Du Zénith à Gaza.
Bonjour à toutes et à tous.
Je trouve que l'odieux spectacle donné par Dieudonné-Faurisson vendredi soir (voir mon précédent billet) n'a pas soulevé la forte réprobation que j'espérais. 5 000 personnes qui applaudissent un négationniste, ça ne s'est jamais vu en France. Certes, le public venait pour autre chose, mais il est resté, il a ovationné, je n'ai pas entendu dire que Faurisson avait été sifflé ou hué.
Certes, comme l'a remarqué Klarsfeld ce matin sur RTL, aucun propos négationniste n'a été tenu. Mais nul besoin de parler: l'apparition de Faurisson et c'est toute l'idéologie négationniste qui s'impose. La référence se passe de tout discours. Bref, j'attends des poursuites judiciaires, seule façon de marquer le coup. Il paraît que le MRAP y serait prêt.
Ironie du sort, pure coïncidence, c'est samedi que l'armée israélienne bombardait la bande de Gaza, faisant 300 victimes. Si les réactions à la saloperie fasciste de Dieudonné-Faurisson n'ont pas été à la hauteur de la gravité de l'événement, c'est peut-être, simple hypothèse de ma part, parce qu'un autre événement, celui du Proche-Orient, a occulté le premier. Peut-être même que certains se sont sentis gênés de condamner Dieudonné pour antisémitisme alors qu'Israël lançait une opération militaire elle aussi condamnable. D'autant que personne ne meurt au Zénith, mais à Gaza oui.
Eh bien non, c'est mal penser quand on pense ainsi. Je condamne ce qui s'est passé au Zénith, parce que la référence antisémite est évidente, je réprouve ce qui se passe à Gaza, parce que l'intervention israélienne est disproportionnée, parce qu'elle ne règle rien, parce que des innocents sont tués, parce qu'un pays n'a pas à en bombarder un autre. Mais en aucun cas je n'assimile les deux condamnations, qui sont entièrement indépendantes l'une de l'autre.
Je condamne totalement Dieudonné, qui n'a aucune excuse, aucune circonstance atténuante. Son geste est gratuit, provocateur. Je ne suis pas l'ami de Dieudonné et de ses proches. Mais je suis l'ami d'Israël, d'une amitié parfois douloureuse, d'une fidélité parfois difficile. Surtout, je n'oublie pas la complexité de la situation israélienne (alors que l'affaire Dieudonné est claire comme de l'eau de roche). Et j'ai tout de même à l'esprit quelques données très simples:
- La bande de Gaza, longtemps occupée par Israël, a été laissée aux Palestiniens. Israël n'est donc pas l'absolu colonisateur qu'on voudrait nous faire croire.
- Ce territoire est contrôlé par le Hamas, organisation politique et terroriste, qui n'a jamais vraiment abandonné l'idée de supprimer l'Etat israélien.
- Cette organisation envoie régulièrement des roquettes sur le territoire israélien.
Ces faits ne justifient pas les bombardements israéliens du week-end. Ils relativisent simplement ce qui se passe. Quant aux manifestations qui ont eu lieu hier, en France et dans le monde, je n'y participerai pas, tant que je verrai brandir des slogans odieux assimilant Israël au terrorisme et au génocide. Car de ce fait, partant de Gaza, nous voilà revenus à la scandaleuse inversion et perversion des valeurs auxquelles s'est livrée vendredi soir la salle du Zénith.
Bonne matinée.
Je trouve que l'odieux spectacle donné par Dieudonné-Faurisson vendredi soir (voir mon précédent billet) n'a pas soulevé la forte réprobation que j'espérais. 5 000 personnes qui applaudissent un négationniste, ça ne s'est jamais vu en France. Certes, le public venait pour autre chose, mais il est resté, il a ovationné, je n'ai pas entendu dire que Faurisson avait été sifflé ou hué.
Certes, comme l'a remarqué Klarsfeld ce matin sur RTL, aucun propos négationniste n'a été tenu. Mais nul besoin de parler: l'apparition de Faurisson et c'est toute l'idéologie négationniste qui s'impose. La référence se passe de tout discours. Bref, j'attends des poursuites judiciaires, seule façon de marquer le coup. Il paraît que le MRAP y serait prêt.
Ironie du sort, pure coïncidence, c'est samedi que l'armée israélienne bombardait la bande de Gaza, faisant 300 victimes. Si les réactions à la saloperie fasciste de Dieudonné-Faurisson n'ont pas été à la hauteur de la gravité de l'événement, c'est peut-être, simple hypothèse de ma part, parce qu'un autre événement, celui du Proche-Orient, a occulté le premier. Peut-être même que certains se sont sentis gênés de condamner Dieudonné pour antisémitisme alors qu'Israël lançait une opération militaire elle aussi condamnable. D'autant que personne ne meurt au Zénith, mais à Gaza oui.
Eh bien non, c'est mal penser quand on pense ainsi. Je condamne ce qui s'est passé au Zénith, parce que la référence antisémite est évidente, je réprouve ce qui se passe à Gaza, parce que l'intervention israélienne est disproportionnée, parce qu'elle ne règle rien, parce que des innocents sont tués, parce qu'un pays n'a pas à en bombarder un autre. Mais en aucun cas je n'assimile les deux condamnations, qui sont entièrement indépendantes l'une de l'autre.
Je condamne totalement Dieudonné, qui n'a aucune excuse, aucune circonstance atténuante. Son geste est gratuit, provocateur. Je ne suis pas l'ami de Dieudonné et de ses proches. Mais je suis l'ami d'Israël, d'une amitié parfois douloureuse, d'une fidélité parfois difficile. Surtout, je n'oublie pas la complexité de la situation israélienne (alors que l'affaire Dieudonné est claire comme de l'eau de roche). Et j'ai tout de même à l'esprit quelques données très simples:
- La bande de Gaza, longtemps occupée par Israël, a été laissée aux Palestiniens. Israël n'est donc pas l'absolu colonisateur qu'on voudrait nous faire croire.
- Ce territoire est contrôlé par le Hamas, organisation politique et terroriste, qui n'a jamais vraiment abandonné l'idée de supprimer l'Etat israélien.
- Cette organisation envoie régulièrement des roquettes sur le territoire israélien.
Ces faits ne justifient pas les bombardements israéliens du week-end. Ils relativisent simplement ce qui se passe. Quant aux manifestations qui ont eu lieu hier, en France et dans le monde, je n'y participerai pas, tant que je verrai brandir des slogans odieux assimilant Israël au terrorisme et au génocide. Car de ce fait, partant de Gaza, nous voilà revenus à la scandaleuse inversion et perversion des valeurs auxquelles s'est livrée vendredi soir la salle du Zénith.
Bonne matinée.
4 Comments:
Il est indéniable que Israël doit se défendre, elle a le droit à la sécurité comme tout État. Je ne suis pas un défenseur du Hamas et je suis contre les tirs de roquettes. Mais aujourd'hui, il n'est plus possible de soutenir dans de quelles conditions un État qui massacre une population. Il existe des droits internationales que doivent respecter les Israëliens comme palestiniens. Si le Hamas doit rendre des comptes et cela est tout à fait normal. l'État d'Israël doit avoir de lourdes sanctions. On ne peut pas massacrer sans impunités une populations qui connait un blocus depuis plusieurs année.
By Anonyme, at 6:06 PM
Je ne pense pas que l'armée israélienne "massacre" volontairement la population palestinienne. Mais il est vrai que son intervention fait d'innocentes victimes et ne règle rien. Donc il faut condamner.
By Emmanuel Mousset, at 6:37 PM
Mais il va falloir que Israël ai des sanctions de la part de l'ONU et que les Etats-Unis arretent de poser leur véto.
By Anonyme, at 9:44 PM
Si je pense qu'il y a crime de guerre, les dirigeants israëliens doivent rende des comptes. Il est clair que le HAMAS doit être puni pour ces tirs de roquettes mais il ne faut exagerer 4 morts israëliens pour prés de 700 morts palestiniens, il y a un problème !
Je pense que la RUSSIE aurait du avoir également de lourdes sanctions pour la Géorgie mais il y a une grande hypocrisie de la part de l'ONU.
By Anonyme, at 9:49 PM
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