Notre étoile du Berger.
Bonjour à toutes et à tous,
Et Joyeux Noël, puisqu'il est de tradition. Quoi vous dire en ce matin sensé célébrer la paix dans le monde? Peut-être vous conseiller la lecture et la méditation d'un article, paru dans Philosophie-Magazine de ce mois (n°25, pp. 16 et 17), consacré aux Droits de l'Homme. Nous fêtions en décembre le 60ème anniversaire de leur proclamation par l'ONU (le 10 décembre 1948), et nous l'avons bien mal, trop modestement célébrée.
Bien sûr, il y a eu l'appel historique contre l'homophobie (voir mon billet du 20 décembre "Homo=humain"). Mais à part ça, rien. Des raisons profondes l'expliquent: la droite a toujours été méfiante envers ces Droits de l'Homme qui bousculaient les traditions, la gauche, au nom de l'idéal révolutionnaire, a critiqué leur libéralisme bourgeois.
Pourtant, s'il y a un corpus idéologique qui fait aujourd'hui consensus, un socle commun, un levier d'Archimède qui permet de faire bouger le monde, ce sont bien les Droits de l'Homme. Le socialisme et le libéralisme ont connu des aventures tragiques, le texte des Droits de l'Homme est demeuré intact, pur de toute compromission ou déviance. C'est notre étoile du Berger.
Mais il faut le lire, car comme tout ce qu'on croit connaître bien, on ne le connaît pas assez. Ce n'est pas de la morale, contrairement à ce qu'on pense, c'est de la grande et forte politique. Un pouvoir ne craint pas la morale, parce qu'elle est une affaire privée. Les Droits de l'Homme affirment, depuis deux siècles, de puissantes libertés publiques. C'est de l'idéologie et du concret. Lisez le rapport d'Amnesty International 2008, vous comprendrez (http://thereport.amnesty.org).
Dans Philo-Mag, j'apprends qu'il y a 60 ans, une petite minorité d'Etats ont refusé de signer ce grand texte. Je les cite et les laisse à votre réflexion: l'Afrique du Sud, le Yémen, l'Arabie saoudite, la Pologne, la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie, l'URSS. Bref la conjonction de l'apartheid, de l'islamisme et du communisme. J'apprends aussi (ou j'avais oublié!) que la Déclaration n'est pas un texte figé (un catéchisme) mais des principes qui s'enrichissent, qui sont complétés. En 1976, les droits économiques, sociaux et culturels vont être ajoutés.
Nous avons de quoi être fiers: la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen est née chez nous, en France. De 1789 à 1948, il y a eu une longue lutte qui a conduit à universaliser ce texte. Je crois qu'aujourd'hui l'Europe, son berceau d'origine, devrait en faire son socle identitaire.
Voilà, c'était mon message de Noël, ma profession de foi laïque.
Bonne matinée,
Bonne Fête de Noël.
Et Joyeux Noël, puisqu'il est de tradition. Quoi vous dire en ce matin sensé célébrer la paix dans le monde? Peut-être vous conseiller la lecture et la méditation d'un article, paru dans Philosophie-Magazine de ce mois (n°25, pp. 16 et 17), consacré aux Droits de l'Homme. Nous fêtions en décembre le 60ème anniversaire de leur proclamation par l'ONU (le 10 décembre 1948), et nous l'avons bien mal, trop modestement célébrée.
Bien sûr, il y a eu l'appel historique contre l'homophobie (voir mon billet du 20 décembre "Homo=humain"). Mais à part ça, rien. Des raisons profondes l'expliquent: la droite a toujours été méfiante envers ces Droits de l'Homme qui bousculaient les traditions, la gauche, au nom de l'idéal révolutionnaire, a critiqué leur libéralisme bourgeois.
Pourtant, s'il y a un corpus idéologique qui fait aujourd'hui consensus, un socle commun, un levier d'Archimède qui permet de faire bouger le monde, ce sont bien les Droits de l'Homme. Le socialisme et le libéralisme ont connu des aventures tragiques, le texte des Droits de l'Homme est demeuré intact, pur de toute compromission ou déviance. C'est notre étoile du Berger.
Mais il faut le lire, car comme tout ce qu'on croit connaître bien, on ne le connaît pas assez. Ce n'est pas de la morale, contrairement à ce qu'on pense, c'est de la grande et forte politique. Un pouvoir ne craint pas la morale, parce qu'elle est une affaire privée. Les Droits de l'Homme affirment, depuis deux siècles, de puissantes libertés publiques. C'est de l'idéologie et du concret. Lisez le rapport d'Amnesty International 2008, vous comprendrez (http://thereport.amnesty.org).
Dans Philo-Mag, j'apprends qu'il y a 60 ans, une petite minorité d'Etats ont refusé de signer ce grand texte. Je les cite et les laisse à votre réflexion: l'Afrique du Sud, le Yémen, l'Arabie saoudite, la Pologne, la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie, l'URSS. Bref la conjonction de l'apartheid, de l'islamisme et du communisme. J'apprends aussi (ou j'avais oublié!) que la Déclaration n'est pas un texte figé (un catéchisme) mais des principes qui s'enrichissent, qui sont complétés. En 1976, les droits économiques, sociaux et culturels vont être ajoutés.
Nous avons de quoi être fiers: la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen est née chez nous, en France. De 1789 à 1948, il y a eu une longue lutte qui a conduit à universaliser ce texte. Je crois qu'aujourd'hui l'Europe, son berceau d'origine, devrait en faire son socle identitaire.
Voilà, c'était mon message de Noël, ma profession de foi laïque.
Bonne matinée,
Bonne Fête de Noël.
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