En ordre de marche.
Bonjour à toutes et à tous.
Le PS s'est doté hier, lors de son Conseil national, d'une nouvelle direction, conformément aux résultats de notre congrès. Désormais, nous sommes en ordre de marche, prêt à affronter les prochains scrutins, la politique de Sarkozy et préparer notre futur projet pour les présidentielles. La lecture de l'organigramme m'inspire quelques réflexions:
1- Il est dommage que toutes les sensibilités ne se retrouvent pas dans le secrétariat national et que la jointure avec les amis de Ségolène Royal n'ait pu se faire. Ce n'est pas non plus un drame: il y a bel et bien deux lignes au Parti socialiste, dont l'une, celle d'Aubry, l'a emporté de peu au moment de l'élection du premier secrétaire, mais qui était de toute façon majoritaire dans le vote sur les motions (si on ajoute la D, la C et une bonne partie de la A). Il y aura, comme dans tout système démocratique, une majorité et une minorité.
2- Martine Aubry s'entoure d'un cabinet restreint de quatre secrétaires fédéraux, sa garde rapprochée en quelque sorte: Hamon porte-parole, Montebourg chargé de la rénovation, Harlem Désir pour la coordination et Lamy, le bras droit, devient naturellement conseiller politique. Vous remarquerez qu'on ne trouve ni strauss-kahniens, ni fabiusiens, et c'est très bien comme ça. Les Reconstructeurs ont mené toute leur campagne sur le thème du dépassement des anciens clivages, il aurait été malvenu de les reconstituer à la tête du Parti. Ce qui ne signifie pas que mes amis strauss-kahniens soient absents de la direction, je pense tout particulièrement à mes anciens compères de la section du XIXème, Christophe et Jean-Christophe.
3- Pas de surprise dans la constitution du bureau national, si ce n'est que Jean-Jacques Thomas, qui siégeait dans l'ancien, au collège des premiers fédéraux, n'y figure plus, mais un autre élu axonais y fait son entrée, Claire Le Flécher, sans doute distinguée par le bon score réalisé par la motion Hamon dans l'Aisne, qui a dépassé de quelques voix celle conduite par Jean-Jacques. Nous aurons, dans peu de temps, à composer nous aussi notre secrétariat fédéral, qui sera, à la différence du national, ouvert à toutes les sensibilités. Mais nous ne pouvions pas faire l'économie du rassemblement, puisque C et D ont la majorité dans le vote sur les motions, et Ségolène arrive en tête dans les votes pour les premiers secrétaires, national et fédéral. A nous aussi, maintenant, de nous mettre en ordre de marche.
Bonne matinée,
Bon dimanche.
Le PS s'est doté hier, lors de son Conseil national, d'une nouvelle direction, conformément aux résultats de notre congrès. Désormais, nous sommes en ordre de marche, prêt à affronter les prochains scrutins, la politique de Sarkozy et préparer notre futur projet pour les présidentielles. La lecture de l'organigramme m'inspire quelques réflexions:
1- Il est dommage que toutes les sensibilités ne se retrouvent pas dans le secrétariat national et que la jointure avec les amis de Ségolène Royal n'ait pu se faire. Ce n'est pas non plus un drame: il y a bel et bien deux lignes au Parti socialiste, dont l'une, celle d'Aubry, l'a emporté de peu au moment de l'élection du premier secrétaire, mais qui était de toute façon majoritaire dans le vote sur les motions (si on ajoute la D, la C et une bonne partie de la A). Il y aura, comme dans tout système démocratique, une majorité et une minorité.
2- Martine Aubry s'entoure d'un cabinet restreint de quatre secrétaires fédéraux, sa garde rapprochée en quelque sorte: Hamon porte-parole, Montebourg chargé de la rénovation, Harlem Désir pour la coordination et Lamy, le bras droit, devient naturellement conseiller politique. Vous remarquerez qu'on ne trouve ni strauss-kahniens, ni fabiusiens, et c'est très bien comme ça. Les Reconstructeurs ont mené toute leur campagne sur le thème du dépassement des anciens clivages, il aurait été malvenu de les reconstituer à la tête du Parti. Ce qui ne signifie pas que mes amis strauss-kahniens soient absents de la direction, je pense tout particulièrement à mes anciens compères de la section du XIXème, Christophe et Jean-Christophe.
3- Pas de surprise dans la constitution du bureau national, si ce n'est que Jean-Jacques Thomas, qui siégeait dans l'ancien, au collège des premiers fédéraux, n'y figure plus, mais un autre élu axonais y fait son entrée, Claire Le Flécher, sans doute distinguée par le bon score réalisé par la motion Hamon dans l'Aisne, qui a dépassé de quelques voix celle conduite par Jean-Jacques. Nous aurons, dans peu de temps, à composer nous aussi notre secrétariat fédéral, qui sera, à la différence du national, ouvert à toutes les sensibilités. Mais nous ne pouvions pas faire l'économie du rassemblement, puisque C et D ont la majorité dans le vote sur les motions, et Ségolène arrive en tête dans les votes pour les premiers secrétaires, national et fédéral. A nous aussi, maintenant, de nous mettre en ordre de marche.
Bonne matinée,
Bon dimanche.
9 Comments:
Bonjour Emmanuel,
As-tu un avis sur le nouveau "texte d'orientation" du PS (introuvable encore sur le site du PS).
Les amis de Ségolène l'on trouvé dans la presse (Le Monde), et moi aussi. Pour le lire, cliquer sur mon prénom.
Je ne vais pas donner mon avis sur ce "brillant" document... ça serait de la "revanchardise" facile !
Et puis Vincent Peillon en parle tellement bien (voir la video sur LCI, avec Barbier), que je n'ai rien à ajouter.
By Anonyme, at 1:49 PM
Cher Thierry,
Non, je n'ai pas lu ce texte. J'ai entendu Peillon parler, à ce propos, de "régression intellectuelle".
Plus globalement, une question se pose: à quoi servent les textes en politique? Dans ma section, aux municipales, on s'est basé sur un texte inspiré par l'extrême gauche. Mais qui s'en est soucié? Qui l'a vécu comme une contradiction? Qui en mesure aujourd'hui les limites, les conséquences et les inconséquences? Personne ou presque.
Hélas, mon cher Thierry, je crains qu'en politique, les textes ne soient que des prétextes. Ce qui compte, c'est en avoir ou pas. Du pouvoir, bien sûr.
La seule consolation que je te propose, c'est que c'est ainsi depuis la nuit des temps. Soyons, rénovateurs de l'Aisne, différents, montrons que le texte de notre contribution est d'actualité et tentons de le faire, du moins partiellement, appliquer.
Bon lundi.
By Emmanuel Mousset, at 2:12 PM
Cher Emmanuel,
ta réponse ne me console pas vraiment...
"A quoi servent les textes en politique" ? A fixer une doctrine, par exemple ! Ce qui aurait du être une priorité pour ceux qui ont mis en avant le "d'abord les idées". A présent, on se retrouve avec une nouvelle "synthèse molle", ce qui ne nous avait pas beaucoup réussi auparavant !
"C'est ainsi depuis la nuit des temps". Oui... comme les guerres, la soumission des femmes, la maltraitance des enfants, etc... Mais en tant que progressiste, je me satisfais difficilement des "usages".
Par contre, je suis d'accord avec toi sur l'utilité de notre contribution qui, elle, est innovante et concrète. Je continuerai de la défendre sur mon blog, en attendant de le faire à la Fédé.
Bon lundi !
By Anonyme, at 2:51 PM
Encore une fois, je suis de l'avis de thierry.
Le ps a besoin de renaitre ?
comme le phénix qui renait de ses cendres
doit on comprendre que le ps est en cendre ?
By grandourscharmant, at 5:40 PM
Comme Thierry est socialiste, seriez-vous également de son avis pour devenir socialiste?
By Emmanuel Mousset, at 9:55 PM
Je crois qu'il serait surement plus simple de le voir rejoindre la gauche moderne ou le nouveau centre,
si un jour, il en éprouve l'envie.
Pour moi, il est trop tard pour que je devienne socialiste.
By grandourscharmant, at 2:04 PM
Il n'est jamais trop tard pour bien faire. Regardez Bertrand: sans aller aussi loin dans la métamorphose, il change souvent d'avis.
By Emmanuel Mousset, at 8:05 PM
pas forcément plus que les autres quand on y regarde bien
certains ont commencé par soutenir Jospin puis DSK, SR, DSK, Cambadélis,
pour finir par soutenir MA
avant de peut etre soutenir DSK
By grandourscharmant, at 11:19 PM
Moi, en tout cas, pour la présidence de la République, je n'ai jamais changé: c'est, c'était, ce sera DSK! Mais Bertrand, je vous promets, c'est la girouette. Je vous rassure: il paraît que seuls les imbéciles ne changent pas d'avis. Ce qui fait de Bertrand quelqu'un d'extrêmement intelligent.
By Emmanuel Mousset, at 6:55 PM
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