Non Régis.
Bonjour à toutes et à tous.
Ce matin, au bar Le Carillon, j'ai faillé renverser mon café italien sur mon pantalon. Ce n'est pas la cohue du samedi qui est fautive, mais la lecture de la presse locale, qui m'apprend, ô stupéfaction, que Régis Lecoyer rejoint le Parti de Gauche de Mélenchon, lancé dans l'Aisne par le député-maire de Tergnier Jacques Desallangre.
Régis! Un ancien rocardien, ancien premier secrétaire fédéral, maire d'Houry, partisan depuis quelques années de Marc Dolez et de son petit courant, le plus radical au sein du PS. Déjà, j'avais eu du mal à comprendre. Mais chacun est libre d'évoluer. Mais là, aujourd'hui, je ne saisis plus rien. J'entends encore, lors de notre congrès fédéral, Régis annoncer, sous les applaudissements, qu'il restait dans le Parti.
Et puis, Régis s'est fait élire dans nos instances fédérales. Ne savait-il pas alors qu'il en partirait? On peut changer, mais on n'a pas le droit en politique d'être versatile et inattendu. Dans la conférence de presse du Parti de Gauche, Régis Lecoyer accuse "la droitisation du PS". Quelle droitisation? Régis, comme moi, a voté Aubry, précisément pour ancrer le Parti à gauche. Où est le problème? Loyauté et cohérence, c'est ce que j'attends d'un militant.
Ce PG qui s'organise dans notre département m'inquiète fort. Il s'implante dans la zone géographique la plus socialiste de l'Aisne, avec les maires de Tergnier, Vouël, Quessy et Fargniers comme représentants. Le Soissonnais Frédéric Alliot, que les ignorants voyaient rejoindre le PRG, est lui aussi de la partie. Et Lecoyer comme animateur de la structure. Ca fait beaucoup, et ça n'est je suppose qu'un début.
Ce qui me préoccupe surtout, c'est l'approche des européennes, dont le PG va se servir comme tremplin, tablant sur le nonisme, l'anti-Europe, pour percer électoralement. Le PS ne doit pas laisser faire. Claire Le Flécher, notre candidat aux législatives dans la circonscription de Desallangre, doit poursuivre son travail d'implantation et préparer l'avenir. Lors de la réunion d'Anne Ferreira sur les délocalisations, le député-maire a affirmé tout de go qu'aucune directive européenne n'était "sociale". Je m'en veux de n'avoir pas pris la parole pour répliquer, pour ne pas laisser dire ça.
Le PG tient aujourd'hui son conseil national. C'est à nous, socialistes, de faire la démonstration que nous pouvons occuper l'espace à gauche, sans nous faire déborder par de nouvelles organisations qui troublent plus qu'elles ne construisent. Dans l'Aisne plus qu'ailleurs, le PS doit être une force militante et une force qui sache se rénover. Sinon, gare aux lendemains qui déchantent...
Bon après-midi.
Ce matin, au bar Le Carillon, j'ai faillé renverser mon café italien sur mon pantalon. Ce n'est pas la cohue du samedi qui est fautive, mais la lecture de la presse locale, qui m'apprend, ô stupéfaction, que Régis Lecoyer rejoint le Parti de Gauche de Mélenchon, lancé dans l'Aisne par le député-maire de Tergnier Jacques Desallangre.
Régis! Un ancien rocardien, ancien premier secrétaire fédéral, maire d'Houry, partisan depuis quelques années de Marc Dolez et de son petit courant, le plus radical au sein du PS. Déjà, j'avais eu du mal à comprendre. Mais chacun est libre d'évoluer. Mais là, aujourd'hui, je ne saisis plus rien. J'entends encore, lors de notre congrès fédéral, Régis annoncer, sous les applaudissements, qu'il restait dans le Parti.
Et puis, Régis s'est fait élire dans nos instances fédérales. Ne savait-il pas alors qu'il en partirait? On peut changer, mais on n'a pas le droit en politique d'être versatile et inattendu. Dans la conférence de presse du Parti de Gauche, Régis Lecoyer accuse "la droitisation du PS". Quelle droitisation? Régis, comme moi, a voté Aubry, précisément pour ancrer le Parti à gauche. Où est le problème? Loyauté et cohérence, c'est ce que j'attends d'un militant.
Ce PG qui s'organise dans notre département m'inquiète fort. Il s'implante dans la zone géographique la plus socialiste de l'Aisne, avec les maires de Tergnier, Vouël, Quessy et Fargniers comme représentants. Le Soissonnais Frédéric Alliot, que les ignorants voyaient rejoindre le PRG, est lui aussi de la partie. Et Lecoyer comme animateur de la structure. Ca fait beaucoup, et ça n'est je suppose qu'un début.
Ce qui me préoccupe surtout, c'est l'approche des européennes, dont le PG va se servir comme tremplin, tablant sur le nonisme, l'anti-Europe, pour percer électoralement. Le PS ne doit pas laisser faire. Claire Le Flécher, notre candidat aux législatives dans la circonscription de Desallangre, doit poursuivre son travail d'implantation et préparer l'avenir. Lors de la réunion d'Anne Ferreira sur les délocalisations, le député-maire a affirmé tout de go qu'aucune directive européenne n'était "sociale". Je m'en veux de n'avoir pas pris la parole pour répliquer, pour ne pas laisser dire ça.
Le PG tient aujourd'hui son conseil national. C'est à nous, socialistes, de faire la démonstration que nous pouvons occuper l'espace à gauche, sans nous faire déborder par de nouvelles organisations qui troublent plus qu'elles ne construisent. Dans l'Aisne plus qu'ailleurs, le PS doit être une force militante et une force qui sache se rénover. Sinon, gare aux lendemains qui déchantent...
Bon après-midi.
8 Comments:
Oui Régis.
By Anonyme, at 4:42 PM
C'est ce qu'on appelle l'esprit de contradiction. A ne pas confondre, évidemment, avec l'esprit critique.
By Emmanuel Mousset, at 5:49 PM
Régis est un con c'est bien connu!
Je parle de celui des "Nuls" evidemment.
By Anonyme, at 6:27 PM
Je ne regarde pas les "Nuls", je ne connais donc pas ce Régis. Mais le mien est un copain, qui le reste, et un homme de gauche, que je respecte. Mais je critique la façon dont il a quitté le PS.
By Emmanuel Mousset, at 7:11 PM
Et Hamon, Lançon, Ferreira, Gatteau, .... vos alliés ne sont-ils pas des " nonistes " ?
au moins Régis a le courage de ses convictions !
By Anonyme, at 9:26 PM
Régis a eu le courage tardif de ses convictions. Mieux vaut tard que jamais, sans doute. Mais Mélenchon et Dolez ont quitté le PS juste après le résultat du vote du congrès, pas Régis. C'est tout ce que je voulais souligner.
Quant à mes alliés nonistes, je vous retourne la remarque: ils ont bien voulu s'allier à des ouiistes, n'est-ce pas un progrès?
Sur le fond de la question, je pense qu'il est urgent, surtout à l'approche des élections européennes, de dépasser le clivage entre ouiistes et nonistes. C'est en tout cas l'orientation politique qu'a choisi le courant strauss-kahnien, qui me semble sage, réaliste et pertinente.
By Emmanuel Mousset, at 9:54 PM
Emmanuel,
Je vais défendre mon prof d'histoire quand même. M. Lecoyer (peux pas l'appeler Régis, désolé), a toujours été trés clair dans ses convictions. Proche de Dolez, il n'a fait que suivre sa ligne de conduite.
Cependant, je ne comprends pas son soutien à Aubry. Il était mieux à suivre Hamon, puis Mélenchon aussitôt. (dommage, je l'aurais bien vu au MRC).
Maintenant tu dis ancien rocardien. Tout le monde a le droit de faire des erreurs. Je me souviens lui avoir dis "j'ai rejoint le MRC" et là, pour plaisanter, il me lance "j'espère que tu reviendras à des idées plus saines", comme quoi, la politique n'est jamais figée.
L.E.
By Anonyme, at 2:22 PM
Certes, la politique n'est jamais figée, mais de là à suivre un parcours sinueux dont je repère mal la cohérence idéologique, il y a un pas.
By Emmanuel Mousset, at 3:00 PM
Enregistrer un commentaire
<< Home