L'Aisne avec DSK

19 septembre 2008

L'arracheur de dents.

Menteur comme un arracheur de dents: parce qu'autrefois le "dentiste" faisait très mal et racontait, pour rassurer, qu'on ne sentirait rien. C'était aussi le comportement de Xavier Bertrand, sur France 2, le 7 septembre, au journal de 20h00. Arrêts sur image n°37, accessible par abonnement sur le net, montre la vidéo. On interroge le ministre sur le fichier Edvige. Il est pour, bien sûr. Dire le contraire de ce que pense Sarkozy, ce n'est vraiment pas son genre. Il en rajouterait plutôt sur la parole présidentielle, pour bien marquer sa fidélité. Pour défendre Edvige, Bertrand avance trois arguments. Ce sont trois mensonges (Arrêts sur image préfère parler de "demi-vérités", ce qui revient pour moi au même):

1- Le fichier Edvige n'est que le prolongement du fichier des Renseignements Généraux. Bref, rien de nouveau, pas de quoi en faire une histoire.

FAUX. Edvige contient des informations sur la santé, la sexualité, s'applique aux mineurs de 13 ans, ce que ne faisait pas le fichier des RG.

2- Edvige a été validé par le Conseil d'Etat. Donc pas d'atteintes aux principes de la République.

FAUX. 13 recours ont été présentés par des associations de défense des droits de l'homme. Décision en décembre.

3- L'internet, c'est pire. On peut véhiculer n'importe quelle information, sans possibilité de contrôle.

FAUX. Le net est contrôlé par la Justice. Ce n'est pas une zone de non droit, des plaintes peuvent être déposées. D'autre part, la comparaison est erronée: le net est un lieu de libre expression, qui n'a rien à voir avec un fichier de police.

Xavier Bertrand, qui se targue d'être précis, compétent, s'est montré approximatif sur Edvige. Volontairement? C'est possible. Il faut s'attendre à tout d'un arracheur de dents.


Bonne fin d'après-midi.

2 Comments:

  • la liste de ses mensonges s'allonge.
    Il serait peut-etre temps que le ps le souligne.

    By Anonymous Anonyme, at 10:52 PM  

  • Totalement d'accord avec vous. Je ne comprends pas cette indulgence à l'égard de ce monsieur, que nous devons combattre sans faiblesse. On se pâme devant sa prétendue compétence, comme si cette qualité supposée était en soi une ligne politique. Non.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 11:38 PM  

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