Deux millions.
Le nombre de chômeurs a, une fois de plus, dépassé la barre des deux millions. Deux millions! Ca me ramène 25 ans en arrière, quand le Premier ministre Pierre Mauroy se battait sur la crête de ce chiffre fatidique. Qui aurait dit alors, un quart de siècle plus tard, que rien n'aurait changé, que les deux millions seraient toujours là?
Et pourtant, la société a vécu, des emplois ont été créés, notamment sous le gouvernement Jospin. Mais la fatalité n'a pas été terrassée. Le seul échec, celui qui entraîne tous les autres, c'est celui-là, d'autant plus grave que d'autres pays d'Europe ont su trouver des solutions. Pas nous. La seule réussite d'une politique serait celle-là, réduire le nombre de chômeur à un taux raisonnable.
De ce point de vue, un an et demi après sa mise en route, la politique de Nicolas Sarkozy est un échec (mais il est vrai qu'elle ne se donnait pas pour objectif premier de réduire le chômage). Son luxe, sa bizarrerie, c'est d'augmenter le temps de travail sans réduire le nombre de chômeurs. Nous sommes invités à travailler le dimanche, à prendre des heures supplémentaires, à partir beaucoup plus tard à la retraite, dans une société où le chômage prospère.
Où va-t-on comme ça? Nulle part, dans le mur. Les chômeurs sont contrôlés, leurs droits sont réduits, mais l'emploi n'est pas là, et le ralentissement de la croissance, conjugué à la crise financière, ne vont rien améliorer. Tout cela est mal vécu, parce qu'il se répand un parfum pas très agréable d'absurdité: les jeunes ne trouvent pas de boulot, les vieux n'arrivent plus à garder le leur et le gouvernement trompète à tout le monde qu'il faut travailler plus! Si Martine Aubry et le PS veulent retrouver du crédit, ils devront nous parler non pas du travail (laissons cette "valeur" à Sarkozy) mais de l'emploi.
Bon après-midi.
Et pourtant, la société a vécu, des emplois ont été créés, notamment sous le gouvernement Jospin. Mais la fatalité n'a pas été terrassée. Le seul échec, celui qui entraîne tous les autres, c'est celui-là, d'autant plus grave que d'autres pays d'Europe ont su trouver des solutions. Pas nous. La seule réussite d'une politique serait celle-là, réduire le nombre de chômeur à un taux raisonnable.
De ce point de vue, un an et demi après sa mise en route, la politique de Nicolas Sarkozy est un échec (mais il est vrai qu'elle ne se donnait pas pour objectif premier de réduire le chômage). Son luxe, sa bizarrerie, c'est d'augmenter le temps de travail sans réduire le nombre de chômeurs. Nous sommes invités à travailler le dimanche, à prendre des heures supplémentaires, à partir beaucoup plus tard à la retraite, dans une société où le chômage prospère.
Où va-t-on comme ça? Nulle part, dans le mur. Les chômeurs sont contrôlés, leurs droits sont réduits, mais l'emploi n'est pas là, et le ralentissement de la croissance, conjugué à la crise financière, ne vont rien améliorer. Tout cela est mal vécu, parce qu'il se répand un parfum pas très agréable d'absurdité: les jeunes ne trouvent pas de boulot, les vieux n'arrivent plus à garder le leur et le gouvernement trompète à tout le monde qu'il faut travailler plus! Si Martine Aubry et le PS veulent retrouver du crédit, ils devront nous parler non pas du travail (laissons cette "valeur" à Sarkozy) mais de l'emploi.
Bon après-midi.
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