Noël ailleurs.
Voyageons un peu en cette veille de Noël. L'un de mes frères (biologiques) m'a envoyé ce matin un courriel de... Malaisie. C'est où? Vaguement en Asie, et on pense à Bornéo quand on entend le mot. Si mon frère n'y était pas, je n'en saurais pas plus que ça (et on se moque des Américains qui ne connaissent pas leur géographie!). Bref, mon frère s'apprête à fêter Noël là-bas... en travaillant.
Non, rien à voir avec le débat français sur le travail dominical: il est dans la restauration, le réveillon est donc pour lui un jour presque comme un autre, pire qu'un autre côté boulot. Sa fonction? Executive assistant manager, en anglais, que je vous laisse traduire, parce que non seulement je suis mauvais en géo mais très mauvais en langues! L'établissement où il exerce, c'est le Mandarin Oriental, un cinq étoiles dans la capital Kuala Lumpur (le décor se met en place: vous commencez à rêver? C'est fait pour ça...).
Que m'apprend mon frère, qui puisse nourrir une toute petite réflexion politique à quelques heures de Noël? Qu'il fait en Malaisie 34 degrés, que ce pays musulman va néanmoins célébrer la très chrétienne nuit dans ses hôtels de luxe, avec des dindes halal et, m'écrit-il, de l'alcool qui va couler à flot, "comme partout". A part ça, le gouvernement vient d'adopter, paraît-il, une loi interdisant la pratique du yoga! Islam contre hindouisme?
C'est l'ambiguïté de cette sainte nuit: chrétienne, païenne, les deux à la fois ou quelque chose d'autre? Je ne veux pas vous embêter avec mes questions alors que vous n'avez peut-être pas terminé d'acheter vos cadeaux, mais quand même: pourquoi fête-t-on Noël? Le Jour de l'An, c'est clair et net, le passage du temps, confettis, serpentins et chapeaux pointus. Mais Noël?
Je retourne en Malaisie, par l'esprit: mon frère me dit qu'un million de personnes seront au rendez-vous du premier janvier minuit, devant les tours jumelles Petronas, parmi les plus grandes d'Asie, avec comme à Saint-Quentin et ailleurs un magnifique feu d'artifice.
En attendant, en épicurien de stricte obédience, tirant un infini plaisir des choses les plus simples, je me contenterai sagement ce soir de quelques cacahuètes et d'un bon bout de camembert.
Bon réveillon à toutes et à tous,
en Occident ou en Orient.
PS: j'avais annoncé, il y a quelques billets de cela, ma probable fuite de Saint-Quentin la semaine prochaine. Mais pas de malentendu: ce ne sera ni le Berry... ni la Malaisie.
Non, rien à voir avec le débat français sur le travail dominical: il est dans la restauration, le réveillon est donc pour lui un jour presque comme un autre, pire qu'un autre côté boulot. Sa fonction? Executive assistant manager, en anglais, que je vous laisse traduire, parce que non seulement je suis mauvais en géo mais très mauvais en langues! L'établissement où il exerce, c'est le Mandarin Oriental, un cinq étoiles dans la capital Kuala Lumpur (le décor se met en place: vous commencez à rêver? C'est fait pour ça...).
Que m'apprend mon frère, qui puisse nourrir une toute petite réflexion politique à quelques heures de Noël? Qu'il fait en Malaisie 34 degrés, que ce pays musulman va néanmoins célébrer la très chrétienne nuit dans ses hôtels de luxe, avec des dindes halal et, m'écrit-il, de l'alcool qui va couler à flot, "comme partout". A part ça, le gouvernement vient d'adopter, paraît-il, une loi interdisant la pratique du yoga! Islam contre hindouisme?
C'est l'ambiguïté de cette sainte nuit: chrétienne, païenne, les deux à la fois ou quelque chose d'autre? Je ne veux pas vous embêter avec mes questions alors que vous n'avez peut-être pas terminé d'acheter vos cadeaux, mais quand même: pourquoi fête-t-on Noël? Le Jour de l'An, c'est clair et net, le passage du temps, confettis, serpentins et chapeaux pointus. Mais Noël?
Je retourne en Malaisie, par l'esprit: mon frère me dit qu'un million de personnes seront au rendez-vous du premier janvier minuit, devant les tours jumelles Petronas, parmi les plus grandes d'Asie, avec comme à Saint-Quentin et ailleurs un magnifique feu d'artifice.
En attendant, en épicurien de stricte obédience, tirant un infini plaisir des choses les plus simples, je me contenterai sagement ce soir de quelques cacahuètes et d'un bon bout de camembert.
Bon réveillon à toutes et à tous,
en Occident ou en Orient.
PS: j'avais annoncé, il y a quelques billets de cela, ma probable fuite de Saint-Quentin la semaine prochaine. Mais pas de malentendu: ce ne sera ni le Berry... ni la Malaisie.
2 Comments:
Voici une interprétation que j'avais entendu et qui m'a convaincu :
A Noël, à travers la célébration de la naissance de Jésus, on célèbre la naissance de tous nos enfants.
L'amour parental étant (à peu près) universel, Noël l'est devenu aussi, y compris chez des peuples qui n'ont pas la culture chrétienne.
En bref, Noël est devenu la fête de l'amour familial.
Au passage, j'ai mis sur mon blog "avec 5 sens" (lien), des tableaux de "nativités" réalistes ou laïques, qui évoquent la dignité et la tendresse, malgré la misère sociale.
"Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille
Applaudit à grands cris.
Son doux regard qui brille
Fait briller tous les yeux,
Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être,
Se dérident soudain à voir l'enfant paraître,
Innocent et joyeux.
[...]
Seigneur ! préservez-moi, préservez ceux que j'aime,
Frères, parents, amis, et mes ennemis même
Dans le mal triomphants,
De jamais voir, Seigneur ! l'été sans fleurs vermeilles,
La cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles,
La maison sans enfants !"
(Victor Hugo)
Joyeux Noël !
By Anonyme, at 11:44 PM
Un très joli commentaire, Thierry, qui me réconcilie avec Noël.
Bonnes Fêtes.
By Emmanuel Mousset, at 12:22 AM
Enregistrer un commentaire
<< Home