Un avant-goût de rentrée.
Bonjour à toutes et à tous.
Nous sommes à 15 jours de la rentrée scolaire, et je sens comme un avant-goût de rentrée politique. François Fillon, en bon élève et premier de la classe, c'est-à-dire du gouvernement, réunit aujourd'hui quelques ministres, six exactement, sur un sujet on ne peut plus sérieux, et même grave: la situation économique, fort préoccupante. Tous les voyants sont au rouge, vous le savez. Les Français ont vécu, à travers les difficultés des vacances, la réalité de la crise. Des chiffres officiels ont confirmé la dégradation de notre économie. Le mot terrible de "récession" a été utilisé par les uns et contesté par les autres, mais son apparition est significative. Quoi de plus normal alors que François Fillon convoque un quasi conseil de guerre?
Normal? Oui mais pas complétement. Car que devient notre hyper-président? Ne serait-ce pas à lui que devrait incomber cette tâche? Son Premier ministre, présenté comme un "collaborateur", prendrait-il les devants sur un sujet, l'état économique de la France, hautement présidentiel? Il faut dire que le conseil des ministres de rentrée aura lieu... jeudi. Mais aujourd'hui, ne serait-ce pas un avant et un mini-conseil? En tout cas, ces deux réunions à trois jours d'intervalle sont un peu incongrues dans leur redondance.
Certes, le Premier ministre a le droit et le devoir de rencontrer quelques ministres quand la situation l'exige, et elle l'exige en permanence. C'est ce qu'on appelle une réunion de travail, et il y en a chaque jour à Matignon, avec ou sans Fillon. Mais la réunion de ce jour est annoncée, médiatisée donc politisée. Et elle relance, me semble-t-il, ce que les vacances n'ont pas effacé: les bisbilles, le conflit Fillon-Sarkozy.
N'est-ce pas aussi, pour François Fillon, une façon de répondre à l'humiliante réunion du mardi, où le président rassemble à l'Elysée ses ministres préférés, sa garde rapprochée, pour "faire de la politique", mettre en perspective les mesures gouvernementales, préparer la riposte à l'opposition? Fillon veut montrer qu'il a lui aussi ses partisans, son équipe à lui! Je ne suis pas allé vérifier les sensibilités politiques des six ministres qui retrouveront aujourd'hui Fillon, mais j'ai bien évidemment noté, parmi eux, une absence, au demeurant fort discutable, celle du ministre du Travail. S'il y a quelqu'un de concerné par la situation économique, c'est bien lui, car les mauvais résultats ont des répercussions négatives notamment en matière d'emploi. On ne peut pas disjoindre la question économique et la question sociale. Mais comment ne pas se souvenir que Xavier Bertrand, c'est le fils politique préféré de Nicolas Sarkozy? Ce privilège expliquerait-il cette absence? Je vous laisse sur cette question...
Bonne matinée.
Nous sommes à 15 jours de la rentrée scolaire, et je sens comme un avant-goût de rentrée politique. François Fillon, en bon élève et premier de la classe, c'est-à-dire du gouvernement, réunit aujourd'hui quelques ministres, six exactement, sur un sujet on ne peut plus sérieux, et même grave: la situation économique, fort préoccupante. Tous les voyants sont au rouge, vous le savez. Les Français ont vécu, à travers les difficultés des vacances, la réalité de la crise. Des chiffres officiels ont confirmé la dégradation de notre économie. Le mot terrible de "récession" a été utilisé par les uns et contesté par les autres, mais son apparition est significative. Quoi de plus normal alors que François Fillon convoque un quasi conseil de guerre?
Normal? Oui mais pas complétement. Car que devient notre hyper-président? Ne serait-ce pas à lui que devrait incomber cette tâche? Son Premier ministre, présenté comme un "collaborateur", prendrait-il les devants sur un sujet, l'état économique de la France, hautement présidentiel? Il faut dire que le conseil des ministres de rentrée aura lieu... jeudi. Mais aujourd'hui, ne serait-ce pas un avant et un mini-conseil? En tout cas, ces deux réunions à trois jours d'intervalle sont un peu incongrues dans leur redondance.
Certes, le Premier ministre a le droit et le devoir de rencontrer quelques ministres quand la situation l'exige, et elle l'exige en permanence. C'est ce qu'on appelle une réunion de travail, et il y en a chaque jour à Matignon, avec ou sans Fillon. Mais la réunion de ce jour est annoncée, médiatisée donc politisée. Et elle relance, me semble-t-il, ce que les vacances n'ont pas effacé: les bisbilles, le conflit Fillon-Sarkozy.
N'est-ce pas aussi, pour François Fillon, une façon de répondre à l'humiliante réunion du mardi, où le président rassemble à l'Elysée ses ministres préférés, sa garde rapprochée, pour "faire de la politique", mettre en perspective les mesures gouvernementales, préparer la riposte à l'opposition? Fillon veut montrer qu'il a lui aussi ses partisans, son équipe à lui! Je ne suis pas allé vérifier les sensibilités politiques des six ministres qui retrouveront aujourd'hui Fillon, mais j'ai bien évidemment noté, parmi eux, une absence, au demeurant fort discutable, celle du ministre du Travail. S'il y a quelqu'un de concerné par la situation économique, c'est bien lui, car les mauvais résultats ont des répercussions négatives notamment en matière d'emploi. On ne peut pas disjoindre la question économique et la question sociale. Mais comment ne pas se souvenir que Xavier Bertrand, c'est le fils politique préféré de Nicolas Sarkozy? Ce privilège expliquerait-il cette absence? Je vous laisse sur cette question...
Bonne matinée.
posted by Emmanuel Mousset at
10:10 AM
6 Comments:
C'est vraiment tres surprenant cette histoire.
Ca doit forcément cacher quelque chose.
En tout cas, c'est surement ce que je penserai si j'étais ignorant et simple d'esprit.
Mais comme je connais les institutions de mon pays, tout cela ne me surprend pas une seule seconde.
Cela m'attriste juste qu'on joue avec la bétise et l'ignorance, mais quand on est soi-meme ignorant du fonctionnement de son pays, on a de legere circonstances atténuantes.
Quand vous ferez de la politique vous comprendrez ces choses, pour le moment vous n'etes que le perroquet de ce que vous avez lu et entendu dans la presse.
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grandourscharmant, at 2:32 PM
Comme vous avez quitté votre cage pendant trois jours, vous êtes au retour un peu déphasé, c'est normal. Eh bien lisez la presse de ce week-end, rattrapez votre retard et vous reviendrez m'en parler, une fois informé.
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Emmanuel Mousset, at 3:07 PM
et que pourrait m'apprendre la presse que je ne sais pas déjà ?
que le ministere des finances mais aussi celui du budget sont différent du ministere du travail
visiblement moi, je le sais,
la presse et certains qui la lise n'ont pas l'air d'en avoir conscience.
Je vais vous apprendre quelque chose, des ministeres différents impliquent des prérogatives différentes.
Et je vais meme vous choquer, mais il n'est pas impossible qu'il y ait eu une raison spécifique et économique à cette réunion.
Mais c'est vrai que quand on aborde l'économie, c'est comme quand on parle de Batman, vous brillez par votre ignorance et vos idées délirantes.
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grandourscharmant, at 3:17 PM
Je ne vois pas où est le "délire" à penser que le Travail et l'Economie devraient se retrouver lors d'une réunion où il s'agit de faire le bilan des échecs de Sarkozy. Je compte sur Fillon et ses amis pour cette dernière tâche: ils auront peut-être la critique plus facile que moi.
Quant à vous, militant UMP de base, en homme de droite conséquent avec lui même (c'est bien votre seule cohérence!), vous pensez qu'il faut dissocier le Travail et l'Economie. Et tous ceux qui pensent le contraire, bien entendu, expriment des "idées délirantes".
C'est un vrai plaisir de vous lire, tellement vous êtes le plus mauvais défenseur de votre camp.
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Emmanuel Mousset, at 6:10 PM
Voyez Clémenceau et Edouard Vaillant, si cela vous dérange.
C'est Clémenceau qui mettra en place le ministere du travail.
Edouard Vaillant faisait partie de ceux qui demandait un ministere spécifique du travail.
Avant la direction du Travail et celle de l’Assurance et de la Prévoyance sociale dépendait du ministere du commerce.
Indéniablement ouvrir une encyclopédie est quelque chose de bien trop laborieux pour vous.
Je vous dirais bien qu'à l'ump, on a quelques personnes tres calées sur cette question, mais si je ne le vous dit pas, je suis sur que vous ne vous en apercevrait jamais.
Alors il vaut surement mieux que je ne dise rien.
Cela pourrait vous instruire et ce serait la pire des choses qui pourrait vous arriver, vous pourriez ainsi commencer à prendre conscience de votre ignorance.
Ignorance qui doit vraiment etre abyssale tellement elle vous terrorise.
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grandourscharmant, at 11:22 PM
Je vous parle de Sarkozy et Fillon, vous me sortez Clémenceau et Vaillant. Et pourquoi pas César et Vercingétorix?
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Emmanuel Mousset, at 8:32 AM
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