Monstrueux.
Bonjour à toutes et à tous.
Dans cinq jours, au PS, une partie des jeux seront faits, les positions seront fixées, les motions déposées... et la grande bataille pourra commencer, avec Reims, en novembre, pour objectif. Ca commence à devenir long, les Français attendent qu'il en ressorte quelque chose. Mais quoi? Tout est là... Où en est-on pour l'instant?
Delanoë engrange les soutiens, les présidents de région Bretagne et Aquitaine l'ont rejoint et surtout Hollande a fait avec lui meeting commun, annonçant ainsi sa préférence. Notre premier secrétaire est populaire parmi les militants, son geste rapporte gros au maire de Paris. Aurait-il dû le faire? Je ne le pense pas. Moscovici l'a dit: ce congrès sera "dangereux" pour nous tous. J'aurais préféré un premier des socialistes qui reste neutre, du moins jusqu'à Reims, gardant ainsi la possibilité d'arbitrer en cas de conflits violents. Désormais, ayant pris parti (c'est d'ailleurs son droit), ce n'est plus possible.
Dray, inquiet comme nous tous de voir Besancenot et Bayrou nous tondre la laine sur le dos, craignant d'éventuels déchirements à Reims sur la question des alliances, a proposé une solution assez baroque: un front commun qui irait de Bayrou à ... Besancenot. Où Juju est-il allé chercher cette idée, complètement impossible à réaliser, dont ni Bayrou, ni Besancenot ne veulent? Peut-être dans son souhait, lui aussi difficile à réaliser, de devenir premier secrétaire en avançant une proposition pour le moins originale, pour ne pas dire déconcertante.
Celui qui a le mieux décrit les risques que traverse actuellement le PS, c'est Montebourg sur LCI, dans son style bien à lui, au lyrisme souvent efficace: qu'est-ce qui menace le PS? La monstruosité! Ecoutez plutôt Arnaud:
"J'ai bien peur que ce congrès accouche d'un monstre, c'est-à-dire d'une absence de majorité (...). Les batailles personnelles ont pris le pas malheureusement sur l'intérêt général (...). La nécessité du projet est plus important que les alliances, les ralliements, les combinaisons autour des hommes."
Tout est dit, et bien dit. La majorité, il n'y en a pas aujourd'hui, il n'y en aura pas plus demain, tant qu'on en restera à l'émiettement des courants et des sous-courants. Mais un monstre peut en cacher un autre: pour remédier à l'absence de majorité peut se constituer un rassemblement complètement hétérogène, dans un but purement tactique, afin de s'emparer de la direction. Ca aussi, ce serait monstrueux.
Au fond, ce que je crains, dans le Parti et au niveau des fédérations, c'est l'accouplement monstrueux et incestueux des notables et des apparatchiks qui, tout différents qu'ils sont les uns et les autres, ont un solide point commun: le pouvoir, qui place au second rang les convictions. Quelles que soient leurs sensibilités, ils sauront s'entendre, pour préserver leurs grands ou leurs petits pouvoirs, dans les collectivités ou dans l'appareil (parfois dans les deux en même temps). Il ne faut pas que Reims soit leur victoire, celle d'un PS où les courants se taillent des parts de marché dans l'appareil et où les pouvoirs locaux sont préservés au détriment de l'alternative politique nationale.
Que faire? Etre socialiste, pleinement, activement! Bouger, s'adresser à l'opinion (car c'est elle qui fait les élections, pas les petits soldats de l'appareil), avancer des idées, provoquer le débat, vivre, tout simplement, et faire de la politique. Croyez-moi, toute action ne laisse jamais personne indifférent. Et puis, avoir la vérité et l'enthousiasme avec soi: contre ça, les notables et les apparatchiks ne pourront rien. Osez agir, ne craignez pas les puissants, ce sont eux qui vous craindront. Allez-y, essayez, il y a tant à faire! Même une vie n'y suffit pas... Alors, pourquoi pas?
Bonne matinée.
Dans cinq jours, au PS, une partie des jeux seront faits, les positions seront fixées, les motions déposées... et la grande bataille pourra commencer, avec Reims, en novembre, pour objectif. Ca commence à devenir long, les Français attendent qu'il en ressorte quelque chose. Mais quoi? Tout est là... Où en est-on pour l'instant?
Delanoë engrange les soutiens, les présidents de région Bretagne et Aquitaine l'ont rejoint et surtout Hollande a fait avec lui meeting commun, annonçant ainsi sa préférence. Notre premier secrétaire est populaire parmi les militants, son geste rapporte gros au maire de Paris. Aurait-il dû le faire? Je ne le pense pas. Moscovici l'a dit: ce congrès sera "dangereux" pour nous tous. J'aurais préféré un premier des socialistes qui reste neutre, du moins jusqu'à Reims, gardant ainsi la possibilité d'arbitrer en cas de conflits violents. Désormais, ayant pris parti (c'est d'ailleurs son droit), ce n'est plus possible.
Dray, inquiet comme nous tous de voir Besancenot et Bayrou nous tondre la laine sur le dos, craignant d'éventuels déchirements à Reims sur la question des alliances, a proposé une solution assez baroque: un front commun qui irait de Bayrou à ... Besancenot. Où Juju est-il allé chercher cette idée, complètement impossible à réaliser, dont ni Bayrou, ni Besancenot ne veulent? Peut-être dans son souhait, lui aussi difficile à réaliser, de devenir premier secrétaire en avançant une proposition pour le moins originale, pour ne pas dire déconcertante.
Celui qui a le mieux décrit les risques que traverse actuellement le PS, c'est Montebourg sur LCI, dans son style bien à lui, au lyrisme souvent efficace: qu'est-ce qui menace le PS? La monstruosité! Ecoutez plutôt Arnaud:
"J'ai bien peur que ce congrès accouche d'un monstre, c'est-à-dire d'une absence de majorité (...). Les batailles personnelles ont pris le pas malheureusement sur l'intérêt général (...). La nécessité du projet est plus important que les alliances, les ralliements, les combinaisons autour des hommes."
Tout est dit, et bien dit. La majorité, il n'y en a pas aujourd'hui, il n'y en aura pas plus demain, tant qu'on en restera à l'émiettement des courants et des sous-courants. Mais un monstre peut en cacher un autre: pour remédier à l'absence de majorité peut se constituer un rassemblement complètement hétérogène, dans un but purement tactique, afin de s'emparer de la direction. Ca aussi, ce serait monstrueux.
Au fond, ce que je crains, dans le Parti et au niveau des fédérations, c'est l'accouplement monstrueux et incestueux des notables et des apparatchiks qui, tout différents qu'ils sont les uns et les autres, ont un solide point commun: le pouvoir, qui place au second rang les convictions. Quelles que soient leurs sensibilités, ils sauront s'entendre, pour préserver leurs grands ou leurs petits pouvoirs, dans les collectivités ou dans l'appareil (parfois dans les deux en même temps). Il ne faut pas que Reims soit leur victoire, celle d'un PS où les courants se taillent des parts de marché dans l'appareil et où les pouvoirs locaux sont préservés au détriment de l'alternative politique nationale.
Que faire? Etre socialiste, pleinement, activement! Bouger, s'adresser à l'opinion (car c'est elle qui fait les élections, pas les petits soldats de l'appareil), avancer des idées, provoquer le débat, vivre, tout simplement, et faire de la politique. Croyez-moi, toute action ne laisse jamais personne indifférent. Et puis, avoir la vérité et l'enthousiasme avec soi: contre ça, les notables et les apparatchiks ne pourront rien. Osez agir, ne craignez pas les puissants, ce sont eux qui vous craindront. Allez-y, essayez, il y a tant à faire! Même une vie n'y suffit pas... Alors, pourquoi pas?
Bonne matinée.
2 Comments:
Dray est baroque, c'est le moins que l'on puisse dire. mélanger les torchons le les serviettes est un manque d'éducation, en politique, cela ne pardonne pas.
By jpbb, at 12:56 PM
Je suis désolé mais Dray n'est il pas lui-meme la quintescence de ses idées
ancien porte parole de la lcr
proche des idées de bayrou aujourd'hui
L'accord de Besancenot à Bayrou, c'est ce qu'il est.
Quand on voit tout cela, la réponse à la une de l'obs ne peut etre qu'un oui franc et massif.
By grandourscharmant, at 1:16 PM
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