vote, celui du compte administratif, en titrant: "L'heure des comptes pour le maire". Il aborde les délégués des sénatoriales sous forme de brève, soulignant la présence de l'épouse du maire ainsi que sa directrice de cabinet (il aurait pu aussi remarquer l'épouse de l'adjoint à la Culture) et... Maurice Vatin, "qui va faire jaser au parti de la Rose". Au point où nous en sommes... Quant aux délégués de l'opposition, je n'en ai reconnu aucun de ma sensibilité, et aucune concertation, à ma connaissance, n'a précédé ce choix. Mais là aussi, au point où nous en sommes...
Le-Thanh, comme moi hier, a trouvé "hasardeuse" (pour ne pas dire embrouillée) l'explication d'Antonio Ribeiro sur les 13 minutes de gratuité pour le stationnement dans le centre-ville. Ribeiro semblait proposer une heure de gratuité, en prenant modèle sur Cannes et Nice, ce qui a fait sortir le maire de ses gonds. "Jean-Pierre Lançon a rattrapé l'erreur", précise Damien, en coupant la poire en deux: 30 minutes de gratuité. L'impression de cafouillage était forte. Le journaliste l'a bien ressentie: "Malheureusement, c'est encore en ordre dispersé que la gauche a abordé ce sujet délicat". Mais comment pourrait-il en être autrement? Une gauche dispersée, sans cohérence interne, maladroitement soudée par des alliances baroques, ne peut et ne pourra agir et réagir qu'en ordre dispersé.
Sur le fond du dossier, il est évident que tout le monde préfère un heure de gratuité à 13 minutes ou même à 30 minutes. Mais qui va payer? Car ce qui est gratuit pour les uns doit être payé par les autres. Et Pierre André, une fois de plus, renvoie Jean-Pierre Lançon à son passé, en estimant qu'il lui revient d'assumer les conditions que lui impose la convention passée avec le parking, signée il y a près de 15 ans. On n'en sort pas et on n'en sortira hélas pas!
Quant à l'argumentation de Ribeiro, j'avoue ne pas suivre: il dénonce la désertification du centre-ville, les difficultés du petit commerce (très bien) et établit un lien avec la nouvelle carte qui offre les 13 minutes (là, ça ne va plus), la qualifiant de "mesurette" alors que celle-ci a été voulue par 70 commerçants qui n'en attendent que du bien. Je ne vois que la confusion et la maladresse dans l'expression qui puissent expliquer tout ça. Mais le débat ne fait que commencer, puisque des Etats généraux du commerce auront lieu à la rentrée.
Le dernier point à l'ordre du jour, le nouveau plan de signalisation, a donné l'occasion à Pierre André de faire la seule concession à l'opposition, et ce n'est sans doute pas un hasard si c'est Michel Aurigny qui en a reçu le bénéfice. Celui-ci annonçant son abstention faute d'avoir le cahier des charges pour la consultation des entreprises, le maire a ajourné la délibération, en appelant au "respect des élus", ce qui était assez cocasse à l'issue d'une telle séance. Finalement, le pointillisme lambertiste peut avoir du bon!
Cyril Raineau me permet de corriger une inexactitude: je vous ai dit hier que Xavier Bertrand était resté une heure alors que le Courrier Picard annonce 20 minutes. Mais le ministre était non loin, conversant avec son téléphone portable. C'est ainsi qu'on reconnaît les hommes importants!
Bonne fin de matinée.
8 Comments:
xavier a surement des défauts,
mais si on fait la somme de ses qualités, ainsi que la somme de ses défauts
le bilan est largement positif à son avantage.
Tous ne peuvent pas en dire autant.
Certains ne font rien et c'est déjà bcp trop pour eux
d'autres en font bcp et aimeraient tellement pouvoir en faire plus.
By grandourscharmant, at 1:09 PM
Somme toute et tous comptes faits (pluriel)vous etes encore moins bon que la presse.
By Anonyme, at 1:35 PM
sur le site internet de l'union,
on trouve un article sur l'élection des délégués ainsi que leur liste.
http://www.lunion.presse.fr/index.php/cms/13/article/149150/
visiblement vous n'avez pas été retenu comme délégué ni dans la majorité, ni dans l'opposition.
By grandourscharmant, at 1:37 PM
Une lecture trop hâtive de L'Union m'a fait rater l'article que vous signalez. Voilà ce qui arrive parfois entre le coup d'oeil à la presse et l'achat des croissants. Toutes mes excuses auprès de cet éminent journal.
Comme vous, je constate que je n'ai pas été retenu parmi les candidats. Mais quand je vois ceux qui ont été retenus, dois-je me morfondre ou m'en réjouir?
By Emmanuel Mousset, at 4:11 PM
si j'étais vous,
je m'interrogerais surement
mais nous sommes là pour parler de politique, pas de vie privée.
By grandourscharmant, at 7:10 PM
Donc je choisis de m'en réjouir.
By Emmanuel Mousset, at 9:46 PM
attention !!!
"ma saint-quentinoise" est une carte voulue par pierre andré (idée soufflée à hervé halle président des boutiques de saint-quentin).
L'idée est simple: cet outil dont le principe ne permet pas l'adhésion de tous les commerçants, est voué à l'échec.
Lorsque les commerçants s'élèveront contre l'élargissement de la zone de stationnement payant,
aujourd'hui l'hyper-centre et demain le centre-ville bordé par les boulevards, pierre andré rapellera l'argent investi dans un concept que les commerçants n'ont même pas soutenu.
By Anonyme, at 12:22 AM
1- Pourquoi cette carte est-elle vouée à l'échec? L'opposition ne demande pas sa suppression mais son extension jusqu'à 30 mn (version Lançon) et 60 mn (version Ribeiro).
2- Les commerçants ne soutiennent pas ce concept? Mais pourquoi 70 d'entre eux l'ont-ils approuvé?
By Emmanuel Mousset, at 1:37 PM
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