2009 ne passera pas!!!
Chaque année, depuis 2006, à l'approche de la journée fatidique du 31 décembre, un groupe d'opposants au changement de calendrier se manifestent bruyamment, au cri de: "non à la nouvelle année". Ils revendiquent l'arrêt du temps, non sans une solide argumentation: si on avait suivi leur conseil, si on avait satisfait à leur demande, tous les malheurs de l'année auraient été évités. Que voulez-vous répondre à ça? Allez voir sur www.fonacon.net
C'est loufoque, mais il paraît que le mouvement prend, qu'ils sont de plus en plus nombreux à se ranger derrière ce Front contre la Nouvelle Année. Pourquoi vous en parler? D'abord parce que le phénomène est curieux, bizarre, intriguant et, à ce titre, intéressant. Ensuite parce que je m'y reconnais un peu: je n'aime pas particulièrement le sapin de Noël, la dinde aux marrons et les voeux de nouvel an. J'ajoute que les huîtres me rendent malade: une allergie foudroyante me transforme en elephant man à chaque fois que j'en avale une.
Enfin et surtout, il y a, sous une forme grotesque, quelque chose de politique là-dedans, que je m'explique mal mais que je sens. Le militantisme surréaliste, d'inspiration anarchiste, a toujours existé et exercé sur moi sa séduction. Il y a des moments, des situations où la dérision est plus puissante, plus efficace que la raison, où rire est préférable à réfléchir. Je ne suis absolument pas anarchiste politique, mais peut-être un peu un anarchiste du quotidien. Par exemple, dans la même veine que le Front contre la Nouvelle Année, il y a le Front de Libération des Nains de Jardins, qui sévit lui-aussi depuis quelques années, dans la contestation de la petite bourgeoisie pavillonnaire, et qui me plaît bien.
Finalement, dans le social-démocrate que je suis sommeille un anti-conformiste vaguement anarchisant. Allez vous étonner après ça que je ne réussisse pas en politique! Mais cette opposition au 1er janvier, quelle sens a-t-elle, que veut-elle nous dire? Peut-être que l'acte de revendiquer, qui appartenait jadis à la classe ouvrière, s'est développé, généralisé, dénaturé, édulcoré, qu'il a perdu son fondement progressiste.
Regardez les réactions de notre société face aux premières neiges, aux routes bloquées, à l'électricité coupée, aux trains stoppés, toutes choses normales quand il neige. Ecoutez ce qui ce dit, autour de vous, à la radio, à la télé: le froid est critiqué, accusé, on le maudit, on est à deux doigts de manifester contre lui, comme on voit de plus en plus s'organiser des "marches" qui n'ont plus grand-chose à voir avec les traditionnels défilés politiques et syndicaux. Alors, pendant qu'on y est, pourquoi pas dire stop à 2009!
Bon après-midi,
et ne craignez rien
pour vos nains de jardin.
C'est loufoque, mais il paraît que le mouvement prend, qu'ils sont de plus en plus nombreux à se ranger derrière ce Front contre la Nouvelle Année. Pourquoi vous en parler? D'abord parce que le phénomène est curieux, bizarre, intriguant et, à ce titre, intéressant. Ensuite parce que je m'y reconnais un peu: je n'aime pas particulièrement le sapin de Noël, la dinde aux marrons et les voeux de nouvel an. J'ajoute que les huîtres me rendent malade: une allergie foudroyante me transforme en elephant man à chaque fois que j'en avale une.
Enfin et surtout, il y a, sous une forme grotesque, quelque chose de politique là-dedans, que je m'explique mal mais que je sens. Le militantisme surréaliste, d'inspiration anarchiste, a toujours existé et exercé sur moi sa séduction. Il y a des moments, des situations où la dérision est plus puissante, plus efficace que la raison, où rire est préférable à réfléchir. Je ne suis absolument pas anarchiste politique, mais peut-être un peu un anarchiste du quotidien. Par exemple, dans la même veine que le Front contre la Nouvelle Année, il y a le Front de Libération des Nains de Jardins, qui sévit lui-aussi depuis quelques années, dans la contestation de la petite bourgeoisie pavillonnaire, et qui me plaît bien.
Finalement, dans le social-démocrate que je suis sommeille un anti-conformiste vaguement anarchisant. Allez vous étonner après ça que je ne réussisse pas en politique! Mais cette opposition au 1er janvier, quelle sens a-t-elle, que veut-elle nous dire? Peut-être que l'acte de revendiquer, qui appartenait jadis à la classe ouvrière, s'est développé, généralisé, dénaturé, édulcoré, qu'il a perdu son fondement progressiste.
Regardez les réactions de notre société face aux premières neiges, aux routes bloquées, à l'électricité coupée, aux trains stoppés, toutes choses normales quand il neige. Ecoutez ce qui ce dit, autour de vous, à la radio, à la télé: le froid est critiqué, accusé, on le maudit, on est à deux doigts de manifester contre lui, comme on voit de plus en plus s'organiser des "marches" qui n'ont plus grand-chose à voir avec les traditionnels défilés politiques et syndicaux. Alors, pendant qu'on y est, pourquoi pas dire stop à 2009!
Bon après-midi,
et ne craignez rien
pour vos nains de jardin.
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