Aubry, DSK et Eole.
J'ai regardé Aubry sur Canal+ ce midi: claire, sobre, précise, bien à gauche et modernisatrice en même temps, c'est bien, ça me va, ça devrait aller aux socialistes. Le taser? Elle est contre. Les magouilles de Frêche? Elle condamne, c'est le vieux PS. Le Ségo show? Pas de critiques, chacun son style. Delanoë à Lille bientôt? Il sera bien accueilli. Aubry joue à gauche, Aubry joue collectif. Je crois que c'est ce qui devrait la faire gagner. Bertrand, quoi qu'on dise, est trop bobo, Ségo trop Ségo, trop droitière. Je sens les choses comme ça. Après, il faut passer à la lecture des motions, j'y reviendrai. Mais chez mes camarades, l'intuition, le ressenti, l'image auront aussi leur importance. Sur ce terrain-là, je crois en la bonne étoile d'Aubry.
Hier, DSK rencontrait Sarkozy, le président de la République recevait le directeur du FMI. Si l'un des deux peut quelque chose dans la tourmente actuelle du capitalisme, si l'un des deux est crédible en matière de régulation des marchés internationaux, c'est Strauss, pas l'autre. A les voir tous les deux se saluer sur le perron de l'Elysée, je me suis dit: pas de doute, les voilà, les deux futurs candidats de 2012. Et le mieux placé des deux pour l'emporter, je ne vous précise pas lequel, vous m'avez compris. Mais nous en reparlerons dans trois ans, quand le PS choisira son candidat. Moi, dans l'Aisne, je suis prêt, le blog est déjà là.
Autre fait politique qui m'a marqué ce samedi: la manif anti-éolienne. Mille gus ont défilé aux cris de "Eolien assassin!" J'ai rarement vu aussi con. Un troupeau de trouillards, ça oui. Ou de petits bourgeois qui craignent pour la perte de valeur de leur terrain ou de leur baraque, je veux bien. Mais à par ça, c'est du n'importe quoi. J'ai même lu que le bruit des pales produisait un vombrissement quasi imperceptible, presque subliminal, mais empêchant de dormir les habitants. C'est fou comme la bêtise est pleine d'imagination, dont je serai bien incapable.
Qu'il y ait des problèmes d'aménagement du territoire, qu'il faille veiller à la beauté des paysages, que l'attrait du gain engendre des excès, bien sûr qu'il faut y songer et intervenir. De là à défiler sur le pavé parisien en répétant "à bas l'éolien!", non, sûrement pas. D'autant que mon département et son Conseil général socialiste se battent pour cette nouvelle énergie. Vive l'éolien!
Bon après-midi.
Hier, DSK rencontrait Sarkozy, le président de la République recevait le directeur du FMI. Si l'un des deux peut quelque chose dans la tourmente actuelle du capitalisme, si l'un des deux est crédible en matière de régulation des marchés internationaux, c'est Strauss, pas l'autre. A les voir tous les deux se saluer sur le perron de l'Elysée, je me suis dit: pas de doute, les voilà, les deux futurs candidats de 2012. Et le mieux placé des deux pour l'emporter, je ne vous précise pas lequel, vous m'avez compris. Mais nous en reparlerons dans trois ans, quand le PS choisira son candidat. Moi, dans l'Aisne, je suis prêt, le blog est déjà là.
Autre fait politique qui m'a marqué ce samedi: la manif anti-éolienne. Mille gus ont défilé aux cris de "Eolien assassin!" J'ai rarement vu aussi con. Un troupeau de trouillards, ça oui. Ou de petits bourgeois qui craignent pour la perte de valeur de leur terrain ou de leur baraque, je veux bien. Mais à par ça, c'est du n'importe quoi. J'ai même lu que le bruit des pales produisait un vombrissement quasi imperceptible, presque subliminal, mais empêchant de dormir les habitants. C'est fou comme la bêtise est pleine d'imagination, dont je serai bien incapable.
Qu'il y ait des problèmes d'aménagement du territoire, qu'il faille veiller à la beauté des paysages, que l'attrait du gain engendre des excès, bien sûr qu'il faut y songer et intervenir. De là à défiler sur le pavé parisien en répétant "à bas l'éolien!", non, sûrement pas. D'autant que mon département et son Conseil général socialiste se battent pour cette nouvelle énergie. Vive l'éolien!
Bon après-midi.
22 Comments:
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By jpbb, at 6:49 PM
Je n'ai pas encore eu cette idée mais je vais y réfléchir.
By Emmanuel Mousset, at 6:52 PM
Emmanuel,
Quand tu parles de Ségolène Royal, tu dis trop "droitière". Je ne comprends pas trop.
Son discours a toujours été de réaliser "die linke" à la française (ou alors, ça fait longtemps que je l'ai pas entendu). Et même plus, puisqu'elle souhaite créer une union allant du PC progressiste au Modem. Or, si je ne m'abuse, les socio-démocrates souhaitaient quelque chose d'équivalent. Et certains des SD voulaient même bannir les communistes de cet assemblage politique.
J'ai du mal à saisir.
Quant à Martine Aubry, elle est à gauche, avec une tradition ouvrière (la fédé du Nord) et je pense que c'est une candidate solide. Faut voir ce qu'elle pense des alliances "naturelles" et celles "de situation".
Maintenant, faire travailler des partisans farouches du non au traité européen (dont je fais partie, comme presque tous au MRC) et les partisans du oui. C'est pas gagné.
L.E.
By Anonyme, at 11:35 PM
Sarkozy candidat en 2012 c'est pas sûr, en tout cas pas certain qu'il soit soutenu à l'UMP
By Anonyme, at 11:51 PM
Si M. Aubry rassemble autant de militants qu'elle en a dans ses réunions publiques, on n'est pas sorti de " l'auberge " !
Il est vrai que ses soutiens hétéroclites fait penser à la " foirefouille " ou à Aubrycabrac !
By Anonyme, at 9:30 AM
Ca va être drôle à Saint-Quentin quand les poperenistes et les strausskaniens se retrouveront dans la même motion après s'être crachés dessus pendant des mois.
By Anonyme, at 10:49 AM
il y a la crise financière, mais c'est aussi le doux moment de penser à 2012, à DSK...
Quel instant subtil, entre l'angoisse de la crise et l'espoir qu'un homme de gauche tient peut-être la clé de notre avenir !
By Anonyme, at 11:49 AM
Laurent,
Pour moi, l'équivalent de la ligne "Die Linke" en France, c'est Mélenchon, pas Royal, que je situe plutôt du côté d'Obama et du Parti démocrate américain.
Sur l'Europe, j'étais un fervent partisan du oui, mais si l'on veut rassembler la gauche, il faut savoir dépasser certains clivages, faire du neuf. C'est ce que veut faire Martine Aubry.
J'ai trop souffert de voir à St Quentin ce que donnait l'exacerbation des vieux clivages...
By Emmanuel Mousset, at 1:00 PM
A l'avant-dernier anonyme:
Les strauss-kahniens et les poperénistes ne sont pas dans la même motion... et il n'y aura pas de nouvelles motions. Je ne vois donc pas ce que vous voulez dire.
Je ne crache sur personne, j'exprime et je défends une ligne politique.
By Emmanuel Mousset, at 1:03 PM
A l'anonyme qui fait des jeux de mots:
Aubry rassemble du monde, mais l'important, ce sont les votes, pas les personnes qu'on fait venir dans les réunions.
Quand on veut rassembler, on regroupe nécessairement des gens très différents autour de soi. C'est un bien, pas un mal.
By Emmanuel Mousset, at 1:50 PM
A propos de l'anonyme qui voit eventuellement les Stausskhaniens et les poperénistes sous la même motion....et que tu ne comprends pas.
En espérant ne pas trahir la pensée de cet anonyme, il me semble que cela veut dire qu'en fonction des résultats de chaque motion et le résultat étant incertain,comme tu l'as dit, on peut imaginer une fusion des motions Aubry et Hamon.
By Anonyme, at 2:01 PM
J'aimerai bien qu'emmanuel m'explique avec des arguments à la clef ce qui lui permet de dire que ségolène royale et obama c'est la meme chose. Mis à part la facon de faire de la politique... .
By Anonyme, at 3:11 PM
DSK au FMI.... Sarkozy n'y serait-il pas pour quelque chose ???
By Anonyme, at 5:27 PM
Au dernier anonyme:
Ce n'est pas Sarkozy qui a nommé DSK au FMI puisque cette décision est collective, après campagne des différents postulants.
En revanche, il est vrai que Sarkozy a soutenu sa candidature. Mais ce n'est pas parce qu'on s'appelle Sarkozy qu'on est con et qu'on ne voit pas qui est le meilleur.
By Emmanuel Mousset, at 6:04 PM
A l'avant-dernier anonyme:
La réponse est dans la fin de votre commentaire. Ils ont la même "façon de faire de la politique".
Et un peu plus que ça, mais je l'ai déjà dit: ce sont des "démocrates", au sens américain du terme, et pas des sociaux-démocrates, au sens européen du terme.
By Emmanuel Mousset, at 6:07 PM
A l'avant avant-dernier anonyme:
Il y a fusion des contributions, il n'y a pas fusion des motions, mais il peut y avoir alliances dans la nuit du congrès, ou bien même synthèse. Ce sont alors des questions de pouvoir, et pas d'abord des orientations idéologiques.
Au dernier congrès, au Mans, il y a eu synthèse de tous les courants. Est-ce que ça signifie que les strauss-kahniens et les poperénistes se sont retrouvés "ensemble"? Bien sûr que non!
Bref, ce qui compte, c'est la phase des contributions et surtout celle des motions. Et là, les frontières idéologiques sont clairement tracées.
J'ajoute qu'Hamon a fait part de son intention de se présenter au poste de premier secrétaire, ce qui prouve qu'il ne veut pas d'alliances avec qui que ce soit. C'est normal, c'est son droit.
By Emmanuel Mousset, at 6:16 PM
Mais qui peut se présenter au poste de 1er secrétaire s'il ne réunit pas une majorité? Or les jeux sont très ouverts et rien n'est fait.
Par ailleurs je ne vois pas de frontières idéologiques entre les motions.
Et je ne vois pas pourquoi vous voulez opérer des clivages qui n'apparaissent pas dans les motions.
By Anonyme, at 8:51 PM
Je suis d'accord avec vous, et je ne comprends donc pas pourquoi vous n'êtes pas d'accord avec moi.
Ceci dit, l'absence de clivages idéologiques n'efface pas les clivages méthodologiques: Aubry est dans une démarche collective, Royal et Delanoë sont dans des démarches présidentielles.
By Emmanuel Mousset, at 9:32 PM
Je viens de lire les contributions des candidats. Lorsque je lis qu'il n'y a pas de différence entre elles, je m'en étonne. J'ai commencé par Delanoé pour finir par Hamon. Il y a des différences.
Sur l'Europe, la méthodologie pour affronter le chomâge, la crise de confiance des Français vis-à-vis de la gauche n'est pas traitée de la même façon. Il y en a d'autres, plus subtiles.
Par contre, il n'y a pas de clivages dures. Tout le monde s'accorde pour dire qu'il faut travailler ensemble. C'est déjà ça.
L.E.
By Anonyme, at 11:41 PM
Laurent,
Tout à fait d'accord: des différences mais pas de clivages durs, surtout entre Delanoë, Royal et Aubry. Hamon, c'est plutôt le socialisme traditionnel, façon années 70. Mais les années 70 (toute ma jeunesse!) sont très à la mode en ce moment.
Laurent, puisque tu lis nos textes, pourquoi ne pas franchir le pas, pourquoi ne pas adhérer au PS?
By Emmanuel Mousset, at 9:19 AM
A Emmanuel,
Quel bonne blague.
Moi, retourner vers le PS, désolé c'est de l'utopie. Accompagner le PS avec les idées du MRC, ça c'est d'accord (le grand parti de toute la gauche).
Comme déjà dit, la politique de Lionel Jospin, que je respecte, soit dit en passant, a toujours été une abbération pour moi. J'ai essayé de changer les choses en restant sympathisant PS. Cela n'a pas marché. La lecture du programme de Jean Pierre Chevènement a conforté l'idée que je me faisais de la République et du socialisme, car qu'est-ce que le MRC, si ce n'est le CERES qui a su se prendre en main et se confronter à la réalité du monde.
Après, bien entendu, chacun sa vision des choses et je reste persuadé que les amis socialistes me diraient le contraire de ce que j'ai avancé. J'ai toujours beaucoup d'amis au PS (même des anciens profs qui disent du bien de moi). J'y ai même de la famille (M. BERTHE, à Bruyères, par exemple. J'espère qu'il ne m'en voudra pas de le citer).
Par contre, me tenir au courant de ce que font les autres camarades (au PC, PS, PRG, même) m'a toujours intérressé. Cela me permets d'être critique, ne serait-ce qu'à mon égard (par contre, pas question de partir à droite comme certains de chez nous l'on fait. Etre dans l'opposition constructive et parfois contestataire, ça me semble plus "normal").
Je tois t'avouer ou confirmer que je souhaiterai qu'Hamon soit le premier secrétaire, car il y a des gens au PS qui veulent la peau des chevènementistes, et cela m'oblige à être vigileant. Les "purs" jospinistes, par exemple. Sauf que si on fait les comptes, même avec les voix du MRC et du PRG, il ne serait jamais passé aux présidentielles de 2002.
Encore une fois, mon analyse vaut ce qu'elle vaut, ma démarche aussi. Mais je ne pense pas que je retournerai au PS. Travailler avec eux, et parfois, pour eux, oui, mais ça s'arrête la.
L.E.
By Anonyme, at 2:03 PM
Laurent,
Un jour, pas si lointain, on se retrouvera ensemble, dans un même grand parti de toute la gauche, comme la droite a su le faire en créant l'UMP et en fédérant ses différentes sensibilités. Mais chez nous, il y aura la démocratie en plus.
By Emmanuel Mousset, at 2:44 PM
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