1+1=2.
La politique produit ses propres mythes, ainsi celui de "l'exercice solitaire du pouvoir", formalisé par de Gaulle. L'homme politique au sommet serait comme sur une montagne, dans le froid, le vent et l'isolement. Rien évidemment de plus faux: faire de la politique, c'est ne jamais être seul, c'est savoir s'entourer et être entouré, ne serait-ce que par vos partisans et courtisans. Il y a une multitude du pouvoir, pas une solitude. Ce dernier mythe est une construction romantique, orgueilleuse, grandiloquente, irréelle.
S'il n'y a pas solitude du pouvoir, il n'y a pas non plus unité, contrairement à l'idée répandue du chef, leader, roi, monarque, empereur, tyran, dictateur, président ou autre représentation monocratique. Non seulement on n'est pas seul au pouvoir, mais surtout on ne gouverne jamais tout seul. L'homme de pouvoir n'est pas un petit dieu dans son royaume, comme il se plaît parfois à l'imaginer. Prenez l'Histoire, regardez les grands souverains: que serait Henri IV sans Sully, Louis XIII sans Richelieu, Louis XIV sans Colbert? Voilà la vérité: pour gouverner et bien gouverner, il faut être deux. La logique du pouvoir, c'est la dyarchie.
Le triumvirat n'a rien donné de bon. Les institutions elles-mêmes vérifient mon hypothèse, on ne dirige qu'en couple. En France le président et le Premier ministre font la paire, aux Etats-Unis le président et son vice-président. Savez-vous en quelle occasion cette idée m'est venue à l'esprit? Mardi soir, juste après avoir été réélu, pour la 4ème année consécutive, président de la FOL de l'Aisne. C'est un pouvoir, à la tête d'une fédération d'associations, plusieurs centaines pour plusieurs milliers d'adhérents, un budget conséquent, un patrimoine, une petite vingtaine de salariés.
Comment cela peut-il tenir sans heurts, sans tensions, sans rivalités, sans divisions? Mon génie éventuel n'y est pour rien, pas plus que mon habileté supposée ou mon charisme de façade. Tout cela n'est que pipeau. La vérité, c'est qu'avec le vice-président et ancien président, Michel Lefèvre, nous nous entendons fort bien. Si ce n'était pas le cas, la boutique ne fonctionnerait pas. Attention, il n'y a pas entre nous une harmonie sentimentale. Non, on ne réussit pas en faisant copain-copain. Il y a plus fort et plus politique que cela: nous nous complétons. Et pourquoi? Parce que nous sommes très différents, et d'âge, et de culture, et de parcours professionnel.
Là est la clé de la réussite en politique, le nombre d'or du pouvoir: deux, un et un, un plus un, et le reste s'ordonne autour. Voyez Saint-Quentin, Pierre André et Xavier Bertrand. Rien à voir l'un et l'autre, et pourtant l'un est avec l'autre. A deux, ils tiennent tout. L'un d'entre eux, seul, ne pourrait rien, du moins rien de bien. Le jour où il y aura divorce, la famille se déchirera, tout s'effondrera (c'est bien sûr mon rêve secret). Voyez le Conseil général de l'Aisne, Yves Daudigny et Jean-Jacques Thomas, deux psychologies complètement opposées, qui tiennent pourtant le département d'une main de maître. Un contre-exemple, la Région, l'opposition Gewerc-Gremetz.
Bonne fin d'après-midi.
S'il n'y a pas solitude du pouvoir, il n'y a pas non plus unité, contrairement à l'idée répandue du chef, leader, roi, monarque, empereur, tyran, dictateur, président ou autre représentation monocratique. Non seulement on n'est pas seul au pouvoir, mais surtout on ne gouverne jamais tout seul. L'homme de pouvoir n'est pas un petit dieu dans son royaume, comme il se plaît parfois à l'imaginer. Prenez l'Histoire, regardez les grands souverains: que serait Henri IV sans Sully, Louis XIII sans Richelieu, Louis XIV sans Colbert? Voilà la vérité: pour gouverner et bien gouverner, il faut être deux. La logique du pouvoir, c'est la dyarchie.
Le triumvirat n'a rien donné de bon. Les institutions elles-mêmes vérifient mon hypothèse, on ne dirige qu'en couple. En France le président et le Premier ministre font la paire, aux Etats-Unis le président et son vice-président. Savez-vous en quelle occasion cette idée m'est venue à l'esprit? Mardi soir, juste après avoir été réélu, pour la 4ème année consécutive, président de la FOL de l'Aisne. C'est un pouvoir, à la tête d'une fédération d'associations, plusieurs centaines pour plusieurs milliers d'adhérents, un budget conséquent, un patrimoine, une petite vingtaine de salariés.
Comment cela peut-il tenir sans heurts, sans tensions, sans rivalités, sans divisions? Mon génie éventuel n'y est pour rien, pas plus que mon habileté supposée ou mon charisme de façade. Tout cela n'est que pipeau. La vérité, c'est qu'avec le vice-président et ancien président, Michel Lefèvre, nous nous entendons fort bien. Si ce n'était pas le cas, la boutique ne fonctionnerait pas. Attention, il n'y a pas entre nous une harmonie sentimentale. Non, on ne réussit pas en faisant copain-copain. Il y a plus fort et plus politique que cela: nous nous complétons. Et pourquoi? Parce que nous sommes très différents, et d'âge, et de culture, et de parcours professionnel.
Là est la clé de la réussite en politique, le nombre d'or du pouvoir: deux, un et un, un plus un, et le reste s'ordonne autour. Voyez Saint-Quentin, Pierre André et Xavier Bertrand. Rien à voir l'un et l'autre, et pourtant l'un est avec l'autre. A deux, ils tiennent tout. L'un d'entre eux, seul, ne pourrait rien, du moins rien de bien. Le jour où il y aura divorce, la famille se déchirera, tout s'effondrera (c'est bien sûr mon rêve secret). Voyez le Conseil général de l'Aisne, Yves Daudigny et Jean-Jacques Thomas, deux psychologies complètement opposées, qui tiennent pourtant le département d'une main de maître. Un contre-exemple, la Région, l'opposition Gewerc-Gremetz.
Bonne fin d'après-midi.
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