La fin des courants.
Bonjour à toutes et à tous.
Alors qu'à Saint-Quentin, l'esprit de courant s'exacerbe, partout ailleurs au PS il tend à disparaître, par la force des choses. Quand cela a-t-il commencé? A mon avis il y a 11 ans, quand notre premier secrétaire, François Hollande, se targuait de n'appartenir à aucun courant, d'être "transcourant". Le déclin des courants a débuté là. Et puis, il y a eu la désignation de Ségolène Royal à la présidentielle, qui s'est faite contre le système des courants. Aujourd'hui, regardez bien les présidentiables: Royal, Delanoë, Aubry, ils sont influents, médiatiques, ils n'ont derrière eux aucun courant.
Ce qui explique cette fin des courants, c'est la social-démocratisation du Parti. En gros, nous pensons tous à peu près la même chose, à part notre aile gauche. Même chez eux, le système des courants a pris une tournure pathétique: il existe 5 sous-courants, Hamon, Lienemann, Filoche, Mélenchon, Dolez. Le comble de l'immaturité politique, la lutte pour le bout de gras...
Chez les strauss-kahniens, ce n'est pas mieux: notre courant existe-t-il encore? Les uns se reconnaissent en Delanoë, les autres en Aubry, et moi en Moscovici. Il doit bien y en avoir quelques-uns du côté de Royal... Bref, tout ça ne veut plus rien dire. Ajoutons qu'un autre élément va largement accélérer le dépérissement des courants: l'adoption du système des primaires, qui va noyer les courants dans la masse des sympathisants, rendre incontrôlables les adhérents (l'horreur pour un courant, dont le fonctionnement repose toujours sur le cloisonnement et le verrouillage).
Le déclin des courants n'empêche nullement, au contraire, qu'existent au sein du Parti des sensibilités d'idées. Quoi qu'il arrive du courant strauss-kahnien "Socialisme et Démocratie", je resterai strauss-kahnien, social-démocrate, réformiste. Le déclin des courants n'exclut pas non plus l'apparition de nouveaux défauts, le principal étant l'exacerbation des querelles de personnes. Mais au moins l'entrée en phase terminale des courants a le mérite de démocratiser le Parti, de redonner le pouvoir aux adhérents, de contester le règne des bureaucrates et des notables. Puisse la section de Saint-Quentin connaître aussi cette libération, ouvrir les portes et les fenêtres, respirer le vent frais et pas les courants... d'air!
Bonne matinée frisquette.
Alors qu'à Saint-Quentin, l'esprit de courant s'exacerbe, partout ailleurs au PS il tend à disparaître, par la force des choses. Quand cela a-t-il commencé? A mon avis il y a 11 ans, quand notre premier secrétaire, François Hollande, se targuait de n'appartenir à aucun courant, d'être "transcourant". Le déclin des courants a débuté là. Et puis, il y a eu la désignation de Ségolène Royal à la présidentielle, qui s'est faite contre le système des courants. Aujourd'hui, regardez bien les présidentiables: Royal, Delanoë, Aubry, ils sont influents, médiatiques, ils n'ont derrière eux aucun courant.
Ce qui explique cette fin des courants, c'est la social-démocratisation du Parti. En gros, nous pensons tous à peu près la même chose, à part notre aile gauche. Même chez eux, le système des courants a pris une tournure pathétique: il existe 5 sous-courants, Hamon, Lienemann, Filoche, Mélenchon, Dolez. Le comble de l'immaturité politique, la lutte pour le bout de gras...
Chez les strauss-kahniens, ce n'est pas mieux: notre courant existe-t-il encore? Les uns se reconnaissent en Delanoë, les autres en Aubry, et moi en Moscovici. Il doit bien y en avoir quelques-uns du côté de Royal... Bref, tout ça ne veut plus rien dire. Ajoutons qu'un autre élément va largement accélérer le dépérissement des courants: l'adoption du système des primaires, qui va noyer les courants dans la masse des sympathisants, rendre incontrôlables les adhérents (l'horreur pour un courant, dont le fonctionnement repose toujours sur le cloisonnement et le verrouillage).
Le déclin des courants n'empêche nullement, au contraire, qu'existent au sein du Parti des sensibilités d'idées. Quoi qu'il arrive du courant strauss-kahnien "Socialisme et Démocratie", je resterai strauss-kahnien, social-démocrate, réformiste. Le déclin des courants n'exclut pas non plus l'apparition de nouveaux défauts, le principal étant l'exacerbation des querelles de personnes. Mais au moins l'entrée en phase terminale des courants a le mérite de démocratiser le Parti, de redonner le pouvoir aux adhérents, de contester le règne des bureaucrates et des notables. Puisse la section de Saint-Quentin connaître aussi cette libération, ouvrir les portes et les fenêtres, respirer le vent frais et pas les courants... d'air!
Bonne matinée frisquette.
9 Comments:
Avant dernier paragraphe: "l'adoption du système des primaires va rendre incontrolables les adhérents.."
Dernier paragraphe: " la fin des courants(remplacés par les sensibilités)....va redonner du pouvoir aux adhérents"
La conclusion vous la donnez vous même"tout cela ne veut plus rien dire"!
By Anonyme, at 10:39 AM
Les quatre axes proposés par Pierre Moscovici:
* un projet réformiste — l'avenir même de la gauche
* une équipe rajeunie et renouvelée — pour le mettre en place
* une « désignation du candidat à la présidentielle par l'ensemble des sympathisants socialistes » — pour avoir le meilleur candidat possible disposant d'un projet crédible, d'un PS renouvelé, et d'une dynamique venant du mode de désignation
* impose « un Premier secrétaire non-candidat à la désignation à la présidentielle » de 2012 qui puisse faire fonctionner l'ensemble du processus, sans partager son énergie à courir deux lièvres à la fois.
vont bien dans le sens de ton analyse, car ces quatre axes sont la condition nécessaire et obligatoire pour disposer du meilleur plan de bataille pour remporter l'alternance démocratique de 2012 qui s'offre à nous.
Cela forme donc au sein du PS une majorité sociale démocrate réformiste. Le PS a adopté le courant de DSK qui est subitement devenu un fleuve en fusionnant 85 % du PS.
Il reste évidement les sensibilités promarxistes, qui n'ont pas été capables par grippage idéologique d'abandonner ce modèle explicatif illusoire de l'histoire. Le comble de l'immaturité politique, Hamon, Lienemann, Filoche, Mélenchon, Dolez, la lutte pour le bout de gras, car c'est la seule motivation pour eux à rester au PS. Idéologiquement ils n'y ont plus leur place.
L'important était donc de les isoler et de réduire leur pouvoir de nuisance à zéro.
By jpbb, at 10:58 AM
A l'anonyme:
Des adhérents contrôlés, surveillés, parfois manipulés, ne sont plus des adhérents libres de leur pouvoir. C'est cela, le système des courants, auquel je m'oppose.
Je veux une démocratie d'adhérents et de militants, pas le règne des grands chefs et des petits chefs de courants, avec leurs brebis qui suivent.
By Emmanuel Mousset, at 1:05 PM
Laissons réver jpbb et son fleuve fusionnant 85% du PS.
Et laissons EM, tel un bouc sans brebis!
By Anonyme, at 1:54 PM
Je préfère être un bouc solitaire qu'un gardien de brebis. Parce qu'on ne gagne pas avec des brebis, mais on peut s'opposer quand on est un bouc. Ceci dit, je ne suis ni bouc, ni solitaire.
By Emmanuel Mousset, at 2:33 PM
Et forcément quand il n'y a plus de courants,
il n'y a plus de lumieres.
By grandourscharmant, at 4:02 PM
Le niveau monte, comme on dit dans l'Education Nationale.
By Emmanuel Mousset, at 6:53 PM
Ca vaut bien du Bigard non?
By Anonyme, at 7:37 PM
Ca ne monte pas jusqu'à l'orteil de Bigard.
By Emmanuel Mousset, at 7:54 PM
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