Samedi, dimanche et fêtes.
Bonjour à toutes et à tous.
Sur le travail le dimanche, je me suis longtemps tâté. Après tout, pourquoi pas, si c'est bien payé, si c'est complètement volontaire, si cela permet de faire ses courses quand on ne le peut pas dans la semaine. Bref, en bon strauss-kahnien, je me suis demandé si le travail dominical n'était pas tout simplement "moderne", le "jour du Seigneur" n'ayant de sens que pour les croyants.
Et puis, comme toujours en politique, raisonner ne suffit pas. Une belle idée, il faut observer quelles forces sociales s'en emparent. Là, c'est une bonne partie de la droite, le patronat et quelques salariés. Ok, j'ai compris. Idéalement, dans une société socialiste, libre, égalitaire, émancipée, le travail le dimanche serait un droit comme un autre, le résultat d'un choix et d'une volonté. Mais dans une économie capitaliste, où les rapports sont du faible au fort, non, il n'en faut pas, car c'est le fort qui toujours gagnera.
Travailler le dimanche, ce n'est pas un plaisir pour le salarié, c'est une nécessité. Pour le patron, c'est une possible source de profit. En bon social-démocrate, je ne méconnais pas les intérêts des entreprises, qui contribuent à la prospérité générale. Mais je me dois d'avoir d'abord à l'esprit l'intérêt général du salariat. Et celui-ci ne trouve pas son compte dans le travail dominical. Même la croissance ne sera pas obligatoirement augmentée par cette marchandisation du dimanche. Alors à quoi bon...
La droite sent bien, elle aussi, tout cela, puisqu'elle a reculé. Le premier texte, défendu par Xavier Bertrand (revoyez l'émission de France 3 "Ce soir (ou jamais)"), prévoyait de travailler le dimanche dans 4 grandes zones, Paris, Lyon, Marseille et Lille. Sans le dire, c'était la voie ouverte à la généralisation de la mesure. Du Bertrand tout craché, un coup en douce, un habillage technique pour un projet purement idéologique. Les députés UMP n'en ont pas voulu. Bravo Copé!
Il en est ressorti un texte amoindri: 10 dimanches pourront être travaillés, et quand il y aura "usage constaté", l'autorisation sera donnée. Malgré ce recul, je crois qu'il ne faut rien toucher à la législation actuelle, qui accepte le travail le dimanche dans certaines zones touristiques, et sous de strictes conditions. Aller au-delà n'apporterait rien aux salariés et pas grand-chose à l'économie. A l'hypocrisie technocratique de Xavier Bertrand (qui prend ainsi peut-être sa revanche de n'avoir pas fait les grandes écoles), il faut opposer la défense idéologique du repos dominical. Martine Aubry l'a très bien fait en dénonçant une "déstructuration de la société":
"Une société est d'abord faite pour que chaque femme et homme s'émancipe, vive pleinement sa vie, tisse des liens avec les autres. Il faut donc défendre avec force le fait qu'une société doit - pour bien vivre - s'arrêter de consommer au moins une journée par semaine".
Je n'ai rien d'autre à ajouter. Ah si, les paroles d'une lointaine chanson qui me reviennent, de Stone et Charden je crois:
"On est heureux
Samedi, dimanche et fêtes,
Et grâce à Dieu
La machine s'arrête"
Oui, il faut absolument qu'un jour de la semaine la machine s'arrête, il faut protéger le dimanche de la marchandisation, de la commercialisation et de l'exploitation, qui ont suffisamment de jours pour elles.
Bonne matinée.
Sur le travail le dimanche, je me suis longtemps tâté. Après tout, pourquoi pas, si c'est bien payé, si c'est complètement volontaire, si cela permet de faire ses courses quand on ne le peut pas dans la semaine. Bref, en bon strauss-kahnien, je me suis demandé si le travail dominical n'était pas tout simplement "moderne", le "jour du Seigneur" n'ayant de sens que pour les croyants.
Et puis, comme toujours en politique, raisonner ne suffit pas. Une belle idée, il faut observer quelles forces sociales s'en emparent. Là, c'est une bonne partie de la droite, le patronat et quelques salariés. Ok, j'ai compris. Idéalement, dans une société socialiste, libre, égalitaire, émancipée, le travail le dimanche serait un droit comme un autre, le résultat d'un choix et d'une volonté. Mais dans une économie capitaliste, où les rapports sont du faible au fort, non, il n'en faut pas, car c'est le fort qui toujours gagnera.
Travailler le dimanche, ce n'est pas un plaisir pour le salarié, c'est une nécessité. Pour le patron, c'est une possible source de profit. En bon social-démocrate, je ne méconnais pas les intérêts des entreprises, qui contribuent à la prospérité générale. Mais je me dois d'avoir d'abord à l'esprit l'intérêt général du salariat. Et celui-ci ne trouve pas son compte dans le travail dominical. Même la croissance ne sera pas obligatoirement augmentée par cette marchandisation du dimanche. Alors à quoi bon...
La droite sent bien, elle aussi, tout cela, puisqu'elle a reculé. Le premier texte, défendu par Xavier Bertrand (revoyez l'émission de France 3 "Ce soir (ou jamais)"), prévoyait de travailler le dimanche dans 4 grandes zones, Paris, Lyon, Marseille et Lille. Sans le dire, c'était la voie ouverte à la généralisation de la mesure. Du Bertrand tout craché, un coup en douce, un habillage technique pour un projet purement idéologique. Les députés UMP n'en ont pas voulu. Bravo Copé!
Il en est ressorti un texte amoindri: 10 dimanches pourront être travaillés, et quand il y aura "usage constaté", l'autorisation sera donnée. Malgré ce recul, je crois qu'il ne faut rien toucher à la législation actuelle, qui accepte le travail le dimanche dans certaines zones touristiques, et sous de strictes conditions. Aller au-delà n'apporterait rien aux salariés et pas grand-chose à l'économie. A l'hypocrisie technocratique de Xavier Bertrand (qui prend ainsi peut-être sa revanche de n'avoir pas fait les grandes écoles), il faut opposer la défense idéologique du repos dominical. Martine Aubry l'a très bien fait en dénonçant une "déstructuration de la société":
"Une société est d'abord faite pour que chaque femme et homme s'émancipe, vive pleinement sa vie, tisse des liens avec les autres. Il faut donc défendre avec force le fait qu'une société doit - pour bien vivre - s'arrêter de consommer au moins une journée par semaine".
Je n'ai rien d'autre à ajouter. Ah si, les paroles d'une lointaine chanson qui me reviennent, de Stone et Charden je crois:
"On est heureux
Samedi, dimanche et fêtes,
Et grâce à Dieu
La machine s'arrête"
Oui, il faut absolument qu'un jour de la semaine la machine s'arrête, il faut protéger le dimanche de la marchandisation, de la commercialisation et de l'exploitation, qui ont suffisamment de jours pour elles.
Bonne matinée.
8 Comments:
non karen cheryl, samedi dimanche et fête, j'en étais fan il y a heu.... quelques années
By Anonyme, at 5:26 PM
Fan seulement? Moi, j'en étais amoureux. Mais j'étais jeune, il faut me pardonner.
By Emmanuel Mousset, at 6:40 PM
Comme ai-je pu commettre cette erreur? Mais oui bien sûr, c'était elle, Karen, en 1976.
By Emmanuel Mousset, at 10:40 PM
et moi pensait que vous auriez préféré
Peter et Sloane.
By grandourscharmant, at 11:00 PM
"besoin de rien, envie de toi"
n'est ce pas ce que vous vous dites en vous rasant le matin en pensant au fauteuil de maire.
By grandourscharmant, at 11:01 PM
Il est vrai que j'ai une certaine tendresse pour des chanteurs et des chansons qui passent pour ringards et mauvais, mais qui sont tout simplement populaires.
"Besoin de rien, envie de toi", c'est une belle formule paradoxale, qui me va bien. Mais je n'ai pas d'inclination particulière pour les fauteuils en général. Je n'ai besoin de rien, c'est exact. Et j'ai envie de plein de choses.
By Emmanuel Mousset, at 12:43 PM
par contre vous vous douterez bien que ma chanson préféré de peter
c'est allez les jaunes et bleu
en hommage aux footballeur toulonnais.
Tutututurututu tulututu !
Olé !
Tutututurututu tulututu !
Olé !
Allez Toulon ! Allez Toulon ! Allez !
Allez Toulon ! Allez Toulon ! Allez Toulon !
Toulon ! Toulon ! Toulon ! Toulon !
Toulon ! Toulon ! Toulon ! Toulon !
Ils se sont battus comme des champions
Et ils ont franchi les divisions
Tous des enfants du port de Toulon
Ce sont les marins du ballon rond
Ils ont pour emblème une rascasse,
Qui s'y frotte s'y pique, ce sont des as
Et pour les aider on va crier :
«Les plus forts, ce sont les azur et or !»
(refrain)
Allez ! Allez les jaune et bleu !
On est les rois, les rois du ballon
Allez ! Allez les jaune et bleu !
On est les rois, les rois du ballon
On sait que dans la France entière
Nous supporters, nous serons très fiers
Partout, partout nous chanterons :
«Allez ! Allez Toulon !»
Toulon ! Toulon ! Toulon ! Toulon ! (Tutututurututu tulututu !)(Olé !)
Toulon ! Toulon ! Toulon ! Toulon ! (Olé !)
Toulon !
Oui, nous sortirons les banderoles, (Allez Toulon !)
Comme à Bon Rencontre et à Mayol (Allez Toulon !)
Nous nous battrons et quoi qu'il en coûte
Un jour c'est sûr, on aura la coupe
Vous n'serez jamais seuls sur le terrain
On s'ra des milliers d'coeurs plein d'entrain (Allez !)
On sera toujours là pour chanter : (Toulon !)
Oui «Les plus forts ce sont les azur et or !»
(au Refrain)ad lib
By grandourscharmant, at 2:42 AM
C'est populaire mais j'ai horreur des chansons de footeux.
By Emmanuel Mousset, at 11:25 AM
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