Le Parlement résiste.
Je vous parlais ce matin de Xavier Bertrand et de ses projets, travail le dimanche et retraite à 70 ans. Heureusement, le Parlement résiste. N'est-il pas fait pour ça? Sous l'Ancien Régime, ce sont les Parlements qui se levaient contre les abus royaux.
La droite, mais oui, n'apprécie pas trop qu'on sacrifie le jour du Seigneur. 50 parlementaires ont d'abord dit non, le gouvernement a semble-t-il aujourd'hui reculé. Copé, qui n'est pas très copain avec Bertrand et qui aime bien jouer les frondeurs contre l'Elysée, a fait savoir que le projet était réduit à sa portion "technique", mais n'avait nullement de conséquence "philosophique". On l'a échappé belle!
Je plaisante bien sûr. Il faudra voir le texte de près, qui se contente d'élargir le droit d'ouverture le dimanche dans les grandes agglomérations et les zones touristiques. Car la droite nous a déjà fait le coup: rappelez les 35 heures, auxquelles on ne touchait pas, mais qu'on vidait de leur substance. Très malin, un coup à la Bertrand, en douceur, tout juste si on ne doit pas le remercier après.
Il existe dans ce pays, et c'est heureux, une droite qui n'est pas dépourvue d'une certaine conscience sociale, et qui comprend que le bulldozer libéral conduit par Sarkozy et Bertrand doit être freiné. A moins que nos députés ne songent à leur réélection. La peur de la défaite peut conduire à la sagesse politique. Il faut dire qu'un rapport publié il y a quelques jours a beaucoup aidé à cette prise de conscience: il établissait que le travail le dimanche n'aurait quasiment aucune conséquence positive sur l'économie.
Quant à la retraite à 70 ans, ce sont les députés socialistes qui sont montés au créneau en donnant du travail à Jean-Louis Debré: le Conseil constitutionnel a été interpellé pour vérifier la constitutionnalité du projet. Eh oui, notre Constitution assure la protection des retraités et l'égalité devant la retraite, mises à mal avec cet allongement à la carte. De plus, la mesure s'est glissée dans un autre texte, sur le financement de la Sécurité sociale. On avait eu droit à la même technique pour la suppression des 35 heures, au beau milieu d'un texte sur la représentation syndicale. C'est la fève empoisonnée dans le gâteau. Mais qui cette fois a bien du mal à passer.
Bonne fin d'après-midi.
La droite, mais oui, n'apprécie pas trop qu'on sacrifie le jour du Seigneur. 50 parlementaires ont d'abord dit non, le gouvernement a semble-t-il aujourd'hui reculé. Copé, qui n'est pas très copain avec Bertrand et qui aime bien jouer les frondeurs contre l'Elysée, a fait savoir que le projet était réduit à sa portion "technique", mais n'avait nullement de conséquence "philosophique". On l'a échappé belle!
Je plaisante bien sûr. Il faudra voir le texte de près, qui se contente d'élargir le droit d'ouverture le dimanche dans les grandes agglomérations et les zones touristiques. Car la droite nous a déjà fait le coup: rappelez les 35 heures, auxquelles on ne touchait pas, mais qu'on vidait de leur substance. Très malin, un coup à la Bertrand, en douceur, tout juste si on ne doit pas le remercier après.
Il existe dans ce pays, et c'est heureux, une droite qui n'est pas dépourvue d'une certaine conscience sociale, et qui comprend que le bulldozer libéral conduit par Sarkozy et Bertrand doit être freiné. A moins que nos députés ne songent à leur réélection. La peur de la défaite peut conduire à la sagesse politique. Il faut dire qu'un rapport publié il y a quelques jours a beaucoup aidé à cette prise de conscience: il établissait que le travail le dimanche n'aurait quasiment aucune conséquence positive sur l'économie.
Quant à la retraite à 70 ans, ce sont les députés socialistes qui sont montés au créneau en donnant du travail à Jean-Louis Debré: le Conseil constitutionnel a été interpellé pour vérifier la constitutionnalité du projet. Eh oui, notre Constitution assure la protection des retraités et l'égalité devant la retraite, mises à mal avec cet allongement à la carte. De plus, la mesure s'est glissée dans un autre texte, sur le financement de la Sécurité sociale. On avait eu droit à la même technique pour la suppression des 35 heures, au beau milieu d'un texte sur la représentation syndicale. C'est la fève empoisonnée dans le gâteau. Mais qui cette fois a bien du mal à passer.
Bonne fin d'après-midi.
2 Comments:
Seriez vous en train de nous dire,
qu'une bonne mesure, si elle était impopulaire et qu'elle pouvait couter sa place au député en place.
Celui-ci refuserait de la voter
car à choisir entre l'intéret de la nation et son intéret à etre réélu
il privilégierait sa réélection.
Préférant avoir tort avec les autres, plutot que raison seul.
Bizarrement j'avais cru comprendre que vous n'encouragiez pas ce genre d'attitude, sauf bien sur semble-t-il quand elle vous arrange.
By grandourscharmant, at 6:55 PM
Je dis qu'un être humain est un être humain, fait de convictions altruistes et de considérations intéressées. Selon qu'on est optimiste ou pessimiste, on retient un aspect ou l'autre.
J'encourage l'altruisme, je constate l'égoïsme et je me concentre surtout sur les résultats. Quand les députés refusent le travail dominical, c'est bon à prendre, quelles que soient leurs motivations.
By Emmanuel Mousset, at 9:59 PM
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