DSK, plus que jamais.
L'affaire DSK, appelons la comme ça, a occupé les médias pendant le week-end, et moi m'a plutôt fait rigoler. Mais comme la politique est une chose sérieuse, il faut répondre sérieusement, ce que je vais faire avec d'autant plus de plaisir que c'est extrêmement facile, et fort instructif. Quel est le fond de l'affaire? Une histoire de galipettes en pays puritain dont certains font une exploitation politique. Je vous explique:
L'Amérique est obsédée par trois choses, qu'elle proscrit strictement: le mensonge, l'adultère et la corruption. Passons en revue chacune, et voyons si Strauss mérite l'enfer:
1- Le puritanisme, comme beaucoup d'autres courants religieux, exalte la vérité et honnit le mensonge. Un homme politique qui ment, même sur une bagatelle, est déchu: menteur un jour, menteur toujours, menteur une fois, menteur pour quoi que ce soit. DSK a-t-il menti? Non, il a reconnu une aventure d'un soir quand on lui a posé la question.
2- L'adultère est condamné par le puritanisme, Strauss l'a commis. Et alors? Je suis français, laïque, socialiste, et je n'aime pas qu'on mélange vie privée et vie publique. Moralement, individuellement, chacun pense ce qu'il veut des relations extra-conjuguales. Pour ma part, n'ayant jamais été marié (ce qui est encore la meilleure façon d'échapper à l'accusation d'adultère), je n'en dirais rien, et je garderais pour moi ce que j'en pense. Mais la République n'a pas à se mêler de ça. Je suis pour une République laïque, pas pour une République puritaine (qui pourrait se transformer très vite en dictature des moeurs).
3- La corruption est le seul point sur lequel j'approuve l'Amérique, qui réprouve sans faiblesse ce vice de la démocratie, et que la France a tendance à minimiser. Le vrai scandale serait là: que DSK ait favorisé sa maîtresse dans le cadre de ses fonctions. Ce n'est pas le cas. Strauss ne s'est pas dérobé à l'enquête intérieure du FMI, il apporte sa contribution à la vérité. Tout ça est donc du vent, du flan.
Cette affaire, comme j'ai choisi de l'appeler, est éminemment politique. Car à qui profite le crime? C'est le délégué russe qui a suscité l'enquête, celui-là même qui s'est violemment opposé à DSK quand il a fallu désigner le directeur général du FMI, ne lui reconnaissant pas les compétences nécessaires pour le poste (il est bien le seul!). Les autorités américaines ont laissé faire. Au moment où DSK critique les dérives du capitalisme financier, défend l'idée de régulation, il y en a plus d'un qui ont intérêt à ce que le nouveau patron du FMI soit mis en difficulté, afin de préserver l'orthodoxie libérale.
Tout ça va passer, très rapidement, mais nous n'oublierons pas que DSK gêne, et que c'est pour nous tous, qui soutenons sa candidature à la présidentielle de 2012, un très grand encouragement.
Bonne fin d'après-midi.
L'Amérique est obsédée par trois choses, qu'elle proscrit strictement: le mensonge, l'adultère et la corruption. Passons en revue chacune, et voyons si Strauss mérite l'enfer:
1- Le puritanisme, comme beaucoup d'autres courants religieux, exalte la vérité et honnit le mensonge. Un homme politique qui ment, même sur une bagatelle, est déchu: menteur un jour, menteur toujours, menteur une fois, menteur pour quoi que ce soit. DSK a-t-il menti? Non, il a reconnu une aventure d'un soir quand on lui a posé la question.
2- L'adultère est condamné par le puritanisme, Strauss l'a commis. Et alors? Je suis français, laïque, socialiste, et je n'aime pas qu'on mélange vie privée et vie publique. Moralement, individuellement, chacun pense ce qu'il veut des relations extra-conjuguales. Pour ma part, n'ayant jamais été marié (ce qui est encore la meilleure façon d'échapper à l'accusation d'adultère), je n'en dirais rien, et je garderais pour moi ce que j'en pense. Mais la République n'a pas à se mêler de ça. Je suis pour une République laïque, pas pour une République puritaine (qui pourrait se transformer très vite en dictature des moeurs).
3- La corruption est le seul point sur lequel j'approuve l'Amérique, qui réprouve sans faiblesse ce vice de la démocratie, et que la France a tendance à minimiser. Le vrai scandale serait là: que DSK ait favorisé sa maîtresse dans le cadre de ses fonctions. Ce n'est pas le cas. Strauss ne s'est pas dérobé à l'enquête intérieure du FMI, il apporte sa contribution à la vérité. Tout ça est donc du vent, du flan.
Cette affaire, comme j'ai choisi de l'appeler, est éminemment politique. Car à qui profite le crime? C'est le délégué russe qui a suscité l'enquête, celui-là même qui s'est violemment opposé à DSK quand il a fallu désigner le directeur général du FMI, ne lui reconnaissant pas les compétences nécessaires pour le poste (il est bien le seul!). Les autorités américaines ont laissé faire. Au moment où DSK critique les dérives du capitalisme financier, défend l'idée de régulation, il y en a plus d'un qui ont intérêt à ce que le nouveau patron du FMI soit mis en difficulté, afin de préserver l'orthodoxie libérale.
Tout ça va passer, très rapidement, mais nous n'oublierons pas que DSK gêne, et que c'est pour nous tous, qui soutenons sa candidature à la présidentielle de 2012, un très grand encouragement.
Bonne fin d'après-midi.
22 Comments:
L’affaire DSK, et le problème du "cul" qui nous gouverne (zaz)
Avertissement :
la mention "zaz" accompagnant nos textes indique une manière d’écrire délibérément décalée, qui ambitionne par un éclairage oblique à plus de perspicacité dans l’analyse politique.
.......................................
Abstract
Il y a parmi nos concitoyens des gens qui ne mesurent pas encore pleinement l’ampleur du sexe aujourd’hui dans nos affaires politiques, publiques, professionnelles... Certes des lois contre les abus, notamment le harcèlement sexuel, ont été très judicieusement adoptées ces dix ou vingt dernières années, mais ces lois mêmes semblent en fait totalement masquer la vraie réalité. Le sexe dans le boulot notamment est loin d’être réductible à la contrainte, il est en réalité une manière d’être collective largement consentie, les victimes si victimes il y a, ce qui n’est pas, sont ultra-volontaires. Nous voulons souligner, ci-après, que la France a pris de très mauvaises habitudes, si mauvaises qu’elles ne sont plus perçues. Les Etats-Unis loin d’être seulement rigoristes, coincés comme on le dit communément dans nos blogs hexagonaux, les Etats-Unis risquent en vérité d’être très fort en avance sur ce plan.
1. DSK, l’affaire qui gonfle et qui les gonfle
2. Les "politiques", la "fesse" et les réserves putassières de la République
3. L’institutionnel du cul en France, et comment casser la loi non-dite habituelle ?
********************************
1. DSK, l’affaire qui gonfle et qui les gonfle
On a commencé la mi-semaine avec la douloureuse affaire de DSK au FMI, tout le monde en connaît maintenant les éléments premiers : la partie profonde avec Piroska Nagy qui n’était pas douloureuse sur le coup, en janvier de l’année, l’est devenue maintenant 9 ou 10 mois après. DSK a-t-il fait preuve de népotisme en faveur de sa momentanée maîtresse ? (les humoristes du FMI posent même la question trognon de savoir s’il ne lui a pas fait du tort, sic ! nous on adore. Bref, ce qui compte visiblement en tout cas c’est qu’il ait fait quelque chose question pressions morales ou physiques, question pognon (pognon surtout !). Le cul ça, rien à dire, c’est de jure autorisé (la constitution américaine le permet, même si le FMI voit quand même les choses d’un mauvais oeil.), ce sont les à-côtés qui ne sont pas autorisés (les pirochki, le champagne, le caviar, le "blé" en liasses de billets verts payés sur la trésorie du FMI).
Devant l’importance pressentie de cet étonnant bouzingue, nous nous sommes réunis à l’Ocséna : quatre hypothèses stratégiques s’ouvraient à nous. 1°/ On soutient DSK, parce que normalement on est pour les baiseuses et les baiseurs. On constitue même un comité de soutien Strauss Kahnien. 2°/ Bon ben le deuxièmement on a oublié, considérons provisoirement qu’on s’en fout. 3°/ Troisio. On tourne le pouce vers le bas. On dit, quel ton ! mais vraiment quel ton ce DSK ! Comme s’il ne savait pas ce qui était arrivé à Wolfowitz le précédent directeur ... Et puis enfin bon dieu ! c’est quoi ? Draguer une nana dans sa propre boite, alors qu’on les sait hyper-nerveux et très spéciaux là-bas ! Il pouvait pas faire comme tout le monde, Strauss Kahn, descendre dans la rue et se taper chais pas moi ! une Roumaine même mineure (on retire pour mineure !). Une mexicaine, majeure ! Et puis, si c’était pas classe assez, il avait qu’à aller draguer la directrice de la banque privée le bloc plus loin, il disait seulement c’est moi Dominique, je suis le Français mimi du FMI, et blablabla . Donc le scénario 3, option brutale, était finalement (je sais que c’est pas sympa !) : qu’il crève, Strauss Kahn, il est vraiment trop... inconsé... quont.
Ah oui la 2°, v’la ça nous revient, c’était l’hypothèse de l’attente. L’attente de l’enquête à rendre par je ne sais plus quel cabinet. On verra bien ce qu’ils diront. Ils sont très compétonts eux. Cette solution-là, très faux-derche pour des Français qui ne croient en aucun cas au sérieux des expertises américaines, cette hypothèse 2, disais-je, devait certainement s’imposer comme la voie de la sagesse, de la raison garder.
Pfuitt ! La journée d’aujourd’hui a été la journée DSK torride. Au moins 7 ou 800 déclarations ! Les PS strausskahniens, le PS anti SK mais solidaire sur ce combat, le PS sympa, le PS royaliste, peilloniste, le PS delanoiste, le PS auryste, etc. , l’UMP, le porte-parole du bouvernement, le Président soi-même (le président de la république française), la femme de Strauss Kahn, Trichet de la Banque européenne, etc.
Jusque là ca allait, depuis ça gonfle quoi. quand le médiatique c’est trop, ça peut même arriver à les gonfler. Mais bon restons objectifs. Le point !
Le point à cette heure "h" c’est :
DSK est un mec super finalement, si on néglige bien sûr le cul.
C’est peut-être un tireur de gonzesses mais en tout cas pas un népotiste capable de les favoriser.
De l’enquête officielle qui ne peut être qu’en sa faveur (multi repetita placent), bien qu’elle soit une connerie typiquement ricaine, on verra bien ce qu’on peut tirer.
Le FMI a voulu déstabiliser Strauss Kahn. En quoi ? Pourquoi ? Qui ?
Sa femme l’aime, à juste titre, comme au premier jour. Parfait !
D’où le synopsis à attendre encore . La France devra, doit démontrer, fait grave, en quoi il y a, il y a eu manoeuvre intentionnelle de déstabilisation de Strauss Kahn, mais avant elle doit attendre le rapport du Cabinet chargé de l’enquête qui sera bon ou mauvais ou mi-figue mi raisin. Dans le cas où le rapport est mauvais, DSK aura démissioné avant. Dans le cas où il est bon, il devra démissioner après (il peut pas moins faire). Il n’aura pas à démissionner si le rapport est très mi-figue mi raison, s’il est tombé dans l’eau du caniveau, si on l’a égaré dans un bureau, etc. Bien sûr, selon notre avis, on l’aura forcément égaré s’il est prouvé très vite qu’on a voulu le déstabiliser ainsi que la France, son peuple, son gouvernement, son président qui est aussi, je le rappelle, président de l’Union Européenne.
Dans tous les cas, d’après les calculs, Strauss Kahn a 75 chances sur cent d’être fini, le FMI à 85 chances sur cent de convaincre qu’il est en très mauvais état et viscéralement très mal barré, que la France à 95 chances sur cent de prouver qu’elle ne compte pas et que tout le monde exactement s’en tape.
En résumé, l’affaire DSK est une des plus mauvaises que nous ayons connue depuis Fachoda, l’attentat du petit Clamart et l’affaire complètement montée par un certain journal du soir concernant les godasses du malheureux Dumas.
On va maintenant vous prouver que la malchance de DSK est une opportunité réflexive pour la France.
2. Les "politiques", la "fesse" et les réserves putassières de la République
Dans les années 70, un livre qui fut assurément remarqué, fut, comme on sait, le bouquin de Pierre Rentchnick et Pierre Accoce : "Ces malades qui nous gouvernent". Les auteurs avaient été tout de même très-très discrets sur les aspects sexuels mortifères de nos grands dirigeants. Le livre eût pu s ’ils l’avaient voulu s’intituler pourtant sans forcer "Ces grands malades du cul qui nous gouvernent". Le mal a été réparé en partie depuis par Alexandre Wickham et Sophie Coignard avec leurs divers bouquins sur la Nomenklature, l’Omerta française, bref la mafia chic. On vous renvoie à eux si vous voulez des noms, nous éviterons pour notre part d’être nominatifs, nous n’avons pas les moyens de nous offrir des procès et je présume le présent site non plus. En tout cas, tout est sur la place publique ou presque.
En deux mots, depuis Henri IV, nos ex-présidents (vous avez noté le "ex" qui exclut donc ici l’actualité actuelle), nos ex-présidents ont été fortement portés sur la chose, à l’exception du Général de Gaulle, exception qui constitue d’ailleurs un vrai mystère.
Certains êtres de premier plan ont commencé leur carrière sur le plan allongé, c’est la fesse cachée de leur carrière. Si on fait divers comptes, le vivier sexuel de nos ministres est à la télé et dans les rédactions des principaux journaux. On se rappelle la difficulté que Mitterrand eût une certaine année à trouver des intervieweuses pas suspectes de coucher avec des membres de son gouvernement.
En dehors des plus en vue, les politiques plus petits sont également soignés, par le financement des partis politiques, par les règles de rémunération et d’avantages des principales assemblées de la nation. Un député a des assistantes et assistants parlementaires en assez grand nombres pour vivre son plein bonheur. Idem les sénateurs plus amortis qui placent leurs nièces et leurs petites filles.
On n’a certes plus guère d’affaires de ballets roses Le Troquer, plus guère de madames Claude, plus guère d’enfants légitimes faits sous le manteau. Mais c’est parce que les choses se sont rodées ou que Bertrand qu’on accuse de tout à cause de ses carnets n’a pas poussé jusqu’au bout le sacerdoce qui constituait son éminent boulot.
Dans les grands cinglés du cul en France et à l’étranger, paix à leur âme ! outre Henri IV toujours dans la galantine verte, on a eu JFK, on a Clingtong avec sa pipe rose. Clingtong s’en est bien tiré, ce n’est pas le cas de Henri ou de John Fitzgerald. Un point quasiment sûr et qui rassure c’est que quoi qu’il arrive, DSK s’en tirera mieux que JFK.
Le système français repose sur la tolérance, le silence, et le raisonnement. Deux arguments principaux : ils travaillent beucoup et doivent bien se détendre. Ils ne rencontrent finalement tous que des journalistes et des présentatrices parce que c’est ce qu’ils ont juste le temps compté de fréquenter. C’est vrai que si j’étudie scientifiquement, sociologiquement, le cinéma français d’un point de vue féminin sans être spécialement bobo-bourgeois, tout est très ciblé, j’ai statistiquement mille chances de tomber sur un avocat, un gynéco (normal), un chef de PME, un chef d’orchestre, un écrivain caché, un photographe américain, un grand reporter affilié à RSF... (Bon vous le savez le cinéma français curieusement se vend très mal... Je vous arrête ! les rencontres sont exactement les mêmes dans le cinéma américain.). Il faut s’appeler Obama (c’est son génie !) pour rencontrer un plombier américain. Dans un film il y a quinze ans, l’héroine rencontrait un peintre en batiment. bon ben quand même à ses heures perdues, le jeune beau gars jouait du Rachmaninoff, Sergueï. Moi j’ai rien à dire je me prénomme moi-même Sergueï. Mais t’imagines, tu t’appelles Gérard ! tu passes plus au cinéma ! Tiens Luchini, il n’a pu garder Robert il s’est fait appeler Fabrice.
Va pour les puissants, et les demi-puissants !
Passons aux autres maintenant, la France "normale".
-3. L’institutionnel du cul en France, et comment casser la loi non-dite habituelle ?
Dans un article où il y a quelque temps nous évoquions joyeusement les problèmes du cul comme distorsions singulières du marché de l’emploi français, perte de compétivité probable, perte d’efficacité, perte de rationalité, un aimable lecteur, comme c’était son droit le plus absolu, nous faisait part de son désaccord. D’où sortions-nous ce curieux fantasme ? de quelles statistiques ?
Là-dessus, on restait évidemment cois, pas de statistiques INSEE ou de qui que ce soit. Nous pourrions indiquer comment élaborer les précieux agrégats, mais jusqu’à présent on ne nous a rien demandé sur l’évaluation des méfaits du cul dans l’entreprise en général et l’administration en particulier. On ne nous a rien demandé non plus sur notre version qualitative de la chose question démocratie.
Ces "data" relèvent sans doute principalement, pour le moment, du champ perso de l’expérience, il nous semble toutefois que le constat populaire est loin d’être "out". La "promotion canapé" est un mot qui fait partie du dico, c’est dire !
Un autre argument commun oppososable à notre position est le suivant : Le cul relève d’un libre droit inaliénable de notre vie privée.
Et aussi, dans le boulot : chaque homme est libre de coucher avec qui il veut, si elle le veut bien (elle pouvant être il.)
A priori, nous, nous disons NON !
Carrément non ! Si en France tous les connards gras du bide et pleins de pouvoir ayant un rapport de supériorité étaient interdits de coucher avec des filles qui "le veulent bien", dans les administrations et les entreprises privées, la France serait plus compétente et se porterait mieux.
Je crois que beaucoup d’entre nous à leur bienveillance naturelle ne mesurent pas encore l’ampleur catastrophique du problème. L’ignorance collective ou l’aveuglement nous semble terriblement crasse, les yankees ne sont pas aussi commodément qu’on le prétend des coincés des méninges et du machin, leur défiance quant à la relation avec "the subordinate" nous paraît une avancée morale et pratique.
Note que tout peut se discuter bien sûr, c’est peut-être ça aussi le tout du "dynamisme" français pour ceux qui en sont les thuriféraires inconditionnels. Bon bref, le dynamisme s’il existe est l’affaire directe, personnelle, du PDG, ou du DG adjoint avec le service de la communication. S’il n’y a qu’une personne au service de la comm cherche pas c’est elle qui baise.
4. Au final
Nous pensons qu’avec l’affaire DSK qui attire judicieusement notre attention de manière favorable puisque dans cette affaire, DSK est unanimement sympathique à toute la collectivité française, nous avons en tout cas un problème posé et une juste législation à mettre en oeuvre.
D’ailleurs DSK quand il sera viré, c’est à dire quand il aura démissionné, DSK à qui on devra beaucoup dans la prise de conscience, à qui on devra tout, DSK devrait être affecté à une mission ambitieuse sur les problèmes du sexe. Nous on est pour qu’à son retour DSK soit nommé président de la Cour des comptes avec plus particulièrement une mission pointue sur les comptes du cul.
*****
Alain Serge Clary et les Inoxydables philosophes de l’Ocséna vous saluent bien !
By Anonyme, at 9:25 PM
J'aime bcp ce raisonnement philosophique qui corrobore de nombreux exemples concrets locaux que j'ai pu observer.
Je mettrais une petite nuance, ce genre d'attitude n'est pas forcément négative dans un premier temps,
mais à moyen et à long terme, c'est toujours néfaste.
Et des boites ou des services plutot mal géré parce que le responsable en charge pense plus à ses futures conquetes qu'au job qu'il y a à faire, j'en ai des listes longues comme le bras.
Et des gens qui ont été discriminé parce qu'ils n'ont pas voulu jouer à ce jeu là, j'en connais des wagons.
By grandourscharmant, at 10:07 PM
Le premier commentaire est trop long et la vie est trop courte. Donc je laisse tomber.
By Emmanuel Mousset, at 11:45 PM
Mais est ce vraiment une surprise
que vous abandonniez quand ça demande un minimum d'effort ?
Vous avez bien tort ce commentaire était assez intéressant.
By grandourscharmant, at 11:52 PM
Témoignage : une journée de travail d’une préparatrice de commandes
Clara est préparatrice de commandes dans une base Intermarché, c'est-à-dire une structure qui gère l'approvisionnement des grands magasins, leur livraison et les commandes aux fournisseurs. Elle vit seule avec ses deux enfants, âgés de 3 et 6 ans.
Je me lève à 5h45. Je m'habille dans ma tenue Intermaché, sans même prendre un petit déjeuner. Je réveille mes enfants, les habille à moitié réveillés et on se jette dans l'auto.
Vers 6h20, je laisse mes enfants chez la nourrice. Un petit bisou sur leurs joues encore endormies - ils n'ont même pas le courage d'y répondre - un dernier au revoir et direction le boulot. Mes yeux me piquent, remplis d'une fatigue qui s'accumule de jour en jour.
A 6h30, j'arrive devant la cahute du poste de garde. Un grand costaud employé par une société de gardiennage me tend la feuille de signatures et mon badge, pour pointer. La signature permet seulement de savoir combien nous sommes, à l'intérieur du dépôt. Il paraît qu'en cas d'incendie nous n'aurions que 10 minutes pour sortir, ce qui leur éviterait de devoir verser une pension à mes enfants. Ah, on se sent aimés !
6h35. Je prends mon chariot élévateur électrique. C'est mon aide, il va m'aider à remplir ma tâche. Il est le prolongement de moi-même. Sans lui je ne peux pas faire de commande, mais lui peut servir à une autre que moi. Je me dis parfois qu'il a droit à plus d'égards que moi. Lui, on le répare, on ne l'engueule pas quand il est malade, on ne lui fait pas payer ses sautes d'humeur ou ses coups de mou. On doit y faire attention, le recharger, l'entretenir. Nous, c'est plutôt : « si vous êtes pas contentes, la porte est grande ouverte. Allez bosser, maintenant ! ».
Je m'arrête boire un café, c'est la seule chose que j'aurai dans le ventre avant mon retour chez moi. Je l'apprécie, moi qui n'aimais pas ça avant !
Après 500 mètres j'arrive pour prendre mes commandes. Une commande est faite par les magasins. Elle comporte plusieurs types de produits qu'on nomme « colis ». Suivant le nombre, je sais si ma journée sera plutôt tranquille ou « speed ». Moins j'ai de commandes, plus c'est simple ! Cependant, le nombre de commandes m'indique seulement la facilité que j'aurai à faire mon travail. Mais je sais que, de toute façon, j'aurai au moins 1250 colis à mettre sur palettes.
A 6h50, je me jette dans les allées. Je pars un peu avant les autres pour éviter la cohue. Quand tout le monde a ses commandes, c'est chacun pour soi : on a au moins 1250 colis à faire dans la journée - alors plus vite on va, plus vite on pourra souffler !
A 10h, on fait une pause de 21 minutes (précision suisse) - enfin, si on peut, car s'il manque du monde ou si les magasins ont trop commandé (comme avant et après un week-end), on se retrouve avec des colis en plus. Certains salariés qui ont du mal à suivre le rythme se suppriment eux-même la pause pour éviter de finir trop tard. Selon le nombre de commandes et de colis (jamais inférieur à 1250), je finis ma « prépa » vers 13h / 13h30.
Certains pourraient penser qu'après avoir levé environ 7 tonnes de beurre, de fromage, de lait et autres denrées alimentaires, je pourrais prétendre à une petite pause. Mais ceux-là sont bien trop gentils pour vivre dans ce monde ! Car après, on doit nettoyer les allées, c'est-à-dire enlever les cartons qui traînent, refaire les palettes de produits, etc. On pourrait me demander pourquoi, lorsqu'on fait notre « prépa », on ne range pas au fur et à mesure. Mais c'est que les commandes sont notre priorité. Tout doit partir le plus rapidement possible. Pas le temps de se baisser pour ramasser un carton qui traîne !
La médecine du travail nous dit régulièrement que nous devons prendre les colis en pliant les jambes, et non en pliant le dos. Nous ne sommes pas contre ! Cependant, nous finirions toujours à 19h ! Alors tant pis : nous aurons tous et toutes le dos cassé dans 4 ou 5 ans. Nous n'avons pas vraiment le choix.
Je quitte le travail vers 14h21 (pas avant, sinon on se fait remarquer, voire réprimander). Je remonte dans mon auto, je retrouve mon fils de trois ans chez la nourrice et l'emmène à la maison faire sa sieste. J'ai enfin le temps de manger un peu. A 16h30, je vais chercher ma fille à l'école. La joie de vivre de mes enfants et leurs besoins de tendresse achèvent de me fatiguer. Pourtant, je dois encore laver les enfants, ranger, faire à manger, les courses, le repassage, etc.
Vers 21h00, enfin, je me pose, repue de fatigue. Il m'arrive de me dire qu'heureusement, je suis célibataire - car s'il fallait en plus assumer un rôle de femme, je ne sais pas où je trouverais l'énergie !
Et le lendemain, rebelotte, et même un samedi sur deux. Tout ça pour 1100 euros par mois. Ah, vraiment, il n'y a pas à dire : je ne suis pas à plaindre !
En plus, j'ai de la chance : l'INSEE me dit que je ne suis pas une « ouvrière ». Ils veulent insinuer que je ne travaille pas dans les pires conditions. Je ne sais pas si, d'après les statistiques, je suis une ouvrière. Mais ce qui est sûr, c'est que je n'ai pas l'impression que ma vie soit plus agréable qu'une ouvrière des années 50 !
By Anonyme, at 7:43 AM
A l'ours:
L'effort de compréhension et l'intérêt d'un texte ne se mesurent pas dans sa longueur mais dans sa qualité. Une prose interminable est signe de confusion.
By Emmanuel Mousset, at 9:25 AM
A l'anonyme qui témoigne:
Bien sûr que l'exploitation salariale existe encore, bien sûr qu'il y a des boulots pourris. Mais dire que rien n'a évolué depuis les années 50, affirmer que rien ne change au cours de l'Histoire, c'est d'abord une erreur, mais c'est surtout un appel à la résignation, un encouragement au désespoir. Car à quoi bon agir si rien ne change?
By Emmanuel Mousset, at 9:29 AM
On ne peut pas être puritain et trainer sur certains parkings. Est ce éthique pour autant ? Pas quand on est en position dominante.
By Anonyme, at 12:32 PM
Et j'imagine que si localement de telles pratiques existaient vous auriez forcément la meme position.
Des élus, des chefs de service qui profiteraient de leur position pour séduire et conclure avec leur subordonnés, des élus polygames ayant une double-vie, forcément, vous auriez la meme indulgence.
By grandourscharmant, at 9:12 PM
J'ai aussi la même indulgence envers les abstinents, les célibataires et les vierges. Car le monde politique n'est pas un immense lupanar, sauf manifestement dans votre petite tête.
Je note aussi votre très ordinaire stupidité: vous confondez l'adultère avec l'abus de pouvoir et la polygamie. Décidément, vous avez une très petite tête.
By Emmanuel Mousset, at 11:44 PM
Alors vous ne devez vraiment strictement rien connaitre à la politique.
Pardonnez moi,
s'il y a d'un coté vous
"..."
je ne reprends pas la citation elle est aussi médiocre que son auteur
et de l'autre Kissinger
"le pouvoir est l'aphrodisiaque supreme".
Et visiblement vos fantasmes vous travaillent car je ne vois pas où j'ai pu faire de confusion,
puisque je n'évoque l'adultere qu'indirectement par rapport à la polygamie.
D'apres le petit larousse,
L'adultère est le fait pour un époux d'avoir des relations sexuelles avec une personne autre que son conjoint
La polygamie désigne la situation dans laquelle une personne dispose au même moment de plusieurs conjoints de même sexe.
Les termes que j'emploie sont claires et précis.
A moins peut etre que vous pensiez à quelqu'un en particulier pour imaginer que j'ai pu faire cette confusion.
D'un autre coté, c'est votre lacheté habituelle, vous n'attaquez pas les questions de face , vous faites diversion pour biaiser.
C'est pour cela que vous vous trouvez perpétuellement en échec, à cours termes, vos diversions peuvent faire illusions mais quand on ne peut plus reculer, vous vous dégonflez,
comme pour la désignation de la tete de liste ps par exemple...
Je vois souhaite de comprendre un jour que le monde ne se résume pas à la vision étroite, étriquée et bornée que vous en avez.
Il suffit de voir le nombre de fois où vous avez écrit que vous ne compreniez rien pour se dire que plutot que d'écrire vous devriez passer plus de temps à étudier et à essayer de comprendre.
Apres c'est mon coté optimiste qui s'exprime, j'imagine que si vous y avez renoncé depuis un moment, ce n'est peut etre pas sans raison.
Vous devez mieux connaitre vos capacités et vos incapacités que moi.
By grandourscharmant, at 12:56 AM
Je vous avais demandé de laisser tomber votre encyclopédie, et maintenant, vous vous mettez au dictionnaire. Et vous vous cachez derrière une formule du grand philosophe bien connu Henri Kissinger! Quand allez-vous commencer à penser par vous-même? Vous avez besoin d'une béquille, vous êtes un infirme de l'intelligence.
By Emmanuel Mousset, at 1:20 AM
Et c'est donc pour cela que vous voulez me faire disparaitre,
vous me voyez comme un infirme,
il faut que vous m'éradiquiez.
Moi, je vous ai bien demandé d'être plus cohérent et plus efficace, vous en avez été incapable.
Alors pourquoi devrais je vous écouter et renoncer à la culture et à l'intelligence que représentent les livres, les encyclopédies et les dictionnaires.
Avoir le courage de reconnaitre que d'autres ont réfléchi et de manière pertinente, n'est-ce pas ça penser par soi-même.
Pour avoir une réflexion strictement personnelle, encore faut-il avoir une connaissance suffisante du sujet.
Et c'est bien pour cela que vous étes en faillite intellectuelle, vos connaissances sont insuffisantes.
Mais comme pour la crise financière, le manque de régulation fait que vous pouvez faire illusion.
Et encore faire illusion, de moins en moins, vous devriez nous parler de l'efficacité de votre rôle de représentant syndical, vous avez l'air d'être aussi efficace qu'en temps que militant politique.
Vous êtes l'archétype de ce qui ne va pas dans le système, vous êtes en situation d'échec sur le plan politique, syndical mais plutôt que d'en tirer les conclusions qui s'imposent de prendre du recul, d'essayer de comprendre comment et pourquoi.
Vous ne pensez qu'à vous accrocher, vous avez tort, vous étes inefficace vous le savez, mais votre force de conviction fait que vous vous accrochez contre vents et marées.
Accroc que vous êtes à votre petit statut, vous faites tout pour le préserver en évitant toutes décisions ou responsabilités qui pourrait vous le faire perdre.
Critiquer plutot qu'agir est le meilleur moyen pour durer mais est ce efficace et productif...
Alors je ne vais pas trop m'en plaindre, cela profite à mon camp politique.
D'ailleurs, j'en joue, je sais pertinemment que vous parlez honnêtement ne fera que renforcer vos convictions et votre acharnement.
By grandourscharmant, at 9:36 AM
D'accord avec votre dernière phrase, en désaccord avec tout le reste. Vous essayez de compenser votre manque de réflexion par un surcroit de connaissances. C'est la réaction classique de l'ignorant.
Mais vous n'y parviendrez pas. Vous aurez beau vous brûler les yeux à lire tous vos dictionnaires et encyclopédies des nuits entières, vous n'en serez pas plus intelligent. C'est votre drame personnel, auquel je compatis sincèrement.
Quant à vos leçons de morale sur ce que doivent être un délégué syndical et un militant politique, je suis prêt à les recevoir de tout autre que vous, mais pas du militant UMP, anti-syndicaliste, que vous êtes.
By Emmanuel Mousset, at 1:08 PM
Et vous avez le courage d'expliquer tout cela à vos éleves ?
Vous etes quand meme en train de me démontrer qu'un enseignant ne sert à rien puisqu'il ne rendra pas plus intelligent,
l'écouter pendant des heures, c'est comme lire une encyclopédie et un dictionnaire.
C'est donc une bonne chose de les supprimer s'ils sont comme vous le penser inutile.
A moins bien sur que vous ne défendiez la these q'un livre n'apprend rien mais quand c'est un enseignant qui souvent se contente de lire un livre sans le dire à ses éleves ce serait pertinent.
Et lire un blog ça rend plus intelligent ?
Ensuite, je ne serais peut etre pas plus intelligent mais certainement mieux instruit, ce qui n'est pas si mal.
En tout cas, c'est toujours plus intelligent de lire les livres que de les bruler.
By grandourscharmant, at 3:21 PM
Non, quand un élève écoute un prof et note ce qu'il dit, participe éventuellement au cours, ce n'est pas comme s'il lisait un ouvrage. Je demande à mes élèves de penser d'abord par eux-mêmes, pas immédiatement se soumettre à l'écrit, et surtout pas aux dictionnaires et aux encyclopédies, qui sont les temples devant lesquels vient se prosterner l'ignorant (leur version moderne, c'est l'internet).
By Emmanuel Mousset, at 5:33 PM
Est savant que celui qui se prosterne devant son enseignant.
Drole de vision du métier que vous avez là et c'est dit avec tellement de conviction qu'en n'y prenant pas garde on pourrait penser que ce n'est pas une énorme stupidité.
Sans encyclopédies, ni dictionnaires quels outils restent ils à l'ignorant pour se rendre compte des stupidités que peuvent raconter les enseignants.
Et ne dites pas qu'un enseignant ne dit jamais de stupidité vous en etes le parfait exemple.
Une encyclopédie un dictionnaire, ce sont des points de reperes, des points de comparaisons.
Il n'y a que les médiocres qui en ont peur et qui les rejettent car ce sont le révélateur de leur ignorance.
Un médiocre préférera toujours les fuir car en les ouvrir, il prendrait conscience de ses limites et de sa faiblesse.
Et c'est terrible de découvrir qu'on ne sait rien à rien, surtout quand on se croit intelligent, instruit et cultivé.
Alors on a 2 options
on est humble et on admet ses limites
l'autre, c'est celle que vous pratiquez toujours, des que quelque chose vous dépasse et démontre à quel point vous n'etes pas au niveau,
on diabolise, on explique que c'est le mal.
Belle façon de penser par soi-meme,
n'est bien et valable que ce que vous définissez comme tel.
Sans meme parler de votre conservatisme et de votre anachronisme,
que dans votre jeune temps, il ait pu etre envisagé de défendre ce genre d'idées, quand la culture académique pévalait peur etre trop.
Mais à une époque où l'un des problemes est le trop faible nombre de mots maitrisés par les individus pour pouvoir s'exprimer,
tenir ce genre de position, c'est avoir vécu dans une grotte au cours des 30 dernieres et avoir renoncé à évoluer.
C'est le probleme des tendances etre à l'avant garde quand la tendance se retourne vous laisse en queue de peloton et vous fait passer du statut de progressiste à celui de conservateur régressif.
By grandourscharmant, at 7:15 PM
Ce que je vous conseille, c'est de retourner à l'école. Je vous dispense seulement de la maternelle. Mais les autres niveaux ne pourront que vous être profitable. Revenez donc sur ce blog dans une bonne dizaine d'années, vous serez transformé.
By Emmanuel Mousset, at 11:14 PM
Comme quoi il y a encore l'espoir que je m'améliore,
vous hélas vous etes beaucoup trop conservateur et beaucoup trop attaché à vos chimeres pour pouvoir les remettre en cause et évoluer.
By grandourscharmant, at 10:14 AM
Conservateur, ce mot vous appartient, c'est votre marque au fer rouge.
By Emmanuel Mousset, at 2:21 PM
c'est surtout votre obsession et votre névrose, vous ne le voyez que parce qu'il est présent dans votre esprit.
Votre logiciel date et il n'a pas été remis à jour depuis longtemps.
Et comme il a dépassé sa date de péremption, vos analyses et vos commentaires ne peuvent etre pertinent.
Car les outils à votre disposition sont bien trop archaïques et dépassés pour que vous puissiez comprendre quelque chose.
By grandourscharmant, at 2:57 PM
La pensée n'est pas un logiciel. On ne peut pas comparer le cerveau à une machine. Mais que le vôtre soit une machine détraquée, je n'en doute pas.
By Emmanuel Mousset, at 6:00 PM
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