Pub.

Bonsoir à toutes et à tous.

La réforme de l'audio-visuel a été adoptée à l'Assemblée Nationale, dans un scrutin plus serré que prévu. Comme la réaction de l'UMP sur le travail dominical, c'est la preuve qu'une partie de la droite rechigne aux réformes Sarkozy, trop radicales, trop impopulaires. A nouveau, je le lui dis: bravo Copé! Lui, au moins, il résiste, il est libre. Ce n'est pas comme le "chouchou", non pas de ses dames (l'homme en question n'est pas un séducteur) mais du président.

En même temps, la réforme est passée. C'est le malheur de toute opposition: quoi qu'elle fasse, le résultat est déjà acquis. Cependant, il y a pire: la perception par l'opinion de cette réforme. Car que va-t-elle retenir? Une seule chose, la fin de la publicité sur les chaînes publiques. Or, ce n'est pas une mesure impopulaire, c'est même une décision qui parle à la sensibilité de gauche, plutôt anti-pub. Une fois de plus, Sarko nous entube, en beauté.

Que faire alors? De la pédagogie, toujours de la pédagogie. Facile: la pub qui ne va plus sur les chaînes publiques va ailleurs, donc sur les chaînes privées, qui crient youpi. Et le service public, lui, voit le robinet de son financement se fermer. On dit que des taxes vont suppléer le manque à gagner. Mon oeil! Sarkozy, fasciné par l'argent et la réussite, n'est pas subitement devenu anti-pub. Ce libéral adepte forcené du marché n'est pas tombé amoureux du service public de l'audio-visuel. Derrière tout ça, il y a autre chose: la volonté de libéraliser le PAF, de faire de la télé publique une parmi beaucoup d'autres, la voix de l'Etat, c'est-à-dire le retour à l'ORTF, mais sans la puissance, l'hégémonie et la qualité.


Bonne soirée.