Qui a signé quoi?
Bonjour à toutes et à tous.
Les 21 contributions générales déposées en vue du congrès du Parti socialiste sont intéressantes quant à leur contenu (j'y reviendrai) mais aussi quant à leurs signataires, surtout par rapport à la fédération de l'Aisne. L'étude de ces signatures est plutôt fastidieuse, le repérage des noms n'est pas aisé, mais on se laisse vite prendre au petit jeu du "Qui a signé quoi?" L'exercice peut sembler très convenue: les strauss-kahniens se rangent derrière Moscovici, les fabiusiens derrière Fabius, etc. Vous vous trompez, les surprises sont nombreuses, et ce congrès s'annonce ouvert, non seulement à Reims mais aussi dans l'Aisne.
Pourtant, chez nous, la majorité ségoléniste, autour de Jean-Jacques Thomas, semble puissante, face à une minorité fabiusienne non négligeable. C'était vrai jusqu'à maintenant, mais le congrès a de grandes chances de tout bouleverser. Les évolutions en cours sont lisibles dans la répartition des signatures axonaises entre les contributions, dont je vais vous brosser les grands traits:
1- Mon courant strauss-kahnien, social-démocrate, est en perte de vitesse, depuis plusieurs années déjà, et on ne peut pas dire que la situation s'améliore. Il y a quelques années, nous avions deux députés strauss-kahniens, Balligand et Dosière, et un conseiller régional, Vatin. Aujourd'hui, Balligand est fabiusien, Dosière est exclu et Vatin n'est plus élu. Sale temps pour la social-démocratie dans le département! DSK me l'avait dit, déjà, en 2004: "Tu es en terre de mission". Ca tombe plutôt bien pour moi, j'ai un esprit très missionnaire!
2- Un autre camarade est en terre de mission, mais pas pour la même mission. La sienne serait du genre laïque et républicaine. C'est notre ancien premier secrétaire fédéral, Régis Lecoyer, fidèle représentant de Marc Dolez. Je salue sa constance, qui n'est pas nécessairement une vertu partagée chez les socialistes.
3- Martine Aubry semble n'avoir aucun partisan dans l'Aisne, alors qu'elle est une figure montante à l'approche de ce congrès. Odette Grzegzulka a longtemps été la représentante de ce courant. Le fait qu'il n'en reste aucune postérité montre une fois de plus qu'une page a été tournée.
4- Plus surprenant sans doute, l'absence de soutien pour Bertrand Delanoë, alors qu'il est placé, avec Ségolène Royal, parmi les deux favoris au niveau national. Mais les quelques strauss-kahniens de l'Aisne le rallieront peut-être, moi le premier, à la rentrée, au moment des motions. C'est à voir. Il n'empêche que pour le moment, la séduction n'a pas opéré. Est-ce l'image du maire de Paris, l'élu des bobos, qui trouve ses limites dans un département très rural?
5- Personne non plus pour soutenir le courant le plus à gauche, celui de Jean-Luc Mélenchon. Balligand me disait un jour: "Dans l'Aisne, il y a un fond de gauche assez fort". Peut-être, mais qui ne va pas jusqu'à Mélenchon, ce qui est tout de même significatif. Et puis, combien de sections apparemment ancrées très à gauche ont basculé sans sourciller du côté de Ségolène au moment du choix de notre candidat à la présidentielle!
6- Anne Ferreira et Emmanuel Maurel, poperénistes, ont rédigé leur contribution, "Changez!", en compagnie d'autres membres de la gauche du Parti, Lienneman et Quilès. Ils ont évidemment râtissé large dans la section de Saint-Quentin, jusqu'à des noms qui prêtent à sourire, et quelques absences remarquables. Mais le plus étonnant, c'est l'absence de la figure historique du poperénisme, le député Alain Vidalies, qui a préféré signer pour Fabius. Ce qui me conduit à me poser la question: Y a-t-il encore un héritage poperéniste dans le PS d'aujourd'hui?
7- Le grand changement dans notre fédération, ce sont les nombreuses défections dans le camp ségoléniste, à tel point que je me demande s'il sera encore majoritaire dans l'Aisne au prochain congrès. Chez nous, le ségolénisme est d'un genre spécifique, peillonniste, à base de proximité géographique, Vincent Peillon étant le premier secrétaire de la fédération voisine, la Somme. Jean-Jacques Thomas en demeure le premier leader, mais la grosse surprise, c'est le départ de Philippe Mignot, qui rejoint Benoît Hamon. A parcourir les listes de signatures, on peut penser qu'il va y avoir partage de l'actuelle majorité fédérale entre NPS recentré (Thomas) et NPS historique (Mignot). C'est un choc, parce que la synthèse entre les deux sensibilités, le modernisme de Peillon et le traditionalisme d'Emmanuelli, me paraît impossible. Autre surprise dans le camp ségoléniste: le ralliement de Mario Lirussi, secrétaire de la section de Chauny, qui passait pour la plus "gauchiste" de la fédé.
8- La montée en puissance de Benoît Hamon dans l'Aisne, c'est la vraie nouveauté de cet avant-congrès. Deux conseillers généraux ont suivi Philippe Mignot, un conseiller régional, l'ancienne première fédérale Bernadette Bourdat, et le maire de Château-Thierry, Dominique Jourdain. Ils ne rejoindront pas, c'est certain, Ségolène. Le plus probable, c'est qu'ils s'agglomèrent au bloc des Reconstructeurs, surtout si Martine Aubry en prend la tête, Hamon ayant une ancienne complicité politique avec elle. Ce qui signifie que dans l'Aisne les signataires d'Hamon convergeraient, au moment des motions, avec les fabiusiens, mettant du coup en péril Jean-Jacques Thomas.
Est-ce concevable? Difficile à croire, étant donné les vieilles amitiés politiques entre les uns et les autres. Reste une dernière hypothèse, purement tactique: l'actuelle majorité fédérale, peillonniste, ne veut pas se retrouver dans un face-à-face avec des Reconstructeurs poperéno-fabiusiens, elle cherche à s'élargir sur la gauche pour conserver le leadership, en favorisant, à la tête des Reconstructeurs, les amis d'Hamon plutôt que ceux de Sylviane Gatteau. Mais l'hypothèse a quelque chose de farfelu, qu'il ne faut cependant jamais exclure en politique, surtout dans l'Aisne.
A la rentrée, on y verra plus clair.
Bon après-midi.
Les 21 contributions générales déposées en vue du congrès du Parti socialiste sont intéressantes quant à leur contenu (j'y reviendrai) mais aussi quant à leurs signataires, surtout par rapport à la fédération de l'Aisne. L'étude de ces signatures est plutôt fastidieuse, le repérage des noms n'est pas aisé, mais on se laisse vite prendre au petit jeu du "Qui a signé quoi?" L'exercice peut sembler très convenue: les strauss-kahniens se rangent derrière Moscovici, les fabiusiens derrière Fabius, etc. Vous vous trompez, les surprises sont nombreuses, et ce congrès s'annonce ouvert, non seulement à Reims mais aussi dans l'Aisne.
Pourtant, chez nous, la majorité ségoléniste, autour de Jean-Jacques Thomas, semble puissante, face à une minorité fabiusienne non négligeable. C'était vrai jusqu'à maintenant, mais le congrès a de grandes chances de tout bouleverser. Les évolutions en cours sont lisibles dans la répartition des signatures axonaises entre les contributions, dont je vais vous brosser les grands traits:
1- Mon courant strauss-kahnien, social-démocrate, est en perte de vitesse, depuis plusieurs années déjà, et on ne peut pas dire que la situation s'améliore. Il y a quelques années, nous avions deux députés strauss-kahniens, Balligand et Dosière, et un conseiller régional, Vatin. Aujourd'hui, Balligand est fabiusien, Dosière est exclu et Vatin n'est plus élu. Sale temps pour la social-démocratie dans le département! DSK me l'avait dit, déjà, en 2004: "Tu es en terre de mission". Ca tombe plutôt bien pour moi, j'ai un esprit très missionnaire!
2- Un autre camarade est en terre de mission, mais pas pour la même mission. La sienne serait du genre laïque et républicaine. C'est notre ancien premier secrétaire fédéral, Régis Lecoyer, fidèle représentant de Marc Dolez. Je salue sa constance, qui n'est pas nécessairement une vertu partagée chez les socialistes.
3- Martine Aubry semble n'avoir aucun partisan dans l'Aisne, alors qu'elle est une figure montante à l'approche de ce congrès. Odette Grzegzulka a longtemps été la représentante de ce courant. Le fait qu'il n'en reste aucune postérité montre une fois de plus qu'une page a été tournée.
4- Plus surprenant sans doute, l'absence de soutien pour Bertrand Delanoë, alors qu'il est placé, avec Ségolène Royal, parmi les deux favoris au niveau national. Mais les quelques strauss-kahniens de l'Aisne le rallieront peut-être, moi le premier, à la rentrée, au moment des motions. C'est à voir. Il n'empêche que pour le moment, la séduction n'a pas opéré. Est-ce l'image du maire de Paris, l'élu des bobos, qui trouve ses limites dans un département très rural?
5- Personne non plus pour soutenir le courant le plus à gauche, celui de Jean-Luc Mélenchon. Balligand me disait un jour: "Dans l'Aisne, il y a un fond de gauche assez fort". Peut-être, mais qui ne va pas jusqu'à Mélenchon, ce qui est tout de même significatif. Et puis, combien de sections apparemment ancrées très à gauche ont basculé sans sourciller du côté de Ségolène au moment du choix de notre candidat à la présidentielle!
6- Anne Ferreira et Emmanuel Maurel, poperénistes, ont rédigé leur contribution, "Changez!", en compagnie d'autres membres de la gauche du Parti, Lienneman et Quilès. Ils ont évidemment râtissé large dans la section de Saint-Quentin, jusqu'à des noms qui prêtent à sourire, et quelques absences remarquables. Mais le plus étonnant, c'est l'absence de la figure historique du poperénisme, le député Alain Vidalies, qui a préféré signer pour Fabius. Ce qui me conduit à me poser la question: Y a-t-il encore un héritage poperéniste dans le PS d'aujourd'hui?
7- Le grand changement dans notre fédération, ce sont les nombreuses défections dans le camp ségoléniste, à tel point que je me demande s'il sera encore majoritaire dans l'Aisne au prochain congrès. Chez nous, le ségolénisme est d'un genre spécifique, peillonniste, à base de proximité géographique, Vincent Peillon étant le premier secrétaire de la fédération voisine, la Somme. Jean-Jacques Thomas en demeure le premier leader, mais la grosse surprise, c'est le départ de Philippe Mignot, qui rejoint Benoît Hamon. A parcourir les listes de signatures, on peut penser qu'il va y avoir partage de l'actuelle majorité fédérale entre NPS recentré (Thomas) et NPS historique (Mignot). C'est un choc, parce que la synthèse entre les deux sensibilités, le modernisme de Peillon et le traditionalisme d'Emmanuelli, me paraît impossible. Autre surprise dans le camp ségoléniste: le ralliement de Mario Lirussi, secrétaire de la section de Chauny, qui passait pour la plus "gauchiste" de la fédé.
8- La montée en puissance de Benoît Hamon dans l'Aisne, c'est la vraie nouveauté de cet avant-congrès. Deux conseillers généraux ont suivi Philippe Mignot, un conseiller régional, l'ancienne première fédérale Bernadette Bourdat, et le maire de Château-Thierry, Dominique Jourdain. Ils ne rejoindront pas, c'est certain, Ségolène. Le plus probable, c'est qu'ils s'agglomèrent au bloc des Reconstructeurs, surtout si Martine Aubry en prend la tête, Hamon ayant une ancienne complicité politique avec elle. Ce qui signifie que dans l'Aisne les signataires d'Hamon convergeraient, au moment des motions, avec les fabiusiens, mettant du coup en péril Jean-Jacques Thomas.
Est-ce concevable? Difficile à croire, étant donné les vieilles amitiés politiques entre les uns et les autres. Reste une dernière hypothèse, purement tactique: l'actuelle majorité fédérale, peillonniste, ne veut pas se retrouver dans un face-à-face avec des Reconstructeurs poperéno-fabiusiens, elle cherche à s'élargir sur la gauche pour conserver le leadership, en favorisant, à la tête des Reconstructeurs, les amis d'Hamon plutôt que ceux de Sylviane Gatteau. Mais l'hypothèse a quelque chose de farfelu, qu'il ne faut cependant jamais exclure en politique, surtout dans l'Aisne.
A la rentrée, on y verra plus clair.
Bon après-midi.
23 Comments:
Le ségolénisme aura vécu ce que vivent les roses, le temps d'une saison. C'est par pur opportunisme que l'on est monté dans son train. Suite à son déraillement, tout le monde s'est éclipsé, Jack Lang, Dray, Montebourg... etc.
Ségolène ne possède pas de courant au sein du PS, juste un fan-club à l'extérieur, qui lui aussi est en chute libre. Quand on promet la lune, et que l'on n’arrive pas à l'offrir sur un plateau, cela déçoit forcément...
Devant la multiplicité des listes, il n'y aura que des faibles scores à l'arrivée au congrès, et c'est alors sur la seule ligne réformiste que la majorité s'agglomérera. L'opposition gauche de gauche représente le 20 % qui a voté contre le texte identitaire du PS, en face il y aura donc une majorité de 80 %
Ségolène à l'évidence ne l'emportera pas, car sa démarche brouillonne clive le PS. Et comme elle fait tout pour se tirer une balle dans la patte, elle finira complètement plombée.
Reste alors tout ceux qui jeunes et vieux loups envisagent de prendre sa place en 2011. Ils ont tout intérêt à ne pas s'embarquer dans la gestion lourde du PS qui reviendra alors à Pierre Moscovici, pour la bonne raison que s'il occupe ce poste, Mosco se contentera d'organiser la présidentielle sans y concourir lui-même.
Tout le monde se positionne alors derrière un potentiel candidat, tel Delanoë ou Aubry ou autre, en espérant cette fois-ci monter dans le train de la victoire. En signant la contribution de Pierre Moscovici et Arnaud Montebourg, on conserve toutes ses chances de pouvoir monter dans le bon wagon.
By jpbb, at 3:55 PM
Bonjour Emmanuel,
Sur le papier, plusieurs "courants" sont largement compatibles, avec de grandes convergences sur les sujets économiques et sociaux... ce qui explique ce jeu des "chaises musicales".
Ont dit que les clivages sont liés aux personnes, plus qu'au idées. C'est un peu caricatural...
Je dirais que les clivages sont surtout liés aux différentes conception du Parti :
- parti d'élus ou parti de masse ?
- parti d'élites éclairées ou parti tourné vers sa base militante ?
- présidentialisation du parti ou pas ?
- l'image du Parti : austère ou people (je caricature) ?
By Anonyme, at 5:00 PM
Reste à prouver qu'Arnaud Montebourg ne pense pas à 2012 en se rasant, cher JPBB...
Je le dis d'autant plus facilement que je n'y verrai rien contre.
Pour ma part, j'aurai tendance à pencher pour Martine Aubry comme première secrétaire. Elle a l'aura médiatique pour s'opposer à l'UMP, c'est une bosseuse, aucun procès en mauvais socialisme ne peut lui être fait et elle a une expérience qu'il est temps qu'elle fasse fructifier. Elle est de plus au point d'équilibre du PS. Pas à sa droite comme Moscovici, pas à sa gauche comme Peillon.
Enfin, tant qu'on tourne la page ségolène, ça sera toujours un progrès.
By Anonyme, at 5:03 PM
Je voulais évidément dire : Pas à sa gauche comme Hamon. et non peillon
By Anonyme, at 5:05 PM
Il me semble difficile de lire le rapport de force dans la signature des contributions.
Il y avait un truc particulier pour ce congrès : On ne peut signer qu'une seule contribution générale. C'est pas normal. On devrait pouvoir en signer pluslieurs. On peut être d'accord avec aubry et Hamon, tout comme on peut être d'accord avec Moscovici et Delanoe. Chacune de ses contributions peut nous plaire. Pourquoi devoir se limiter à une seule signature?
By Anonyme, at 5:06 PM
C'est cruel de rappeler que JJ Thomas est ségoléniste... Certes, il la soutient au niveau national ; mais au niveau local, applique-t-il les recommandations de Ségolène (sur le fonctionnement du Parti, par exemple) ? Je ne le crois pas !
D'autre part, il y a eu plusieurs réunions "Désirs d'Avenir" à Paris, depuis janvier dernier. J'y ai vu des 1ers Fédéraux des 4 coins de la France, mais je n'y ai jamais vu JJT !
Alors, "la majorité Ségoléniste" de l'Aisne, ça me fait un peu rigoler...
Pour lui et pour d'autres, je crois plutôt qu'il y a des positionnements tactiques, pour être dans le "bon" courant, rentrer dans les "quotas" et obtenir (ou garder) son "fauteuil" de responsable socialiste.
By Anonyme, at 5:22 PM
@Sylvain
Montebourg en se rasant le matin y pense comme tout le monde, mais 2011 est encore bien loin pour avoir à choisir son champion. Pour le moment c'est le congrès et le choix du premier secrétaire qui compte, et sur ce point, je suis en accord avec Emmanuel Mousset, nous sommes SD avant tout, et nous soutenons Pierre Moscovici qui a une expérience européenne indispensable. Comme il est fin diplomate, il ménagera Ségolène, alors qu'il est bien connu que Martine Aubry ne peut pas l'encadrer. ;-)
By jpbb, at 5:27 PM
à Sylvain :
Face à Royal, Delanoë, voire Hollande, Montebourg n'a aucune chance pour 2012.
Lui (comme d'autres jeunes loups) ont tout intérêt à ce que la Gauche soit battue en 2012.
En 2017, après 2 mandats de Sarkozy et la disqualification définitive des vieux (Royal, Hollande, Fabius, DSK), le champ sera libre pour les Montebourg, Valls, Hamon, Peillon, Moscovici, ... qui pourront prendre le relai de l'actuelle "Guerre des chefs", avec une vraie victoire possible pour l'un d'eux.
Evidemment, ce n'est pas le scénario que je souhaite. Mais je t'avoue que beaucoup de nos "quadras" ne m'inspirent pas confiance !
By Anonyme, at 5:33 PM
A Thierry, Sylvain, Jpbb et Ségolique:
Vos réflexions sont diverses et intéressantes, mais elles ont un point commun: aucun d'entre vous ne parle de Delanoë (sauf simplement pour mentionner son nom), qui fait pourtant pas mal parler de lui en ce moment, et qui aura incontestablement un rôle important lors du congrès. Et j'ai un petit faible pour sa candidature, orphelin que je suis de DSK!
Comment dois-je interpréter cette absence dans vos analyses?
By Emmanuel Mousset, at 5:44 PM
A Thierry:
La politique du pire est la pire des politiques. Un socialiste a toujours intérêt, collectif et personnel, à voir gagner son camp, quel que soit le candidat.
Finalement, tu demandes aux jeunes d'attendre d'être vieux pour accéder au pouvoir...
By Emmanuel Mousset, at 5:48 PM
A Sylvain:
Faire de la politique, c'est choisir. Au stade des contributions générales, il faut pouvoir repérer les sensibilités du Parti. Et il y en a 21! Entre elles, il faut choisir (d'où une seule signature), sinon la confusion serait encore plus grande qu'elle n'est. N'oublions pas que le but du congrès est de faire surgir une majorité et une équipe dirigeante.
By Emmanuel Mousset, at 5:52 PM
Non Emmanuel, je ne demande pas aux jeunes d'attendre d'être vieux ! J'ai simplement imaginé un scénario, que je crois très probable, mais que je ne souhaite pas (voir la fin de mon commentaire de 5:33PM).
Si les "jeunes" ne font pas le poids pour l'instant, ce n'est pas ma faute, ni ma volonté...
Quant à Bertrand Delanoë, c'est compliqué... Je crois qu'à son sujet, les socialistes n'osent pas mettre "les pieds dans le plat".
Alors je pose crûment les questions qui fâchent :
- Bertrand a-t-il une chance de séduire au-delà du périph ?
- Dans une France où les blaireaux sont majoritaires, un homosexuel a-t-il plus (ou moins) de chances qu'une femme, d'accéder à la présidence ?
- Que pense-t-il sur la politique d'immigration, la politique énergétique de la France (nucléaire), les relations internationales avec les Etats "autoritaires", l'Europe, le financement des retraites, etc... ? Je suppose que certains de ces sujets sont évoqués dans son livre, mais à la télévision (ou à la radio) je n'ai entendu que les "clap clap" de sa langue de bois.
D'ailleurs, c'est Tapie qui parle le mieux de Bertrand. Retranscription (de mémoire) :
Tapie : "Delanoë, on sait ce qu'il est, mais on sait pas ce qu'il pense !"
Journaliste : "Mais Ségolène Royal, on ne sait pas non plus..."
Tapie (qui l'interrompt) : "Non, Ségolène je sais ce qu'elle pense, c'est pour ça que j'ai pas voté pour elle !"
By Anonyme, at 6:48 PM
Delanoë a bien évidemment toutes ses chances pour 2012, il lui suffit d'être patient depuis la mairie de Paris. Il a réussi à doubler Ségolène Royal en terme de popularité, aussi bien auprès des sympathisants PS que des Français. Mais il y a d'autres personnalités qui peuvent se manifester d'ici là, à SD il y a plein de talents, le tout est qu'ils se manifestent à temps. Rien ne sert de courir, il faut partir à point...
By jpbb, at 7:17 PM
A Thierry:
1- Ne réduisons pas Delanoë à son image de maire de Paris. Mais avoir réussi à arracher la capitale à la droite, c'est plutôt un avantage qu'un inconvénient.
2- La vie privée d'un candidat ne doit pas intervenir dans notre choix.
3- Le livre de Delanoë expose ses idées sur la plupart des grands sujets.
4- Tapie n'est pas le mieux qualifié pour juger les socialistes.
By Emmanuel Mousset, at 8:09 PM
Bon bien écoutez on va vous laisser ensemble. C'est super.
By Anonyme, at 9:52 PM
L'adversaire déserte le champ de bataille, très bien. Je n'en attendais pas tant.
By Emmanuel Mousset, at 10:02 PM
que de discours sur la comète pour rien !
Si le PS doit évoluer, alors ... Ségolène.
si vous voulez Jospin le choix s'impose Delanoë;
si vous voulez le remake des congrès précédents, alors Aubry ou Fabius...
Quant aux strauss-kahniens, le chef a eu sa sucette, il promène sa dame à Washington, ses lieutenants tentent de sortir la tête hors de l'eau, mais l'idéologie appartient au passé, n'en déplaise à JPBB.
si les jospinistes, les fabusiens ou Aubristes l'emportent, la droite a de beaux jours devant elle !
mieux vaut " changer " que la vieille garde !
By Anonyme, at 10:29 PM
http://www.professionpolitique.info/article/02-07-08/le-flop-de-delanoe
By Anonyme, at 11:10 AM
A EM
vous avez raison de parler de champ de bataille. C'est de la bouffonnerie ou quoi....et vous me dites que vous avez signé le même document?
By Anonyme, at 1:34 PM
Au dernier anonyme:
Vous n'avez rien compris: quand je parle de "champ de bataille", je parle de mes adversaires politiques qui m'attaquent sur ce blog, pas de mes amis rénovateurs.
By Emmanuel Mousset, at 6:31 PM
A Bertrand:
Ségolène, Delanoë, Aubry, DSK ou qui vous voudrez, de toute façon, il faudra rassembler. J'ai l'impression que vous n'en prenez pas le chemin...
By Emmanuel Mousset, at 6:33 PM
Rassembler sur un champ de bataille c'est pas simple!
By Anonyme, at 2:39 AM
Il suffit d'un leader, d'une équipe, d'une organisation et d'un projet, bref tout ce qui nous manque à St Quentin. Mais on y viendra, vous verrez. Même à St Quentin.
By Emmanuel Mousset, at 3:11 PM
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