Et mon cadeau?
Je suppose que le Père Noël vous a déposé quelques cadeaux, au pied du sapin ou de la cheminée. J'ai chez moi deux cheminées et un sapin miniature (sur ma table de séjour, c'est vous dire s'il est petit!). Eh bien, rien, pas de cadeau. Pas de cadeau politique, je veux dire (le reste, c'est ma vie privée, je n'en parle jamais). Mais j'attendais quel cadeau politique? A vrai dire aucun! Ma commande, je l'ai passée l'an dernier (une tête de liste unanimement choisie pour les municipales, pas d'alliance avec l'extrême gauche, une ligne réformiste et pas radicale), elle n'a pas été honorée, que le Père Noël aille se faire foutre!
Bon, ce n'était qu'une entrée en matière, pour vous relater une discussion que j'ai eue dernièrement avec un journaliste local, rencontré pour tout autre chose que la politique, mais où nous avons inévitablement parlé de politique:
- Vous auriez dû vous présenter aux municipales. Combien de fois va-t-il falloir que je le répète? (toute ma vie s'il le faut!) Se présenter à une élection, c'est du sérieux. Il faut le faire seulement si on est en phase avec ses camarades. Je ne l'étais pas, je n'aurais jamais été désigné. Et si j'avais malgré tout, par magouille, par opportunisme, accédé à la tête de liste, cela aurait été préjudiciable et à moi, et à mon Parti. On ne devient pas leader par malentendu, dans l'ambiguïté. La suite aurait alors été terrible, n'étant pas les uns et les autres sur la même ligne politique.
- Votre exposition médiatique vous a finalement desservi. Oh que oui! C'est là où je me suis complètement planté dans mes calculs. J'aurais fait, depuis des années, profil bas, je me serais fondu dans une honnête médiocrité, ma candidature passait comme dans du beurre (en tout cas un peu plus facilement). En politique, il ne faut pas faire d'ombre en se prenant pour le soleil. J'ai cru qu'en étant connu, identifié, présent, représentatif de quelque chose, ça ne pouvait que marcher, presque naturellement. Je me suis totalement trompé. C'est l'inverse qui s'est produit! Attention, je ne regrette rien, je suis comme je suis. Mais je dois bien admettre que j'ai tout raté précisément là où je croyais tout réussir (ne me demandez pas de vous expliquer pourquoi, la page est tournée, je n'y reviens pas).
- Comment va la section maintenant? Très bien, je ne l'ai même jamais si bien vu se porter (il faut remonter à Odette avant l'échec de 2001 pour retrouver une telle harmonie). Nous sommes unis, organisés, les contestataires dans mon genre sont neutralisés, phagocytés. C'est normal: cela faisait plusieurs années que le PS n'avait pas de patron, il en a désormais un, et qui s'appuie sur une ligne politique précise, soutenue par une large majorité. Pas de secret: c'est ça qui fait que tout va bien. Même si je rêvais d'un autre patron et d'une autre ligne, je me félicite de ce qui arrive. Le pire en politique, c'est la division. Et le meilleur, c'est la victoire. Pour ça, il reste encore beaucoup de travail à faire. Mais ce 25 décembre, pour une fois, j'ai envie de croire au Père Noël.
Bonne nuit.
Bon, ce n'était qu'une entrée en matière, pour vous relater une discussion que j'ai eue dernièrement avec un journaliste local, rencontré pour tout autre chose que la politique, mais où nous avons inévitablement parlé de politique:
- Vous auriez dû vous présenter aux municipales. Combien de fois va-t-il falloir que je le répète? (toute ma vie s'il le faut!) Se présenter à une élection, c'est du sérieux. Il faut le faire seulement si on est en phase avec ses camarades. Je ne l'étais pas, je n'aurais jamais été désigné. Et si j'avais malgré tout, par magouille, par opportunisme, accédé à la tête de liste, cela aurait été préjudiciable et à moi, et à mon Parti. On ne devient pas leader par malentendu, dans l'ambiguïté. La suite aurait alors été terrible, n'étant pas les uns et les autres sur la même ligne politique.
- Votre exposition médiatique vous a finalement desservi. Oh que oui! C'est là où je me suis complètement planté dans mes calculs. J'aurais fait, depuis des années, profil bas, je me serais fondu dans une honnête médiocrité, ma candidature passait comme dans du beurre (en tout cas un peu plus facilement). En politique, il ne faut pas faire d'ombre en se prenant pour le soleil. J'ai cru qu'en étant connu, identifié, présent, représentatif de quelque chose, ça ne pouvait que marcher, presque naturellement. Je me suis totalement trompé. C'est l'inverse qui s'est produit! Attention, je ne regrette rien, je suis comme je suis. Mais je dois bien admettre que j'ai tout raté précisément là où je croyais tout réussir (ne me demandez pas de vous expliquer pourquoi, la page est tournée, je n'y reviens pas).
- Comment va la section maintenant? Très bien, je ne l'ai même jamais si bien vu se porter (il faut remonter à Odette avant l'échec de 2001 pour retrouver une telle harmonie). Nous sommes unis, organisés, les contestataires dans mon genre sont neutralisés, phagocytés. C'est normal: cela faisait plusieurs années que le PS n'avait pas de patron, il en a désormais un, et qui s'appuie sur une ligne politique précise, soutenue par une large majorité. Pas de secret: c'est ça qui fait que tout va bien. Même si je rêvais d'un autre patron et d'une autre ligne, je me félicite de ce qui arrive. Le pire en politique, c'est la division. Et le meilleur, c'est la victoire. Pour ça, il reste encore beaucoup de travail à faire. Mais ce 25 décembre, pour une fois, j'ai envie de croire au Père Noël.
Bonne nuit.
4 Comments:
Emmanuel,
tu rêvais d'une autre ligne, d'un autre patron, peut être d'un autre ps, pourquoi ne pas créer, ne pas partir, comme l'a dit blaise C qui était suisse : quant tu aimes : il faut partir.....
Pourquoi ne pas prendre de risque ?
Oser ?
Nager à contre courant.....
Bien à toi et bonnes fêtes
Sincérement tien
By Anonyme, at 9:01 PM
Je quitterai le PS le jour où je serai en désaccord fondamental avec sa ligne nationale. Voilà la cohérence politique.
Quant à la ligne locale, il faut la changer, et non pas changer de Parti. Est-ce possible? Ca ne dépend plus de moi, j'ai fait ce qu'il fallait, ça n'a pas marché.
Alors? Je crois en la vertu des échecs, j'espère un réflexe collectif de survie , je parie sur l'avenir: un groupe politique a besoin d'espoir, de victoire possible, il ne peut pas demeurer dans la suffisance de la situation présente.
Donc ce n'est pas une affaire de risquer, d'oser ou de nager à contre-courant. Mais il faut rester, persister, insister, exister, et un jour, qui sait...
Bonnes fêtes.
By Emmanuel Mousset, at 9:56 PM
et si, avec des si, oui oui...
dans sept ans sur la place des grands hommes.....
la section ps refaisait l'union total gauche-extreme gauche avec la meme tete de liste mais face à XB ?
Que ferait tu ?
t'exprimer pourrais signifier, exclusion ....
Comment existerais tu ?
Je sais que tu es un homme loyal, que tu pense que la politique c perdre ses illusions mais garder ses convictions......
Mais tu es aussi, quoiqu'en pense le tout un chacun : un homme d'action et de combat, avant meme la reflexion, alors ?
By Anonyme, at 8:34 AM
- On dit parfois qu'on ne fait pas de politique avec des "si". Mais si! Je pense même que c'est le propre de la gauche que de ne pas se soumettre à ce qui existe mais de tenter d'inventer autre chose. En politique, quand on est de gauche, il faut donc commencer par des "si" puis les faire vivre, leur donner une consistance.
- "Si", en 2014, la situation actuelle se reproduit à l'identique, ma réaction se reproduira à l'identique: je ferai tout, dans le respect des règles de mon Parti, pour que cette liste ne soit pas adoptée et pour que cette alliance soit rompue. Si je n'y parviens pas, je ferai ce que j'ai fait cette année: je voterai pour cette liste mais je n'y participerai pas.
- Je ne me pose jamais le problème de mon "existence" politique puisque, à ma façon, j'existe déjà politiquement, et je crois que je serai de plus en plus présent sur la scène locale dans les années à venir, en matière de projets. Voilà mon action et mon combat.
Certes, je voyais mon action et mon combat autrement, puisque je crois que j'aurais été un bon leader pour la gauche au sein du Conseil municipal. Mes camarades en ont décidé autrement. Le dernier mot revient au collectif. Après tout, peut-être ont-il eu raison? C'est l'avenir qui le dira, ni vous, ni moi.
By Emmanuel Mousset, at 10:32 AM
Enregistrer un commentaire
<< Home